• Chapitre Spécial II.2 : Charmant Man, Je suis Canon

    Chapitre Spécial II.2
    Charmant Man, Je suis Canon
    Mini spécial 2

    Le premier mois

    Mon cher chat qui se comporte comme un teckel...

    C'est une bonne nouvelle pour ce mois-ci que P'Type revienne dans mes bras. J'ai envie de crier fort pour le faire savoir à toutes les âmes de ce monde. Mais je ne peux que mordre ma couverture et me rouler sur le lit avec excitation. Je vais le voir demain !

    D'après Wat, P'Type sera ici pendant trois mois pour son stage. Cela signifie que j'ai 90 jours pour gagner le cœur de cet homme.

    Le lendemain matin, je vois P'Type qui conduit Tine au campus. Je pense qu'il a apporté cette voiture avec lui depuis Bangkok car je ne la connais pas vraiment. Après que son frère soit parti avec Wat qui est mon meilleur ami, c'est à mon tour de faire une grande entrée en scène.

    — Yoo-Hoo ! Quel beau temps ! 

    P'Type me regarde avant de soupirer. Il porte une chemise universitaire blanche, une cravate bleu marine et un pantalon qui convient parfaitement à son grand corps. La vue de son apparence me fait frémir de plaisir. J'ai vraiment envie d'avaler son corps entier dans mon estomac.

    — Ennuyeux. L'air est pollué.

    — J'ai ressenti ça aussi au début. Mais après t'avoir vu, je ne sais pas d'où vient l'air frais. C'est si rafraîchissant.

    — Tu ferais mieux de tenir ta langue.

    — Je peux tenir autre chose ?

    — N'importe quoi. Va manger de la merde.

    — J'ai essayé d'en manger. C'est pas bon, alors j'arrête. 

    Il est sur le point de me frapper mais il s'arrête. Il doit savoir que s'il le fait, je vais l'embrasser.

    — J'en ai fini avec toi. 

    Il parle en marchant vers la voiture. Je sais qu'il veut fuir le problème, mais je ne le laisserai pas partir facilement. Je le hanterai dans toutes ses vies.

    — Tu es un stagiaire près du bureau du campus ?

    — Va te faire foutre.

    — J'aime tellement quand tu portes un uniforme d'étudiant. Tu es si mignon.

    — Je ne veux pas te voir. Va te faire foutre.

    — C'est difficile parce qu'à partir de maintenant tu vas me voir tous les jours. Essaie de t'y habituer.

    — Tu veux que je te frappe ?

    — Tu me fais ressentir quelque chose.

    — Quoi donc ?

    — Bien. J'ai cherché quelque chose de bien. Et maintenant je l'ai trouvé. Si tu me permets de l'avoir, je ne refuserai pas.

    — Espèce de… 

    — Bien que j'aime t'embêter, je veux prendre soin de toi. 

    Au fond de mon cœur, j'espère qu'il me donnera une chance un jour, bien que cela semble si désespéré. Je suis vraiment sérieux à son sujet. J'ai même supprimé les anciennes discussions sur Facebook, retiré de ma liste d'amis toutes les filles à gros seins, retiré les stars de la JAV sur Instagram, et bloqué tous les numéros de mes ex. J'ai tout fait pour me transformer en un nouvel homme.

    Tout ça, c'est pour la personne en colère contre moi, qui se tient juste en face de moi.

    — Je peux prendre soin de moi. Je n'ai pas besoin de ton aide.

    — Je parie que tu ne sais pas que prendre soin de toi est différent de laisser une autre personne prendre soin de toi.

    — … 

    — Prendre soin de soi est quelque chose que ton corps doit faire. Mais pour moi, prendre soin de toi est un choix. Je peux choisir de ne pas le faire, mais je veux le faire.

    Vous êtes stupéfait ! Vous ne l'avez pas vu venir, n'est-ce pas ?

    — Je ne comprends pas ce que tu racontes. Je suis en retard. Je dois aller au travail maintenant. Ne me suis pas.

    Bang !

    Caw-caw-caw.

    Depuis que je suis né, il n'y a personne qui ne comprend pas mes blagues. P'Type est la première et la seule personne.

    Le week-end des Lions Blancs est aussi ennuyeux que d'habitude. Je ne sais pas quoi faire, alors je me réveille à midi. Je prends une douche, puis je descends chercher quelque chose à manger, comme le fait toujours un homme seul. Mes amis ne sont pas différents, ils passent aussi la journée à dormir. Mais il y a une personne qui ne reste pas dans son dortoir.

    Ding !

     

    Tee Kittipat

    Man, t’es où ?

    Mannnnnnnnnnnnnnnnnnn !

    Espèce d'idiot, réponds-moi !

    Man Maman

    Pourquoi t'es si énervé ?

    Qu'est-ce qui se passe avec toi ?

    Tee Kittipat

    J'ai vu P’Type au Starbucks. Il est seul.

    (A envoyé une photo)

     

    Oh là là ! Cette photo me fait sentir si audacieux. Mon crush est dans un café. Il lit un livre, porte un T-shirt et un pantalon court. Je ne veux pas que les autres voient ses cuisses. Après avoir répondu aux textos de Tee, je me dépêche de manger mon plat et de me rendre immédiatement au café.

    Quand j'arrive, je vois le gars assis au coin du café. Il est assez éloigné des gens. Je rassemble alors tout mon courage pour me diriger vers lui et m'asseoir sur une chaise en face de son siège sans lui demander la permission.

    Il lève immédiatement les yeux de ce sur quoi il était concentré. Je lui souris alors.

    — Pourquoi tu es là ?

    — Désolé. J'ai trouvé un endroit paisible pour lire un livre aussi. 

    — Vraiment ? 

    Il parle tout en me regardant de la tête aux pieds. Je porte un maillot de football et une paire de sandales. De plus, je n'ai pas apporté de livre avec moi.

    — Il n'y a plus de siège disponible. Je peux m'asseoir avec toi ?

    Il regarde le café avec ses beaux yeux noirs. Heureusement, il est midi, donc il n'y a pas vraiment de siège disponible comme je l'ai dit.

    — Si tu viens ici pour m'embêter, va te faire foutre.

    — C'est quoi ce bordel ? Je n'ai rien fait. Je suis ici pour lire un livre.

    — Où est ton livre ?

    — Il est dans la voiture.

    — Va le chercher.

    — Alors je peux m'asseoir ici avec toi ?

    — Tu vas t'asseoir ou pas ?

    — Tu es d'accord avec ça ?

    Il ne me répond pas, alors je lui souris avant de courir aussi vite que je peux vers le parking. Je cherche un livre dans ma voiture pour continuer à lui faire croire que je suis vraiment là pour lire un livre.

    Mais il n'y a aucun signe d'un livre du tout.

    Ma voiture est vide, ainsi que mon cerveau. Je cours immédiatement à l'intérieur du grand magasin pour acheter un stylo, un crayon, un livre et un cahier. Après cela, je retourne en courant au café. Je transpire comme un porc mais je dois faire semblant que tout va bien.

    P'Type est parti !

    — Excusez-moi, avez-vous vu un type à la peau claire qui était assis ici ? demandé-je à un employé du magasin. 

    Il réfléchit un moment avant de me répondre.

    — Il est déjà sorti.

    — Pour aller aux toilettes ?

    — Hum... non. Il a tout rassemblé et est sorti. Que voulez-vous commander, monsieur ?

    — Rien. Je dois aller chercher ma femme.

    Ma femme est partie ! Si je sais où il est, je le giflerai parce qu'il m'a fait m'épuiser en vain.

    Fils de pute !

     

    Ma vie quotidienne a changé après que les Lions Blancs, mes espions, aient travaillé très dur. Ils me rapportent chaque mouvement de la cible. Il n'y a pas de P'Type sans Man. Je le suis partout, y compris à un stand de porridge, dans un bar, ou des toilettes publiques. Je le suis comme un fantôme en colère qui veut se venger de lui.

    À chaque fois, il me fuit en disparaissant discrètement.

    Parfois, il me fait croire qu'il va utiliser des toilettes. Parfois, il prétend avoir un appel téléphonique et s'en va. Nous ne nous sommes jamais assis ensemble plus de dix minutes, contrairement à aujourd'hui. On est dimanche midi, mais je suis toujours allongé sur mon lit. Puis... une notification Facebook Messenger surgit pour interrompre mon sommeil confortable. Quand je prends mon téléphone pour le regarder, c'est un rapport de mon ami comme tous les jours.

     

    Tee Kittipat

    Man.

    Man.

    Mannnnnnnnn.

    T'es mort ? Réponds-moi, espèce d'idiot ! 

    Man Maman

    Quoi ?

    Je suis en train de dormir.

    Tee Kittipat

    J'ai vu P'Type au Starbucks. Il est seul.

    (A envoyé une photo)

     

    Oh ! Déjà vu !

    C'est exactement la même chose. Il est dans le même café, au même coin, portant le même style de vêtements, et assis seul. Je cours à la salle de bain pour prendre une douche, je m'habille et je me rends à destination comme je le fais toujours. Avoir la chance de lui parler pendant une minute est déjà suffisant.

    Il semble que je ne sois pas avide de parler, mais je dois dire que je suis tellement avide de désir.

    — Pourquoi tu es là ?

    — Oh ! Tu as posé la même question. Je suis ici pour lire un livre.

    — Où est ton livre ?

    — Oups ! Il est dans la voiture.

    — Conneries. 

    Il est tellement grossier avec moi ! Pourquoi est-il si poli avec ses collègues ? Ou alors il veut me faire profiter d'un moment privilégié ?

    — Je peux m'asseoir avec toi ?

    — Tu as dit que tu allais lire un livre.

    — C'est exact.

    — Va le chercher.

    — Tu vas disparaître comme à chaque fois. Alors je n'irai pas.

    — … 

    — Bien, je vais y aller. Mais tu dois m'attendre ici. 

    Quand je vois qu'il est un peu contrarié, je ne veux pas lui déplaire. Bien que je n'aie pas apporté de matériel scolaire avec moi, je vais tout faire comme d'habitude. Je cours pour tout acheter à nouveau, même si je sais que lorsque j'arriverai au café, il sera parti comme toujours.

    Mais pas aujourd'hui. C'est bizarre, il est toujours assis là.

    — Tu n'es pas déjà rentré ? lui demandé-je, haletant.

    — Si j'étais rentré, tu me verrais ici ? Et qu'est-ce qui t'est arrivé ? me demande-t-il d'une voix froide, alors je lui réponds rapidement.

    — Il se trouve que je suis ton petit ami.

    — Va te faire foutre.

    — Haha. Je peux m'asseoir avec toi ? Il y a beaucoup de livres dans ma voiture, donc ça m'a pris du temps pour le trouver. 

    Je suis tellement faux. Une personne comme moi ne lit jamais de livre.

    — Tu as mis du temps à le chercher. Et ton visage est blanc comme si tu étais en train de mourir.

    — Oups ! Tu t'inquiètes pour moi ?

    — Va au diable.

    — Continue à faire ton travail. Je ferai le mien aussi. 

    Je n'ai jamais prétendu être aussi travailleur que ça. Je dors toujours ou je joue au football le week-end. Ma vie est comme ça. Mais ce n'est plus pareil. Tout a changé à cause de toi… 

    — Ton cahier est tout neuf. 

    Il remarque encore quelque chose. C'est effrayant.

    — Je garde bien les choses.

    — L'étiquette de prix est toujours là.

    — J'ai aussi une étiquette de prix. Tu veux m'acheter ?

    — Je te déteste vraiment. 

    Ha ! Tu ne peux pas me battre. Je suis le meilleur pour être sournois. Personne ne me bat.

    Un moment plus tard, P'Type ne me parle plus. On dirait qu'il m'a déjà rejeté. Je n'ose pas l'ennuyer pendant qu'il se concentre sur son travail. Alors je me contente de regarder le visage de cette personne mignonne avec bonheur.

    Soudain, l'image de lui allongé sur le lit surgit dans ma tête, et cela me fait le désirer encore plus. Je ne peux plus le supporter.

    — P'Type.

    Il lève les yeux vers moi avec colère.

    — Quoi ?

    — Pourquoi tu dois être aussi mignon ? Je ne peux pas m'en empêcher. Je peux... te tripoter une fois ? Je te promets que je serai attentif à mes études après ça.

    — Mec, t'es un connard !

    Bam ! Bam ! Bam ! Ma vie a complètement changé après ça. Je suis devenu son punching-ball privé. Bien que ça fasse mal, c'est aussi satisfaisant.

     

    Le deuxième mois

    Ma devise dans la vie est que l'égouttement constant use la pierre. Etre dans son champ de vision ou faire partie de sa vie pourrait me permettre d'être plus proche de lui. C'est incertain. Peut-être qu'un jour, il ouvrira son cœur et me laissera devenir son fauteur de troubles. C'est pourquoi mes amis doivent être mes yeux et mes oreilles tous les jours. Si quelqu'un voit P'Type, il doit me le dire même s'il est dans les toilettes.

    On dirait que P'Type en a fini avec moi aussi. Mais c'est bon, parce que si j'arrête maintenant, je ne serai jamais son petit ami. Le temps passe vite. Un mois passe, puis une autre moitié de mois. Chaque fois que je le rencontre, je reçois toujours un accueil chaleureux de sa part.

    — Qu'est-ce que tu fous ici ? 

    Comme aujourd'hui...

    — Je vois que tu te sens seul, alors je suis là pour t'accompagner.

    — Occupe-toi de tes affaires.

    — Ton cœur est comme le mien. Je sais ce que tu penses. Et c'est mon affaire.

    — Alors devine ce que je pense maintenant.

    — Tu as l'intention de me fuir.

    — Faux. Je pense à te tuer. Pourquoi est-ce que tu aimes tant m'embêter ?

    — C'est à cause de l'amour. S'il te plaît, laisse-moi te ramener à ta chambre."

    Depuis qu'il a commencé son stage à Chiang Mai, il a loué un appartement près de chez Tine. Comme son frère bien-aimé a déjà un petit ami, le ruban jaune est inutile. Il doit louer une nouvelle chambre pour y rester seul, devenant ainsi une cible fixe pour moi.

    — J'ai apporté ma voiture avec moi. Je ne vais pas déranger une personne comme toi.

    — Je veux que tu me déranges, pourtant.

    — Tais-toi. Je dois travailler.

    Je ferme immédiatement la bouche mais mes mains continuent de le toucher légèrement sans sa permission. Je ne sais pas ce qui se passe avec moi aussi. Je suis juste très heureux de le taquiner et de le regarder quand il est contrarié.

    — Tu te souviendras de moi ?

    — J'ai dit tais-toi.

    — Je veux que tu te souviennes de moi, peu importe que tu me détestes ou que tu m'aimes.

    — … 

    — Je veux te revoir demain. Tu peux me gronder, mais je viendrai te voir quand même.

    — Tu es ennuyeux.

    — Qui s'en soucie ? 

    Je lève deux fois les sourcils tout en lui souriant. Bon, s'il veut faire son travail, je vais rester silencieux et le regarder comme un fou jusqu'à ce qu'ils ferment le café… 

    Depuis ce jour, P'Type fait partie de ma vie. Et je suis aussi le trouble-fête de sa vie. Pendant ces trois mois, il me verra plus souvent que ses collègues, c'est sûr. Il me verra partout, y compris...

    Au restaurant

    — Qu'est-ce que tu manges, bébé ?

    — Bébé, mon cul !

    — Ooh ! Ces spaghettis ont l'air si délicieux. Excusez-moi, est-ce que je peux avoir un plat comme celui que cette personne mignonne est en train de manger ?

    Je pense que c'est pas mal d'être assis si près de lui. C'est plutôt agréable en fait.

     

    Au cinéma

    — Oh ! Quelle coïncidence.

    — Tu me suis encore ?

    — Je suis venu ici pour regarder ce film.

    — Va te faire foutre.

    — J'ai acheté un ticket pour ce siège. Comment je pourrais m'asseoir sur l'autre siège ? C'est pas sympa.

    — Man !

    — Chut ! Le film a déjà commencé. Tu devrais te taire.

    Je le nargue en m'asseyant sur un canapé rouge dans le cinéma. Je sais qu'il aime regarder un film tard le soir. Et j'ai de la chance que dans le cinéma, il n'y ait que nous.

     

    Quand sa voiture est en panne

    — Hé ! Laisse-moi y jeter un coup d'œil. 

    Je dois être un héros avec une cape bien que je ne connaisse rien aux machines.

    — J'ai appelé Tine et Sarawat, pas toi.

    — Ils sont occupés. Je m'inquiète pour toi. Je ne peux pas venir te voir d'abord ?

    — J'ai déjà appelé l'assurance. Fous le camp d'ici.

    — Comment tu vas pouvoir rentrer, alors ?

    — Avec mon frère.

    — Je peux t'emmener.

    — Je ne veux pas m'asseoir dans ta voiture, compris ?

    — Je vois. Alors, on va attendre la voiture de Tine et je conduirai.

    — Tu es… 

    Ooh ! Tu n'as jamais rencontré un connard comme moi, hein ?

     

    Au bar également, s'il y a P'Type, il y a forcément Man. Et s'il y a Man, il doit y avoir ses amis qui viennent le féliciter et l'encourager.

     

    Man_maman @MorningCoffee&EveningDrinks

    Être perdu consomme votre temps, être amoureux consomme votre âme.

     

    Boss-pol Pas mal.

    Thetheme11 Ça me démange de dire CELA.

    Sarawatlism Tu es fauc.

    KittiTee @Sarawatlism Tu veux dire 'faux' ? Idiot.

    Bigger330 Pourquoi tu es ici, Man ?

    Man_maman C'est tellement humide que je suis venu ici pour boire un verre. Cette boisson est si brillante !

     

    Mes yeux sont bénis. J'aime quand P'Type porte une chemise noire et un pantalon. Mais c'est un peu bizarre de voir cette tenue dans un bar où il peut porter des vêtements décontractés. Il se démarque maintenant.

    Je veux qu'il soit ma femme ! Je jure que je frotterai sa peau claire tous les soirs !

     

    Un beau jour, je suis assis dans son bureau à trois heures du matin.

    — Qui t'a dit de venir ?

    — Tine a dit que tu devais terminer ton travail seul. J'avais peur que tu te sentes seul, alors je suis venu ici pour te tenir compagnie.

    — Si tu es là, je ne finirai pas mon travail.

    — Tu n'as pas peur d'un fantôme ?

    — Je ne suis pas un trouillard.

    — Tu fais quel genre de travail ? Tu veux que je t'aide ?

    — Tu peux m'aider en restant silencieux.

    — Tu as faim ? Je vais t'acheter à manger ?

    — Peu importe.

    — Oh ! Tu viens d'accepter mon offre ? D'accord ! Je vais tout acheter pour toi.

    Après ça, j'ai dû courir du bureau pour acheter de la nourriture à ma future femme de mon plein gré. P'Type est comme ça, on dirait qu'il est contrarié quand je lui propose mon aide. Mais finalement… 

    Il ne la rejette pas.

     

    Toc, toc, toc.

    — Man !

    — Coucou ! Désolé mais les lumières de ma chambre sont hors service. S'il te plaît, laisse-moi rester avec toi.

    — Attends.

    — Tu utilises ta table ? Je vais y poser mon ordinateur portable. 

    Je suis entré sans attendre. L'ordinateur portable n'est pas la seule chose que j'ai apportée, mais j'ai aussi apporté mon oreiller et mon pyjama. Je prévois de les laisser ici pour que la prochaine fois, je sois prêt à emménager. Je suis vraiment heureux en ce moment.

     

    Le troisième mois

    Bien qu'il ne m'ait pas encore ouvert son cœur, je n'ai pas peur. Je continue à me battre pour lui dans l'espoir qu'un jour il comprendra. Je n'ai jamais aimé quelqu'un à ce point dans ma vie. Je l'aime tellement que j'ai pu arrêter toutes mes mauvaises habitudes pour lui. J'ai arrêté d'être un casanova. J'ai arrêté de m'amuser et je me tourne vers lui seul. Cependant, il semble encore si loin.

    Aujourd'hui, c'est le dernier jour de son stage de trois mois. Ses collègues de bureau lui organisent aussi une fête d'adieu dans un restaurant. En fait, je ne veux pas les interrompre ou les déranger. Je veux juste le regarder de loin. C'est parce que certains de ses collègues ne m'aiment pas beaucoup. Ils disent que je suis irrespectueux. Huh... Je ne vous aime pas non plus. Ne croyez pas que je ne sais pas que l'un d'entre vous essaie de draguer P'Type. Je ne laisserai pas cela se produire.

    Je vais encore y aller en solo ce soir. Je ne veux pas que mes amis gâchent mon plan. Je sirote un verre de bière à la table à côté de P'Type. Peu après, les ennuis commencent.

    — Type, c'est l'ami proche de ton frère ?

    — Hmm ?

    Bonjour, c'est moi.

    Je lui souris immédiatement mais il ne répond pas. Il boit juste son verre tranquillement.

    — Tu ne l'invites pas à s'asseoir avec nous ?

    — Je ne pense pas que nous devrions le faire. Il pourrait vouloir s'asseoir seul. 

    Non ! Je veux tellement faire partie de ta vie ! On dirait qu'ils voient mon visage affamé, alors une femme à cette table me fait signe de m'asseoir avec eux. Je m'assois en face de P'Type, entouré de presque dix employés de bureau.

    Il y a un gars nommé Beam assis à côté de moi. Il est le formateur de P'Type depuis trois mois. Je ne l'aime pas parce qu'à chaque fois que j'ai rendu visite à P'Type au bureau, il m'a toujours empêché de le voir. Une personne si ennuyeuse !

    — Man.

    — Oui ! 

    Ces femmes n'arrêtent pas de me poser des questions sur tout. Cependant, elles sont de mon côté car je leur ai dit depuis le début que j'aimais P'Type.

    — Tu es venu seul ?

    — Oui, mais je suis venu pour voir quelqu'un ici.

    — Woo !

    — Tu as mangé quelque chose ?

    — Oui.

    — Tu n'as pas cours demain ? Pourquoi tu es encore là ? m'interrompt Beam. 

    Je le regarde et lui réponds d'une voix froide.

    — J'ai cours, mais je voulais venir ici. C'est une célébration pour P'Type. Je dois m'y joindre.

    — Il t'a invité ?

    — Bien sûr.

    — Je ne t'ai pas invité. 

    Je n'ai pas fini ma phrase que P'Type m'a déjà interrompu. C'est dur. Mais je reste calme. Je sais que P'Type ne dit jamais ce qu'il pense. Il est peut-être timide, alors je ne le prends pas au sérieux.

    — Type ne t'a pas invité, alors pourquoi t'es là ? Tu n'étudies pas dans ce domaine non plus.

    Il y a des tempêtes qui s'abattent sur moi. Mon Dieu ! Ce n'est pas seulement Beam qui me tire des balles. Ses amis le font aussi. Ils sont prêts à me tuer.

    — Je suis venu ici pour l'encourager.

    — Je n'en ai pas besoin.

    Oh, bébé ! Ça fait mal ! C'est comme si on me traînait au milieu d'un cercle de gens, puis qu'ils me frappaient, puis qu'ils me piétinaient. C'est de pire en pire parce que les autres se moquent de moi. Je ne sais pas si c'est juste une blague ou non, mais je me sens un peu découragé.

    — Hé, laisse-moi te demander. Réponds-moi honnêtement.

    — Aha. 

    Finissons-en avec ça.

    — Quel est le but de ta vie maintenant ?

    — Avoir mon diplôme, et demander à P'Type d'être mon petit ami. Ça te pose un problème ?

    — Ooh ! 

    Plusieurs personnes à la table s'exclament avant que Mister Beam ne reprenne un visage sérieux. Tu ne sais pas quoi faire, hein ? Bouh !

    — Être ensemble avec quelqu'un nécessite de nombreux facteurs. Je dis cela parce que je veux t'apprendre. Tu es trop jeune pour comprendre qu'être un adulte est compliqué.

    — …  

    Quoi ? Qu'est-ce que tu veux de moi ?

    — Les choses que tu fais en ce moment, en l'embêtant comme ça, ne sont pas bonnes. Tu pourrais lui faire perdre son temps de travail. Il pourrait perdre sa concentration. Je pense... que tu devrais passer ton temps sur tes études ou faire quelque chose de bien pour les autres.

    — … 

    — Tu étudies à la faculté des sciences politiques, non ? Quelle note tu as eue le semestre dernier ?

    Ce ne sont pas tes affaires. J'ai envie de lui crier dessus comme ça, mais ce ne sera pas approprié. P'Type sera aussi entraîné dans cette histoire parce que je l'ai suivi ici. Je ne peux qu'afficher un air agacé à la personne qui m'a posé cette question. Et il me donne des leçons comme s'il était un prédicateur. Il me menace de toutes les manières possibles.

    — Tu n'as jamais rien pris au sérieux dans la vie. Personne ne risquera sa vie en étant avec toi. Je te préviens parce que je te considère comme mon frère.

    — Je suis un frère ou un ennemi pour toi ? Dis-le franchement. Je suppose que je suis ton ennemi, non ? Bien que je n'aie pas commencé à travailler et que je ne sois pas aussi riche que toi, mon coeur est prêt à se battre.

    — Se battre avec son cœur ? Hahahaha. Ok, je me rends.

    Je n'aime vraiment pas ce genre de situation bien que je m'en sorte toujours. Personne ne peut sourire quand d'autres personnes se moquent de vous.

    Mais moi, je peux le faire.

    Alors je continue à sourire et à boire de l'alcool pour me venger. Quand l'addition arrivera, je paierai pour P'Type, juste lui. Si vous me demandez si je suis mal à l'aise ou pas, je le suis. Je ne suis pas une pierre. Ils font comme si je n'étais pas là, tout comme P'Type. Il ne me parle même pas, alors je laisse faire.

    Il est minuit maintenant. Tout le monde rentre, alors je me lève et leur tend une somme d'argent.

    — C'est bon. Tu es jeune. Laisse-nous payer pour ça. 

    Beam, c'est encore toi. Tu veux te battre ?

    — Je vais payer pour P'Type.

    — Je pense que l'argent qu'il reçoit d'un stage est plus important que l'argent que tu reçois de ta mère. Tu devrais le garder pour traîner avec tes amis. Type, je m'occupe de la note. Disons que c'est un cadeau pour la fin de ton stage.

    — Merci, Beam. 

    Et P'Type ne le rejette pas.

    Pourquoi n'accepte-t-il pas le mien ?

    Je supprime la colère dans mon coeur et je sors du restaurant avec les collègues de P'Type. On dirait que le diable essaie encore de m'embêter.

    Je suis tellement en colère !

    — Type, allons-y.

    Je m'arrête de marcher, je regarde P'Type qui me regarde aussi. Je suppose qu'ils sont venus ici ensemble car je ne vois pas la voiture de P'Type ici.

    — Beam, viens ici.

    — Je reviens tout de suite. 

    Heureusement, son ami l'appelle juste à temps, alors je me dirige vers P'Type qui se tient immobile à côté de la voiture.

    — Tu veux rentrer avec moi ?

    — Je suis venu ici avec Beam.

    — Ah. Je vois.

    — … 

    — Je pensais que nous nous entendions bien.

    — … 

    — Je suis content d'avoir au moins essayé.

    — Mais de quoi tu parles ?

    — Tu as un brillant avenir devant toi. Je l'avais complètement oublié. Ton avenir ne sera pas très bon si j'en fais partie. 

    Je fais semblant de décrocher mon téléphone pour répondre à un appel, bien qu'il n'y ait aucun appel entrant, pas même une sonnerie qui retentit.

    — Allô ! Hein ? Le football ? Demain, alors. Quoi ? Maintenant ? Ok, je serai là dans quelques minutes.

    — … 

    — Mon ami m'appelle. Je dois y aller. On se voit demain.

    Je ne sais pas s'il y aura un demain pour nous ou pas. Je suis déjà humilié. Peut-être que je devrais juste le laisser aller à la rencontre de bonnes choses bien que je ne sois pas l'une d'entre elles.

    Je le savais. J'aurais dû être honnête avec moi-même depuis le début. L'amour de Wat est comblé mais le mien est décevant. Ce serait bien si je pouvais être comme je l'étais avant. Je n'ai pas besoin d'aimer qui que ce soit. Je n'ai pas besoin d'être sérieux avec quoi que ce soit. Je ne laisse entrer personne, donc je ne serai pas en deuil quand je les perdrai.

    Dans ce cas, ce n'est pas grave si je ne suis pas satisfait. Au moins, je peux apprendre le mot "triste" par l'amour. Ça en vaut la peine.

    Mais j'en ai fini avec ça. Je ne veux plus me sentir comme ça. Avoir de l'humour, c'est déjà bien. Être insouciant, c'est déjà bien. Disparaître de sa vie demain et redevenir l'ancien moi. Rien n'a changé. Je ne veux juste plus t'avoir dans ma vie.

    Je recule un peu après que Beam soit revenu. Je regarde P'Type monter dans cette voiture. Et peu de temps après, Beam s'en va. Je salue et souris comme je le fais toujours.

    Mes amis savent que le signe de la main dans cette situation signifie...

    Au revoir.

     

    [Histoire de Type]

    Je vois Man dans le rétroviseur de la voiture. Il sourit et me fait signe. Mais ça me semble étrange. Je ne sais pas pourquoi je me sens comme ça, mais ce n'est pas bon du tout...

    Il m'a dit que nous nous reverrions demain. Au début, j'ai tellement détesté cette phrase. Rien que de penser que je dois le voir m'agace déjà. C'est étrange, ces derniers temps, j'ai l'impression que la phrase "à demain" n'est pas si ennuyeuse que ça, comme je le craignais auparavant. J'ai également prévu de rester à Chiang Mai pendant un mois après la fin de mon stage avant de m'occuper des documents de fin d'études avec mon université.

    Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi de rester ici un mois de plus. Je sais seulement que Man est un facteur important dans ma décision.

    Je ne sais pas quand ça a commencé. Je me suis juste rendu compte qu'il était là tous les jours au cours de ces trois derniers mois. Pour le meilleur et pour le pire, il était toujours à mes côtés.

    J'espère que ce sera comme ça. Mais la phrase "à demain" qu'il m'a dite ce soir m'empêche de dormir. Je décide donc de boire un café dans le même café où j'avais l'habitude d'aller, au cas où Man viendrait m'embêter comme il le fait toujours.

     

    Le premier jour après le stage

    S'asseoir dans mon café habituel avec un iPad n'est pas du tout une bonne idée. Je n'arrive pas à me concentrer sur l'écran, car je n'arrête pas de regarder autour de moi pour trouver le signe de quelqu'un.

    La culpabilité d'hier soir me revient en mémoire. J'admets que c'était terrible. On aurait dit que je l'avais traîné pour qu'il s'assoie parmi les gens et les laisser l'humilier. En pensant qu'il pourrait ne pas le prendre au sérieux, je me suis senti soulagé jusqu'à maintenant.

    Deux heures plus tard, je ne l'ai toujours pas vu.

    — Ton ami n'est pas là aujourd'hui ?

    L'employé marche jusqu'à moi pour me saluer, moi qui suis un client régulier du café. Nous parlons souvent ensemble du goût du café, de la nourriture, du trafic, et même de… 

    "Mon ami".

    Man.

    — Je ne sais pas. Il a peut-être cours aujourd'hui.

    — C'est dommage. Normalement, il rend ce café plus vivant. 

    Bien sûr. Chaque fois qu'il venait ici, c'était le bordel. Il dérangeait tout le monde ici, y compris les autres clients et les employés. Un beau jour, il les a aidés à nettoyer les tables et les fenêtres. Je crois qu'ils ont dû penser qu'il était ennuyeux aussi. Heureusement, personne ne l'a jamais frappé ici.

    Mais quand il n'est pas là, c'est trop calme. Ça me fait me sentir… seul.

    — Voici le dessert à déguster. 

    Il me tend un plateau avec deux parts de dessert. Je n'en prends qu'une.

    — Merci.

    — Vous pouvez en prendre une autre aussi, au cas où votre ami viendrait.

    — Il ne vaut mieux pas. S'il vient, je lui dirai de la prendre lui-même.

    Il hoche la tête avant de partir pour continuer son travail. Je m'assieds ici tranquillement, mangeant un dessert et buvant jusqu'à ce que le temps passe suffisamment pour être sûr que Man ne viendra pas ici. J'ai décidé de rentrer.

    Je viens de me rendre compte que son "demain" n'existe pas.

     

    Le deuxième jour après le stage

    C'est un nouveau jour sans signe de Man. Je décide alors de rendre visite à Tine dans sa chambre pour interroger indirectement Sarawat sur son ami proche.

    — Tu ne joues pas au football aujourd'hui ? lui demandé-je pendant qu'il joue sur son téléphone sur le canapé.

    — Je l'ai déjà fait.

    — Avec qui... tu as joué ?

    — Avec les Lions Blancs, comme d'habitude.

    — Est-ce que Man s'est joint à vous ?

    — Oui.

    — Il a dit quelque chose ?

    — …  

    Sarawat me regarde avec curiosité. Je ne parle jamais de Man avec qui que ce soit, même avec mon frère. Aujourd'hui, c'est différent. Je parle de lui à son meilleur ami. C'est normal que Sarawat soit curieux.

    — Je veux dire, est-ce qu'il t'a consulté pour quelque chose ?

    — Non, il est juste venu jouer au football et il est parti. Il y a un problème ?

    — Non. Rien. 

    Man ne va nulle part. Il passe toujours du temps avec ses amis comme d'habitude. C'est juste... qu'il ne me dérange pas comme avant. Je devrais être heureux parce que je suis libre maintenant. Je n'ai pas à être embêté par quelqu'un.

    C'est bien. Je suis tellement soulagé.

     

    Une semaine après le stage

    Beam m'invite à regarder un film avec lui, et il veut m'offrir un repas, alors je ne le rejette pas. Il n'y a rien de spécial pendant le repas, mais avant le début du film, je revois Man.

    Il est venu ici avec les Lions Blancs. Après m'avoir vu, il garde ses distances.

    — Bonjour, P'Type. Tu es venu ici pour voir un film ?

    — …  

    J'acquiesce après que Tee m'ait salué.

    — Quel film ?

    — La La Land.

    — Quelle coïncidence ! Nous sommes ici pour regarder celui-là aussi. Mais certains d'entre nous qui n'aiment pas les films musicaux vont en regarder un autre.

    — Umm.

    — Man, quel film tu vas regarder ? Choisis-en un, vite !

    — Moi ? 

    Il me regarde une seconde avant de se retourner pour parler avec ses amis.

    — Je vais regarder Premier contact avec Wat.

    — Hein ? Tu ne veux pas regarder celui-là avec moi ?

    — Je veux regarder un film sérieux maintenant. Je ne veux pas regarder un film romantique, je n'y crois pas.

    — D'accord, c'est ton problème. Donne-moi de l'argent, je vais t'acheter un billet.

    — Tiens. Je reviens tout de suite. Je dois d'abord aller aux toilettes. 

    Man s'éloigne et revient dix minutes avant d'entrer dans le cinéma. Tous ses amis attendent devant le canapé avec des seaux de popcorn et des gobelets de soda à la main. Beam et moi sommes assis là aussi parce que les Lions blancs ne nous laissent pas partir.

    — Man, tu as utilisé les toilettes ou tu les as nettoyées ?

    — J'ai fait caca. Je dois préparer mes émotions avant de regarder le film. C'est pas tes affaires.

    — Très bien. C'est ton problème. Assieds-toi.

    — Nah. Je vais attendre à l'intérieur. On se voit là-bas.

    C'est alors que je le suis des yeux. Il s'en va sans me dire un mot.

     

    Un mois après le stage

    Je vais au bar car Tine m'y invite. Mon frère et son copain font normalement la fête tous les vendredis soirs. Je les suis, confus.

    Quand j'ai entendu que les Lions Blancs et le Star Gang étaient déjà là, j'ai espéré voir quelqu'un aujourd'hui. Pourquoi ? J'avais l'habitude d'être super ennuyé quand quelqu'un me suivait comme un pou. Maintenant, c'est moi qui le cherche à la place.

    — P'Type, assieds-toi ici. 

    Je rentre dans le bar et j'entends la voix grave d'un étudiant de première année qui m'appelle.

    Je regarde la table et Man est la première personne que je vois. Il est en train de câliner une fille avec de gros seins. Quand il me voit entrer, il dit immédiatement quelque chose à ses amis.

    — Je reviens tout de suite.

    — Où tu vas, Man ? Tu es fou ?

    — Je vais aider le groupe à faire le contrôle du son.

    — Ils l'ont déjà fait dans la soirée. Arrête de fouiner. 

    Sarawat dit cette phrase avant que Man ne lui fasse un doigt d'honneur avec une expression sérieuse.

    — Je vais emmener P'Mim à sa table et je vais aussi aller aux toilettes.

    — Il doit y avoir un problème avec ta vessie, non ? Très bien. Va où tu veux.

    Man a disparu depuis presque une heure. Tout le monde à la table s'amuse maintenant avec des jeux, mais il n'y a aucun signe de lui. Je ne suis pas d'accord avec ça, alors je traverse la foule jusqu'aux toilettes.

    Là, je rencontre le grand gars debout sous les lumières brumeuses du bar. Il fume. La fumée blanche est dans l'air parce qu'il y a beaucoup de gens qui fument ici. Je déteste la fumée de cigarette, mais je continue à avancer pour le rencontrer.

    — Qu'est-ce que tu fais ici ? 

    Il parle avec sa voix grave avant de laisser tomber la cigarette dans sa main sur le sol et de l'écraser avec son pied.

    — Pourquoi est-ce que tu m'évites ?

    — Je ne t'évite pas.

    — Est-ce que tu fumes ?

    — Juste quand je suis stressé. Tu veux utiliser les toilettes ? C'est sur la gauche.

    — Ne change pas de sujet.

    — Cet endroit n'est pas bon. Tu n'aimes pas la fumée de cigarette.

    — Si tu sais que je n'aime pas ça, pourquoi tu fumes, alors ?

    — Cela n'a rien à voir avec toi. C'est normal que tu n'aimes pas les gens qui fument parce que tu ne m'aimes pas.

    — Tu es fou, Man.

    — Oui. Tu conviens aux gens qui portent de belles tenues, qui ont un travail stable et un bel avenir. Mais moi, qui je suis ? Je suis juste un étudiant qui n'a rien pour rivaliser avec eux. Je n'ai que mon coeur, qui est inutile.

    — Man.

    — J'ai disparu de ta vie. Qu'est-ce que tu veux encore de moi ?

    — … 

    — Je pensais que tu m'accepterais. Qu'un jour tu saurais pour qui je me suis transformé. Je n'ai jamais aimé personne. Tout le monde va et vient. Je n'avais jamais pensé que je serais assez bon pour qui que ce soit jusqu'à ce que je te rencontre. Mais alors quoi ? Avoir de l'humour n'a pas aidé.

    — … 

    — Mon coeur est inutile, tout en moi est inutile.

    — Tu es ivre, Man.

    — Comment je peux être ivre ? Je n'ai bu que la moitié du verre. Je veux juste que tu saches que j'ai disparu pour toi. Tu n'es pas satisfait ?

    — Si je l'étais, je serais comme ça ?

    — … !!

    — Tu es vraiment un connard. Tu es entré dans ma vie, mais pourquoi tu ne restes pas ? Pourquoi tu as disparu ? Tu crois que je vais me contenter de ça ? 

    Je ne peux plus me contrôler, pas seulement mon esprit mais aussi mon corps. Je le pousse au niveau de la poitrine, et il ne se défend pas.

    — P'Type… 

    — Pourquoi est-ce que tu appelles mon nom ? Pourquoi ?

    — Tu ne sors pas avec Beam ?

    — Si je sortais avec lui, je t'attendrais ? Est-ce que je serais venu ici pour te voir ?

    — … 

    — Tu me rends fou.

    — Tu m'aimes bien ?

    — Non !

    — Tu peux accepter le fait que je n'ai rien ? Que je ne suis qu'un étudiant de première année ?

    — Je ne peux pas.

    — Tu es heureux que je t'embête ?

    — Je ne suis pas heureux.

    — … 

    — Mais je ne peux pas te perdre. Qu'est-ce que je dois faire ?

    Il ne répond pas mais me sourit. Je n'ai pas vu ce sourire depuis un mois. Cela fait à nouveau battre mon cœur à toute vitesse.

     

    Quatre ans plus tard…


    Man_maman Trop mignon.

     

    Je commente une photo de quelqu'un avec un message taquin comme je le fais toujours. Ce commentaire fait que mes amis inondent la section des commentaires.

     

    KittiTee Se complimenter l'un l'autre, c'est ennuyeux !

    Man_maman @KittiTee Mon petit ami est adorable, comment je pourrais complimenter quelqu'un d'autre ?

    Boss-pol Pourquoi tu parles comme si tu avais fait quelque chose de mal ?

    Bigger330 Hahahahahahahahahahaha Je sais quel mal il a fait.

    Sarawatlism Il z une liaisob, c'est zûr.

    Man_maman @Sarawatlism Je vais te claquer la bouche. Attends un peu.

    Man_maman Si triste. Mon petit ami ne répond pas à mon commentaire.

     

    — Dis-moi ce que tu as fait. 

    Ooh ! Il est plus rapide que la lumière. Il ne me répond pas avec un commentaire, il me répond avec sa voix en personne.

    — Elle est mignonne, alors je devais la complimenter.

    — Je suis mignon aussi.

    — Je t'ai déjà complimenté. J'ai complimenté P'Type de la faculté d'économie il y a cent ans. 

    Oh, il est vieux. Sa peau va-t-elle coller à mes mains ?

    — Grande gueule.

    — Viens, laisse-moi te faire un câlin.

    — Ne me cherche pas. Tu pues.

    — Je viens de jouer au football. Mais aujourd'hui, je veux jouer avec toi aussi.

    — Va te faire foutre.

    — Pourquoi tu es si méchant avec moi ?

    — Regarde-toi. Tu es déjà un étudiant de quatrième année. Pourquoi ton cerveau ne grandit pas comme ton corps ?

    — Qui a dit que c'était seulement mon corps qui était gros. Mon cerveau est gros aussi. Mon coeur aussi. Celui-là est gros aussi.

    — Tu deviens effronté maintenant.

    — Quoi ? Je parle de mon avenir. Mon avenir avec toi dedans est tellement bien. 

    Je saute alors pour m'allonger immédiatement sur les genoux de la personne qui joue sur son téléphone sur le canapé.

    Pouvez-vous croire que depuis le jour où j'ai connu P'Type, je n'ai plus jamais aimé personne ? Je n'ai jamais admiré le sourire des autres sans penser à lui. J'ai appris ce que ça fait d'être attaché à quelqu'un. Il m'a appris le mot "assez". Je suis prêt à tout construire à partir de zéro avec lui.

    Tu es présent dans tout ce qui est moi. Nous nous aurons l'un l'autre même quand....

    — Jouons !

    — Man, tu... Mmmmm !




  • Commentaires

    1
    Mercredi 1er Février 2023 à 20:00

    Man est un des perso le plus frais de ce romanet l'associer avec Type était une bonne idée. C'est amusant à lire.

    Merci pour cet extra.

     

     

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