• Chapitre 36

    Chapitre 36
    Faire semblant d'être malade

    Le soleil matinal brillait à travers les rideaux sur le sol laiteux de la chambre.

    La sonnerie stridente d'une alarme réveilla la personne qui dormait.

    Gongsun fronça les sourcils et tendit la main pour appuyer sur le réveil, mais celui-ci s'arrêta de lui-même.

    Bientôt, sa conscience se brouilla à nouveau, l'incitant à dormir un peu. 

    Il avait dormi très confortablement pendant la nuit. Après le mois de novembre, le temps s'était soudainement rafraîchi. Gongsun, qui avait une aversion pour le froid, était souvent réveillé parce qu'il était gelé. Il ne savait pas trop pourquoi, mais cette nuit, la couverture du lit était très chaude et très douce. Elle était si confortable. 

    Gongsun serra la "chose" chaude autour de lui et l'entendit respirer.

    Aussitôt, quelque chose de chaud se déplaça lentement autour de sa taille, comme s'il le caressait doucement, le chatouillait.

    Gongsun se tordit d'impatience. 

    Il y eut un autre souffle. 

    Puis, il y eut un contact légèrement chaud et glissant sur son oreille et il se déplaça graduellement de ses oreilles jusqu'à ses joues et son cou, accompagné d'un souffle chaud. 

    — Humm…

    Gongsun renifla doucement, ouvrit lentement les yeux et sentit une paire de lèvres sur les siennes. 

    Ce dernier, dont la tension artérielle était basse et qui avait souvent des vertiges lorsqu'il se levait tôt, fut désorienté par ce baiser. Alors qu'il avait du mal à réagir, l'homme ouvrit son pyjama et ses mains commencèrent à frotter lentement la taille de Gongsun. Sa tête était également enfouie dans le cou de Gongsun, l'embrassant et le léchant passionnément.

    — Ah…

    Gongsun se réveilla complètement lorsque les mains inconnues touchèrent un endroit qu'elles n’auraient pas dû toucher !!!

    Lorsqu'il ouvrit les yeux et leva la tête, il vit Bai Jintang allongé sur lui avec l'air d'un loup affamé… Et sa propre personne échevelée était manifestement considérée comme un petit déjeuner. 

    Gongsun, qui tentait violemment de se relever, sembla immédiatement exsuder des couches d'énergie meurtrière. 

    — Bai Jintang ! 

    Dans un élan de colère, il leva les pieds et tenta de pousser l'homme hors du lit. Malheureusement, quelqu'un s'était déjà préparé et il attrapa le pied de Gongsun qui venait vers lui, inclinant la tête pour l'embrasser. 

    … Avec cette action, Gongsun eut l'impression que sa tête avait explosé, depuis ses oreilles jusqu'à la plante de ses pieds…

    Cependant, le jeu de Bai Jintang n'était manifestement pas terminé. Il saisit la cheville de Gongsun, la mit sur son épaule et profita de l'occasion. Ouvrant la bouche, il mordit doucement la base de la cuisse. Bien qu'il y ait un pyjama entre les deux, la peau soyeuse et délicate sentit clairement la chaleur et l'humidité de la bouche. 

    — Tu… Qu'est-ce que tu fais ? 

    Gongsun tenta désespérément de retirer ses pieds, mais Bai Jintang s'y accrochait fermement. L'invasion de ses lèvres et de ses dents descendait progressivement. 

    — Non… tu… Ah !! 

    Gongsun était impuissant et il dut tendre la main pour essayer de repousser la tête de Bai Jintang. 

    — Héhé.

    Bai Jintang sourit malicieusement et son souffle brûlant s'attarda délibérément sur la partie la plus sensible de Gongsun.

    — Hier soir, tu as dit qu'il faisait froid et tu t'es accroché à moi, refusant de me lâcher. Après m'avoir utilisé comme poêle cette nuit, tu ne devrais pas m'inviter pour le petit-déjeuner ?

    Après ça, il ouvrit la bouche, se rapprocha et se remit au travail. 

    — Ah ! Stop… Tu…

    — Bien…

    — Humm… Ouais…

    Dans la pièce voisine, les jumeaux en pyjama père noël s'affairaient près du mur. 

    Da Ding fixa les deux personnes enlacées affichées dans le capteur thermique et s'essuya la bouche.

    Xiao Ding essuya le sang qui coulait de son nez, plaqué contre le mur avec un appareil d'écoute à haute puissance. 

    — Wouah ! Le patron embrasse qu'elle zone ? 

    — Mon dieu, les gémissements de Gongsun sont si sexy.

    — Oh ! Le patron est si audacieux !

    — Wouah ! Leurs halètements sont si rythmés !

    — Oh ! Apparemment, leurs températures augmentent ! Regarde ! Ils sont passés du jaune au rouge !!

    — Allez, patron ! Je n'entends pas le halètement de Gongsun. 

    — Ouais ! Ouais ! On récolte ce qu'on a semé ! Il suffit de se faire plaisir et d'oublier ça !

    — C'est ça ! La souplesse de Gongsun semble être assez bonne et sa voix est aussi excellente. 

    — Frère, c'est normal que tu saignes autant du nez ?

    — De quoi tu as peur, tu peux me donner du sang. 

    — Ouais, on est tous les deux du groupe B !

    — Oh ! Le patron a arrêté !

    — Non, comment est-ce qu'il peut arrêter ? Il n'a pas fini !

    — Ouais ! Il s'arrête vraiment. 

    — Il est tombé à côté du lit !

     

    Après que la moitié de la force de Gongsun ait été dévorée par Bai Jintang, il alla directement à la salle de bain et se lava de la tête aux pieds. 

    Il se frotta désespérément, frotta fort et frotta encore !!! 

    — Putain de pervers ! Voyou puant ! Un jour, je te tuerai !

    Bai Jintang s'appuya confortablement sur le lit de Gongsun pour réfléchir au petit déjeuner qu'il venait de prendre. 

    — Patron.

    Les jumeaux déplacèrent facilement l'armoire bloquée dans l'embrasure de la porte sur le côté. 

    — Pourquoi vous n'avez pas continué jusqu'au bout ?

    — Laissez-moi vous dire qu'un homme comme Gongsun est comme le curry ! dit Bai Jintang en jetant un regard méprisant aux deux hommes. 

    — C'est-à-dire. S'il vous plaît, éclairez nous !!! 

    Les jumeaux étaient prêts à apprendre. 

    — Héhé, il faut le cuisiner encore et encore pour qu'il soit délicieux, fit remarquer fièrement Bai Jintang.

    — Oh ! firent les jumeaux en hochant la tête en signe d'admiration. Patron, la marmite de curry est derrière vous. 

    Bai Jintang tourna la tête et vit Gongsun se tenir derrière lui avec un regard meurtrier, un seau à la main. 

    — Attends, Gongsun, calme-toi !!

    — Me calmer ? ricana Gongsun. Je suis calme et je vais t'aider à te calmer aussi.

    Il leva la main et lui envoya de l'eau.

    Les jumeaux rentrèrent la tête par la porte et en refermant l'armoire, ils n'oublièrent pas de lever le pouce et de le féliciter. 

    — Bien joué ! Belle-sœur. 

    Le seau vide vola et frappa l'armoire.

    Gongsun rougit de colère, haletant et lorsqu'il se retourna, il vit Bai Jintang tout mouillé qui souriait à pleines dents. 

    — Ah !! 

    Gongsun se précipita dans la cuisine et en ressortit avec un couteau de cuisine. 

    — Je vais te tuer ! Je vais te tuer !

    — Hahahahaha..

    À la porte suivante, Da Ding et Xiao Ding se remirent au lit. 

    — Eh bien, je pense que Xiao Zhao devrait donner des conseils psychologiques à Gongsun, sinon il sera rendu fou par le patron tôt ou tard. 

    — Je pense que seul le patron a besoin d'une aide psychologique. Si ça continue, il est probable que Xiao Bai soit arrêté !

    — Arrêté ? Pour quel motif ?

    — Harcèlement sexuel !!

     

    Après avoir renvoyé Gongsun furieux, Bai Jintang s'assit devant le miroir et mit une cravate avec satisfaction. 

    — Patron, tout est prêt, dirent les jumeaux. 

    — Je me rendrai moi-même au conseil d'administration ! dit Bai Jintang qui se retourna et ramassa son manteau. Vous deux, allez vérifier quelque chose. 

    Les jumeaux se regardèrent l'un l'autre. 

    — Patron, vous voulez enquêter sur la fusillade du banquet ?

    — Quelqu'un veut me donner un réveil brutal. Nous sommes nouveaux ici, mais on ne peut pas laisser les gens le voir, dit Bai Jintang en enfilant son manteau en riant. 

    — Oui, acquiescèrent les jumeaux.

    — C'est vrai ! dit Bai Jintang en se retournant avant de sortir. Vous avez deux frères intelligents.

    Les jumeaux furent légèrement surpris. 

    — Patron ?

    — Ne vous inquiétez pas, ils n'ont rien d'autre à faire. Dites-leur simplement de protéger Gongsun et Xiao Zhao secrètement, rit Bai Jintang. 

    — Oui…

     

    9 heures, salle de réunion du S.C.I.

    Les informations sur les affaires de sniper et d'assassinat dans les quartiers chauds étaient empilées sur la table. 

    Les membres du S.C.I. étaient tous sérieux. 

    Bai Yutang présenta d'abord Bai Chi à tout le monde, puis passa rapidement au sujet principal. 

    — Le meurtrier d'hier s'appelle Yang Feng, 19 ans, il est étudiant au département de chimie de l'université M. 

    Wang Chao continua après lui.

    — Son père l'a abandonné quand il était jeune et sa mère est une droguée. Elle est morte d'une overdose. Il y a trois mois, il a commencé à commettre des crimes près du quartier chaud. Toutes les affaires concernaient des prostituées et des filles toxicomanes qui étaient agressées, comme l'affaire d'hier. 

    — J'ai vérifié son ordinateur ! dit Jiang Ping en se frottant les mains et en posant l'ordinateur sur la table. Il a également reçu un e-mail. Regardez !

    Tout le monde regarda l'écran et vit une courte ligne. 

    "Vous seul pouvez les sauver !"

    La signature était la même : Le camp d'entraînement des tueurs. 

    — La nature de cette affaire doit être redéfinie ! dit Bai Yutang avant de s'adresser à Zhan Zhao. Kitty, à ton tour. 

    Zhan Zhao acquiesça et plaça le briquet scellé dans un sac de preuves au milieu de la table. 

    — Je pensais qu'il s'agissait d'une affaire de meurtre en série relativement simple, mais maintenant ça ressemble à une affaire de crime organisé. 

    — Ce camp d'entraînement des tueurs est probablement une organisation criminelle, dit Bai Yutang en hochant la tête. 

    — Il y a quelque chose que je ne comprends pas, dit Zhan Zhao en se grattant la tête. Pourquoi ? Il n'y a aucune motivation ! Il n'y a aucune relation entre les victimes. Et s'il s'agit d'une organisation de tueurs professionnels, pourquoi tous les tueurs sont-ils des débutants ? 

    — En parlant des victimes, j'ai trouvé quelque chose de très intéressant ! dit Jiang Ping en sortant rapidement les dossiers de Qi Lei et de Yang Feng sur l'ordinateur. 

    — C'est l'ordinateur de Qi Lei, vous voyez ! 

    Pendant qu'elle parlait, Jiang Ping ouvrit le dossier et tout le monde vit qu'il s'agissait des informations personnelles de victimes, dont le professeur Wilson et Jon King. 

    — Oh ! C'est si détaillé ? Quel âge avez-vous ? demanda Ma Han en regardant les données et en ouvrant une vidéo.

    Immédiatement une scène obscène apparut. Ils y voyaient un homme démodé, enchevêtré avec une fille.

    — Qu'est-ce que c'est ? demanda Wang Chao en regardant Jiang Ping. 

    — Oh, ce vieil homme est la deuxième victime, un homme d'affaires célèbre et un philanthrope. Cette fille est l'objet de son don, dit Jiang Ping en ouvrant le dossier. 

    — Des animaux ! cracha furieusement Zhao Hu. Il a fait ça pour la charité ? 

    — Ce n'est pas tout, dit Jiang Ping, les deux autres victimes sont aussi des hypocrites !

    — Et pour le docteur Wilson et Jon King ? demanda Zhan Zhao.

    — Cette partie est un peu étrange ! dit Jiang Ping. J'ai fait une analyse technique. Les preuves sur les trois autres victimes sont vraies, mais les soi-disant crimes de Jon King et du docteur sont faux ! 

    — Faux ? demanda Bai Yutang en fronçant les sourcils. 

    — Oui, les photos ont toutes été créées par ordinateur. Elles ne sont pas réelles, acquiesça Jiang Ping. 

    — Et sur l'ordinateur de Yang Feng ? demanda Zhan Zhao. 

    — C'est la même chose ! 

    Jiang Ping ouvrit le dossier. 

    Ils virent des rapports sur les prostituées et les toxicomanes. Il n'y avait pas d'informations détaillées sur les autres victimes, mais il y en avait pour Qi Le et le lieu de l'évènement de la veille. 

    Bai Yutang se tourna vers Zhan Zhao.

    — Kitty, quelle est ton analyse professionnelle ?

    — De toute évidence, ce que Qi Lei et Yang Feng ont en commun, c'est qu'ils ont certains troubles de la personnalité. Qi Lei a un dédoublement de la personnalité et Yang Feng est paranoïaque. Quelqu'un a utilisé ces caractéristiques pour les manipuler et les a poussés à commettre des crimes. 

    — Qi Lei a utilisé un fusil de sniper et Yang Feng a utilisé un couteau et une bombe artisanale. Ces compétences sont liées à leur propre expertise ! dit Wang Chao. 

    — C'est exact ! acquiesça Ma Han. Qi Lei a étudié au club de tir et Yang Feng est un étudiant du département de chimie, ils ont très bien utilisé leur compétence. 

    — Humm. 

    Bai Chi, qui écoutait à côté de Zhan Zhao, tira sur le coin de ses vêtements. Depuis son arrivée au S.C.I., Xiao Bai avait suivi Zhan Zhao comme un chiot suit son maître. Il était évident pour tout le monde qu'il était timide. 

    — Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda Zhan Zhao en se tournant vers lui. 

    — Je… Je veux parler, dit prudemment Bai Chi. 

    — Oh…

    Tout le monde au S.C.I. était amusé. Bai Chi devint encore plus timide lorsqu'il vit que tout le monde se moquait de lui.

    — Vas-y, dis-moi. Je veux aussi entendre ton opinion, dit Zhan Zhao. 

    Bai Chi rougit et baissa la tête. 

    — Ça, Qi Lei et Yang Feng sont tous deux des étudiants de l'Université M. Leurs informations ont pu être divulguées depuis la base de données de l'école. Vous pouvez pirater la base de données du réseau du campus pour voir qui a visité leurs profils. 

    Bang !

    Jiang Ping frappa la table. 

    Effrayé, Bai Chi se mordit presque la langue et attrapa inconsciemment la manche de Zhan Zhao. 

    — Bon garçon ! Pourquoi je n'y ai pas pensé ? dit Jiang Ping en se levant d'un bon et en se précipitant sur son ordinateur. Ce n'est qu'un petit site web d'école ! Il peut être hacké en 10 minutes. 

    Les yeux de tous ceux qui regardaient Bai Chi changèrent immédiatement. 

    — Très bien, dit Zhan Zhao en lui donnant une tape. 

    — Vraiment… vraiment ? demanda Bai Chi en clignant des yeux et en fixant Bai Yutang timidement. 

    Bai Yutang lui sourit avec approbation. Immédiatement après, Bai Chi rougit et baissa la tête, s'agrippant au coin des vêtements de Zhan Zhao. 

    Celui-ci le regarda et secoua la tête. Il n'était pas facile d'être un enfant dans la famille Bai. 

    — Ma Han, et pour toi ? demanda Bai Yutang. 

    — Je me suis promené dans le club de tir et j'ai assisté à l'un de leurs cours. Ce n'était pas facile, dit Ma Han en se tapotant le menton avec ses doigts. 

    — Pas facile ? demanda Bai Yutang en le regardant avec intérêt. 

    — Ça semblait être par inadvertance, mais les conférenciers ont révélé quelques connaissances sur le tir à longue distance, dit Ma Han. De plus, après que j'ai demandé une carte de membre, ils ne m'ont pas fourni d'arme à air comprimé pour que je puisse m'entraîner. Ils m'ont fourni de vraies armes mortelles. 

    Bai Yutang regarda Zhan Zhao et s'apprêta à parler, mais il entendit Jiang Ping crier devant l'ordinateur, à l'extérieur.

    — Patron ! Patron ! Je l'ai trouvé !

    Tout le monde se précipita à l'extérieur. 

    Jiang Ping pointa l'écran de l'ordinateur.

    — Je suis entrée dans le programme d'administration du réseau du campus et j'ai découvert qu'au cours des six derniers mois, un identifiant avait visité plusieurs fois les pages de profil des deux personnes, dit-elle avec une certaine excitation.

    — Tu peux trouver de qui il s'agit ? demanda Bai Yutang, les yeux pleins d'excitation. 

    — J'ai appelé l'entreprise de télécommunications à l'instant et ils m'ont donné un nom, dit-elle en tendant une note avec un nom à Bai Yutang. 

    — Kitty, ce nom te dit quelque chose ? demanda-t-il à Zhan Zhao en souriant, après avoir jeté un coup d'œil.

    Zhan Zhao regarda le nom sur la note : Jia Zhengyan. 

    — Le professeur de Qi Lei ? demanda Zhan Zhao avec surprise.

    — Héhé, ricana Bai Yutang. Qi Lei était son élève, il est donc logique qu'il ait consulté ses informations. Cependant, Yang Feng n'a aucun lien avec lui. Pourquoi Jia Zhengyan les regarderait-il ?

    — Patron ! On devrait garder un oeil sur lui ! dit Zhao Hu.

    — Oui, on va le surveiller ! Mais tu as déjà été démasqué. Wang Chao, Zhang Long, allez-y tous les deux ! dit Bai yutang en hochant la tête. 

    — Oui !

    — Alors… et moi ? demanda Zhao Hu avec anxiété.

    — Toi ? dit Bai Yutang en se tournant en direction de la salle de réunion où Qi Le était assise. Tu surveilles cette fille h24. Quelqu'un veut la tuer et elle doit savoir quelque chose ! 

    La réunion fut rapidement interrompue. Tout le monde étant occupé, Ma Han suivit Zhan Zhao et Bai Yutang dans le bureau. 

    — Patron, j'ai une idée ! 

    — Toi, tu veux aller sous couverture au club de tir ? soupira Bai Yutang en le regardant. 

    — Oui ! acquiesça sérieusement Ma Han. Il doit y avoir quelque chose qui ne va pas dans ce club. Je veux faire semblant d'être leur prochaine cible disponible, c'est juste…

    — C'est juste que tu dois faire semblant d'être un désastre. Il vaut mieux avoir un trouble de la personnalité au premier abord, n'est-ce pas ? dit Zhan Zhao en souriant.

    — Hahaha, ricana Ma Han en se grattant la tête, embarrassé. Docteur Zhan, vous pouvez vraiment lire dans les pensées. Je crains que le manipulateur ne soit un professionnel. Je ne veux pas qu'il me repère au premier coup d'œil.

    — Vous êtes sûr de vouloir y aller ? Il peut être dangereux et très, très fatiguant de faire semblant d'être fou ! demanda sérieusement Zhan Zhao.

    — Oui ! acquiesça Ma Han avec force. 

    — Très bien ! 

    Plus tard, Zhan Zhao s'assit et expliqua à Ma Han les causes des dédoublements de personnalité, leurs symptômes spécifiques, leurs caractéristiques, etc… sans parler de Ma Han, même Bai Yutang et Bai Chi à côté tremblaient. 

    Deux heures plus tard, Zhan Zhao tapota l'épaule de Ma Han avec satisfaction.

    — Vous êtes prêts ! 

    — Je le ferai cet après-midi ! dit Ma Han en sautant de joie. 

    — Attends une minute ! l'appela Bai Yutang. Essaie avant de partir.

    — Que j'essaie ?  

    Les trois autres le regardèrent en même temps. Comment ?

    — Je vais demander à quelqu'un d'entrer. Si tu peux le convaincre que tu as un dédoublement de personnalité, je te laisserai partir ! dit Bai Yutang en pointant du doigt le bureau de Zhan Zhao à côté. 

    Ma Han entra avec assurance dans le bureau de Zhan Zhao et Bai Yutang cria. 

    — Zhao Hu…

    — Qui y a-t-il, patron ? demanda Zhao Hu en entrant en courant avec du café.

    — Tu connais Ma Han ? soupira Bai Yutang.

    — Oui, acquiesça Zhao Hu. 

    — Il y a quelque chose qui ne va pas avec Ma Han. Il n'a rien dit quand nous l'avons interrogé sur ça, alors tu ferais mieux d'y aller et de voir, dit Zhan Zhao en fronçant les sourcils. 

    Zhao Hu était stupéfait.

    — Que lui est-il arrivé ? Il a le cœur brisé ?

    Bai Yutang et Zhan Zhao secouèrent la tête. 

    — Allez voir. Il est dans le bureau d'à côté.

    — D'accord !

    Zhan Hu se retourna et courut vers la porte d'à côté. 

    En entrant dans la pièce, il vit Ma Han assis paresseusement sur une chaise et regardant par la fenêtre avec des yeux ternes. 

    — Ge, qu'est-ce qui ne va pas ? demanda Zhao Hu en s'approchant tout en buvant son café. 

    — Qu'est-ce que je dois faire ? Je crois que c'est fini, dit Ma Han en baissant lentement la tête et en fixant les yeux de Zhao Hu. 

    — Hé voyons. Ce n'est pas la première fois que tu as le cœur brisé, répondit-il en buvant une nouvelle fois son café. 

    — Je crois que je suis une femme, intérieurement… dit Ma Han lentement, après avoir regardé Zhao Hu pendant un moment sans rien dire. 

    — Oh…

    La gorgée de café de Zhao Hu fut éjectée sur le visage de Ma Han. 

    Dix minutes plus tard, Ma Han sortit tranquillement du bureau. Il se tourna vers Zhan Zhao et Bai Yutang, qui attendaient à la porte, leur fit un signe en V et partit. 

    Zhan Zhao et Bai Yutang poussèrent immédiatement la porte et virent Zhao Hu assis sur le canapé, comme s'il avait été durement frappé. 

    — Tigre(1), tu vas bien ? chuchota Bai Yutang.

    — Ah… dit Zhao Hu en regardant Bai Yutang, puis ses yeux se tournèrent vers Zhao Zhan. Docteur, regardez-moi. J'ai aussi l'air d'avoir un dédoublement de la personnalité.

    — Ce qui vient d'arriver avec Ma Han… dit Bai Yutang en pointant la porte du doigt. 

    — Oh, marmonna Zhao Hu en hochant la tête. Il a un dédoublement. 

    — Et toi ? demanda Zhan Zhao. 

    — Je pense que moi aussi… dit Zhao Hu en penchant la tête. 

    Bai Yutang fit reculer Zhan Zhao et ferma la porte pour Zhao Hu. Les deux retournèrent sans expression dans le bureau de Bai Yutang et fermèrent la porte. 

    Trois secondes plus tard, tout le monde entendit un rire retentissant provenant du bureau. Même Bai Chi, à la porte, se tenait l'estomac, riant si fort qu'il ne pouvait pas rester debout… Dans le rire, tout était si simple et pur. 


    Notes
    (1)老虎 (LaoHu) veut dire tigre en chinois.  


  • Commentaires

    3
    Jeudi 3 Août 2023 à 21:00

    Bai Jintang et les jumeaux, c'est quelque chose XD

    merci pour ce nouveau chapitre !

    2
    Jeudi 27 Juillet 2023 à 19:36

    Les jumeaux me font toujours rire.

    Par contre, je dirai juste attention si quelqu'un ne veut pas faire quelque chose il ne faut pas forcé.....

    Gongsun va vraiment finir par commettre un meurtre...

    Merci pour ce chapitre

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