• Chapitre 9

    Chapitre 9
    Avoir le bonheur et le faire disparaître.

    Yu Xi Gu ne cessait de regarder son téléphone portable et il était aussi très agité quand il faisait ses tâches au travail.

    Lu Zhi Gang savait ce qui l'inquiétait. Il ne le blâmait pas. Il se demandait simplement pourquoi il n'appellait pas ou n’envoyait pas de message pour savoir ce qu’il en était. Cela aurait été mieux que de s'inquiéter seul.

    — Pas question, s’exclama Yu Xi Gu secouant immédiatement la tête. Il subit beaucoup de pression. Si je le rappelle, il sera encore plus découragé et se sentira stressé.

    Il savait à quel point l'esprit de Xiang Hao Ting était fragile, donc même s'il le voulait, il ne pouvait pas lui demander.

    Lu Zhi Gang y réfléchit et demanda tranquillement :

    — Que feras-tu s'il ne réussit pas l'examen ?

    En un instant, cette phrase frappa la vulnérabilité de Yu Xi Gu. Si Xiang Hao Ting ne réussissait pas l'examen, il serait très triste et perdu, mais il montrerait sa force et refuserait de montrer sa faiblesse. Le simple fait d'imaginer cela le rendait très triste.

    — Je ne sais pas, mais j’essayerais de le réconforter.

    — Je veux dire, si ses parents ne vous permettent pas d’être ensemble, que feras-tu ?

    Lu Zhi Gang n'avait pas oublié quelles étaient les conditions préalables pour que le couple se réunisse.

    — Ah ?

    — Il semble que vous ayez déjà décidé d'être ensemble.

    Ces jeunes gens amoureux. C’était mignon à regarder. Au moment où Yu Xi Gu baissa la tête pour réfléchir, il y eut un bruit de porte. Xiang Hao Ting se dirigea vers Yu Xi Gu avec un visage grave. Il était déprimé, si bien que les gens n’osaient pas lui parler. 

    Lu Zhi Gang regretta immédiatement d'avoir mentionné ce sujet. Maintenant, Yu Xi Gu devait être encore plus inquiet.

    Xiang Hao Ting ne parla pas, il secoua juste la tête, puis baissa les yeux, une grimace apparut sur son visage et il tendit la main pour toucher la nuque de l'autre garçon. Quand Lu Zhi Gang et Yu Xi Gu crurent qu'il allait vraiment pleurer, il embrassa soudain son amoureux !

    — Hao Ting ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

    Comparé à Lu Zhi Gang, Yu Xi Gu était celui qui était le plus nerveux et le plus inquiet. Il avait peur que cet étrange comportement soit dû au choc de perdre une relation, ce qui était plus grave qu'un échec à l'examen.

    Devant les deux paires d'yeux inquiets, Xiang Hao Ting afficha un sourire malicieux, montrant que sa machination avait réussi. Il annonça bruyamment le résultat de son examen.

    — Université centrale ! Je l'ai fait !

    Après le choc, Yu Xi Gu embrassa joyeusement l'autre homme et cria : 

    — C'est génial !

    Le résultat était meilleur qu'il ne le pensait. Tout à l'heure, il avait délibérément préféré ne pas lui demander, mais là tout était oublié et il sauta dans cette immense humeur joyeuse.

    Ils étaient aveuglés par la joie et avaient oublié qu'ils étaient dans le café. Xiang Hao Ting lui embrassa même la joue une deuxième fois puis une troisième.

    — Es-tu prêt à me le donner ? demanda-t-il en baissant la voix. 

    Son attitude montrait que dès l'approbation de Yu Xi Gu, il le prendrait dans son lit. Lu Zhi Gang s'étouffa soudainement avec sa salive !

    — Allô, je suis toujours là.

    Il dut rappeler son existence  à haute voix. Sinon, ces deux adolescents heureux risquaient de passer à l'action directement dans son magasin.

    — Ah, hehe…

    Xiang Hao Ting rit bêtement et se calma immédiatement. Lu Zhi Gang ne put s'empêcher de sourire en voyant cela, il était comme un père qui montrait à son fils qu'il avait grandi et qu'il pouvait profiter de leur amour après avoir travaillé dur pour cela.

    — Il est temps de faire la fête, déclara Lu Zhi Gang.

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    Après avoir été admis à l'université, ils devaient décider du cursus. Yu Xi Gu était venu aider Xian Hao Ting à remplir le formulaire, mais celui-ci ne s’y intéressait pas. Il était plutôt intéressé à trouver un appartement et à exprimer son amour avec son corps.

    Yu Xi Gu comprenait que le toucher conduirait inévitablement à un désir insatisfait, mais cela arrivait trop souvent. Presque à chaque fois que Xiang Hao Ting l’embrassait, touchait son corps et disait ‘j’en ai envie’, une sorte d'émotion inexplicable s'installait progressivement dans son cœur.

    Yu Xi Gu ne voulait pas faire l'amour avec Xiang Hao Ting dans un tel état d'esprit, il ne put donc l'éviter que passivement. Heureusement, Xiang Hao Ting ne l'y obligeait jamais.

    Mais Yu Xi Gu n'avait jamais compris pourquoi il réagissait ainsi. Ce genre d'émotion était très semblable à de l'inquiétude ou de la peur, mais il n'y avait personne avec qui il pouvait en parler, alors il ne pouvait que repousser le sujet sans  le mentionner.

    C'est juste que l'émotion allait prendre de l'ampleur si elle était mise de côté. Si elle était toujours présente et qu'on ne lui prêtait pas attention, elle allait forcément éclater au dernier moment.

    Dans l'après-midi, ils allèrent acheter beaucoup de choses. Il faisait très chaud. Quand ils rentrèrent dans la maison et posèrent leurs affaires, ils transpiraient de partout. Dès qu’il entra, Xiang Hao Ting le supplia de mettre en marche le ventilateur. Yu Xi Gu fronça les sourcils avec amusement.

    — Je n'ai pas de ventilateur ici.

    Il ouvrit la fenêtre avec un sourire et laissa le vent de l'extérieur souffler à l'intérieur. Ces dernières années, il avait passé tous les étés comme ça. Il n'avait pas trop chaud. Xiang Hao Ting qui avait été élevé dans une maison climatisée, criait au loup quand il faisait chaud.

    — Tu es tout collant.

    Yu Xi Gu le repoussa avec un sourire. Les deux étaient en sueur. Ils ne pouvaient pas être plus dégoûtés s'ils étaient collés ensemble.

    — Eh bien, si tu veux aller au travail, dépêche-toi ! lui rappela Xiang Hao Ting. 

    La faculté ayant été choisie après l'examen, ils avaient de plus en plus de temps libre. Yu Xi Gu l'utilisait pour travailler et gagner plus d'argent pour les frais de scolarité. Aujourd'hui, c'était une journée libre parce que le travail commençait tard dans la soirée, alors ils en avaient profité pour acheter des produits de première nécessité.

    Xiang Hao Ting retira son t-shirt à cause de la chaleur, s'effondra à côté du lit et reprit son souffle. Yu Xi Gu lui donna de quoi se désaltérer puis prit une serviette pour essuyer sa sueur. Il trouva des vêtements propres pour se changer et à ce moment-là... Il avait l'air très séduisant.

    Il enfila un débardeur en coton très ample, qui absorbait la sueur et laissait passer l'air. Quand il se pencha pour essuyer la peau de Xiang Hao Ting, celui-ci put voir sa poitrine directement depuis l'encolure. Les deux petits boutons rouges étaient particulièrement attrayants, une tentation naturelle.

    — Maintenant, essuie-toi. 

    Yu Xi Gu ne savait pas qu'il était devenu une friandise aux yeux de Hao Ting. Il voulut tout poser par terre, prendre un sac pour le mettre dans l'armoire mais il fut tiré en arrière.

    — Tu veux manger ? demanda-t-il en lui tendant un en-cas pensant qu’il avait faim.

    Xiang Hao Ting répondit directement par ses gestes. Il lui fit un baiser sur le dos de la main en remontant lentement ce qui créa une sensation de brûlure qui se répandit dans tout son corps, l'autre main se déplaça vers le bas des vêtements pour tâtonner en dessous.

    — Ça chatouille, dit Yu Xi Gu avec un sourire en se tortillant pour s'échapper.

    Cependant, Xiang Hao Ting lui agrippa la taille et l’attira vers lui, lui faisant comprendre qu'il ne s'échapperait pas.

    — Qu'est-ce que tu fais ?

    Xiang Hao Ting lui chuchota à l'oreille. Yu Xi Gu sentit de la chaleur et sourit joyeusement. Ce sourire ressemblait à une invitation silencieuse aux yeux de son amoureux. Ses mains commencèrent à explorer et toucher le corps de Yu Xi Gu, devenant de plus en plus équivoque.

    Son épaule subit une féroce attaque. Xiang Hao Ting mordit à travers ses vêtements et le frottement de ses dents contre sa peau à travers ses vêtements lui donnèrent la chair de poule. Yu Xi Gu aurait pu rire et s'éloigner comme avant, mais ces yeux avides et têtus étaient vraiment effrayants. Bien que les mains sur son corps n'étaient pas avides comme plusieurs fois auparavant, Xiang Hao Ting ne s'arrêterait pas même s’il sentait que son amoureux ne le voulait pas. Yu Xi Gu se sentit soudain un peu troublé. Il ne comprenait pas pourquoi il refusait d'aller plus loin ?

    Il était à un âge très sensible au sexe, il pouvait comprendre les besoins d'un couple, mais... Il ne voulait pas que cela se produise avant qu'il ne soit prêt.

    Il essaya de le repousser mais Xiang Hao Ting le tenait par le cou, l'embrassant constamment, ce qui était plus agressif que les fois précédentes et même assez extrême. Yu Xi Gu essaya plusieurs fois, mais ne put l'arrêter. Son malaise, sa nervosité et son embarras mêlés à d'autres émotions sans nom, le forcèrent à repousser Xiang Hao Ting plus fort. Cela sortit Xiang Hao Ting de sa transe.

    — Quoi !

    L'arrière de sa tête heurta le chevet. Bien qu’il n’eut pas mal, l'étonnement d'avoir été repoussé ainsi que le doute causé par le rejet et la fuite, remplirent entièrement son esprit, tout comme le liquide s'écoulant d'une bouteille de vin renversée. Ses yeux semblaient vides et désemparés par le choc.

    — Tout va bien ? demanda Yu Xi Gu. 

    Il avait eu peur, mais l'était d'autant plus pour Hao Ting qui s'était cogné la tête. Il approcha la main pour vérifier qu'il allait bien, mais Xiang Hao Ting n'accepta pas sa gentillesse.

    — Tu as peur de moi ? murmura-t-il.

    Il n'avait rien ressenti de spécial quand, quelque temps auparavant, il avait été habilement esquivé. Il pensa que Yu Xi Gu ne voulait tout simplement pas faire cela. Rétrospectivement, ce n'était pas surprenant car ils faisaient quelque chose qui devait être pris au sérieux, comme choisir un cursus, trouver un logement et planifier leur avenir. Seulement, à l’instant, Xiang Hao Ting était réellement et clairement conscient de la peur de Yu Xi Gu. C'était un peu imprécis de parler de peur. C'était plutôt de la peur et du rejet. C'était comme si Xiang Hao Ting était une vipère tournant autour de lui.

    Sa poitrine était tellement serrée qu'il ne pouvait plus respirer, surtout après avoir entendu le ‘Je suis désolé’ de Yu Xi Gu.

    Il se sentit très gêné et son visage était rouge vif.

    Si cette situation était normale pour lui, il pourrait peut-être rire un peu pour alléger l'atmosphère, mais lorsqu'il vit les yeux inquiets, voire coupables de Yu Xi Gu, un fort sentiment de dégoût envahit immédiatement son cœur. Ce dégoût était dirigé envers lui-même et ne pouvait pas être effacé dans cette situation et par le fait que son désir était détesté.

    L'esprit en désordre, incapable de penser clairement, Xiang Hao Ting ramassa ses vêtements et s'en alla.

    Yu Xi Gu voulut ouvrir la bouche et lui demander de rester, mais il ne savait pas comment expliquer ce qui venait de se passer ainsi que sa réaction... Il ne pouvait même pas expliquer pourquoi il refusait. Il savait seulement qu'un sentiment de peur et d'inquiétude lui tenaillait la gorge, le forçant à ouvrir la bouche.

    C'était difficile.

    Je n'aurais pas dû le pousser... Yu Xi Gu pensa que tout était de sa faute.

    Il ne savait pas que Xiang Hao Ting se sentait aussi coupable. Il était resté longtemps à regarder la fenêtre de Yu Xi Gu, ne voyant que son visage rempli de larmes après l'avoir repoussé. Il ne voulait pas que la personne qu'il aimait montre cette expression de peur, encore moins à cause de ses propres actions. Mais... Pourquoi ? Il n'avait jamais refusé d'être embrassé ou touché avant. Pourquoi avait-il commencé à se défiler alors qu’ils étaient enfin autorisés à être ensemble ? Xiang Hao Ting n'en trouvait pas la raison. Il se demanda s’il n’était peut-être pas trop agressif, lui laissant croire qu’il était rempli d’idées classées X.

    Préférait-il les personnes qui étaient moins agressives sur ces choses-là ? Alors... Il semblait qu'il devait ajuster son attitude, sinon, comment pouvait-il y arriver ? De plus, ils devaient partir en voyage, il ne pouvait pas continuer à être tendu en permanence... Xiang Hao Ting était si inquiet que son visage était ridé alors qu'il rentrait chez lui.

    Cette nuit-là, Xiang Hao Ting avait passé plusieurs heures dans sa chambre à taper, effacer et rédiger des messages. Finalement, il avait écrit à Yu Xi Gu, mais après l'avoir envoyé, il n'eut pas le courage d'éteindre son téléphone, se demandant s'il l'avait lu ou s'il allait lui répondre. Il avait l'air aussi nerveux que lors de sa première confession.

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    Lorsqu'une immense villa apparut devant lui, Sun Bo Xiang ne put s'empêcher de crier et de se précipiter, disant que c’était aussi grand qu’à Bali. Lu Zhi Gang était très heureux de le voir aussi excité. Après tout, cette villa était l'un des meilleurs choix pour lui.

    — Qu'est-ce qui se passe ? Es-tu allé à Bali ? demanda Sun Bo Xiang à son amoureux.

    — Oui, dit Lu Zhi Gang avec un sourire.

    — Maintenant, tu ne pourras y aller qu'avec moi ! 

    — Et les voyages d’affaires ?

    C'était le patron et il en profiterait s'il paie.

    — Emmène-moi aussi !

    C'était un jeune amoureux qui voulait effrontément aller partout dans le monde.

    — Si tu te comportes bien…

    Lu Xi Gang avait dissimulé à Sun Bo Xiang, qu'il avait déjà ce projet pour tous les deux. Ce ne serait pas un fardeau pour lui d'ajouter une personne de plus, mais... C’était intéressant de le taquiner un moment à cause de son comportement insolent.

    Comparé à leur mièvrerie, Xiang Hao Ting et Yu Xi Gu semblaient un peu gênés.

    Yu Xi Gu pensait que le message d'hier lui demandant de se rejoindre à la gare était la fin du problème. Au début, il était soulagé, mais ils n'avaient même pas échangé plus de cinq mots pendant tout le trajet et seulement de brèves paroles. Xiang Hao Ting n'était plus en train de valser autour de lui, de l'embrasser ou de le prendre dans ses bras. Au lieu de cela, il avait gardé une distance suffisante entre eux pour qu'il puisse le voir mais ne puisse pas lui tenir la main. C'était aussi gênant que de parler et de ne pas avoir de réponse.

    Xiang Hao Ting se tenait à l'extérieur de l'hôtel et regardait autour de lui, ses yeux rencontrèrent ceux de Yu Xi Gu. Quand ce dernier sourit, il sentit un léger frémissement. Mais il détourna immédiatement le regard et s'éclaircit la gorge, en disant qu'il allait faire l'enregistrement.

    — Hao Ting ! Prenons d'abord des photos ! insista Sun Bo Xiang pour garder une trace du voyage, qui prenait des photos depuis qu'ils s'étaient réunis à la gare. 

    Cette fois-ci, ils devaient également prendre une photo de groupe devant la porte de l'hôtel. À travers l'appareil photo, il se rendit compte que son ami, qui avait toujours été plus fou que les autres, était trop crispé pour rire. Il ne put s'empêcher de se plaindre qu'il devait s'amuser pendant leur séjour.

    Xiang Hao Ting dut s’arracher un sourire après l'avoir écouté, Sun Bo Xiang n'était pas non plus très exigeant. L'image était assez bonne.

    — Très bien, très bien.

    Quand il eut fini, il se retourna et entra dans l’hôtel. Son expression n'était pas heureuse tandis que Yu Xi Gu avait l'air pensif.

    Bien que Sun Bo Xiang trouva cela étrange, l'excitation et la satisfaction de voyager avec son amoureux submergèrent temporairement cette pensée. Puis il décida de prendre d'autres photos avec Lu Zhi Gang en riant joyeusement.

    Comme il s'agissait de deux couples d'amoureux, Xiang Hao Ting avait réservé deux chambres. Il remit l’une des clés à Sun Bo Xiang qui venait de finir de prendre des photos, tandis que l’autre se trouvait dans la poche de son pantalon..  Puis il baissa les yeux et remplit sérieusement le formulaire, ce qui était loin d'être aussi agréable qu’une sortie avec un amant.

    La détresse et l'impuissance dans les yeux de Yu Xi Gu ne pouvaient pas être transmises à travers la fenêtre, mais Lu Zhi Gang les perçut clairement.

    Hier, il avait eu l'impression que le jeune homme n'était pas bien au café. Il était toujours déprimé en travaillant. C'était comme ... Quand Xiang Hao Ting lui avait causé  des problèmes avec ses amis.

    — Petit Gu, que se passe-t-il ? Tu n'aimes pas cet endroit ? 

    — Si, c'est beau ici, dit Yu Xi Gu avec un sourire. 

    À ce moment-là, Sun Bo Xiang se précipita dehors, secoua la clé et éloigna Lu Zhi Gang, en disant qu'ils devraient d'abord poser leurs valises, puis se rendre directement aux sources chaudes.

    Yu Xi Gu regarda Xiang Hao Ting, qui était toujours devant le comptoir sans bouger, et sentit que ce voyage allait être gâché par sa faute.

    C'était comme si une grosse pierre était pressée contre son cœur. Il ne pouvait pas respirer, ni sentir à quel point l'air était rafraîchissant ici.

    C'était censé être un voyage heureux qu'ils attendaient avec impatience... Pourquoi était-ce si gênant maintenant ? se demanda-t-il avec amertume.

    — Entre.

    Xiang Hao Ting entra dans la pièce. Il n'y avait qu'un lit dans la chambre. Xiang Hao Ting annonça qu'il dormirait simplement sur le canapé, il lui laisserait le lit. Il était évidemment très prévenant et ne voulait pas mettre son amoureux mal à l'aise. Mais pourquoi cela semblait-il si... Triste.

    Yu Xi Gu savait que ce n'était pas une attaque passive et douce de la part de Xiang Hao Ting. Il avait vraiment reculé de plusieurs pas à cause de son rejet et n’osait plus du tout avancer. Ce qui se cachait derrière cette douceur n'était pas de la colère, mais un profond sentiment de culpabilité.

    — Xiang Hao Ting…

    Il voulut dire quelque chose pour dissiper le malaise actuel, sinon ils passeraient le séjour dans cet état, ce qui ne serait pas bien. Mais il ne lui donna pas une telle chance.

    — Ah ! s’exclama Xiang Hao Ting.

    Il dit soudainement qu'il devait porter un maillot de bain pour entrer dans la piscine publique, mais qu'il avait oublié de l'apporter, alors il partit avec son sac sur le dos. Avant de partir, il ne manqua pas de lui laisser la clé, mais la silhouette distante semblait s'enfuir.

    L'environnement de cet endroit était vraiment calme, entourée de montagnes, on se sentait au paradis. Yu Xi Gu ne voulait pas rester à l'intérieur à s'inquiéter. En allant se promener à l'extérieur, il rencontra Lu Zhi Gang.

    — Frère Zhi Gang, je ne sais vraiment pas quoi faire. Il m'a demandé si j'avais peur... Mais je n'ai pas peur.

    Ce dont il avait peur, ce n'était pas de Xiang Hao Ting, mais de l'influence et de l'émotion qui se cachaient derrière ce comportement. Cela n'avait rien à voir avec Xiang Hao Ting lui-même.

    Lu Zhi Gang vit son angoisse. Il n'eut d'autre choix que de sourire et de regarder au loin. Cette détresse le dépassait un peu.

    — J'aime beaucoup être avec lui et j'aime le voir me sourire... Mais je ne sais pas pourquoi. Tant qu'il me traite bien, plus il se rapproche de moi, plus je…

    Il avait commencé à paniquer, à se sentir perdu et à en prendre conscience après l'examen d'entrée à l'université.

    — Tu l'évites ?

    — Oui…

    Yu Xi Gu regarda Lu Zhi Gang comme s'il avait attrapé un morceau de bois flottant qui lui aurait sauvé la vie, s'attendant à ce qu'il lui dise ce que c'était.

    — C'est de l'amour.

    Il regarda le visage stupéfait de Yu Xi Gu et lui expliqua patiemment : 

    — Il fait cela parce qu'il tient beaucoup à toi. Si tu as des questions, demande-lui directement.

    Il y a longtemps, Lu Zhi Gang avait voulu interroger quelqu'un sur ses propres problèmes et soucis. Les étudiants disposaient de beaucoup de temps, mais après leur entrée dans la vie active, celui-ci devenait immédiatement bien plus précieux. La paralysie émotionnelle n'était pas assez importante pour qu'il s'inquiète des sentiments.

    — Tu dois avoir confiance en toi, croire en la profondeur de tes sentiments et suivre ton cœur avec courage.

    Yu Xi Gu n'était pas stupide. Il savait que c'était un discours pour lui donner le courage de parler avec Xiang Hao Ting. Il comprenait également que Xiang Hao Ting ne voulait pas le forcer. À ce moment-là, il avait été très catégorique. Cela devait être à cause de l'atmosphère ainsi que des soucis dans leur relation. Il n'avait pas persisté après avoir été repoussé, n'est-ce pas ?

    Lu Zhi Gang avait dit tout ce qu'il avait à dire, alors il sourit et lui donna une tape sur l'épaule avant de partir. Il savait que ce genre de problème était assez privé et secret. Petit Gu était disposé à lui dire à quel point il y avait une sorte de confiance fraternelle entre eux. Il était très heureux. Il espérait aussi que les deux amants pourraient se faire face et être francs l'un avec l'autre. Après tout, il fallait faire tant d'efforts pour être ensemble tout en se cachant des choses.

    Yu Xi Gu resta seul après le départ de Lu Zhi Gang, regardant longtemps la piscine peu profonde qui le reflétait.

    Il pensa à Xiang Hao Ting, qu'il avait mal compris quand celui-ci lui parlait et le poursuivait. Finalement, il avait d'abord été touché par sa persévérance et son sérieux, devenant entreprenant et cherchant activement l'approbation de ses parents, puis il pensa à... Ce contact intime qu’il soit intentionnel ou accidentel.

    À l'exception de la fois où il avait été malade et ne pouvait pas faire la différence entre le rêve et la réalité, Xiang Hao Ting ne l'avait jamais forcé à aller plus loin.

    Quand le vent frais souffla, il se souvint du moment où leur rencontre était devenue de l’amour. Les images de tristesse, de bonheur, de joie et de battements de cœur rougissants étaient vivaces, comme si cela s'était passé hier. Alors qu'il pensait, son expression passait de digne à souriante de temps en temps. Ses yeux ne pouvaient pas supporter tant de bonheur et débordaient de joie. Il contaminerait quiconque le verrait et sourirait avec le même bonheur.

    Yu Xi Gu retourna dans la chambre avec un courage rempli de fraîcheur et de souvenirs heureux. 

    Dans la chambre, Xiang Hao Ting regardait la télévision avec un peu d'ennui. Quand Yu Xi Gu entra, celui-ci éteignit la télévision et dit qu'il était prêt à sortir pour manger. Si Yu Xi Gu pensait au temps qu'il avait passé dehors, alors Xiang Hao Ting n'aurait plus à être seul désormais.

    Il alla tout droit vers Xiang Hao Ting, lui releva le visage et l'embrassa sans un mot.

    Xiang Hao Ting n'était pas préparé et fut stupéfait qu'on l'embrasse. Lorsque les deux paires de lèvres se séparèrent, les yeux de Yu Xi Gu, pleins d'émotions, semblaient pouvoir voir directement dans son cœur, ce qui le choqua.

    — Je t'aime vraiment beaucoup. Chaque jour que je passe avec toi me rend heureux. Tout est beau quand je te tiens dans mes bras.

    Quand il était avec Xiang Hao Ting, il semblait que tous les problèmes étaient insignifiants. Ce n’était pas que Xiang Hao Ting pouvait les résoudre ou le protéger, mais qu'ils pouvaient, ensemble, avoir un courage infini. Peu importe le nombre de difficultés, ce n'était pas un problème.

    Xiang Hao fut si excité par le baiser qu'il prit l'initiative à son tour et chercha désespérément la langue de l'autre côté. Ces deux derniers jours, il s'était retenu d'approcher Yu Xi Gu et avait étouffé son désir avec raison. Une fois provoqué, il ne pouvait plus faire demi-tour.

    — Je suis désolé de t'avoir repoussé, haleta un peu Yu Xi Gu avant de dire : Je n'ai jamais aimé quelqu'un, alors j'ai eu peur. Je ne sais pas pourquoi je mérite d'être aimé…

    Il était aussi quelque peu mal à l'aise. Pensait-il que Xiang Hao Ting avait pris ce sentiment comme un jeu pour réussir les examens ? Chaque fois qu'il avait un but, il travaillait dur et avançait sans peur, mais qu'arrivait-il lorsqu'il l'atteignait ? ? Est-ce qu'il... Était-il... Sans un nouveau but, il s'ennuierait. De plus, il ne savait pas vraiment pourquoi Xiang Hao Ting l'aimait.

    Il ne s'attendait pas à entendre une telle réponse. Xiang Hao Ting se sentit mal et s'excusa auprès de lui en se sentant coupable.

    — N'aie plus peur à partir de maintenant.

    Il regarda fixement son amant qui était particulièrement bouleversé et posa la main de Yu Xi Gu sur sa poitrine. Baboum, Baboum, Baboum… Les battements de son cœur, particulièrement clairs, se transmettaient à travers sa peau.

    — Parce que tu es là, c'est toi qui m'as rendu entier.

    Yu Xi Gu vit que les yeux de son amoureux étaient particulièrement ardents et un courant chaud se répandit dans sa poitrine, expulsant ces craintes. Pourquoi avait-il été si repoussant à ce moment-là ? Peut-être était-ce simplement parce qu'il n'avait pas confiance en lui, ou peut-être avait-il seulement oublié la puissance magique de ces trois mots.

    — Je t'aime, dit Yu Xi Gu avec un sourire timide et retenu.

    — Je t'aime aussi, répondit Xiang Hao Ting satisfait. 

    Il se redressa, le pressa sur le lit en regardant la timidité sur son visage lorsqu'il tomba sur la douce couette. Ses jambes se serrèrent fortement, indiquant qu'ils n’iraient pas dîner.

    Un baiser délicat et profond commença sur le front, et se termina sur le bout du nez, des lèvres, du menton, puis de la clavicule. Les mouvements de Xiang Hao Ting étaient extrêmement doux, même lorsqu'il se déshabilla, il fut très prudent. Même si le désir dans son cœur était sur le point d’éclater, il n'y avait aucune agressivité.

    La paume de sa main passa tranquillement sous la chemise, les tétons pointaient déjà doucement depuis l'intense baiser. Il put sentir la vive réaction de Yu Xi Gu lorsqu'il les frotta du bout des doigts.

    — Ah... s'exclama Yu Xi Gu, les épaules légèrement arquées.

    — N'aie pas peur… le rassura Xiang Hao Ting qui le sentait extrêmement nerveux, puisqu’il avait commencé à trembler. Si ça fait mal, tu peux crier et j'arrêterai tout de suite.

    Yu Xi Gu savait que Xiang Hao Ting ferait ce qu'il disait.

    — Ce n'est pas de la douleur, c'est…

    Dès que Xiang Hao Ting le touchait et l'embrassait, cela provoquait la sensation inexplicable d'un feu à basse température brûlant à la surface de sa peau. C'était un peu piquant, engourdissant et stimulant. Il ne put s'empêcher de frissonner et de se recroqueviller, mais ce n'était pas du rejet. 

    — C'est trop bon ?

    Xiang Hao Ting le fixa du regard, perçut quelques indices et ne put s'empêcher de rire.

    Il se souvint que Yu Xi Gu lui avait déclarer son amour pour la première fois et que ce devait être aussi la première fois qu'il avait un rapport intime ; pas étonnant qu'il ne puisse rien faire avec ses mains et ses pieds.

    — C'est bon, détends-toi, laisse-moi faire.

    Il ouvrit la bouche pour mordre le t-shirt blanc de son homme et le souleva lentement. Une peau blanche et douce apparut lentement, ce qui suscita davantage de désir chez Xiang Hao Ting voyant l'ensemble du tableau comme un cadeau. Celui-ci l’avait fantasmé d’innombrables fois dans ses rêves. Il avait même pris la réalité pour un rêve. Maintenant, il était très prudent alors qu’il voulait vraiment aller plus loin.

    Xiang Hao Ting l'embrassa une dernière fois avant de descendre. Yu Xi Gu fut également titillé par ce genre de baisers. Les gémissements devinrent progressivement doux et animés. Il enleva également sa chemise au moment où l'autre personne tirait doucement sur son pantalon. Tous deux étaient à moitié nus et leur peau semblait traversée par un courant électrique lorsqu'ils se frottaient l'un à l'autre.

    — Xiang Hao Ting... Ha… cria Yu Xi Gu, alors qu'il se débattait contre Xiang Hao Ting, qui enfouissait son visage entre ses jambes et touchait pour la première fois intensivement à travers ses sous-vêtements son organe sexuel. 

    Il voulait s'échapper mais il fut attrapé par le poignet. Il ne pouvait que regarder Xiang Hao Ting humidifier ses sous-vêtements de salive.

    L'érection sortit de son caleçon. Yu Xi Gu était tellement timide qu'il voulait trouver un trou pour s'y cacher. Son visage était tout rouge. C'est à ce moment-là que son poignet se libéra, Xiang Hao Ting avait cessé de le lui tenir.

    Xiang Hao Ting avait fait ses devoirs à l'avance. Après avoir vu de nombreux articles et films, il savait que la douleur pourrait être forte la première fois, alors il prit un oreiller et le plaça sous la taille de Yu Xi Gu. En même temps, il l'aida à enlever son caleçon. Ses parties intimes étaient en vrac. On ne savait pas si sur sa peau c'était de la salive ou du liquide séminal qui était présent, voire les deux.

    — J'ai oublié d'apporter du lubrifiant, alors…

    Il sourit en s'excusant, puis écarta les fesses de Yu Xi Gu avec ses doigts pour faire apparaître l'orifice. L'endroit qui n'avait jamais été vu par personne, même par Yu Xi Gu lui-même, fut transpercé par la langue et les doigts de Xiang Hao Ting. Outre la douleur, c'était bizarre et Yu Xi Gu se tendit encore plus.

    — Ne sois pas nerveux, je vais prendre mon temps…

    Il enfonça son doigt petit à petit. La salive qu'il venait de cracher sur sa paume n'aida pas beaucoup. Yu Xi Gu ressentit la douleur et ne put s'empêcher de crier. Il eut peur que Xiang Hao Ting ne se rétracte.

    — Ah ! Attends, ne... Ah !

    Il était tellement tendu que Xiang Hao Ting dut trouver un moyen pour le relaxer, pour cela il ouvrit la bouche et lécha le bout de sa verge. Cette méthode soulagea rapidement la douleur, mais fit apparaître un voile sombre dans les yeux de Yu Xi Gu. Ses yeux ne pouvaient plus se concentrer et l'extrémité de son pénis était extrêmement sensible quand il était avalé. Les sensations du sexe oral lui firent monter les larmes aux yeux.

    Cette langue qui était en train de faire une pipe, était comme consciente, elle découvrit le trou où le liquide coulait, et le stimulait de manière constante. En conséquence, le trou arrière était touché. La fréquence et l'intensité des convulsions étaient incomparables avec celles de tout à l'heure. Les doigts de Xiang Hao Ting pénétrèrent même à l'intérieur avec très peu d'effort.

    Rappelle-toi sur Internet,...  Le point sensible est ici... Xiang Hao Ting essaya de se souvenir du guide pédagogique qu'il avait lu, qui lui apprenait à chercher la prostate. Il n'oubliait pas de prêter attention aux réactions de Yu Xi Gu, du moment qu'il avait un peu de résistance, il s'arrêtait immédiatement, sans jamais le forcer.

    — Ah ! cria Yu Xi Gu.

    Xiang Hao Ting arrêta inconsciemment, mais découvrit que le son était différent, pas comme celui de la douleur, mais plutôt comme un gémissement provoqué par le plaisir. Il releva son visage et leva les yeux ; ce qu'il vit était Yu Xi Gu, mais il n'était plus le même qu'avant.

    Xiang Hao Ting savait qu'il venait de toucher le point rose et sensible. Les yeux de Yu Xi Gu étaient remplis de larmes et de désirs. Ses mains étaient paralysées en pensant aux deux choses qui se passaient ; à savoir, retenir ses gémissements, mais aussi ne plus résister et même accepter la lente pénétration des doigts en lui.

    — Est-ce que ça va ? demanda Xiang Hao Ting, en fronçant les sourcils.

    Yu Xi Gu acquiesça d'abord et secoua ensuite la tête. Il n'avait même pas compris ce qu’il venait de se passer. Il savait seulement que lorsqu'un point dans son orifice était frotté par les doigts de Xiang Hao Ting, son corps tremblait. Il avait une forte envie d'éjaculer, comme s'il y avait un interrupteur qui pouvait contrôler son plaisir.

    Xiang Hao Ting se rendit compte de la situation et s'efforça de donner du plaisir au corps de Yu Xi Gu, afin qu'il puisse supporter la prochaine étape. Lorsque les deux se réunirent enfin, Yu Xi Gu n'avait plus de force et ne pouvait que murmurer :

    — Ah, ah... Xiang Hao, Ting...

    Il s'allongea sur le lit, les jambes serrées autour de la taille de l'autre homme. L'endroit où il n'avait jamais été touché avait ressenti une sensation de pression de la part de Xiang Hao Ting qui l'étirait avec son pénis. Un autre type de sensation enleva tout sens à Yu Xi Gu. 

    — Je suis, je suis...

    Il avait fait beaucoup d’effort en le caressant et maintenant il avait réussi à pénétrer Yu Xi Gu. Xiang Hao Ting ne pouvait pas être plus satisfait, surtout quand il découvrit que son amant ne le craignait pas comme il l'avait imaginé et que son orifice était encore plus chaud et plus doux à la suite des va-et-vient répétés. Yu Xi Gu était de plus en plus excité.

    Pour leur première fois, Xiang Hao Ting n'avait pas osé être trop violent. Il renonça à l'oreiller qui avait été placé sous sa taille au tout début et se contenta de le soutenir soigneusement. Il ne se pressa pas pour bouger après l'avoir pénétré. Une fois que les jambes de Yu Xi Gu furent enroulées et serrées autour de sa taille, il s'allongea et balança lentement sa taille avec un rythme lent. 

    — C'est chaud, comme c'est chaud... Ah !

    Le couple, emporté par un étrange plaisir, perdit toute capacité de réflexion et ne put que suivre le plaisir charnel. Lorsque Xiang Hao Ting enfonçait profondément son pénis, Yu Xi Gu élevait toujours la voix et gémissait. Lorsqu'il ressortait, le garçon sur le dos ne pouvait s'empêcher de se tordre et de se contracter, ce qui fit presque perdre pied à Xiang Hao Ting.

    — Xi Gu, Xi Gu... Humph... Ha…

    Il ouvrit la bouche pour trouver ses lèvres et les entremêla complètement, aspirant avidement le nectar de la bouche chaude de celui-ci.

    — Ah !

    Yu Xi Gu se courba soudain et agrippa les omoplates creuses de Xiang Hao Ting avec ses ongles.

    — Juste là…, murmura-t-il à l'oreille de Xiang Hao Ting. 

    Il n'avait aucune expérience, mais la satisfaction de pouvoir faire l'amour avec ce dernier suffisait à effacer ses lacunes en la matière. À l’instant, il avait eu l'impression qu'il y avait un endroit où la réaction était amplifiée par les coups de reins de son amant, mais il n'avait pas pu indiquer précisément où il se trouvait. Il ne put que gémir dans l'oreille de l'autre garçon lorsque cette sensation familière réapparut.

    — Est-ce que c'est bon là ? Ok…

    Xiang Hao Ting y alla habilement et continua de frotter. Tous deux le faisaient pour la première fois à proprement parler, mais avec ce débordement de plaisir qu'ils avaient refoulés jusqu'à présent, Yu Xi Gu ressentit un plaisir particulièrement fort du profond de son corps et frissonna.

    — Xiang Hao Ting, Xiang Hao Ting…

    Il tenait l'autre homme fermement, son entrée était déjà rouge et gonflée. Xiang Hao Ting embrassa soudain ses lèvres et enfouit son pénis profondément dans le corps de Yu Xi Gu. Le plus petit coup de rein provoqua un autre type de plaisir. Yu Xi Gu se plongea dans ses bras et éjacula avant même de pouvoir répondre.

    — Ah ! Ah…

    Il convulsa tandis que son entrée se resserra de façon incontrôlable. Xiang Hao Ting ne fut pas assailli par le désir. Il se retira au dernier moment. Seul un peu de sperme fut projeté dans l’antre. Le reste atterrit sur le drap du lit et les fesses de Yu Xi Gu. La couleur blanche et trouble fut rehaussée par la peau couleur cerise, ce qui lui donnait un aspect particulièrement obscène.

    — Ha... Ha... Xiang, Xiang Hao Ting.

    Yu Xi Gu ne pouvait pas être plus sexy qu’à ce moment-là. Ayant goûté au plaisir de faire l'amour, ses yeux étaient ébahis et flous. Les larmes versées sur ses cils reflétaient une faible lumière, son corps bougeait constamment et ses gémissements semblaient délicats et provocateurs. S'il ne savait pas qu'il était inexpérimenté, Xiang Hao Ting se demanderait presque s'il n’était pas passé maître dans l'art de faire l'amour, sinon comment pourrait-il être aussi érotique ?

    — Xi Gu…

    Il le tint fermement, lui écarta ses cheveux désordonnés de son front et l'embrassa délicatement. Après s'être longuement fixé, il lui tint les joues et l'embrassa. Il n'était plus nécessaire de confirmer s'il se sentait bien ou non.

    — Je t'aime, je t'aime tellement... lui murmura Xiang Hao Ting en l'embrassant dans le cou.

    — Moi aussi, Xiang Hao Ting…

    Yu Xi Gu baissa légèrement les épaules et rit joyeusement. Ce moment était le plus précieux pour eux et il valait la peine de le conserver en mémoire de différentes manières.

    -------------------------------------

    À l'heure du dîner, ne les voyant pas revenir, Lu Zhi Gang comprit que ça s'était bien passé. Sun Bo Xiang, qui le ne savait pas, voulut les appeler mais son compagnon le stoppa immédiatement.

    — Mais Xiang Hao Ting a été bizarre toute la journée. Je pense qu'il n'est pas bien depuis que nous sommes arrivés ici...

    — OK, maintenant mange ton dîner.

    Lu Zhi Gang pensa que ce n'était pas ses affaires si un couple était fatigué et manquait le dîner. Sun Bo Xiang rit et lui donna les brocolis qu'il venait de prendre dans son bol. Le jeune homme était mignon, mais il ne fut calme que pendant un certain temps, bientôt il recommença à faire des siennes.

    — Mais c’est Xiang Hao Ting qui a réservé ce restaurant ! S'il ne vient pas, que va-t-il manger ? Non, je vais l'appeler...

    — Sun Bo Xiang, cria Lu Zhi Gang d'une voix grave, ce qui montra qu'il s'énervait. 

    Dès que Sun Bo Xiang tourna la tête, il vit un visage clairement malheureux qui le regardait.

    — Tu n’arrêtes pas de dire  A-Hao, A-Hao, depuis que tu t'es assis. Tu m'as dans ton cœur ? Si tu continues, je vais changer de table !

    — OK ! Je suis désolé, mange !

    Sun Bo Xiang rit et demanda s'il était jaloux. Lu Zhi Gang, d'une part, était soulagé car il avait réussi à ramener l'attention du jeune homme sur lui. D'autre part, il avait aussi trouvé cela intéressant. Par le passé, Sun Bo Xiang était jaloux de lui et c'est à lui qu'il incombait de le cajoler. Mais aujourd’hui, la position était inversée, ce qui était nouveau.

    Mais le jeu devait être bien fait. Au moins jusqu’à ce que ces deux personnes ne sortent de leur chambre, il devait faire en sorte que l'attention du gamin se porte sur lui. La jalousie était le moyen le plus direct et le plus efficace.

    Il fit semblant d'être en colère et mangea en silence, mais Sun Bo Xiang était très heureux car Lu Zhi Gang semblait jaloux. Il n'arrêtait pas de sourire.

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    Par ailleurs, le couple qui avait manqué le dîner avait également manqué le petit déjeuner.

    Au petit matin, le soleil parsemait le corps de Yu Xi Gu. C'était si beau que Xiang Hao Ting dut retenir son souffle. Il pensa que s'il pouvait voir cette scène chaque matin, il serait très heureux.

    Il s'assit à côté de Yu Xi Gu et commença à frotter doucement son épaule avec sa main. Yu Xi Gu fut réveillé par ce toucher et regarda l'autre homme avec de grands yeux ouverts.

    La bouche de Xiang Hao Ting afficha naturellement un sourire. Le mot "Bonjour" résonna de façon très douce, comme du miel.

    Maintenant, il n'y avait plus de colère entre les deux, même un simple regard était plein de bonheur. L'homme assis se pencha sur les lèvres qu'il avait embrassées d'innombrables fois et qui avaient prononcé d'innombrables mots d'amour la nuit dernière. Yu Xi Gu se redressa, se tenant avec une expression coquette tout en riant. Il se dit que c'était à cela qu'il voulait que ressemble leur voyage, pas aussi gênant et crispé qu'hier.

    — Allons prendre le petit déjeuner, dit Yu Xi Gu.

    — Je ne veux pas, non, je ne veux pas !

    Xiang Hao Ting se coucha sur les cuisses de son amoureux comme un enfant, mais voyant son attitude obstinée, Yu Xi Gu se sentit particulièrement soulagé, car ce Xiang Hao Ting était comme il devait être. Bien que la maturité soit un très bon point, le caractère volontaire, enfantin, grincheux et imprudent était pour Yu Xi Gu un aspect des plus primitifs et excitants.

    — Que veux-tu faire ? demanda-t-il avec un sourire ironique. 

    — Je veux te tenir dans mes bras toute la journée et ne pas bouger !

    Ils se regardèrent et rirent, ils voulaient surtout chérir ce genre de moment passé en tête-à-tête. Ceux qui s'étaient dérobés à cause de la peur et de l'inquiétude avaient dû ‘faire des concessions pour se réconcilier’. Avec cette idée en tête, ils pourraient toujours compter l'un sur l'autre et restèrent au lit jusqu'à l'heure du départ, puis ils rangèrent tranquillement leurs bagages et rejoignirent Lu Zhi Gang. Ils avaient l'air totalement différents de la veille. Ils se tenaient fermement la main, quoi qu'ils disent, ils devaient se regarder, ce qui faisait fondre Sun Bo Xiang, qui trouvait cela trop mignon.

    ------------------------------------------

    Après ce voyage, tous leurs projets étaient sur la bonne voie. Le nouvel appartement avait été choisi et la caution versée. Xiang Hao Ting avait acheté une voiture et était prêt à devenir le chauffeur exclusif de Yu Xi Gu ; les formalités d'inscription à l'université avaient déjà été réglées. Le jour où Xiang Hao Ting allait déménager, son père, toujours aussi dur, avait simplement dit : 

    — N'oublie pas de revenir souvent, ne laisse pas ta mère et ta sœur trop s'inquiéter.

    Et il ne les avait pas arrêtés. Tout allait dans la bonne direction.

    Après s’être installés dans leur nouvelle maison, bien sûr, ce qu'ils voulaient faire, c'était inviter les frères qui les avaient beaucoup aidés quand ils avaient emménagé ensemble. Pour cette raison, ils avaient travaillé dur toute la matinée et préparé une table de bons plats pour se faire plaisir. Peut-être n'avaient-ils pas compris Xiang Hao Ting. Cela faisait un moment déjà qu'ils se chamaillaient, rendant leur nouvelle maison pleine de rires vifs et joyeux. Yu Xi Gu était encore plus heureux. Après la réunion, il était même allé sur le toit, seul et avait souri aux étoiles.

    — La lune est si belle aujourd'hui. Pouvez-vous la voir de là-haut ? Pouvez-vous me le dire ?

    Il sentit soudain un peu d'amertume dans son nez. La chaleur dans sa poitrine était sans précédent. Aujourd'hui, il était assis à côté de Xiang Hao Ting. Qu'il participe ou non à la discussion, il se sentait très heureux et satisfait. Avant, il ne pouvait travailler qu'avec des livres, chaque jour ; il se mettait de la pression sur les épaules pour obtenir des notes élevées et gagner de l'argent en travaillant. Il n'aurait jamais imaginé qu'un jour il pourrait discuter avec un groupe de personnes qui ne s'intéressait à rien, sauf à ce qui était absurde et chaotique. Il aimait beaucoup ce sentiment. Il aimait vraiment ça.

    — Beau gosse ! Tu es seul ?

    Xiang Hao Ting s’approcha par derrière et lui tendit une tasse de thé aux perles. Après le départ du groupe d'amis, il avait pris en charge la tâche du rangement, puis était allé au dernier étage pour retrouver Yu Xi Gu quand il avait eu terminé son travail.

    — Es-tu heureux qu'ils soient venus ici aujourd'hui ? demanda Xiang Hao Ting.

    — Super heureux !

    — Ah oui ? Alors on pourra aller les voir pour s'amuser encore plus.

    Comme tout le monde était accepté dans des universités différentes, les chances de s'amuser ensemble à l'avenir étaient pratiquement nulles. S'ils ne trouvaient pas d'autres possibilités pour rester en contact, l'amitié disparaîtrait progressivement. Xiang Hao Ting était très passionné, il était donc tout à fait disposé à faire cette démarche pour entraîner tout le monde. 

    — Penses-tu que... ? Tes parents vont m'aimer ? 

    Il posa doucement sa main sur l'épaule de Yu Xi Gu, qui était un peu plus charnue qu'auparavant, pour ne pas le surprendre. Xiang Hao Ting était très heureux de la situation actuelle. Il avait fait de gros efforts pour apprendre à cuisiner.

    — Bien sûr ! Je voudrais qu'ils puissent te connaître !

    Ce souhait n'était en réalité qu'un vœu. Le cerveau de Xiang Hao Ting tournait vite. Tout son corps et son esprit étaient liés à Yu Xi Gu. S'il y avait quelque chose qui pouvait le faire travailler dur, c'était bien Yu Xi Gu.

    — Un jour, je t'emmènerai à l'endroit le plus proche des étoiles, pour qu'ils nous voient bien.

    — Tu veux dire... L'Himalaya ?

    — Hao Ting ?

    Xiang Hao Ting répondit avec un sourire gêné car il pensait que Yushan était la plus haute montagne du monde. 

    — Mais si tu veux y aller... OK ! Je te le promets, je t'emmènerai !

    Yu Xi Gu ne put s'empêcher de rire. Il sentit qu'il était heureux, et même un peu trop. Il avait peur que ce genre de bonheur ne disparaisse soudainement.

    Leurs lèvres se rapprochèrent lentement, et un baiser chaud et doux remplaça les mots. Il n'était pas urgent pour eux de commencer à chercher des informations pour enrichir leurs connaissances en matière d'alpinisme, ils voulaient d'abord aller à la salle de sport pour s'entraîner pendant les vacances et essayer de monter la colline près de chez eux pour s'entraîner. Ils seraient ensemble pendant longtemps dans le futur.

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    Les yeux rivés sur la planche à découper, Xiang Hao Ting coupait des carottes. Tranche par tranche était la meilleure façon de couper la viande. Il regardait tout le temps la marmite

    Yu Xi Gu s'exclama soudainement : 

    — Ah !

    — Il faut une heure. Est-ce trop tard ?

    — J'ai donné rendez-vous à ma mère pour onze heures et demie, mais la connaissant, elle arrivera après midi, d’accord ! Tu vois, tous les plats sont prêts et nous les servirons quand nous les ferons revenir.

    En entendant cela, Yu Xi Gu fut soulagé. Depuis hier soir, il était nerveux par rapport au déroulement et au contenu de la journée, comme pour la première fois où l'on était vu comme une belle-fille. Xiang Hao Ting voulait rire.

    Il prit une cuillère de soupe et laissa Xiang Hao Ting la goûter. Ce dernier vanta ‘le bon goût sucré’ tout en lui pinçant le visage. 

    — Tu crois que tes parents vont aimer ?

    — Bien sûr ! Ah, mais ils aiment que ce soit bien salé.

    Xiang Hao Ting pensait que la soupe était assez savoureuse, mais il était difficile de l'affirmer quand elle rencontrerait deux nouvelles bouches, et Mère Xiang était un maître de la cuisine... Alors, c'était difficile à dire.

    Yu Xi Gu songea à ajouter du sel, il tourna la tête de gauche à droite, mais ne le vit pas. À ce moment-là, il se rappela juste que quand il était au supermarché, il avait posé le sel sur l'étagère quand il voulut prendre du coca, alors il se précipita pour aller en acheter.

    — N'oublie pas de prendre la clé !

    — Je l'ai prise.

    Xiang Hao Ting rit en disant qu'il oubliait tout. Il avala discrètement un peu de soupe. Puis il éteignit le feu et commença à ranger toutes les affaires présentes dans le sac de courses. Mais au fond du sac, il vit un portefeuille familier. Si ce n'était pas celui de Yu Xi Gu, à qui serait-il ?

    — Ah !

    Il l'appela, impuissant, pour lui dire de revenir. Il descendit également pour lui apporter son portefeuille. Mais quand il arriva à l'intersection, il entendit un bruit de frein assourdissant. Ses yeux s'écarquillèrent sous le choc.



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