• Chapitre 9

    Chapitre 9
    Tawan

     

    "P'Ueai, P'Ueai."

    En jetant un coup d'œil à l'horloge, je tapote l’épaule d’une infirmière senior qui est la responsable du secteur des consultations externes. Il est un peu plus de six heures et les horaires habituels de service n'ont même pas encore commencé, mais chaque matin, lorsque je traverse le hall des consultations externes, je la vois toujours. Tous les jours, elle arpente les lieux, discutant avec les patients qui attendent. C'est une scène familière pour tous les médecins résidents du département de médecine interne.

    "Oui ? Bonjour, Dr. Tawan. Comment puis-je vous aider ? "Elle se tourne et sourit.

    "Hum..." Je lui tends les deux feuilles de rendez-vous.

    "Les oncles de mon ami ont un check-up aujourd'hui. Pourriez-vous les envoyer dans ma salle d'examen ? Sans trop les faire patienter si c'est possible."

    Senior Ueai ajuste ses lunettes et regarde les formulaires.

    "Bien sûr, doc. Pas de problème. Ils sont affectés à un résident, pas à un interne. Je peux les affecter à votre salle." Elle lève les yeux des fiches. "Les oncles de votre ami ? Pourquoi n'ont-ils pas le même nom de famille ?"

    Je fronce les sourcils et reprends les fiches pour mieux les regarder.

    Oh... c'est vrai. Des noms de famille différents.

    "Peut-être qu'ils sont de différents côtés de la famille. Je n'avais pas remarqué non plus."

    "Je vois. Le rendez-vous nécessite une prise de sang. Docteur, les avez-vous déjà envoyés la faire ?"

    Je lui fais un signe de tête. "Oui. J'ai entendu dire qu'ils allaient manger quelque chose maintenant. Je vais d'abord faire le tour du service, puis je me dépêche de descendre pour les consultations à neuf heures. C'est promis."

    "Eh, et la conférence du matin ? Comment pouvez-vous y être pour neuf heures ?" objecte P’Ueai.

    Selon le planning normal, après avoir fait le tour du service, les résidents doivent assister à une conférence matinale avant de descendre pour examiner les patients externes. Et chaque conférence (chaque matin) prend un temps fou.

    "Oh, aujourd'hui je suis de service le matin aux consultations externes, donc je n'ai pas à participer à la conférence."

    J'explique puis évalue dans ma tête le ratio entre les patients et les médecins et le personnel hospitalier, surtout le matin. Comme la file d'attente pour la visite médicale est bondée dès le lever du soleil, l'hôpital doit gérer son personnel pour éviter que les patients attendent trop longtemps leur tour. Par conséquent, chaque matin, un ou deux médecins sont exemptés de la conférence pour leur permettre de commencer à examiner les patients immédiatement. De cette façon, la taille de la file d'attente diminue un peu avant que le reste des médecins ne terminent la conférence et ne commencent les consultations au grand complet.

    "Alors, mangez un peu avant de venir ici. Si votre glycémie est trop basse, vous vous évanouirez et deviendrez mon fardeau. Hahaha !"

    Elle dit en riant.

    "Okayyyy, je ne ferai pas la même erreur deux fois."

    Je dis d'un ton traînant et souris, puis quitte le service de consultations externes. Je repense à l'incident dont elle vient de me parler. C'était la première semaine où je revenais ici pour suivre une formation spécialisée et je ne m'étais pas habitué à la charge de travail. J'étais lent, et j'ai terminé mon tour de service trop tard pour prendre un repas. Je me suis donc forcé à continuer d'examiner les patients en ayant faim, pensant que je pourrais manger à midi.

    Mais si vous avez visité des hôpitaux publics, en particulier ceux qui sont également des écoles de médecine, vous avez peut-être remarqué la quantité de patients externes que nous recevons. Avec un tel nombre, il est impossible pour un médecin de s'éclipser pour prendre un repas. Ce jour-là, il était presque 14 heures, mais je n'avais pas encore terminé la moitié des cas qui m'avaient été assignés. J'ai continué à repousser mes limites et à examiner. J'avais des vertiges mais je les combattais. Puis, en me levant de ma chaise pour écouter les poumons d'un patient, la tête a tourné et je me suis évanoui !

    Je me suis retrouvé sur un lit d'examen, avec des collègues de travail autour de moi. Il s'est avéré que le manque continu de nourriture, d'eau et de sommeil, ainsi que la chute du taux de sucre dans le sang en dessous du seuil, ont provoqué mon évanouissement.

    Cette fois-là, j'ai été un fardeau pour mes collègues médecins et infirmières en chef, et j'ai également eu droit à des reproches de la part du personnel du service. Même Nadia était inquiet et a accouru de son propre service pour voir comment j'allais.

    Bien sûr, P'Por est venu aussi. À l'époque, on ne sortait pas encore ensemble, mais les autres ont commencé à remarquer que lui et moi étions plus proches qu'un simple senior et un junior.

    Il s'est joint à ceux qui me grondaient pour me dire de ne plus jamais manquer mon petit-déjeuner.

    Depuis, je me suis promis que, quoi qu'il en coûte, je ne sauterais plus jamais de petit-déjeuner.

    La cafétéria devrait être ouverte maintenant. Je ferais mieux d'inviter Mork, son Loong, et son Ar pour un petit-déjeuner ensemble. Il y a encore du temps avant que la tournée des services ne commence à huit heures. Je devrais manger quelque chose, puis me doucher et laver le visage pour me rafraîchir avant le travail.

    ………..

    "Hey, Mork."

    Ils sont tous les trois assis au même endroit et semblent être au milieu d'une conversation. Je ne veux pas m'imposer de manière impolie, alors je le préviens avant de m'approcher. Mork semble grimacer un peu à ma voix. Je n'ai aucune idée de ce dont ils parlaient, mais maintenant ses oncles me regardent tous les deux comme un seul homme.

    "J'ai la file d'attente pour vous."

    Je lui tends les petites cartes sur lesquelles sont inscrits les numéros de la file d'attente, un et deux.

    "Vos oncles vont me voir. Aujourd'hui je suis affecté aux consultations, donc j'ai demandé les numéros 1 et 2 pour eux."

    "Oh wow ! Merci beaucoup, docteur. "Il prend les cartes et les regarde comme si elles étaient particulièrement rares.

    "Je n'ai jamais vu une carte de file d'attente numéro 1 d'un hôpital. Ça dépasse mes rêves les plus fous. Je croyais que c'était un mythe ! " Il dit et me tire la langue en plaisantant.

    Cela lui vaut un roulement d'yeux de ma part, d'un air amusé, mais pas agacé.

    "Mmh, c'est un hôpital public, et une école de médecine en plus de ça. Peu importe à quel point tu es en avance, il y a toujours quelqu'un avant toi."

    "Ou alors, il y a des gens qui viennent à l'hôpital super tôt pour s'emparer des créneaux de la première file d'attente."

    Je hoche la tête. "Il y a ça aussi. C'est vrai. J'ai vu ça souvent."

    Je me tourne vers les oncles de Mork. "Allons d'abord prendre le petit-déjeuner. La cafétéria devrait être ouverte maintenant. Après cela, veuillez attendre dans le hall d'examen. Je vais aller me doucher et vérifier les patients hospitalisés dans le service à l'étage, puis je me dépêcherai de revenir dans la salle d'examen. Je vous promets que tout sera bientôt fini et que vous pourrez rentrer chez vous à dix heures."

    "Merci beaucoup, docteur."

    Celui qui répond doit être Loong, l'oncle de Mork, car il semble manifestement plus âgé que l'autre. J'incline la tête pour accepter sa gratitude avant de les conduire à la cafétéria, même si je sais qu'ils connaissent le chemin.

    Je remarque secrètement que Loong semble s'intéresser exceptionnellement à Ar. Il ne cesse de s'arrêter et de l'attendre. Bien qu'il s'agisse d'un geste banal pour toute personne ordinaire, je ne sais pas pourquoi j'ai l'impression que ce geste banal a des notions particulières.

    Et le fait qu'ils aient des noms de famille différents m'intrigue toujours. Mais je ne devrais pas être indiscret. Je suis un étranger qui ne peut que regarder et observer. Ce n'est pas à moi de poser des questions à ce sujet.

    "Il est encore tôt et la cafétéria vient d'ouvrir," dis-je aux trois personnes qui me suivent.

    "Je pense que tous les stands de nourriture ne sont pas encore ouverts, mais les stands de curry et de riz le sont. Loong et Ar, ça vous convient ?"

    "Bien sûr, doc. Je ne m'inquiète pas pour la nourriture. Mon chéri ne le fera pas non plus."

    Loong répond en hochant la tête vers Ar.

    "Oui, docteur. Notre famille n'a pas de mangeur difficile." Et les deux se dirigent directement vers le seul stand de riz et de curry ouvert pour le moment.

    Eh... ? Ai-je mal compris quelque chose ?

    Je regarde Mork avec une expression confuse et interrogative.

    "Oh." Il hoche la tête comme s'il venait de se rappeler de quelque chose.

    "Haha, j'ai oublié de te le dire, doc. Loong est le frère aîné de maman. Mais Ar n'est pas le petit frère de papa. C'est la personne spéciale de Loong. Au cas où tu aurais remarqué, leurs noms de famille sont différents."

    "Hmm ? Tu veux dire que Ar est le petit ami de ton Loong ?"

    "Oui, docteur. Ils vivent ensemble depuis longtemps."

    "Euh... et toi ?" Je jette un coup d'œil aux deux oncles de Mork, puis je le regarde à nouveau d'un air interrogatif.

    ''Moi ? Et moi, doc ? Tu me demandes si mon amour est un mec aussi ? Non, doc. Je suis célibataire et mon dernier amour était une femme."

    “Merde non ! Je veux dire que tu es d'accord avec le fait que ton Loong et ton Ar soient des partenaires comme ça ?”

    Oh hmm... En terminant ma question, je réalise que je n'aurais pas dû demander. Il semble explicitement et absolument d'accord avec ça.

    "Je ne sais pas, doc. Je les connais depuis que je suis enfant. Ar est comme de la famille, donc je ne pense pas que ce soit bizarre ou quoi que ce soit. Mais..." il baisse un peu le ton. "Bon sang, quand tu m'as dit qu'un bottom est celui qui le reçoit par derrière, j'ai eu une image mentale de comment il devait le recevoir de Loong, et je n'ai pas pu dormir de la nuit !"

    "Owwie ! Mork." Maintenant je ne peux plus me retenir et je ris à gorge déployée.

    "Tu es avec eux depuis longtemps et tu n'y as jamais pensé avant ?"

    Il secoue la tête. "Non, doc. Et tout le monde dit que je suis quelqu'un de simple. "

    Je lui souris. "Je trouve qu'un type simple est charmant."

    "Vraiment, doc ?"

    "Pourquoi je te mentirais ? Viens, on va manger un peu."

    Puis, je me dirige vers le stand pour choisir ma nourriture. Il n'y a que deux choix possibles pour l'instant, un œuf dur dans un ragoût d'épices douces et un sauté de chayotte, qui ne vont pas du tout ensemble.

    J'ai l'habitude de coordonner les aliments dans mon assiette. Je décide si la combinaison peut aller ensemble ou non. S'ils ne vont pas bien ensemble selon mes critères, je ne commanderai pas la combinaison. Par conséquent, en ce moment, je n'ai que deux options, soit du riz et un ragoût d'oeufs durs, soit du riz et un sauté de chayotte.

    "Sauté de chayotte sur du riz, s'il vous plaît."

    Je dis au vendeur que je veux un plat de légumes.

    "Doc, pourquoi ne pas prendre des protéines ?"

    Demande Mork en se penchant."Ils ne vont pas ensemble, tu sais. Je mangerai autre chose au déjeuner ou au dîner à la place."

    Je dis peut-être ça, mais en réalité, je ne sais même pas si j'en aurai la chance. La vendeuse me connaît bien et elle met plus de riz dans mon assiette. Elle sait que parfois les médecins n'ont pas l'occasion de déjeuner, et donc que nous nous gavons autant que possible au petit-déjeuner.

    "Ragoût d'épices douces avec deux œufs, s'il vous plaît. Et un sauté de chayotte, juste le légume, sans sauce s'il vous plaît." "Est-ce qu'ils iront bien ensemble ? Mork."

    Je regarde les œufs durs dans son assiette et le sauté. La vendeuse a fait de son mieux pour obtenir des légumes sans sauce, mais elle n'a pas pu l'éviter complètement. Et maintenant, dans l'assiette de Mork, la soupe de ragoût et la sauce du sauté se mélangent. Ils n'ont pas l'air de s'accorder.

    "Je ne sais pas, doc. Mais c'est bon pour moi. Quand j'étais chez les moines, mon mentor, un moine âgé, m'a appris à prendre tous les éléments nutritifs en un seul repas, et à ne pas compter sur l'espoir du prochain repas. Parce qu'on peut ne pas l'avoir, ou on peut même mourir avant que le prochain repas n'arrive."

    " Tu as été ordonné dans le bouddhisme ? "

    "Oui, docteur." Il se tourne pour afficher un sourire en coin, montrant ses canines. "Vous pouvez aussi m'appeler Tid* Mork." "Je n'ai jamais été moine." Je commente.

    Parmi les trois membres de la fratrie, seul mon grand frère, Saengtai, a reçu une ordination. Mon petit frère et moi ne sommes pas encore passés par la case moine et il semble que nos parents n'aient pas de préférence en la matière.

    "Eh bien, tu as étudié si dur, n'est-ce pas ? Pas le temps pour l'ordination. Allez, doc, mangeons." Mork ramasse deux paires de cuillères et de fourchettes, une pour moi, avant de se diriger vers la table où sont assis ses oncles.

    "Assieds-toi et mange, doc. Je vais chercher de l'eau. " Il pose son assiette et va vers une fontaine à eau réfrigérée.

    "Hé, pas question." Je pose mon assiette sur la table et je me précipite après lui. "Tu ne peux pas porter quatre verres d'eau tout seul. Laisse-moi t'aider."

    "Bahh, c'est rien, doc. J'ai de grandes mains, tu vois ?"

    Il ne se contente pas de le dire, il me montre aussi sa main, tous doigts écartés. Et ça lui vaut un petit rire.

    "Oui, mais je suis déjà là. Allez, laisse-moi en porter."

    J'attrape deux verres et lui laisse les deux autres avant de retourner à la table.

    "Tu es très gentil. Tu aimes aider les autres." Il dit. Je souris sans dire merci ni démentir son compliment. Mais si vous voulez mon avis, je pense que c'est Mork qui est gentil. Il a conduit sa moto jusqu'ici au milieu de la nuit pour me déposer, puis il m'a aidé à porter Nadia jusqu'au dortoir.  N'est-ce pas la preuve qu'il est gentil ?

    "Doc, vous mangez si peu, c'est vraiment suffisant ?"

    Loong Cheep pointe du doigt mon assiette.

    "Oh... Je ne mange pas beaucoup. Haha."

    C'est déjà un jour de chance parce que je peux avoir du riz. Sinon, c'est généralement du pain et du café. Bien que je ne saute jamais le petit-déjeuner, ça ne veut pas dire que j'ai toujours un bon repas. Si je peux mettre de la nourriture dans ma bouche avant midi, c'est mon petit-déjeuner.

    "Vous allez manquer d'énergie en fin de matinée, docteur. Comment pouvez-vous travailler avec si peu de nourriture ?"

    "Pourquoi vous vous acharnez sur lui ?" Ar Dej proteste. "Il a peut-être quelqu'un qui lui apporte à manger et à boire. N'est-ce pas, docteur ? À en juger par votre beauté, vous devez déjà avoir un amoureux."

    Eh bien...... Ar, pourquoi en arrive-t-on à ce sujet ?

    Je ne sais pas quelle tête je dois faire.

    "Euh... Haha, oui, j'en ai un." Je lui fais un sourire gêné en même temps que ma réponse.

    "Tu vois ? Maintenant, tu devrais te dépêcher de finir de manger, pour qu'on puisse attendre qu'on nous appelle. Je ne veux pas être en retard quand le docteur commencera l'examen." dit-il à Loong.

    "Oh, prenez votre temps. Je vais vous examiner. Après le petit-déjeuner, je devrai monter dans le service pour vérifier brièvement nos patients hospitalisés. Et puis je serai dans la salle d'examen dès que possible."

    "Eh ? Docteur, vous étiez de garde la nuit dernière, n'est-ce pas ?" demande Loong.

    Je hoche la tête. "Oui. La nuit dernière, et ce soir aussi."

    "Mais alors, quand allez-vous vous reposer ? Sortir du service et examiner les patients externes tout de suite comme ça."

    Je ne sais vraiment pas comment répondre à sa question. Alors je me contente d'un sourire mièvre, en essayant de trouver un autre sujet de conversation. Et soudain, une voix perçante interrompt tout.

    "Tawannnnnnnnnnn ! Comment s'est passé ta garde hier soir, hein ?"

    Je me retourne et regarde, Nadia est en train de traverser l'entrée de la cafétéria mais sa voix le précède. Heureusement, il n'y a pas beaucoup de monde dans la cafétéria, donc il ne fait pas fuir les patients ou leurs proches. Je regarde Loong et Ar, ils semblent un peu effrayés de voir un docteur volumineux et musclé parler d'une manière si féminine et avec un ton aigu et efféminé.

    "Vraiment débordé." Je réponds. Sans aucune invitation, Nadia tire une chaise et s'assied à côté de moi.

    "L'USI** m'a appelé si souvent que j'ai presque dû monter une tente devant leur comptoir. Oh, et..." Je fais face aux deux oncles de Mork.

    "Voici le Dr Nadia, un médecin du service de pédiatrie. C'est mon ami. Nadia, voici les oncles de Mork. Loong Cheep et Ar Dej. Tu te souviens de Mork, n'est-ce pas ? Il m'a aidé à te porter jusqu'au dortoir l'autre jour."

    Nadia les salue avec un salut thaïlandais. "Ravi de vous rencontrer, Loong Cheep et Ar Dej." Puis, il fait les yeux doux à Mork. "Mr. Mork, oui, je me souviens de toi, mon chéri. Merci beaucoup de m'avoir aidé. Sans toi, j’aurais dormi devant l'immeuble et quelqu'un aurait pu essayer de m'enlever et de profiter de moi. Oh, mon Dieu, comme c'est effrayant !"

    Je lève les yeux au ciel. Si je n’étais pas devant Mork et deux de mes patients, j'aurais poussé un gros soupir à mon ami.

    "Un Hulk comme tu l'es, qui pourrait te traîner loin ? As-tu oublié que je t'aidais aussi cette nuit-là ? Ce n'était pas seulement Mork." "Ouais, mais tu n'es pas aussi impressionnant que Mr. Mork."

    Finissant sa réplique, il reprend la conversation avec Mork sur un ton charmeur.

    "Tu vois, Nadia était de service la nuit dernière. C'est tellement épuisant, et Nadia est complètement épuisé."

    Avec ces mots, il fait comme s'il allait appuyer sa tête sur l'épaule de Mork. Mork semble plus surpris qu'avant et me regarde, montrant le blanc de ses yeux. Je tire rapidement Nadia vers moi.

    "Hé, tu es en train de l'effrayer. Et regarde ta taille, si tu t'appuies sur lui avec une telle carrure, il va être écrasé."

    Nadia répond en hurlant. "Tu es comme un chien devant sa gamelle ! Tu deviens soudainement très possessif, n'est-ce pas ?"

    Je lui tire la langue. "Bien sûr, pourquoi je ne pourrais pas ? C'est mon ami !"

    Les ricanements de Loong et Ar me rappellent que je suis ridicule devant les aînés. Je les regarde avec un sourire excusé et maladroit.

    "Je suis désolé, mon ami est dans les vapes. Il est si tôt et il n'a pas encore pris de café. Il a été de service toute la nuit et n'a pas dormi. Nadia est facilement étourdi."

    Honnêtement, j'ai envie de dire que mon ami est une traînée, mais comme je parle avec des aînés, il me semble inapproprié de prononcer le mot à haute voix.

    "Les docteurs sont hilarants. Vous êtes comme des enfants. Je pensais que les docteurs étaient stricts et ennuyeux." Ar Dej nous sourit.

    "Oh là là, non, monsieur. Les médecins sont des gens ordinaires, mais qui ont des compétences pour diagnostiquer et traiter les patients. Nous pouvons tomber malade et mourir. Nous pouvons être drôles. Nous pouvons avoir le cœur brisé et nous pouvons aussi tomber amoureux, surtout d'un beau et gentil garçon comme Mork".

    Nadia répond avant que je puisse dire quoi que ce soit, et il n'oublie pas de jeter à nouveau un regard satisfait à Mork. Mais la cible semble s'y habituer, parce qu'il ne recule plus ou ne hausse plus les yeux. Il se contente de lui adresser un sourire gêné en retour.

    "Haha, merci, Dr. Nadia. Mais..." Mork semble passer en mode peur ou fuite. Pas en mode combat ou fuite, attention.

    " Wouawww, ne me remercie pas. Viens plutôt me rejoindre après le travail, chéri, et allons boire du lait de soja."

    "Haha, je pensais que tu n'aimais que le jus de prune sapotille. L'autre jour, tu en sentais l'odeur."

     

    " Woaw, Mork ! " Nadia feint le dédain envers Mork. "Je ne peux pas boire. Ils m'ont incité à boire, alors j'ai bu avec eux. Nadia est innocent et n'aime généralement pas boire."

    Cette déclaration me fait à nouveau lever les yeux au ciel. Je me souviens encore de l'époque où nous étions des étudiants en médecine de sixième année en stage hors de la ville, Nadia était celui qui me harcelait pour que j'aille au pub tous les jours. Même lorsque nous travaillions dans un hôpital communautaire sans pub à proximité, il se débrouillait pour trouver un stand de liqueur à base de plantes à côté d'un temple.

    "Hey, Mork, tu as Facebook ? Je peux avoir le lien ? J'ai vu tes photos sur la page Beaux Conducteurs, Partagez s'il vous plaît, mais ils n'ont pas affiché ton lien Facebook. Laisse-moi t'ajouter. S'il te plaît, s'il te plaît ?"

    Nadia prend son téléphone et allume l'écran.

    "Euh, j'en ai un, mais je ne l'utilise pas souvent. Je n'ai pas beaucoup de temps libre en tant que chauffeur de mototaxi."

    "Bah, un médecin comme moi n'a pas beaucoup de temps libre non plus. Je ne le consulte que tard le soir, aussi. Je peux t'ajouter ?"

    En terminant, Nadia fait des yeux de chien battu jusqu'à ce que Mork cède et révèle son nom Facebook. Je n'ai pas l'intention d'écouter aux portes, mais il est assis juste à côté de moi, donc il est inévitable que j'apprenne aussi son nom Facebook.

    "Et toi, doc ?" Mork se tourne vers moi pour me demander. " Tu utilises Facebook ? "

    Je hoche la tête. "Oui, mais j'y vais rarement. Je ne l'ai pas consulté depuis très longtemps."

    "Eh, mais j'ai vu que tu as aimé mes photos sur la page Beaux Conducteurs. Il rigole.

    "Heh..... Comment t'as vu ça ?" Je demande.

    "Oh, j'ai vérifié parce que tu m'en as parlé. Et parmi les utilisateurs qui ont aimé mes photos, il y en avait un dont le nom était Tawan Tisawong. J'ai reconnu ton nom. C'est sur le revers de ta blouse."

    "Ah..." Je hoche la tête. Ce mec a une bonne mémoire. "Uh-huh. Je regarde parfois des choses sur l'application, mais sans y prêter beaucoup d'attention. Cette fois je t'ai vu parce que Nadia m'a montré les photos."

    "J'ai envoyé une demande d'ami. Chéri, n'oublie pas de l'accepter, d'accord ?" Nadia range son téléphone portable en se tournant vers moi. "Hé toi, allons manger un hot pot de porc après le travail aujourd'hui."

    Je secoue la tête. "Désolé, j'ai encore une garde ce soir."

    "Deux à la suite ?"

    "Euh, oui. J'ai mal calculé en faisant des échanges. Et un ami est malade donc j'ai pris sa place."

    Ding, ding, ding, ding...

    Pédiatre au 3267.

    Pédiatre au 3267.

    Merci. Ding, ding, ding, ding...

    "Argh, c'est pour moi." Nadia regarde sa montre. "S'il n'est pas encore huit heures, alors c'est moi, ouais. Hey, je dois y aller maintenant. Peut-être qu'ils ont des problèmes dans le service." Puis il se tourne vers Mork. "Bye-bye Mr. Mork. On reste en contact sur Facebook."

    Nadia fait un salut thaïlandais à Loong et Ar avant de se lever et de partir en courant.

    "Ton ami est très athlétique. Il a l'air vif." Loong Cheep rit.

    "Il est comme ça depuis qu'on est étudiants, et c'est aussi mon premier ami d'université."

    "Sympa. Une amitié durable. Continuez à vous serrer les coudes. Lui et moi avons aussi commencé par être amis. Et nous sommes finalement devenus partenaires." Dit Loong et il regarde ensuite son chéri.

    "Je pense que Nadia et moi serons amis jusqu'à ce que nous devenions tous les deux de vieux médecins. Mais..... je ne pense pas que nous deviendrons un jour comme vous deux." J'explique, craignant qu'ils ne comprennent mal que Nadia et moi sommes partenaires. "C'est merveilleux. De rester ensemble et de vieillir ensemble. J'aimerais pouvoir être comme vous, aussi."

    " Et pourquoi ne pourriez-vous pas l'être, docteur ?"

    Ar Dej pose sa cuillère et sa fourchette ensemble sur l'assiette avant de me demander....

    "Hum... Je ne sais pas. Les amoureux comme nous, la plupart pensent que ça ne durera pas. Comme si nous ne pouvions pas garder une relation amoureuse durable et que nous allions rompre rapidement." Je pense à mes amis et à mes connaissances. Ils ont tous eu une relation puis ont rompu. Certaines courtes, d'autres longues, mais je n'ai jamais vu de couple durer plus de dix ans.

    "Peut-être qu'aujourd'hui, il est facile de trouver quelqu'un, alors les gens n'hésitent pas à rompre et à chercher un nouvel amoureux quand les choses ne vont pas comme ils le souhaitent. De mon temps, il fallait beaucoup de temps pour se trouver et avoir le courage d'avouer son amour. C'est difficile. Très difficile de devenir un couple. Alors, quand nous avons rencontré des problèmes relationnels, ils n'étaient rien comparés aux difficultés que nous avons surmontées au début."

     

    Puis, j'assiste à un geste instinctif, Loong tend la main pour toucher celle d'Ar. Les deux hommes en face de moi se regardent dans les yeux. Bien que l'espace entre eux soit apparemment vide, je peux ressentir une sorte de connexion profonde qui les lie tous les deux.

    Loong me regarde avec un sourire plein de gentillesse.

    "Je suis un réparateur de motos, donc je répare tout. Si quelque chose se casse, je le répare. Je ne suis pas doué pour en trouver un nouveau. Rien ne peut durer éternellement, doc. Si vous utilisez quelque chose tous les jours, un jour, ça cassera. Ne vous attendez pas à ce que les choses soient invincibles. Ça se casse, quelle que soit la qualité. Quand il se casse, il suffit de le réparer et de continuer à l'utiliser avec soin, il durera plus longtemps, doc. Mais si nous en achetons un nouveau dès que l'ancien se casse, nous finirons par le remplacer à plusieurs reprises."

    Je souris. "Merci, Loong."

    "Ah, tu es déjà rassasié ? Je ne m'inquiète pas pour Mork, parce que ce crétin va toujours se gaver quoi qu'il arrive."

    Il fait un geste vers l'assiette de Mork, qui est maintenant complètement vide. Je viens de me rendre compte que Mork mange très vite. Oh, waouh. Je pensais que nous, les médecins, mangions aussi vite, mais vraiment, je dois le reconnaître à ce type.

    Je m'empresse de mettre le reste des légumes dans ma bouche et de mâcher plusieurs fois avant d'avaler et de boire un peu d'eau.

     "J'ai fini." Ensuite, je me tourne pour parler à Mork. "Tu conduis Loong et Ar dans le hall des consultations externes. Je vais monter à l'étage pour finir rapidement le tour du service, puis je descendrai les voir."

    Je me lève de table pour partir mais Mork m'attrape le bras.

    "Hmm... ? Qu'est-ce qu'il y a, Mork ?" Je demande.

    "Euh... Je peux t'ajouter sur Facebook, doc ?"

    Il dit sans me regarder. C'est bizarre.

    "Bien sûr, pourquoi pas ? Nous sommes déjà amis, non ? Tu peux m'ajouter."

    Je réponds, et maintenant il lève les yeux vers moi avec un sourire.

    "Merci, doc."

    "Quoi ? Ne me remercie pas pour une si petite chose. Je reviens vite. Je dois y aller !"

    Je lui souris et il me sourit en retour.

    ………

    9 heures du matin

    "Très bien, c'est tout. Il n'y a pas de changement dans vos médicaments. Les niveaux de sucre dans le sang sont ok pour vous deux. Et la tension artérielle aussi."

    Je signe mon nom sur leurs ordonnances avant de lever les yeux des dossiers des patients et de les remettre à Mork. "Désolé, j'ai essayé de me dépêcher mais il était presque neuf heures quand j'ai terminé. Je pensais pouvoir descendre peu après huit heures."

    J'ai utilisé ma pleine vitesse, mais il y avait tellement de patients dans le service qu'il a fallu beaucoup de temps pour traiter les cas requis et commencer les consultations. De plus, récemment, le personnel du service s'est fixé comme objectif de libérer au moins 20 % des lits pour chaque jour, alors nous sommes débordés.

    "Bah, ne t’inquiète pas pour ça, doc. C'est le plus rapide qu'on ait jamais fait. Normalement, il est déjà onze heures quand on les appelle." Mork sourit, et ses deux oncles acquiescent. "On n'a jamais terminé aussi tôt que ça avant."

    "Oh... j'ai oublié de vous demander quand vous avez passé un examen des yeux pour la dernière fois ? Tous les deux."

    Loong et Ar échangent un regard perplexe, puis me font signe de la tête. "Jamais eu d'examen, docteur."

    J'ouvre leurs dossiers et jette un coup d'œil. Oh, c'est vrai, ils n'ont jamais été convoqués pour un examen des yeux.

    "Je vais vous prendre un rendez-vous pour un examen oculaire, alors. Mais pas pour aujourd'hui. C'est trop tard maintenant, car le service d'ophtalmologie est bondé de patients." J'ai ajouté une note à leur dossier. "Les patients diabétiques doivent passer un examen périodique des yeux au moins une fois par an. Oh, et un examen dentaire, aussi."

    "Huh... Il y a aussi des maladies des dents dues au diabète, doc ?"

    C'est Mork qui a lâché la question. On dirait qu'il est surpris. Pourquoi le serait-il ? Ce n'est pas lui qui a du diabète.

    "Non. Mais tout le monde devrait voir un dentiste au moins tous les six mois. Pour les maladies chroniques, je pense que le diabète et la tension artérielle suffisent amplement. Il n'y a pas besoin de risquer d'avoir un problème dentaire ou de gencives en plus, n'est-ce pas ?" Je me tourne vers l'oncle et le jeune oncle. "Après cela, l'infirmière à l'entrée vous donnera à chacun deux bons de rendez-vous, un pour l'examen des yeux, et l'autre pour votre prochain contrôle du diabète et de la tension artérielle. Faites une prise de sang comme d'habitude."

    "Doc, et ça c'est pour la pharmacie, c'est ça ?" Mork brandit les ordonnances que je lui ai données plus tôt.

    Je hoche la tête. "Oui. Donne-les au guichet des prescriptions, puis paie, et attends les médicaments au guichet de retrait. Trois étapes. Mais ne t'inquiète pas, il y a des panneaux indicateurs devant le département de la pharmacie."

    "Est-ce que nous pourrons tous les deux vous revoir lors de notre prochaine visite, docteur ?" demande Loong avant de se lever de sa chaise.

    Je souris. "Oui, bien sûr, Loong Cheep. Si je ne meurs pas avant. Le travail est si dur."

    Puis, je lâche un petit rire insipide. En fait, l'énergie qui me reste n'est presque pas suffisante pour rire. Mon maigre petit-déjeuner n'a pas fait le poids, plus le manque de sommeil de la nuit dernière, et je me sens si faible que je pense que certains des patients dans la file d'attente sont peut-être encore en meilleure santé que moi. J'ai juste envie de me laisser tomber sur le sol et de dormir comme un mort, ici et maintenant.

    "Ne mourez pas encore, docteur. Les bons médecins comme vous ont besoin de vivre longtemps." ajoute Ar Dej.

    Mork regarde en dehors de la pièce.

    "Il y a des tonnes de gens qui attendent pour être examinés. Auras-tu même une pause déjeuner ?"

    "Je ne suis pas sûr. Peut-être en fin d'après-midi. Si rien d'autre ne se présente, je prendrai une petite pause avant de prendre mon service ce soir."

    Uh-huh... Tout devrait se passer comme prévu, s'il n'y a pas de nouveau cas, s'il n'y a pas de problème avec les patients dans le service, et si tous les médecins prévus sont présents pour les consultations. Mais dans la situation actuelle, à ce rythme, il n'y a aucun moyen de remplir ces conditions. Je pense à moi et je ressens secrètement du désespoir.

    "Mange si tu as le temps ? Et le dîner, doc ?"

    Mork continue de demander.

    "Euh... c'est la même chose. Si j'ai le 'temps' et si un stand de nourriture est encore 'ouvert' pour moi. "

    "C'est malheureux. Je veux t'aider, mais je n'ai aucune idée de comment faire, doc."

    “.......”

    Personne ne m'a jamais dit ça avant. Je pose mon stylo et lui souris. "Merci, Mork. Avec ça, tu m'as déjà aidé. Ok, maintenant allez chercher les médicaments. La pharmacie devrait être assez calme à cette heure-ci, donc tu devrais te dépêcher de récupérer les médicaments." Je lui donne les dossiers des patients. "Et n'oublie pas de les donner à l'infirmière au comptoir."

    "Continuez votre bon travail, doc." me dit Loong.

    Je salue à nouveau les deux aînés. "Merci."

    Après leur départ à tous les trois, le sourire qui s'est épanoui en sentant qu'ils se soucient de moi reste sur mon visage.

    Puis, mon prochain patient arrive pour un examen.......

    ……….

    19:00

    Je sors de l'ascenseur et je change d'avis sur le fait d'aller à la cafétéria, car je peux voir même de cette distance qu'il ne reste qu'un seul stand. Il n'y aura pas beaucoup de choix pour mon dîner.

    Ou devrais-je faire demi-tour et aller au 7-Eleven ?

    Oh.... peut-être que je peux commander une livraison.

    Mais mon estomac est affamé. Je vais devoir attendre longtemps si je commande maintenant. Et quand la commande arrivera, je ne sais même pas si j'aurai le temps de la manger.

    "Dr Tawan, oh Dr Tawan, vous êtes là ! J'étais sur le point d'aller dans votre service."

    Alors que je débats intérieurement sur le déroulement du dîner, P'Ueai, l'infirmière dévouée du service de consultation externe, court vers moi. Elle tient un sac avec quelque chose à l'intérieur et me le tend.

    "Quelqu'un m'a demandé de vous donner ceci."

    Je prends le sac. "Qui était-ce ?"

    "Ton ami. Celui qui a accompagné ses oncles aujourd'hui. Il est passé il y a peu et a dit qu'il voulait te donner ça. Mais il ne savait pas où te trouver, il ne connaissait que ce département. Donc, je lui ai promis que je te trouverai. Je viens de réaliser qu'il conduit une mototaxi, non ? Il portait une veste d'uniforme de conducteur de mototaxi."

    J'ouvre le sac et regarde à l'intérieur. C'est un sachet de riz au poulet Hainanais...

    "Oui, P'Ueai. C'est un conducteur de mototaxi dans une rue près de mon..." Je m'arrête, " ...de ma résidence." Heureusement que je n'ai pas dit que c'était l'appartement de P'Por.

    "On dirait de la nourriture." Elle fait un geste du menton. " Dépêchez-vous de la manger, doc, avant qu'elle ne se gâte. "

    "Merci, P'Ueai." J'apporte ce sac dans la salle de repos des médecins. C'est très bien, il se trouve que j'avais envie de riz au poulet. Je pose le sac sur la table à manger et je prends mon téléphone pour vérifier Facebook.

    Il y a une demande d'ami de Mork, et il a aussi envoyé un message.

    J'appuie sur accepter, puis j'ouvre le message.

    "Doc, j'ai spécialement acheté du riz au poulet Hainanais pour toi. Ce vendeur fait un riz vraiment délicieux mais ils étaient à court de viande de poulet. Alors j'ai acheté tous les cœurs de poulet qu'ils avaient. Prends du riz avec des cœurs de poulet aujourd'hui, doc. Pour que tu saches que j'ai du cœur et que je m'occupe de mon ami."

    J'ouvre le papier d'emballage. Oh, c'est vrai, il y a juste du riz et au moins dix morceaux de cœur de poulet.

    Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant le message et les cœurs de poulet devant moi.

    Ok..... je vais essayer. C'est assez farfelu mais ça a aussi l'air délicieux.

    Riz au poulet offert avec du “coeur” hainanais :)

     

    *Tid : Un terme thaïlandais qui est également utilisé comme préfixe pour désigner un homme qui était autrefois un moine. On pense généralement qu'il a été dérivé et raccourci du mot บัณฑิต ( pandit ) qui signifie une personne érudite.

     

    ** USI : Unité de soins intensifs

     


  • Commentaires

    4
    Dimanche 28 Août 2022 à 06:20
    Merci
    3
    Vendredi 18 Mars 2022 à 22:41

    Merci  beaucoup

    2
    Mercredi 9 Mars 2022 à 22:04

    Merci pour ce nouveau chapitre à la fois drôle et trop chou!! J'ai bien aimé la comparaison du Loong entre les relations de couple et la réparation, c'est bien trouvé et très beau en fait. En tt k Mork a clairement craqué pour le Doc, c'est trop chou ^^ Hâte de lire la suite ;D

    1
    Mercredi 9 Mars 2022 à 21:46

    Bonjour,

    merci pour cette histoire, j'ai hâte de découvrir la suite....et le pauvre 2 garde à la suite ça doit vraiment pas être facile

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