• 6ème Chaos

    6ème Chaos
    Rencontre

    — Noh ! Alors, on va récupérer notre part ?!

    Wow, génial. Ils m'aiment vraiment. La première chose qu'ils demandent quand ils voient mon visage, c'est de l'argent.

    — Il ne s'est pas passé grand-chose. Je suis toujours en vie, mais gravement blessé. J'essaie toujours d'échapper aux flics. Je pense que je pourrais me cacher quelque part à Phuket (1).

    Clac !

    — Abruti. Ce n'est même pas drôle. Je parle de l'argent pour la batterie, pas de la drogue. Tu devrais faire attention. Tous ceux qui vont à Phuket en prennent toujours.

    — Non, c'est à Samed, Phi...

    À ce stade, je ne suis pas sûr que les jeux de mots soient les plus stupides.

    Je me promène en riant et je croise Phi Nont qui vient de me frapper à la tête. Je jette mon cartable (celui de Phun) sur le canapé qui est à côté du piano. Je cherche dans le groupe le fauteur de troubles qui tente d'éviter mon regard.

    Oh, alors tu as réalisé ce qu'il a fait.

    — Je... je vais aller aux toilettes.

    Il essaie de s'enfuir ! Est-ce qu'il pense qu'il peut s'enfuir ?!

    — Ne bouge pas, Ngoi ! Tu as causé ce putain de bordel !

    Naturellement, ce mec n'est pas aussi rapide que moi. Il est minuscule. Je lui saisis le col avant qu'il ne puisse s'enfuir. Je le traîne pour le condamner publiquement au milieu de notre salle de club.

    — Ce connard est resté assis en silence pendant la réunion sur le budget. Il a laissé Phi Aun du club de culture thaïlandaise prendre notre budget. Qu'est-ce qu'on devrait faire de lui ?

    Aha, les gens commencent à être énervés contre Ngoi, doucement mais sûrement.

    — Enlève-lui son short et dessine sur son zizi avec un marqueur indélébile.

    Bordel, c'est bien Per de trouver un truc aussi tordu. C'est un peu trop bizarre. En plus, c'est pas comme si je voulais voir son zizi.

    — Fais-lui faire la danse du poulet devant le mât le matin.

    Celui-là a l'air un peu trop amusant.

    — Fais-lui faire les devoirs de tout le monde pendant un mois !

    Qu'est-ce que ça a à voir avec tout ça ?!

    — On pourrait l'utiliser comme notre esclave à partir de maintenant jusqu'à la fin de ce semestre. Il doit faire tout ce qu'on lui dit de faire.

    Hm... 

    — C'est une bonne idée, Ohm. Je te connais depuis onze ans et c'est la première fois que tu dis quelque chose avec quoi je suis entièrement d'accord.

    Je me retourne pour lui donner une tape dans le dos. Il affiche un large sourire, mais seulement pendant un instant avant qu'il ne s'efface.

    — Comment tu m’as considéré ces onze dernières années alors ?

    — Comme quelqu'un à qui j'avais vraiment besoin d'acheter une muselière pour qu'il la porte…

    Tout le monde commence à rire sauf Ohm parce que je l'ai pratiquement insulté.

    — Abruti, tu ferais mieux de faire attention. Je vais draguer Yuri la prochaine fois qu'elle m'appelle.

    — Personne ne t'empêche de faire ça. J'espère vraiment que tu vas réussir.

    Amen ! Je vais même prier pour lui. Ne le prenez pas mal, Yuri est mignonne et tout. Mais le fait est que je ne l'aime pas de cette façon.

    — Ouais, c'est ça, Casanova ! Regarde-toi, tu agis comme un prétentieux alors qu'une jolie fille essaie de sortir avec toi. Tu verras ce que ça fait quand elle te larguera.

    — Ha. En fait, je suis Roméo.

    — Tu n'es pas censé être en route pour voir Ophélie ? Je n'ai pas entendu dire que tu avais des projets avec elle ?

    Cet enfoiré. Depuis quand Roméo va voir Ophélie ? Oh, oui. Ça me rappelle. Je lui ai dit que je serais en retard, mais je n'ai rien à faire au club aujourd'hui. Ils répètent tous ensemble pour la compétition de football. Mais c'est le travail de Film, pas le mien.

    — Ouais, je suis sur le point d'y aller. Bref, j'ai parlé avec le conseil étudiant à propos des 20 000 bahts dont on a besoin. Ils s'en occupent, donc on n'a pas à s'inquiéter... je crois.

    Alors que je me retourne pour partir, j'entends Ohm qui recommence à aboyer.

    — Bien sûr, tu es allé jusqu'à vendre ton cul à Phun.

    Putain, qui lui a marché sur la queue ? Pourquoi est-ce qu'il continue à hurler ? Je viens juste de dire que je voulais lui mettre une muselière. Peut-être que je devrais vraiment aller en acheter une. Je regarde à gauche et à droite pour trouver quelque chose à mettre dans la bouche d'Ohm.

    — C'est vrai, Phi Noh ?!

    — Si tu le crois, alors tu devrais aussi donner naissance à des yaks, Knott. De toute façon, je me suis occupé du problème de l'argent. C'est tout pour aujourd'hui. Vous pouvez attendre Film. Je vais y aller. Ngoi ! Tu restes et tu verrouilles l'endroit ! Si je découvre que quelque chose manque ou est cassé, tu es mort !

    Je lui donne un ordre mêlé de menaces. Je ne peux pas m'empêcher de rire quand je vois son visage pâle et en sueur. Je suis en colère contre lui, c'est vrai, mais j'ai un peu envie de l'embêter en premier lieu.

    — Ok, bye. À demain les gars.

    Je me dirige vers la sortie une fois que j'ai terminé de dire au revoir à tout le monde.

     

    En fait, je n'ai pas quitté l'école aussi tard que ce que j'ai pu dire à Yuri. Mais il m'a fallu une éternité pour me frayer un chemin dans la circulation sur la route de Chareon Krung (j'ai fait une dizaine de petites siestes) et ensuite essayer de rejoindre le cœur de la ville, le Siam Center.

    Le ciel commence à devenir orange. Le taxi rouge dans lequel je me trouve se gare gentiment devant le Center Point. Je sors maladroitement les billets qui correspondent à la couleur du taxi et les donne au chauffeur avant de continuer à me traîner dans la foule qui passe devant l'immense écran Shaker.

    De toute façon... il n'est même pas vraiment tard. Est-ce que Yuri va faire des suppositions si j'arrive tôt ? Elle pensera que je me suis précipité pour la voir parce que je suis follement amoureux d'elle ?!

    Ça n'a pas vraiment d'importance. Ce n'est pas comme si j'avais quelque chose à faire maintenant que je suis arrivé. Je ne suis pas du genre à faire du shopping dans les magasins de toute façon. Je devrais me dépêcher d'aller la rejoindre pour pouvoir partir plus tôt et rentrer chez moi pour jouer aux jeux vidéo.

    J'ai pris ma décision et je me précipite au restaurant Baanying.

     

    La voix joyeuse de la serveuse m'accueille quand j'entre. Elle me conduit gentiment à une table libre. Oui, le service ici est aussi bon que d'habitude. Cependant, la personne avec qui j'ai fait des plans aujourd'hui est probablement assise quelque part au deuxième étage en train de rire.

    — C'est bon, je retrouve une amie ici, lui dis-je en faisant simplement un petit signe de tête avant de partir explorer l'étage supérieur.

    Il n'est bien sûr pas trop difficile de trouver la table de Yuri, étant donné qu'il y a un grand groupe de filles assises autour de la longue table, qui est en fait constituée de plusieurs tables réunies.

    Est-ce que tout le lycée privé est présent ?!

    — Noh ! Tu es en avance !

    Ophélie, je veux dire Yuri, me repère tout de suite. Elle a vraiment des yeux perçants ! Je suis stupéfait pendant un moment, car je me demande si je dois me joindre à ces vingt filles ou non.

    — Eh ? Noh ?

    Attendez une minute. Cette voix me semble familière. Ce n'est pas non plus la voix d'une fille.

    Et si je me souviens bien, cette voix appartient à...

    — Oh !

    Mais qu'est-ce qu'il fait là lui aussi ?!

    — Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu venais aussi ? On aurait pu quitter l'école ensemble.

    Il a le culot de me parler. Ce n'était déjà pas assez pénible de devoir dormir avec toi à côté de moi toute la nuit ? Maintenant, je dois aussi te croiser après l'école ? Dans quel temple est-on allés faire des mérites ensemble dans nos vies antérieures ? J'aimerais y retourner et tout défaire.

    Je continue à fulminer intérieurement tout en regardant le visage de Phun. Je ne sais pas si je dois avoir l'air surpris, énervé ou ennuyé. Comment j'ai pu oublier que Yuri et Aim sont amies ? Et puisque tout le groupe traîne ensemble, il n'est pas surprenant que Phun soit de la partie.

    — Noh, viens par ici. J'ai commandé la salade épicée que tu aimes.

    La voix de Yuri se propage depuis l'autre bout de la table. Je vois un visage pâle qui me sourit et je lui réponds en retour. Je me dis que si je dois aller là-bas, les choses seront encore plus pourries, alors je décide de m'asseoir sur la même chaise que Phun. 

    — Hey ?

    Il laisse échapper un bruit étrange.

    — Allez, laisse-moi m'asseoir ici. C'est effrayant là-bas, chuchoté-je en pointant mon menton vers l'autre bout de la table, où Yuri est assise. 

    Il y a un tas de filles là-bas. Phun rit, il semble trouver cette situation amusante.

    — C'est vrai, c'est vrai. Moi aussi, j'ai eu peur au début. Mais je suis content que tu sois là maintenant, dit-il joyeusement. 

    Hmph ! Si la situation ne m'obligeait pas à faire ça, je ne serais pas assis ici à côté de toi et je ne me sentirais pas si nerveux !

    — Depuis quand vous êtes si proches tous les deux ?

    C'est vrai, j'ai presque oublié que Phun est ici avec sa petite amie. Je le réalise après avoir entendu la voix mélodieuse de la fille assise en face de nous. Donc je suis serré contre le petit ami d'une autre. Ça me rend un peu horrible, non ?

    — Oh ! J'ai oublié que tu es ici avec ta petite amie. Je devrais bouger. Désolé, mec.

    Je n'ai pas l'occasion de répondre à la question d'Aim (principalement parce que je ne sais pas comment lui répondre) et je hoche rapidement la tête vers Phun avant de me lever et de me préparer à aller m'asseoir à côté de Yuri. Elle me fait encore signe de venir vers elle.

    J'y serais allé et j'aurais pu manger ma salade épicée avec joie si Phun n'avait pas attrapé ma main.

    — Hé, ne t'inquiète pas pour ça. Tu peux juste t'asseoir ici si tu ne veux pas aller là-bas.

    Non seulement il m'arrête, mais il me tire aussi pour que je partage la même chaise que celle sur laquelle il est assis, comme moi auparavant. Je suis totalement pris au dépourvu. Yuri fait toujours signe de la main tout en fronçant les sourcils. Elle pourrait être en colère contre moi.

    Hé, hé. Je ne vais même pas essayer de me rattraper, juste pour que vous sachiez.

    — Alors l'ami qui a passé la nuit chez lui, selon Phun, c'était toi, Noh ?

    La douce voix de Aim continue à me poser des questions. Je suis à court de mots. Je ne sais pas quoi dire. C'est comme si je portais la muselière d'Ohm autour de ma bouche. 

    Alors... comment je dois répondre à ça ? Est-ce que ça va paraître trop bizarre si je lui dis juste la vérité ? Je commence à m'inquiéter.

    — Oui, tu vois ? Il porte encore mon uniforme. Regarde, dit Phun qui vole mon moment et répond à ma place. 

    Non seulement il donne une réponse, mais il passe aussi son doigt sur le numéro d'étudiant présent sur ma poitrine. Tu n'as pas peur que ta petite amie ait des soupçons ?! Et si quelqu'un découvrait la vraie raison pour laquelle j'ai dû passer la nuit chez toi... ? Je ne veux même pas imaginer l'humiliation !

    Je suis toujours dans l'incrédulité la plus totale et Phun continue de parler de l'uniforme qui lui appartient. Puis, il y a le bruit fort de quelqu'un qui marche vers moi.

    — Tu es vraiment méchant, tu ne veux pas t'asseoir avec moi.

    Je dois encore trouver un moyen de faire cesser cette folie. Je me gratte la tête, agacé. Il n'y a donc pas que mon ami qui fait le malin avec moi, il y a aussi Yuri qui se tient là avec un sourire derrière moi. (Qu'est-ce qu'ils veulent de moi ?!) Si je pouvais sauter dans ce verre d'eau et nager jusqu'à l'océan Indien, je le ferais.

    — Eh bien... tu as déjà beaucoup d'amies assises avec toi, je ne voulais pas m'imposer.

    — Qui a dit que tu t'imposais ? Je veux m'asseoir avec toi, Noh. Je ne t'ai pas vu depuis plus d'une semaine. Je suppose que je pourrais m'installer ici et m'asseoir à côté de toi. Comme ça, tu pourras t'asseoir avec Phun aussi, qu’en penses-tu ?

    Qu'en penses-tu ? Elle est assez gentille pour me demander mon avis, mais ne prend pas la peine de l'attendre. Elle court pour prendre une chaise afin de s'asseoir à côté de moi. C'est donc ça, ma vie maintenant...

    — Je ne savais pas que vous sortiez ensemble ? chuchote Phun pendant que Yuri cherche une chaise pour pouvoir s'asseoir à côté de moi. 

    Je ne peux que lui adresser un sourire en coin après avoir entendu cette phrase. Je préfère faire comme si je ne savais rien. Je ne suis pas d'humeur à me lancer dans une longue explication. Le fait est que je ne veux pas dépeindre Yuri sous un mauvais jour.

    — Je suis là ! Je suis là ! Pourquoi tu te serres à côté de Phun ? Viens t'asseoir avec moi. Je me sens si mal pour lui. Il doit avoir mal.

    Yuri revient en courant avec une chaise et s'assied à côté de moi en me grondant. Elle a même frappé mon épaule. (Aïe, ça fait mal) Mais... est-ce que je dois vraiment partager un siège avec Yuri ?

    — C'est bon, je n'ai pas mal ou quoi que ce soit.

    Wow, quel gentleman ce Phun. Je le regarde, mes yeux remplis d'une extrême aversion (même s'il a été assez gentil pour me laisser m'asseoir avec lui).

    — Pas question, Phun. Allez, viens t'asseoir ici, Noh.

    Ne croyez pas que Yuri abandonnera un jour. Pfff. Faites ce que vous voulez, les gars. J'ai l'impression d'être une corde et qu'ils jouent au tir à la corde avec moi. Voilà, j'y vais. Et voilà. Il n'y a pas grand-chose que je puisse faire à part lâcher un soupir de défaite. 

    Je me déplace et m'assois sur la même chaise que Yuri. Elle semble être vraiment heureuse et sourit largement. (Elle sourit habituellement comme ça de toute façon.) Maintenant, elle me donne tous ces aliments sur une assiette pour que je les mange.

    — Argh, j'en ai marre des gens qui sont amoureux. Ils sont si gentils les uns envers les autres tout en étant totalement inconsidérés envers leurs amis célibataires qui sont là, plaisante une de ses amies, ce qui me fait transpirer abondamment.

    Mais il semble que Yuri soit très heureuse d'entendre ces mots. Elle sourit encore plus maintenant.

    — Tu devrais trouver un petit ami alors.

    Pourquoi... faut-il que tu leur dises ça ? Combien de temps je vais rester coincé dans cette situation ? 

     

    Il s'écoule un long moment avant que l'immense foule de filles ne finisse enfin de manger et de bavarder à cœur ouvert. Le soleil est couché depuis des heures. Je jette un coup d'œil à la fin d'une civilisation qui s'est déroulée sur la table. Je n'arrive pas à croire qu'elles ont été capables d'accomplir tout cela.

    Les estomacs de ces filles sont terrifiants. Le personnel du restaurant est même passé et a déjà emporté certaines des assiettes.

    Je quitte le restaurant et marche le long des boutiques qui sont éclairées. J'arrive enfin à l'arrêt de bus en face du cinéma et je vois les filles partir en direction de Phayathai Road.

    — Comment tu vas rentrer chez toi, Yuri ? Il est assez tard, demandé poliment comme un bon petit ami ( ?) devrait le faire. 

    Elle se tourne vers moi avec un énorme sourire sur le visage. Ses yeux scintillent.

    — Tu vas me ramener, Noh ?

    Oh... c'est ce qu'on est en train de faire ?

    Mais comme je l'ai dit, Yuri n'est pas ce genre de fille. Elle rit après avoir terminé sa phrase. 

    — Je plaisante ! Ne t'inquiète pas, je vais prendre un taxi avec May. On se voit plus tard, d’accord ?

    Quel soulagement de l'entendre dire ça. Je ne suis pas soulagé parce que je n'aurai pas à la déposer, mais plutôt parce qu'elle a quelqu'un qui part avec elle.

    — Appelle-moi quand tu rentres.

    Je ne suis pas un si mauvais petit ami, vous savez. 

    Puis c'est à mon tour de rentrer chez moi après avoir vu Yuri et tout le monde partir en taxi. (Je n'ai pas oublié de prendre une photo du numéro d'immatriculation sur mon téléphone.) J'ai à peine la chance de me retourner et de faire un pas que je me retrouve face au gars qui ruine ma vie ces derniers temps.

    — Ah !

    Peu importe s'il est beau, c'est toujours effrayant d'avoir quelqu'un qui se tient silencieusement derrière moi comme ça ! Je pensais que c'était un fantôme ! Que quelqu'un me sauve !

    J'ai poussé un grand cri quand je l'ai vu attendre. J'ai l'impression que c'est plus inquiétant de le voir se tenir derrière moi en silence comme ça, alors je me tourne rapidement de tout mon long pour lui faire face.

    — Tu es un meilleur petit ami que je ne le pensais, Noh, dit-il en faisant un sourire en coin. 

    Cependant, j'ai l'impression que c'est une insulte détournée.

    — Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ?

    — Non, ce n'est pas ça ! Je voulais dire que tu t'occupes bien de Yuri. Je pensais que tu pourrais être plus méchant avec elle.

    Tu essaies sérieusement de justifier ce que tu as dit en me disant ça ?

    — Je suis un mec, je dois m'occuper un peu d'elle. C'est normal. Je pensais que tu allais déposer Aim, dis-je alors que nous prenons l'escalator pour rejoindre l'arrêt de bus devant le Siam Center. 

    Naturellement, Phun me suit de près puisque nous vivons dans le même quartier.

    Tu peux ne pas marcher derrière moi ? Tu ne comprends pas que tu me fais sentir vraiment bizarre ?

    — Je le fais d'habitude, mais je dois t'emmener chez moi, d’accord ?

    Qu'est-ce que tu viens de dire ?!

    — Hein ?! Pour quoi faire ?!

    Je suis peut-être ton petit ami (seulement de nom), mais je ne me suis pas marié et je n'ai pas emménagé avec toi ! Est-ce qu'il s'attend à ce que je vive avec lui maintenant ?!

    — Tu ne veux pas récupérer ton scooter ? Tu l’as laissé hier.

    Oh, c'est vrai. J'ai presque oublié. Je suis un vrai imbécile aujourd'hui.

    — Exact ! Oui, je le veux. Pang est à la maison ?

    Je dois d'abord me renseigner sur l'endroit où se trouve la fauteuse de troubles.

    — Où est-ce qu’elle pourrait être si elle n'est pas à la maison ? Haha.

    Il me rit au nez comme si je lui posais une question stupide. Mais c'est vraiment une question stupide.

    Donc j'ai dû passer la soirée à être le petit ami de Yuri et maintenant je dois passer du temps à être le petit ami de Phun aussi ?! Y aura-t-il une quelconque liberté dans ma vie ?!


    Notes

    1/ Jeu de mots en thaï : les mots pour "argent" et "meurtre" ont une syllabe en commun, d'où la blague de Noh.



  • Commentaires

    1
    Dimanche 18 Juillet 2021 à 14:30

    Bon là il était vraiment coincé entre les 2......

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