• Chapitre 48 : Finale

    CHAPITRE 1 : S'est fait larguer
    Chapitre 48

    Nous étions en juin, une année de plus.

    L'été semblait être arrivé beaucoup plus tôt cette année. Il commençait déjà à faire chaud en mai, et maintenant on avait l'impression d'être en plein été en juin. Er Xi, qui aidait Wei Wei à porter son tapis de bambou, monta les escaliers en se plaignant.

    — Wei Wei, ce n'est pas censé être un appartement haut de gamme ? Comment les ascenseurs peuvent-ils être hors service ?

    — Quel haut de gamme ? dit Wei Wei qui n'avait plus d'énergie, elle portait encore plus de choses qu'Er Xi. Elle tenait deux sacs remplis d'affaires dans ses mains et deux oreillers sous les bras.

    Xiao Ling et Si Si suivaient derrière elles avec moins de choses à porter, l'une d'elles porte un service à thé et l'autre un grand vase......

    C'étaient toutes les choses que Wei Wei venaient d'acheter au supermarché......

    À l'origine, ils ne devaient sortir que pour dîner, mais après avoir appris que Wei Wei avait reçu sa robe de mariée aujourd'hui, Xiao Ling et les autres avaient insisté pour la voir. C'était pourquoi Wei Wei les avait délibérément emmenés au supermarché pour prendre un tas de choses et leur avait demandé de l'aider à les porter jusqu'à chez elle.

    — Combien de marches nous reste-t-il ? demanda Xiao Ling, essoufflée.

    — Tu n'es pas déjà venue ici ?

    — Mais j'ai déjà la tête qui tourne à force de monter les escaliers.

    Wei Wei essuya sa sueur du revers de la main.

    — Nous y serons en un rien de temps, il ne reste plus que deux étages.

    — Il y a encore deux étages? se lamenta Si Si.

    Elles terminèrent de monter les deux étages avec beaucoup de difficulté. Dès que Wei Wei ouvrit la porte, Xiao Ling et les autres roulèrent immédiatement sur le canapé. Er Xi s'y allongea et regarda autour d'elle. 

    — Wei Wei, quand je trouverai mon homme, je demanderai à ton Grand Maître de dessiner ma maison, dit-elle soudain sur un coup de tête.

    — Moi aussi ! J'aime le style de ta maison, ajouta Xiao Ling. 

    Ce n'était pas la première fois qu'Er Xi et elle venaient ici, mais elles devaient toujours lui faire des compliments.

    — J'ai aussi participé à la conception, alors pourquoi tu ne me demandes pas plutôt mon avis ? répondit Wei Wei en faisant du thé.

    — Pshhh......Toutes les mauvaises parties sont tes créations.

    Wei Wei était déprimée. Pourquoi les choses se passaient-elles toujours ainsi ? Elle avait conçu l'endroit avec le Grand Maître, mais tout le monde louait son travail.

    Quand brillera-t-elle sous l'éclat aveuglant du Grand Maître ?

    Si Si n'avait pas eu l'occasion de venir les deux dernières fois, c'était donc la première fois qu'elle venait ici. Pendant la conversation entre les autres, elle avait déjà jeté un coup d'œil à l'endroit.

    Cet appartement de haut niveau était situé dans le jardin Ming Wei. Il leur avait été offert l'automne dernier en guise de cadeau de fiançailles par les parents du Grand Maître.

    À ce propos, Wei Wei n'avait jamais cru que les parents étaient obligés d'acheter des maisons pour leurs enfants, mais comme il s'agissait d'un cadeau de ses parents par gentillesse, elle n'était pas hypocrite au point de le refuser. Cependant, si ses parents devaient encore vivre dans le vieil appartement attribué par l'école, c'était une autre histoire.

    Wei Wei s'était sentie un peu coupable lorsqu'elle avait obtenu l'appartement. Après tout, le Grand Maître ne partageait pas un seul centime des revenus de son entreprise avec ses parents. Wei Wei ne comprenait donc pas pourquoi le Grand Maître avait laissé ses parents acheter un appartement alors qu'il avait l'argent pour le faire lui-même. Bien qu'ils ne leur aient donné que l'acompte, cela représentait tout de même plus de cent mille euros. Pour un professeur du département d'histoire ou d'archéologie, qui n'apporte pas beaucoup de revenus supplémentaires, cent mille devaient représenter la majeure partie de leurs économies.

    De plus, ce n'était pas comme s'ils devaient acheter un nouvel appartement. L'ancien logement de Xiao Nai n'était pas mal.

    Xiao Nai était un peu désemparé après avoir compris ce qu'elle ressentait. 

    — Ils ont l'habitude de vivre à l'école parce que mon grand-père y vivait. Mon père était l'élève de mon grand-père, et c'est dans cet appartement qu'ils se sont rencontrés pour la première fois, lui avait-il expliqué. De plus, mon père et ma mère ne sont pas si pauvres que ça, ajouta Xiao Nai en riant.

    Plus tard, lorsque la mère de Xiao Nai, le professeur Lin, l'avait appris, elle avait encore plus apprécié Wei Wei. Recevoir de la reconnaissance pour sa gentillesse était l'un des sentiments les plus satisfaisants. Ravi, le professeur Lin avait rappelé à M. Xiao de ne pas se plaindre du manque de budget pour ses expéditions archéologiques devant leur future belle-fille, en lui faisant croire qu'ils étaient "à court d'argent". Elle parlait en feuilletant ses livres, prévoyant déjà d'envoyer d'autres cadeaux.

    Ainsi, la veille du mariage, Wei Wei reçut un bracelet de jade blanc en forme de suif, censé avoir été transmis dans la famille. C'était à ce moment-là que Wei Wei crut enfin ce que disait le Grand Maître. En tant que famille prestigieuse qui se consacre aux œuvres littéraires, les autres pouvaient les prendre pour des pauvres, mais pour ce que nous en savions, une peinture calligraphiée accrochée nonchalamment au mur pourrait être un chef-d'œuvre inestimable d'un artiste célèbre.

    Le bracelet de jade blanc en forme de suif avait rendu Wei Wei très nerveuse. L'or avait un prix, mais pas le jade, surtout le jade blanc. Bien que la mère du Grand Maître ait dit qu'il était de qualité moyenne, Wei Wei avait toujours peur de casser le bracelet, et elle était déterminée à ne le porter qu'une seule fois, pendant le mariage, et plus jamais ensuite.

     

    Après s'être reposée assez longtemps, Xiao Ling se précipite sur Wei Wei.

    — Dépêche-toi de sortir ta robe de mariée. 

    — Va la voir dans ma chambre.  Je ne peux pas la porter.

     

    Le mariage de Wei Wei et de Xiao Nai se déroulerait dans le style chinois, et leurs vêtements de mariage étaient donc traditionnels. Six à sept grandes boîtes contenaient la couronne de mariage (Fengguan) en argent et en vermeil, le daixiushan(1) exceptionnellement luxuriant et la paire de chaussures brodées d'une beauté exquise.  Toute la garde-robe était inspirée de la robe de mariée de Voyage de rêve 2.

    Si Si ramassa soigneusement la couronne de mariage.

    — Elle est si jolie. Je pensais qu'elle serait aussi lourde que celles qui ressemblent à un chapeau. Je ne les aime pas.

    — Celles qui s'enfilent comme un chapeau sont jolies aussi, mais elles sont trop lourdes, dit Wei Wei.

    — Combien cela a-t-il coûté ?dit Er Xi en passant ses mains sur les perles.

    Wei Wei dit un montant qui met Er Xi en rage.

    — Oh mon Dieu !  Tu portes une salle de bain sur la tête ! 

    — Tu ne peux pas la comparer à quelque chose de plus beau, dit Wei Wei en se sentant un peu offensée, mais elle essaya ensuite de s'expliquer. Le Grand Maître a dit qu'elle ne perdrait pas de sa valeur, donc ce n'est pas de l'argent de poche.

    — Je porte déjà plus de dix salles de bain sur mon bras et Wei Wei n'en porte qu'une, alors ça va, l'aida Xiao Ling.

    Er Xi s'accroupit à côté du lit, fixant la couronne de mariage dans les mains de Si Si. 

    — Même si elle ne perd pas de sa valeur, ce n'est pas comme si elle allait pondre des œufs ! Est-ce que ça vaut le coup ?

    — Oh, tant que Wei Wei peut pondre des œufs, c'est parfait.

    Pour une raison quelconque, une image apparut dans l'esprit de Wei Wei - un œuf blanc, rond et lisse se fissura soudainement, et un bébé potelé et pâteux en sortit en titubant, le haut de la coquille de l'œuf sur la tête. Il la regardait avec des yeux noirs étincelants tout en ouvrant sa petite paire de lèvres roses et douces.

    Wei Wei interrompit immédiatement ses pensées avant que le bébé ne l'appelle, elle se répéta cent fois dans son cœur : Je suis née par la viviparité, je suis née par la viviparité.

    — Pourquoi avons-nous dû copier les Occidentaux et commencer à porter des robes de mariée blanches ? Nos couronnes et nos robes de mariée traditionnelles sont tellement plus jolies, dit Xiao Ling en caressant la robe de mariée et bavant presque devant elle.

    — Quand j'étais petite, j'enviais les vêtements des films de WuXia(2), alors je prenais souvent les draps de mon lit et je les portais comme les vêtements de ces films.

    — Wei Wei, mets-la pour qu'on te voie.

    — Je ne sais pas comment la porter.

    Tout le monde la regarda avec dédain. 

    — Vous savez comment faire ? répliqua-t-elle.

    Les trois filles regardèrent la robe et toutes les ficelles autour de la taille, elles se regardèrent les unes les autres et Si Si changea immédiatement de sujet en soupirant.

    — Oh, je n'arrive pas à croire que tu vas te marier.

    Er Xi ajoute : 

    — Oui, est-ce que tu es si pressée, pour te marier juste après avoir obtenu ton diplôme ?  Ce n'est pas comme si tu étais enceinte.

    Comme Wei Wei avait été suffisamment taquinée par YuGong et les autres, elle n'était pas du tout affectée par les propos d'Er Xi et répondit plutôt.

    — J'ai peur que si je reporte le mariage, vous vous enfuyez et que je ne puisse pas récupérer vos enveloppes rouges.

    Xiao Ling trouvait ça assez incroyable.

    — Wei Wei, tu as accepté de l'épouser juste comme ça ? Pourquoi ne pas le faire attendre encore deux ans ?

    — Comment es-tu si sûr que c'est le Grand Maître qui est pressé ? C'est peut-être notre Wei Wei qui a hâte de se marier, dit malicieusement Si Si.

    — Ah oui ! Comment se fait-il que je n'y ai pas pensé ? Wei Wei, ne me dit pas que c'est toi qui l'a demandée en mariage ? dit Xiao Ling éclairée.

    — Bien sûr que non, répondit Wei Wei frappée de stupeur.

    — Comment le Grand Maître t'a-t-il demandé en mariage ? Y avait-il des fleurs ? Un anneau ? S'est-il agenouillé ? insista Er Xi avec enthousiasme.

    — Er Xi, même les séries télévisées d'aujourd'hui ne sont pas aussi démodées.

    — Dépêche-toi de nous le dire ! dit Er Xi en la poussant du coude.

    — Euh, tu sais que je travaille comme stagiaire dans son entreprise depuis deux ans ? Je n'ai jamais été payée, alors un jour, je me suis souvenue de lui poser la question, et il m'a dit…

    Le visage de Wei Wei rougit d'embarras.

    Les yeux d'Er Xi et de Si Si étaient fixés sur elle, attendant anxieusement la suite.

    — Il a dit : Si tu veux de l'argent, je n'en ai pas. Je ne peux te donner que moi-même.

    — Ton Grand Maître est vraiment intrigant, comme d'habitude, dit Er Xi sidérée.

     

    Il était presque 21 heures lorsque Xiao Ling et les autres eurent fini de regarder et de toucher chaque vêtement, chaussure et accessoire. Il serait trop tard si elles ne rentraient pas maintenant. Wei Wei les accompagna donc jusqu'à l'arrêt de bus. Mais avant qu'elles ne sortent de l'entrée du quartier résidentiel, une berline noire s'arrêta lentement à côté d'elles.

    La portière s'ouvrit et une belle silhouette en sortit.

    Xiao Ling et les autres l'appellèrent Senior.

    — Vous êtes toutes là, dit Xiao Nai en leur faisant un signe de tête.

    Sous le réverbère, Xiao Nai avait l'air encore plus digne et élégant depuis deux ans qu'elles ne l'avaient pas vu. Au cours de ces deux années, il était devenu une légende parmi ses camarades de classe, bien qu'il ait déjà obtenu son diplôme. Bien que Xiao Ling et les autres soient très franches en présence de Wei Wei, elles devenaient immédiatement très courtoises lorsqu'elles le voyaient.

    — Nous partons. Nous ne vous dérangerons pas, Senior, dit Si Si.

    — Senior, pourriez-vous laisser Wei Wei rester chez nous aujourd'hui ? demanda Er Xi avec un sourire malicieux, après avoir essayé de se retenir sans y parvenir.

    Wei Wei resta sans voix. Elle lança un regard noir à Er Xi. Aurait-elle besoin de son accord si elle voulait rester chez elles ?

    — Je crains que ce ne soit pas possible aujourd'hui, répondit Xiao Nai en souriant en jettant un coup d'oeil à Wei Wei.

    Il aurait pu éviter complètement la question, mais il y avait répondu de façon si sérieuse. Wei Wei se tourna alors vers lui pour lui jeter un regard frustré. Xiao Nai fit semblant de ne pas le voir et dit à Er Xi avec courtoisie et bonne humeur.

    — Il est très tard. Je vais vous raccompagner.

    Xiao Nai était partie reconduire les amis de Wei Wei au dortoir, alors elle rentra chez elle pour ranger les affaires qui traînaient sur son lit. Tout en rangeant ses affaires, elle pensa soudain à quelque chose et s'arrêta. Maintenant qu'elle y pensait, il y avait un autre momentqui pouvait être considéré comme une demande en mariage.

    Ils étaient allongés sur le lit ce soir-là, après avoir terminé leurs affaires à la hâte. Il l'avait étreint en silence pendant un court instant, puis lui avait soudain demandé à l'oreille :

    — Quand me laisseras-tu obtenir mon diplôme ?

    Elle ne comprit pas.

    — De quoi dois-tu être diplômé ?

    — Ne suis-je pas déjà en cours de contrôle automatique depuis deux ans ? répondit-il.

    Après avoir fréquenté Xiao Nai pendant si longtemps, les capacités de compréhension de Wei Wei avaient déjà dépassé celles d'une personne moyenne, c'était pourquoi elle traita et interpréta rapidement ses mots.

    Cours de contrôle automatique…

    Cours sur le contrôle de l'auto-mouvement…

    Maîtrise de soi…

     

    À ce stade, le visage de Wei Wei était aussi rouge que la robe de mariée qu'elle tenait dans ses mains. Ils avaient commencé à vivre ensemble au début de l'année scolaire, personne ne croirait que jusqu'à aujourd'hui, ils n'avaient pas encore franchi la toute dernière étape.

    Elle remit soigneusement la robe de mariée dans la boîte. Le coin du châle était un peu sale parce qu'Er Xi l'avait fait tomber sur le sol tout à l'heure. Wei Wei l'emporta dans la salle de bains et la lava avec un peu d'eau. Son corps était un peu poisseux après tout ce nettoyage, alors elle prit une douche. Elle était trop plongée dans ses pensées et ce n'était qu'en sortant de la douche qu'elle se rendit compte qu'elle avait oublié d'apporter des vêtements pour se changer.

    Bien qu'il n'y ait personne d'autre à la maison et que les rideaux soient fermés, Wei Wei n'avait toujours pas le courage de se précipiter dans la chambre à coucher sans aucun vêtement.  Il n'y avait rien à faire.  Elle devait s'envelopper du châle. Même s'il était fin et transparent, c'était toujours mieux que de ne rien porter.

    Wei Wei ouvrit la porte de la salle de bains et se dirigea rapidement vers la chambre.  Mais alors qu'elle n'était plus qu'à quelques pas, elle entendit un déclic suivi du bruit de la porte qui s'ouvrait.  Le corps de Wei Wei se figea.

    Comment se fait-il qu'il soit revenu si vite ?

    Il ne s'attendait manifestement pas à voir ça lorsqu'il avait ouvert la porte, ses doigts étaient toujours posés sur la poignée.

    Par réflexe, Wei Wei avait serré le vêtement contre elle. Dieu merci, elle n'avait pas décidé de sortir sans rien porter tout à l'heure. Mais elle ne se rendit pas compte qu'il était dix fois plus séduisant de voir ses cheveux humides reposer librement, son corps mouillé à moitié couvert par le châle, ses poignets nacrés exposés par les larges manches, ses longues jambes et sa petite taille légèrement visibles à travers le vêtement transparent que de ne rien porter du tout.

    — Nos vêtements de mariage sont ici ? dit Xiao Nai en fermant lentement la porte.

    — Mm, ils ont été livrés dans l'après-midi, répondit Wei Wei, sentant le besoin d'expliquer pourquoi elle se tenait là, vêtue de ce vêtement. Je......Je prenais une douche tout à l'heure mais j'ai oublié d'apporter mes vêtements.  C'était sale et c'était dans la salle de bain.

    — Sale ? Où ?

    — Euh, la partie inférieure. C'est déjà…

    Wei Wei baissa inconsciemment la tête pour regarder la partie inférieure. Avant qu'elle ne finisse de parler, elle était déjà soulevée du sol. Elle n'arrivait pas à croire qu'il s'était déjà approché d'elle et qu'il la portait jusqu'à la chambre.

    — Mets-la pour que je te voie.

    — Je ne sais pas comment faire.

    — Je vais t'apprendre.

    Il retira ses doigts du châle, et celui-ci glissa sur ses épaules. Elle était assise sur ses genoux, seule une fine couche les séparait. Wei Wei pencha la tête et l'enfouit entre son cou et son épaule, sans oser le regarder.

    Il va vraiment lui apprendre. Lentement et patiemment, il lui mit chaque vêtement l'un après l'autre, et lui expliqua chaque partie en détail ; la sous-couche, le haut, la jupe, la ceinture, et le châle ......Ses doigts brûlants entrèrent en contact avec sa peau. Wei Wei le laissa faire, elle leva les bras ou se leva quand il le lui demanda.  Il l’assit à nouveau sur ses genoux, lui prit les pieds et l'aida à enfiler les chaussures brodées.

    Elle était maintenant entièrement vêtue de ses habits de mariage.  Ses jambes longues et minces se courbèrent légèrement à force d'être assises sur ses genoux, et ses joues rougirent. Il la regarda fixement, puis lui saisit soudain la taille avec force. Il la souleva et la déposa sur le lit.

    Sa robe de mariée était comme le feu, ses cheveux noirs comme une cascade soyeuse, et sa peau était aussi lisse que le jade. Wei Wei l'observa nerveusement. Ses bras étaient tendus de chaque côté de sa tête pour le soutenir, appuyant sur quelques mèches de ses cheveux. Ses yeux étaient plongés dans les siens, mais il ne fit pas un geste. Wei Wei ne supporta plus qu'il la fixe et tourna la tête sur le côté.

    Mais dans la seconde qui suivit, il verrouilla ses lèvres et l'embrassa agressivement.

    Il appuya son corps sur elle et l'embrassa passionnément. De toutes les fois où il l'avait embrassée, c'était la plus sauvage et la plus désirée. C'était comme s'il était arrivé au bout de sa patience et qu'il s'était débarrassé de tous ses soucis. Wei Wei était essoufflée par ses baisers, elle n'avait d'autre choix que de suivre son rythme en avalant et en respirant.  Elle sentit que sa robe de mariée était en train de se défaire. Elle sentit qu'il lui suçait le côté du cou et ressentit un peu de douleur à cause de ses pincements. Elle sentit son baiser descendre......la température de la pièce augmenta et son esprit était en désordre alors qu'elle gémissait légèrement. Elle sentit soudain sa taille exposée, sa jupe avait été relevée.

    Il s'arrêta soudain.

    Mais Wei Wei ne se calma pas pour autant. D'habitude, ils s’arrêtaient à ce stade…ou utilisaient un autre moyen, mais, mais......Wei Wei le regardait avec une vision floue.

    Ses vêtements étaient déjà en désordre et son torse bien bâti était exposé. Il respira rapidement et ses yeux flamboyants étaient fixés sur elle. Comme au ralenti, il saisit sa main et l'amena à sa ceinture.

    Wei Wei comprit ce qu'il attendait de son geste. Son cœur battait à tout rompre et son corps était si tendu que même le bout de ses doigts tremblaient.

    — Wei Wei, ne sois pas nerveuse.

    Il la pressa d'avancer tout en scellant ses lèvres, montrant sa patience tout en continuant à la tenter par son doux baiser.

    Son baiser descendit progressivement. Il lui suça le lobe de l'oreille et murmura…

    — Wei Wei, je ne peux plus attendre…

     

    Le lendemain, l'horloge biologique de Wei Wei la réveilla alors qu'elle était épuisée.  Le ciel était entièrement éclairé par le soleil qui traversait les épais rideaux.

    Elle était allongée sur sa robe de mariée, qui était maintenant en désordre, et une paire de bras était enroulée autour de sa taille, l'enlaçant par derrière.  Il s'aperçut qu'elle s'était réveillée au moindre de ses mouvements et se rapprocha en respirant contre elle.

    — Wei Wei, sa voix claire habituellement était un peu rauque. Elle semblait lui avoir répondu distraitement. Il lui donne un coup de dent dans la nuque, puis dans le dos, et puis...

     

    Il était presque midi lorsqu'elle se réveilla à nouveau.

    Wei Wei sentit de l'humidité lorsqu'elle ouvrit les yeux, il avait une serviette et s'en servait pour essuyer légèrement son corps. Wei Wei voulut se cacher pour ne pas être gênée, mais elle s'aperçut vite qu'elle avait mal à la taille dès qu'elle essayait de bouger.  Elle n'avait même pas la force de bouger.

    — Je vais te porter jusqu'à la douche ? dit Xiao Nai en se penchant sur elle.

    Wei Wei secoua la tête.

    — Ça fait mal ?

    Wei Wei secoua à nouveau la tête. Elle le regarda fixement, leva les bras et l'enlaça par le cou.

    Elle voulait juste s'appuyer sur lui pour le moment.

     

    Wei Wei ne regretta pas d'avoir fait cela avant de se marier, mais les conséquences lui donnèrent mal à la tête.

    L'une d'entre elles était sa robe de mariée…

    Parce que...donc…quoi qu'il en soit, après cette nuit, sa robe de mariée...était un désastre complet...non seulement elle était toute froissée, mais il y avait aussi beaucoup…de tâches.  La robe de mariée était faite d'un tissu de soie coûteux. Les tissus de ce type étaient très difficiles à entretenir, et Wei Wei n'avait aucune idée de la façon de les laver, mais ce n'était pas comme s'ils pouvaient les confier à un pressing. C'était pourquoi, en raison de la fureur de Wei Wei, cette tâche avait été déléguée à la personne qui l'avait causée.

    Par conséquent, Xiao Nai devait trouver du temps entre ses horaires chargés pour chercher comment laver la robe.

    Autre conséquence : …soupire...

    Wei Wei se rendit compte que c'était une très mauvaise idée de le faire un mois avant le mariage. Il fallait soit s'y prendre tôt pour qu'il ne s'énerve pas trop avant le mariage, soit attendre la fin du mariage.

    Pendant leur période la plus chargée, elle devait maintenant aussi faire face aux demandes d'une certaine personne qui disait qu'elle s'était déjà très retenue. Elle se sentit définitivement vidée de son énergie.

     

    Le mois de juin était en effet très chargé.

    Tout semblait arriver en même temps. Elle obtint son diplôme, ils devaient préparer leur mariage, la dernière vidéo promotionnelle de Voyage de Rêve 2 sortit et la société du Grand Maître déménagea.

    Après avoir reçu un appel téléphonique dans la nuit, Xiao Nai emmena Wei Wei dehors.

    — Où allons-nous ?

    — Je te le dirai quand nous serons arrivés.

    Ils se promenèrent ensemble dans les rues et finirent par arriver au café Internet Ji Zhi. Devant les portes fermées, Wei Wei regarda Xiao Nai prendre la clé, ouvrir la porte, entrer et allumer les lumières.

    Sous les lumières vives, des centaines d'ordinateurs étaient tranquillement installés sur des rangées de tables à l'intérieur du café.

    — Tous ces ordinateurs seront retirés demain.

    — Hein ? Ton oncle ne gère plus le café ?

    Wei Wei savait que ce cybercafé avait été créé par Xiao Nai et son oncle il y a longtemps. Maintenant qu'il était devenu courant de posséder un ordinateur, leur activité avait beaucoup baissé, mais son oncle était nostalgique et insistait pour tenir le café.  C'était d'ailleurs là que le Grand Maître l'avait vue pour la première fois.

    — Zhi Yi va s'installer ici. J'ai déjà acheté l'autre moitié de la propriété, acquiesça Xiao Nai.

    Après un moment de stupeur, Wei Wei commença à évaluer le cybercafé.

    — Mm, c'est mieux d'avoir son propre bureau, dit-elle avec satisfaction.

    Xiao Nai sourit et avança avec elle à l'intérieur, discutant de la façon de décorer l'endroit, de l'emplacement des salles de réunion et des bureaux… Il s'arrêta soudain devant une zone. 

    — Tu étais assise là quand je t'ai vue pour la première fois, dit-il en regardant un endroit.

    Wei Wei regarda vers l'endroit où ses yeux se posaient. Il s'agissait d'un siège situé en face de l'escalier. Wei Wei avait oublié depuis longtemps qu'elle s'y était assise.

    — Hehheh, tu as eu le coup de foudre pour moi, n'était -ce pas ? le taquina Wei Wei. Et j'ai découvert que tu étais en fait un loup pervers.

    Xiao Nai haussa les sourcils.

    — Ça te pose un problème ?

    — Non, mais je ne pense pas que ce soit tout à fait ça.

    — On devrait au moins m'appeler un loup pervers affamé, dit Xiao Nai tranquillement.

    Quelqu'un avait en effet été affamé et féroce…

    — Tu n'as pas honte et tu en es même fière ! rétorqua-t-elle.

    — En tant que loup pervers fidèle en goût, il serait plus honteux de ne pas avoir faim, dit-il.

    — Je monte à l'étage pour jeter un coup d'œil.

    Wei Wei était tragiquement devenue le sujet de taquineries alors que c'était elle qui l'avait taquiné en premier. Puisqu'elle ne put le battre, elle pouvait tout aussi bien s'échapper en courant à l'étage.

    Xiao Nai la regarda disparaître dans l'escalier, et les coins de sa bouche se soulevèrent légèrement.

    Comment s'était-il senti lorsqu'il l'avait vue pour la première fois ?

    Cela faisait trop longtemps pour qu'il puisse s'en souvenir clairement. Cependant, il se souvenait qu'il n'avait aucun intérêt à la rencontrer au début, même lorsqu'ils s'étaient mariés dans le jeu.

    Une fois, il s'était rendu au cybercafé pour des raisons professionnelles, mais il avait été surpris de la voir.

    À travers ses yeux, il avait vu une fille qui contrôlait parfaitement ses touches et sa souris. Cela avait immédiatement attiré son attention, et il l'avait observée un peu plus longtemps. Il l'avait vue diriger une bataille de guilde en douceur et gagner parfaitement bien que son équipe était plus faible que celle de l'adversaire.

    Au début, il ne s'intéressa qu'à l'écran de l'ordinateur et aux doigts qui dansaient sur le clavier. Ce n'était qu'une fois la bataille terminée qu'il reporta son regard sur son visage.

    Le profil latéral de son joli visage apparut, et il lui sembla qu'elle lui était assez familière.

    Grâce à sa grande mémoire, son nom lui revint rapidement à l'esprit.

    Bei Wei Wei.

    La Bei Wei Wei qui rendait tous les hommes excités rien qu'en la voyant passer devant eux de loin.

    Et puis il y avait une autre coïncidence.

    Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas connecté à Voyage de Rêve des Rivières et des Lacs. Il était en train de rassembler des informations sur le jeu lorsqu'il vit le nom de la jeune femme apparaître sur le canal mondial.

    Cette fois, elle s'appelait RoseauWeiWei.

    Son nom était facile à retenir, et après l'avoir vue se battre dans la bataille de guilde au cybercafé, il l'avait mémorisé. C'était un nom rafraîchissant, mais il montrait aussi à quel point le propriétaire était paresseux pour le trouver.

    Elle était vraiment divorcée ?  Et elle voulait voler le marié ?

    Il était rare que Xiao Nai s'intéresse à cette agitation.  Il arriva seul au Pont de l'Oiseau Vermillion, regardant la silhouette rouge être entourée de spectateurs.

    Va-t-elle vraiment voler le marié ?

    Xiao Nai regardait de loin, mais il sentait inconsciemment qu'elle avait plus l'air de vouloir trancher ce sans-cœur avec son grand sabre qu'autre chose. Et à la fin, quand elle s'assit et commença à vendre des médicaments, tout le monde fut abasourdi. Xiao Nai riait aux éclats devant son ordinateur.

    Il ressentit soudain le besoin de l'aider.

    Il ne savait pas d'où lui venait cette pensée impulsive, mais elle n'était certainement pas le fruit d'un raisonnement rationnel. Il n'avait jamais ressenti cela avec quelqu'un auparavant, et pourtant ce sentiment était fort.

    Comment pouvait-il laisser sa camarade de classe se faire larguer par quelqu'un ?  Comment pouvait-il la laisser se sentir déprimée ?

    C'était pourquoi il l'avait demandée en mariage.

    C'était ainsi que le mariage grandiose et extravagant avait eu lieu.

    Il n'était pas sûr à cent pour cent qu'elle accepterait sa demande en mariage, mais dès qu'elle avait dit "oui", un soupçon de romantisme s'était installé dans son cœur.

     

    — C'est ici que se trouvera ton bureau, n'est-ce pas ? demanda Wei Wei.

    Comme elle n’entendait pas Xiao Nai répondre après un long moment, elle redescendit en courant. Elle n'arrivait pas à croire qu'il se tenait toujours au même endroit.

    — Qu'est-ce que tu fais ?

    — Je réfléchis à ta question de tout à l'heure, dit Xiao Nai en levant la tête pour la regarder.

    — Hm ? 

    Qu'est-ce qu'elle lui avait demandé à l'instant ?

     

    Xiao Nai sourit légèrement.

    — Je me disais que si j'avais su, je serais tombé amoureux de toi au premier regard.

    Si j'avais su que je t'aimerais autant un jour.

    Je tomberais définitivement amoureuse de toi au premier regard.


    Notes
    (1) daixiushan : Une robe de mariée
    (2) Wuxia : Film d'art martiaux
    Bonjour, voici donc le dernier chapitre de Love O2O mais vous savez quoi ? J'ai l'honneur de vous annoncer que ce n'est pas fini car il y a encore beaucoup d'extra hahaha.


  • Commentaires

    1
    Lundi 8 Avril à 19:16

    Merci pour ce chapitre, c'est un vrai loup affaméyesyes

     

    Super, j'ai hâte de lire les extras

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