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34ème Chaos
34ème ChaosNotre Jour
— Eh bien ? Tu t'es réconcilié avec ton papa ? demande immédiatement Ohm quand j'entre dans la pièce.
Comment est-il arrivé dans la classe avant moi ? Il ne m'a pas dit qu'il allait apprendre à nong Mick comment jouer du cor ?
— Peu importe. Comment ça se fait que tu sois revenu ici plus tôt ?
— Je l'ai viré. Je lui ai dit d'aller apprendre à jouer du khlui(1) d'abord, ensuite on parlera.
C'est si mauvais que ça ? Hé hé. Je trouve l'expression lasse de Ohm drôle. Bien sûr, il est complètement idiot quand il traîne avec ses amis, mais il est super strict quand il s'agit des juniors. Parfois, il est beaucoup plus concentré que moi. Je ne peux pas m'empêcher de rire quand j'apprends l'existence de ce malheureux junior, avant de m'asseoir sur ma chaise et de chercher le manuel dont j'aurai besoin pour le prochain cours.
— Je suppose qu'ils ne se sont pas réconciliés s'il a ce regard, marmonne Ohm pour lui-même en se retournant et en regardant dans son sac d'école.
Je tourne rapidement la tête dans sa direction.
— Pourquoi ?! Qu'est-ce qui ne va pas avec mon visage ?!
— Tu as l'air tellement déprimé putain, va te regarder dans un miroir.
Il me pousse le front avec son doigt. Hé, je ne suis pas un petit enfant !
— Je suis toujours sacrément sexy, peu importe combien de fois je me regarde dans un miroir.
— Quelle bite. Soit tu as regardé dans un miroir truqué, soit tu as des critères très bas en matière de beauté.
Ce salaud. Il est très grossier ?
— Sérieusement. Qu'est-ce qui se passe vraiment entre toi et Phun ? demanda soudainement Ohm sur un sujet dont je ne veux pas parler.
Si je buvais un verre, j'aurais recraché. Heureusement, la pause déjeuner est terminée, alors je ne fais que le regarder avec des yeux écarquillés, en totale incrédulité.
— Que...que veux-tu dire par... "se passe vraiment" ?
Ohm secoue la tête d'une manière irritée pendant qu'il pointe mon visage avec son index.
— Regarde-toi. Tu peux agir de manière plus suspecte que maintenant ? Tu es probablement la personne la plus facile à cerner du monde entier. Alors ? Qu'est-ce qui se passe entre toi et lui ? Je remarque des choses bizarres entre vous depuis un moment maintenant.
Donc cet abruti a collecté des informations. Je regarde Ohm, qui me dévisage. Il me met au pied du mur, c'est quelque chose que je n'ai jamais eu à subir de sa part. Je sais que je ne peux pas me sortir de cette situation même si je détourne son regard.
— Nous sommes amis, bien sûr...
— Pour de vrai ?
— Ouaiiiiis.
— Alors si je m'énervais contre toi, tu ferais tout pour te réconcilier avec moi comme tu le fais maintenant ?
— Eh bien... oui, je le ferai.
Peut-être ? Je ne suis pas sûr. Une partie de moi me crie de lui botter le cul à la place.
Ohm regarde la façon dont je me comporte avant de continuer.
— Je ne m'énerverais pas contre toi comme ça, cependant. Ce n'est pas quelque chose que font les amis.
Euh...
J'évite encore une fois les regards d'Ohm et je répète ce que j'ai dit plus tôt.
— On est juste amis...
Ohm pousse alors un soupir très fort. Il secoue la tête et tourne son attention vers le manuel.
— Ce sont tes affaires. Alors si tu ne veux pas me le dire, c'est toi qui décide.
— Aw, allez !
Je n'ai pas besoin qu'une autre personne soit en colère contre moi ! Zut !
Je suis assis avec une expression maussade sur le visage alors que je commence à réfléchir à ma relation avec Phun. Mais nous sommes vraiment amis ! Nous avons peut-être fait des choses qui dépassent le cadre de l'amitié, mais nous sommes toujours amis quand on y réfléchit. Pfffff. Penser à tout ça me fatigue vraiment.
Avant que je ne puisse finir de réfléchir, une main rugueuse me tapote la tête plusieurs fois.
— Tu pourras me le dire quand tu seras prêt, je t'écouterai, dit Ohm.
Même s'il ne me regarde pas, je sais qu'il est toujours un bon ami.
Le jury a décidé de se réunir dans la salle du club après la fin des cours afin que nous puissions compter les points et décider quels groupes pourront participer au concours live. C'est un gros casse-tête car il y a beaucoup de bons groupes, mais si nous permettons aux trente-cinq groupes de se produire, tout le monde, des juges aux spectateurs, va vomir au son de la musique. (J'ai failli m'évanouir hier).
— Je pense toujours que le groupe de Phi Oak est celui à battre cette année, mec. Ils étaient vraiment géniaux pendant les éliminatoires, dit Art en regardant les scores totaux du groupe All Star.
Phi Oak, l'ancien président du club de musique, fait partie de ce groupe. Je pense personnellement qu'ils ont fait un travail formidable.
— Ne sous-estime pas encore les autres groupes. Peut-être qu'ils gardent le meilleur pour le concours, dis-je pendant que je continue à additionner les scores.
Cependant, c'est Per qui s'y met maintenant en hurlant.
— Heh, tu aimes le groupe de Phi Earn, n'est-ce pas ?
Oh, ce salaud. A quoi tu fais allusion ? Qu'est-ce que tu essaies de dire ? Je me retourne pour le fixer avec une expression confuse sur mon visage.
— Qu'est-ce que tu racontes ?
— Eh bien, Phi Earn a chanté cette chanson pour toi, héhéhéhé.
Putain de merde ! C'est une façon de me causer des ennuis ! Je remarque que les seniors qui n'étaient pas là hier se retournent tous et me regardent.
— Pour de vrai ?! Earn, le capitaine de l'équipe de l’équipe d’encouragement ?!
Oh, merde. Je donne rapidement une excuse.
— Per dit n'importe quoi. Si vous le croyez, vous devriez aussi donner naissance à des yaks(2).
— Mais je le crois ! Que s'est-il passé, Per ? Je serais resté là si j'avais su !
Je suis très touché par ta considération, Phi Pong. Tu voulais être là pour pouvoir le vivre par toi-même. C'est vraiment touchant.
— Eh bien, c'est comme ça. Phi Earn a chanté cette chanson anglaise et Phi Noh s'est endormi. Après cela, Phi Earn a réveillé Phi Noh et lui a dit d'être très attentif. Il a commencé à chanter "Too Close" et a eu un regard rêveur. On pouvait voir qu'ils étaient remplis d'amour. Ugh ! Ooooh ! Ahhh !
Ce bâtard a besoin d'être contrôlé, il est complètement délirant. Je dois le faire taire maintenant avant que les choses n'empirent.
— Quel tas de conneries, Per. Je t'ai demandé de venir ici pour aider à compter les scores, pas pour inventer des histoires. Tu prends cette pile et tu t'y mets ! Et n'utilise pas de calculatrice afin de garder ton esprit occupé par ça au lieu de partir dans des délires.
Même si je lui ai assigné une charge de travail, il a encore le temps d'envoyer des signaux à Phi Pong en utilisant son visage. Ce satané gamin.
Nous n'avons pas mis beaucoup de temps à terminer le calcul des scores de tous les groupes. Nous sommes passés de trente-cinq groupes à quinze, et je tiens à présenter mes sincères condoléances aux vingt autres groupes. J'espère qu'ils pourront participer l'année prochaine.
Je donne la liste des groupes à Ngaw (l'esclave du club) pour qu'il puisse les saisir pendant que nous discutons et rions entre nous (c'est un processus très important). Une fois la liste imprimée, nous l'affichons sur la porte de la salle du club pour que chacun puisse facilement vérifier les résultats par lui-même.
Je regarde le groupe appelé Mafia sur la liste (Oui, c'est le nom qu'ils ont choisi. C'est bien qu'ils soient conscients de leur propre existence) pendant que je pense au guitariste avec l'expression aigre sur son visage. Je ne peux pas m'empêcher de me sentir...
Non... Je ne vais pas là-bas pour être gentil avec lui.
J'y vais seulement pour lui faire savoir que son groupe a passé le cap... c'est tout. Ouais.
J'ai dit aux gars de la salle du club que je partais utiliser les toilettes et que je reviendrais bientôt même si je compte aller bien plus loin que ça. Je me suis empressé de mettre mes chaussures et j'ai couru hors du bâtiment F, en direction du nouveau bâtiment principal. Cependant... ce crétin allongé dans les gradins me semble terriblement familier.
Je me dirige vers les gradins pour voir le jeune maître Phun allongé là, sans craindre que son uniforme ne soit sali. C'est le genre de choses que font les enfants non cultivés, vous savez. (Moi y compris.) Je m'arrête devant lui et je vois que ses yeux sont fermés. Alors que je m'apprête à le réveiller, il ouvre soudain les yeux.
— Yo !
Pourtant, c'est moi qui ai une peur bleue. Bon sang ! Phun semble être aussi surpris que moi de me voir ici. Il se lève lentement et se dépoussière. Je remarque qu'il n'arrive pas à enlever toute la saleté, alors j'interviens pour l'aider, mais il se penche loin de moi. Ugh, tu es toujours en colère ?!
— Qu'est-ce qu'il y a, Noh ? demande-t-il froidement.
Je ne peux pas m'empêcher de lui jeter un regard contrarié avant de m'asseoir impoliment à côté de lui puisqu'il ne m'a pas invité à le faire.
— Pourquoi tu dors ici ? Tu ne préfères pas la salle climatisée du bureau du conseil des étudiants ? demandé-je, en utilisant un ton normal et désinvolte, comme si rien ne s'était passé entre nous, mais Phun est inexpressif.
— Mmm.
Bon sang, il ne se dispute même pas avec moi. C'est mauvais.
Je regarde Phun, qui ne me regarde toujours pas. Je commence à me demander ce qu'il y a de si génial chez ces élèves de 7e qui jouent au foot en attendant que leur mère vienne les chercher parce que Phun se concentre sur eux. Sur le profil de son visage, je peux voir qu'il a toujours une expression vide et je ne sais pas comment réagir à cela. Tout ce que je peux faire, c'est regarder mes propres chaussures au lieu du visage impassible de Phun (bien que mes chaussures et ses expressions soient en quelque sorte similaires maintenant que je les regarde).
— Alors, quand est-ce que tu rentres chez toi ? demandé-je, juste au cas où je toucherais le jackpot et qu'il accepte de partir ensemble.
— Je sais pas.
— Tu veux qu'on rentre à la maison ensemble ?
— …
Il est silencieux. Qu'est-ce que ça veut dire ?
Je n'abandonne pas et je continue à avancer.
— Tu as eu l'occasion de goûter au bonbon ?
— …
Je n'entends que le bruit du vent qui souffle et des enfants qui jouent au foot.
Argh, honnêtement, je ne sais plus quoi faire ! Je commence à m'énerver, alors je lève les yeux et je fixe son visage, juste à temps pour voir un sourire s'effacer rapidement. Attends. Quoi ? Peut-être qu'il n'est plus en colère contre moi ?
Je le prends comme un bon signe, alors je me rapproche de lui et je touche le dos de sa main avec mon petit doigt. (Ne me demandez pas où j'ai appris ça, je n'en ai pas la moindre idée non plus.)
— Hé... je suis désolé. Ne sois pas fâché contre moi. Je ne pensais vraiment pas ce que j'ai dit. J'avais juste sommeil. Allez, allez, allez.
Pendant que je continue à lui donner de petits coups avec mon petit doigt, je vois que le propriétaire de ladite main essaie d'étouffer son rire en détournant la tête. Heh heh, t'es vraiment un connard prétentieux !
Je décide de sauter d'où j'étais assis et de me mettre debout au niveau inférieur des gradins. Même si j'essaie de me mettre dans son champ de vision, Phun continue à m'esquiver en se détournant. Putain, tu dois te trouver si adorable ou quelque chose comme ça. Tu as appris ça de ta petite sœur ?
— Faisons la paix, M. le beau gosse. Je vais t'offrir des desserts. S'il te plaît ? Allez, allez, allez…
J'essaie de le convaincre en évoquant la nourriture (puisque ça marche généralement avec moi) mais Phun joue toujours les difficiles. Il laisse échapper un soupir et fait la grimace. Je commence à m'énerver. Cette opération spéciale est terminée !
— Très bien, peu importe ! Fais ce que tu veux, je me tire. Je suis seulement venu te prévenir que ton groupe a réussi. Félicitations.
Hmph ! Il a de la chance que j'aie pris la peine de faire tout ça. Je ne fais même pas ce genre de choses normalement. Argh, je vais juste retourner à la salle du club. Je lui souffle dessus avant de me retourner pour repartir vers le bâtiment F, mais Phun tend la main et me saisit le bras pour m'arrêter.
— Ah, allez. Tu aurais pu continuer à essayer un peu plus longtemps. Tu étais si mignon.
Ce connard a le culot de me dire ça ? Eh bien, c'est mon tour maintenant. Je ne vais pas lui parler et je ne vais pas non plus lui faire face.
Phun continue à me tirer le bras plusieurs fois et me demande de me retourner. Ne crois pas que je vais céder aussi facilement, hé hé.
— Hé, je ne suis plus en colère. Je ne suis plus fâché contre toi. Ne sois pas comme ça, Noh. Je pensais que ça allait maintenant ? Allez ! Retourne-toi ? Allez, allez.
Il continue de secouer mon bras sans signe d'arrêt. C'est hilarant. Hé hé hé. Mais là, c'est à mon tour de me venger.
— Et si je t'offrais une glace ? Le magasin près de notre école ?
Proposition intéressante, mais pas encore très attrayante.
— Un buffet Oishi.
Je lui fais une contre-proposition. Naturellement, il me donne une tape sur la tête.
— Ouais, parce que ces deux-là sont définitivement dans la même gamme de prix.
Attendez, il n'est pas censé se faire pardonner en ce moment ? De toute façon, je suis fatigué de rester debout comme ça, alors je cède et je m'assieds à côté de lui sans faire d'histoires. Phun se retourne et sourit.
— Rapproche-toi, comme tu étais avant. J'ai aimé ça.
Très drôle. Je lui lance un regard ignorant.
— Comment exactement ? Je ne m'en souviens pas.
— Je t'aurai la prochaine fois.
Il marmonne quelques plaintes et je commence à rire. Puis on s'assoit tranquillement et on regarde les élèves de 7ème jouer au foot ensemble.
Cette fois-ci, c'est moi qui lui pose des questions.
— Hé. Tu n'es pas dérangé par le truc d'hier soir, n'est-ce pas ? demandé-je parce que j'ai l'impression qu'il y a eu beaucoup de malentendus.
Phun me fait simplement un sourire.
— Quel truc exactement ?
C'est vrai, il y en a eu beaucoup.
— Tous...
A ce stade, Phun laisse échapper un léger rire.
— Si tu me parles du moment où tu m'as crié dessus dans le taxi, je ne suis pas en colère pour ça. Hahaha. Je suis désolé, je t'ai vraiment harcelé. J'aurais dû me rendre compte que tu étais fatigué et que tu voulais dormir.
Oh, c'est quoi ce bordel ? Alors pourquoi a-t-il agi comme s'il était contrarié tout ce temps ? Je lui donne un coup de pied dans la jambe en guise de punition, mais il l'évite.
— Tu ne pensais pas ce que tu as dit, n'est-ce pas ? demande-t-il en fronçant les sourcils. Je hausse le mien en retour.
— Ouais. Le truc avec Aim ne m'a pas dérangé, honnêtement. C'est ton droit.
Parce que je sais très bien que ma relation avec Phun n'est pas comme ça. Je suis juste heureux que nous puissions avoir le type de relation que nous avons maintenant. Cependant, il est très silencieux.
Phun laisse échapper un long soupir avant de commencer à parler.
— J'étais vraiment en colère... à propos de Earn.
Hein ? Il amène quelqu'un d'autre à l'improviste ? Je suis stupéfait.
— Est-ce que son groupe a réussi aussi ?
Qu'est-ce que ça a à voir avec tout ça ?!
— Ouais. Pourquoi t'étais en colère pour ça ? Ne me dis pas que c'était pour quelque chose d'aussi stupide. Il n'y a rien entre lui et moi, tu sais.
Je dissipe rapidement tout malentendu (j'ai déjà dû m'occuper de ce genre de choses dans la salle du club) mais Phun a toujours un air sérieux.
— Non... j'étais en colère contre moi-même.
Hein ? Qu'est-ce qu'il raconte ?
Je fronce les sourcils et je regarde son visage pensif. Puis Phun se retourne et nos regards se croisent.
— J'étais... énervé de ne pas pouvoir te chanter une chanson. Je n'aurais pas dû jouer de cette guitare. J'étais aussi en colère parce que... je n'ai pas pu rester pour te tenir compagnie hier soir. Je suis... désolé.
Ses yeux ont l'air si sincères et authentiques que je ne peux pas détourner le regard.
— Hé, ne t'inquiète pas pour ça ! dis-je en lui tapotant l'épaule deux fois. Ça ne m'a pas du tout dérangé. Tu as même pris la peine de venir me chercher, tu te souviens ?
Ses regards intenses s'attardent encore.
— Ce n'est pas quelque chose que j'ai pris la peine de faire. C'était quelque chose que je voulais faire.
Oh...maintenant je ne sais pas quoi faire.
Phun laisse échapper un autre long soupir avant de continuer.
— Noh... si Earn venait et te disait qu'il t'aime bien... alors que dirais-tu ?
Où veut-il en venir en me demandant ça ? Ma réponse est une paume qui lui tombe sur la tête, pour avoir demandé une telle chose.
— Je ne suis pas gay... alors ne me regarde pas de haut en supposant que j'irais juste avec n'importe quel mec qui s'intéresse à moi.
— Je suis désolé... marmonne Phun comme quelqu'un qui se sent coupable.
Il a l'air si triste et a trop peur de me regarder dans les yeux pour pouvoir remarquer que je souris. Je me lève, lui tournant le dos, et je retiens mon souffle avant de lui dire ce que je veux dire.
— Il n'y a qu'un seul gars que j'aime... et c'est toi. Alors mets-toi ça dans le crâne.
Je m'enfuis dès que j'ai fini et je me réfugie au bâtiment F (qui n'est pas trop loin de l'endroit où se trouvent les gradins, donc on peut toujours se voir). Je me retourne et je vois Phun qui se tient là, l'air stupéfait, puis il sourit largement et me crie quelque chose.
— Je t'aime aussi !
Bon sang, pourquoi tu cries ?! C'est tellement gênant !
Je lui fais un doigt d’honneur et je m'échappe vers la salle du club.
Notes1/ Flûte Thaïlandaise2/ Expression Thailandaise qui s'apparente à notre Prendre des vessies pour des lanternes.
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Commentaires
Leur réconciliation est vraiment mignonne......
En plus ils se sont dit "je t'aime"