• Chapitre 80

    Chapitre 80
    La lanterne du Gardien

    Finalement, incapable d'attraper le 'dieu du bol brisé' à temps, Zhao Yunlan se soustrait de l'aura puissante de son père. Ce dernier semblait mal à l'aise en voyant Shen Wei, et lorsqu'il était longtemps gêné, il commençait à rendre la vie de son entourage inconfortable également.

    Zhao Yunlan se trouvait embarrassé par cette situation. Il continua à marmonner pendant qu'ils montaient dans la voiture. 

    — La plupart des gens ne sont possédés que par de beaux esprits de renard. Il n'y a que quelqu'un d'aussi merdique que lui pour attirer un bol cassé... Il a dû être un mendiant dans sa vie passée, ou un moine chauve qui emportait son bol minable partout.

    — C'est bon, ne t'inquiète pas. Les disciples de Shennong sont connus pour leur gentillesse ; ils ne feraient pas de mal aux humains sans raison. D'ailleurs, tu ne l'as pas déjà marqué ? Je garderai un œil sur lui pour toi.

    Zhao Yunlan ricana. 

    — Héhé, c'est une bonne idée. Nous ne sommes même pas encore mariés, mais tu es déjà perturbé par ce crétin de beau-père.

    Il n'était vraiment pas très reconnaissant. Il avait déjà oublié l'indignation de Shen Wei et recommençait à flirter.

    Zhao Yunlan avait prévu d'inviter Shen Wei à regarder un film ; c'était la Saint-Valentin, après tout. Mais il faisait sans doute trop chaud dans la voiture, avec le chauffage à fond, et il s'endormit sans s'en rendre compte. Juste avant de sombrer dans le sommeil, Zhao Yunlan s'interrogea : il n'avait pas fait grand-chose ces derniers temps, alors pourquoi se fatiguait-il si facilement ?

    Il était peut-être en train de couver un rhume.

    Son sommeil ne fut pas réparateur, il fut assailli par des rêves incessants. Il semblait toujours y avoir quelqu'un enveloppé dans un brouillard blanc, qui répétait sans cesse : 

    — Tu ne prends pas en compte le long terme. Tu ne sais pas distinguer le vrai du faux, le bien du mal, la vie de la mort...

    Les mots tournaient en boucle dans son esprit et Zhao Yunlan ne put s'empêcher de se demander ce qu'étaient vraiment la vie et la mort.

    Cette torture sans fin devint de plus en plus bruyante. Zhao Yunlan savait qu'il rêvait, mais il n'arrivait pas à se réveiller. Ces rêves qui se répétaient semblaient l'enfermer comme un marécage sans fond : plus il luttait pour se libérer, plus ils le tiraient vers le bas et l'asphyxiaient.

    Jusqu'à ce qu'on lui mette contre la bouche un bol dont l'odeur nauséabonde l'accabla. Il tenta de se dégager, mais on lui maintint la tête, l'obligeant à ouvrir la bouche et on y versa le médicament. Instinctivement, Zhao Yunlan résista, refusant d'avaler et essayant de repousser l'épais liquide avec sa langue. C'est alors qu'il perçut une odeur familière. Des lèvres douces se posèrent sur les siennes, et il laissa finalement le médicament couler dans sa gorge.

    Enfin, il se libéra de son rêve et se retrouva chez lui, dans son lit. Il n'avait aucune idée de la façon dont il était arrivé là. Shen Wei posa le bol et apporta une tasse de thé à la bonne température. Leurs fronts se touchèrent et Shen Wei lui dit tendrement : 

    — Allez, bois-en un peu pour faire passer le goût.

    Zhao Yunlan le regarda en silence et prit la tasse. Ses longs cils étaient collants et dirigés vers le bas, la sueur froide de son cauchemar perlait encore sur son front.

    Il bu toute la tasse et dit d'un ton morne : 

    — Je ne sais pas pourquoi je suis toujours aussi fatigué ces derniers temps.

    Shen Wei hésita. 

    — Tu es probablement épuisé après être entré dans l'Arbre Sacré.

    — Oh, dit Zhao Yunlan en levant soudainement les yeux, avec un regard suggestif, et en tirant délibérément les mots. Et je pensais que peuuuut-êeeeeeetre....

    L'échine de Shen Wei se raidit.

    — ... j'étais enceinte de toi, scanda cet imbécile.

    Les mains de Shen Wei tremblèrent et il faillit laisser tomber le bol et la tasse sur le sol. Il s'éloigna rapidement.

    Lorsque Zhao Yunlan saisit son téléphone pour vérifier l'heure, il s'aperçu qu'il avait reçu un courriel de Wang Zheng contenant une brève description de l'affaire : dans une riche banlieue située à environ 300 km de Dragon City, un habitant a trouvé un cadavre alors qu'il se rendait tôt dans les bois pour son exercice matinal : le teint était violet, le visage figé dans une expression horrifiée, la main enroulée autour du cou d'un chien noir, l'homme et le chien étant déjà froids.

    Wang Zheng lui rappelait avec une courtoisie professionnelle : 

    — Nous sommes presque le 7 janvier.

    La légende voulait que le septième jour du premier mois soit l'anniversaire de chacun, et qu'il existait des astuces pour emprunter la durée de vie des gens.

    Le folklore enseignait que le sang d'un chien noir pouvait être utilisé pour communiquer entre les vivants et les morts. Les horoscopes du receveur et du donneur étaient écrits avec le sang du chien sur un morceau de papier, ainsi que le nombre d'années empruntées. Quatre bougies d'encens devaient être placées aux coins du papier ; si elles se redressaient, cela signifiait qu'un démon avait pris le pot-de-vin. Ensuite, sans regarder, le papier devait immédiatement être brûlé, l'emprunteur devait avaler les cendres, et le rituel était terminé.

    Autrefois, lorsque les personnes âgées tombaient malades, leurs enfants ou petits-enfants prêtaient volontiers leur vie. De nos jours, les gens avaient oublié ces rituels ; seuls des lâches égoïstes sans aucune idée de ce que c'était pouvaient parfois bricoler la recette pour essayer de voler la vie d'autrui. 

    Autrefois, si le rituel volontaire échouait et que le malade décédait malgré tout, l'enfant ou le petit-enfant brûlait de l'encens, priait et accomplissait un autre rituel pour récupérer son espérance de vie. Mais voler est très différent. S'il réussissait, le prêtre taoïste qui avait participé au rituel aurait gagné de l'argent aux dépens de sa vertu Yin. S'il échouait, le rituel pouvait se retourner contre lui et coûter la vie à celui qui l'avait pratiqué.

    Il n'était pas rare de voir un cadavre humain à côté de celui d'un chien noir à l'approche du 7 janvier. Chaque année, le SIU était confronté à plusieurs affaires de ce type. Zhao Yunlan transmit le message à tout le monde et demanda à tous ceux qui étaient libres d'aller jeter un coup d'œil.

    Avant qu'il ait fini de taper, ses paupières commencèrent à s'abaisser. Il tint juste le temps d'appuyer sur "envoyer". Puis, comme dans un black-out, il se laissa tomber sur le lit et s'endormit avant même d'avoir pu compter un mouton.

     

    Lorsque Zhu Hong reçut le message, elle était en train de méditer sur le toit. Sa longue queue de serpent était déployée alors qu'elle essayait de capter le plus possible la faible lumière de la lune. Les villes du nord étaient un véritable casse-tête, le soleil se montrait rarement en hiver ; s'il n'y avait pas de brouillard, il y avait de la neige. Les nuits au clair de lune étaient des occasions rares et précieuses pour un moment de méditation.

    Zhu Hong ouvrit les yeux, mais avant qu'elle ne puisse regarder son téléphone, elle fut choquée de voir un homme assis en face d'elle. 

    — Quatrième Oncle ?

    Son Quatrième Oncle la regarde et dit : 

    — Il y a des années, tu as échoué dans ta culture, et tu as été mutilée par le Tonnerre Céleste. Je t'ai confiée au Gardien, dans l'espoir que son énergie yang te protège. Il semble qu'il se soit bien occupé de toi.

    D'un geste de la main, il fait apparaître un petit pavillon sur le toit battu par les vents. A l'intérieur, il y avait un grand plateau à thé en bois, un pot à eau posé sur un petit poêle, et une théière à côté, déjà remplie de feuilles de thé. Le Quatrième Oncle fait signe à Zhu Hong d'entrer. 

    — Viens.

    Sa queue de serpent se transforma en jambes, elle se dirigea vers le pavillon et parcourut rapidement le message de Zhao Yunlan. Elle dit avec hésitation : 

    — Le Gardien dit qu'il y a un cas...

    — Le voleur de vie a eu ce qu'il méritait, c'est tout, dit le quatrième oncle en jetant un coup d'œil au message et en continua imperturbable. Je suis venu te voir parce qu'il y a quelque chose dont je dois discuter avec toi.

    Bien sûr, son Quatrième Oncle était le chef de la tribu des serpents, il était toujours bienveillant, mais il n'était pas facile à cerner. Il ne "discutera" jamais de rien avec personne, car il avait déjà pris sa décision ; la "discussion" n'était qu'une formalité.

    Zhu Hong ne put s'empêcher de se redresser.

    Il versa de l'eau chaude dans la théière et commença à parler calmement, enveloppé par la vapeur montante : 

    — La Cité du Dragon n'est pas l'endroit idéal pour se cultiver. Parmi les quelques métamorphes qui viennent au marché des tribus, la plupart vivent dans les zones urbaines environnantes. Tu n'as pas accompli grand-chose au cours des vingt dernières années, je n'ai pas besoin de te le dire, je suis sûr que tu le sais.

    Zhu Hong prit une tasse de thé et demanda timidement : 

    — Donc, ce que vous voulez dire, c'est que je dois déménager en banlieue ?

    Voyant qu'elle jouait l'idiote, le Quatrième Oncle ne tourna pas autour du pot. Il sourit et dit : 

    — Je veux que tu quittes Dragon City.

    — Mais l'Ordre des Gardiens...

    — Je t'ai laissée sous la garde du Gardien et tu as travaillé pour lui en retour, mais tu n'es pas liée à l'Ordre. Si tu veux partir, tu peux le faire à tout moment.

    Zhu Hong se mordit les lèvres.

    — Quoi encore, tu ne veux pas le quitter ?

    Le quatrième oncle se montrait toujours aimable lorsqu'il parlait, les coins de sa bouche relevés en un sourire chaleureux, comme une statue de bouddha dans un temple. Pourtant, son expression était autoritaire. 

    — Si tu me considères toujours comme ton Oncle, écoute-moi et pars immédiatement avec moi. S'il y avait une place pour toi dans son cœur, je détesterais être un rabat-joie. Mais tu sais ce qu'il y a vraiment dans son cœur, n'est-ce pas ?

    Zhu Hong resta silencieuse.

    Le Quatrième Oncle frappa légèrement sur la table. 

    — Tu as toujours été une enfant intelligente en grandissant. C'est tout ce que je dirai, pas besoin d'entrer dans les détails. Tu sais ce qu'il faut faire.

    Les doigts de Zhu Hong se crispèrent autour de son téléphone et des veines bleues gonflèrent sur le dos de sa main. Le pauvre appareil électronique n'était pas conçu pour résister à cela ; avec un bruit de craquement, sa coque arrière se détache, et son écran se transforme en toile d'araignée avant de mourir.

    Le Quatrième Oncle resta calmement assis, le dos bien droit et les yeux rivés sur son thé. Il n'était pas désireux de la presser.

    Après un long moment, Zhu Hong dit calmement : 

    — Je m'occupe de l'affaire en cours pour lui... une fois que cette affaire sera réglée, je demanderai personnellement à démissionner. Est-ce que cela vous convient ?

    Le quatrième oncle savait qu'il fallait se retirer tant qu'il était en avance et il acquiesça d'un signe de tête. 

    — Oui, il faut toujours finir ce que l'on commence.

    Ensuite, il sortit une petite boîte et l'ouvrit. A l'intérieur, il y avait une perle qui brillait de mille feux. 

    — C'est une perle de dragon d'eau. Elle porte bonheur et protège contre le feu et l'eau. Donne-la au gardien quand tu partiras. Il s'est tellement bien occupé de toi pendant toutes ces années que toute la tribu lui est redevable. Ce n'est qu'un petit cadeau.

    Zhu Hong prit la boîte et s'apprêtait à dire merci, mais le Quatrième Oncle disparut en un clin d'œil.

    La lune était radieuse, mais son cœur était en proie au chaos. Elle n'était pas d'humeur à méditer plus longtemps. Elle ramassa les restes de son téléphone, récupéra la carte SIM et se faufila dans la nuit.

     

    À minuit, Zhao Yunlan reçut le message de Zhu Hong : 

    — Je pars avec Lin Jing. N'oublie pas que les heures supplémentaires sont payées double.

    Shen Wei avait le sommeil très léger. Parfois, Zhao Yunlan le soupçonnait de ne pas du tout dormir. Depuis qu'il avait emménagé, Zhao Yunlan avait peur de le déranger, alors il mettait normalement son téléphone en mode vibreur et le posait sur la table de nuit, à côté de lui, dans le lit. Mais ce soir, il s'était endormi si vite qu'il n'avait pas eu le temps de ranger son téléphone et il le tenait encore dans ses mains.

    Lorsque son téléphone vibra dans sa paume, il se réveilla sans un bruit.

    Zhao Yunlan ne consulta pas le message. Instinctivement, il retint sa respiration et se retourna pour voir si Shen Wei était réveillé. Mais l'autre côté du lit était vide. Il tendit la main pour toucher la couette ; c'était déjà froid, Shen Wei avait dû partir il y a longtemps.

    Zhao Yunlan se redressa et se frotta les yeux. Il vit que la lumière était allumée dans la cuisine. Avec ses pieds, il chercha un peu ses pantoufles sur le sol, mais elles avaient dû être jetées quelque part, hors de portée. Il se dirigea donc vers la lumière, pieds nus.

    Shen Wei avait le dos tourné, et il semblait y avoir quelque chose en train de cuire dans une petite marmite en terre cuite sur le poêle à côté de lui. Il y avait un léger arôme médicinal. Quel genre de médicament devait-on faire mijoter pendant la nuit ? Zhao Yunlan cligna des yeux et retroussa ses manches, à moitié réveillé. 

    — Qu'est-ce que tu prépares ? Je vais t'aider...

    Shen Wei sursauta, surprise par le son de sa voix, et un couteau tomba sur le sol. Sa pointe brillait d'un sang frais qui éclaboussa le placard blanc comme neige. Zhao Yunlan s'arrêta au milieu de sa phrase, ses iris se concentrèrent à nouveau, et il se réveilla instantanément. Cette lame... était dans la poitrine de Shen Wei un instant plus tôt.

    Le visage de Shen Wei était aussi pâle que du papier. Les secondes s'égrénèrent, et l'on aurait pu entendre un bruit d'épingle dans la cuisine.

    Soudain, Zhao Yunlan avança à grandes enjambées, saisit Shen Wei par les épaules et déchira sans ménagement les vêtements de Shen Wei. Le coup de couteau sur la poitrine pâle de Shen Wei avait déjà guéri sans laisser de traces, mais il y avait encore des taches de sang sur son pyjama. Zhao Yunlan eut l'impression qu'un couteau avait été planté dans sa propre poitrine ; il ne pouvait plus bouger, tant la douleur était grande. Très prudemment, il tendit les doigts vers la poitrine apparemment indemne de Shen Wei. Au bout d'un moment, il demanda d'une voix à peine audible : 

    — Que se passe-t-il ?

    Shen Wei resta silencieux.

    Zhao Yunlan le saisit par le col et éleva la voix. 

    — Je t'ai demandé ce qui se passe, réponds-moi !

    Il le repoussa, et la taille de Shen Wei heurta le bord du plan de travail de la cuisine dans un bruit sourd. Zhao Yunlan était coléreux avec les autres, mais il n'avait jamais élevé la voix contre lui, et encore moins perdu son sang-froid. La plupart du temps, sa colère envers les autres était factice et se résumait à quelques mots tranchants. Il ne se serait jamais attendu à ce que Shen Wei fasse naître en lui une véritable colère.

    À cet instant, Zhao Yunlan comprit ce que Shen Wei avait ressenti lorsqu'il avait utilisé le Shadow Blitz à l'hôpital, et pourquoi il l'avait presque giflé au visage à l'époque. Sa gorge se serra, et pendant un moment, il ne put respirer. Son esprit était totalement vide. Il finit par s'entendre demander : 

    — Qu'est-ce que tu m'as donné à manger ? Shen Wei ! Regarde-moi ! Réponds-moi tout de suite !

    — Toutes ces années... tu as perdu le feu de l'âme de ton épaule gauche, et tu as fait couler le sang de ton cœur pour fabriquer la mèche de la Lanterne du Gardien, répondit enfin Shen Wei. Tu as dépensé trop d'énergie vitale, ton âme est instable. Tu as fait de moi un dieu, mais je suis né de la crasse. Si tu passes trop de temps avec moi, tu commenceras à perdre des forces, et plus cela durera, plus ton énergie diminuera, jusqu'à ce qu'un jour, tu sois consumé par moi, complètement vidé.

    Shen Wei baissa rapidement son regard et abaissa ses cils, noirs comme des plumes de corbeau. Il ferma les yeux, encrés dans le noir le plus profond, et dit presque inaudiblement : 

    — Il y a des milliers d'années, Shennong a dit que j'étais destiné à une fin tout aussi misérable que mon début. Je suis né Roi Fantôme, je le serai toujours, et si tu insistes pour me protéger et rester avec moi, un jour je te tuerai.

    Comme une aiguille hypodermique, ces mots aspirèrent instantanément toute la force du corps de Zhao Yunlan. Il lâcha Shen Wei et trébucha en arrière, manquant de renverser la petite casserole sur la cuisinière.

    — Le 'médicament' que j'ai bu... contenait du sang de ton cœur, dit Zhao Yunlan, dont les lèvres tremblaient violemment. Et c'est censé être mon 'système de survie' ?

    Shen Wei le regarda et sourit doucement. 

    — Mon âme aussi est noire. Mon cœur, cette partie de moi qui t'appartient, est la seule chose propre chez moi, où le sang est encore rouge. Je veux l'utiliser pour te protéger.

    Zhao Yunlan fixait le sol. Au bout d'un moment, il rejeta la tête en arrière et se couvrit les yeux de ses mains.

    Si Shen Wei ne l'aimait pas ou lui était indifférent, Zhao Yunlan serait libre de choisir : poursuivre leur relation ou partir à sa guise. Les deux seraient raisonnables.

    Si Shen Wei lui mentait, lui faisait du mal ou le laissait tomber, Zhao Yunlan serait libre de choisir : lui pardonner ou ne plus jamais le revoir. Les deux solutions seraient raisonnables.

    Mais Shen Wei était comme une araignée qui l'avait piégé dans un endroit très ambivalent - un endroit où il ne pouvait rien dire, où il ne pouvait pas le gronder, où il ne pouvait pas le haïr, mais où il ne pouvait pas non plus l'accepter.

    Pendant un long moment, il ne dit rien. Puis il prit une veste épaisse sur le porte-manteau, l'enfila et se dirigea vers la porte.

    Il existait en effet une forme d'amour qui était comme un couteau dans le cœur.





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