• Scène Trente-trois

    Scène Trente-Trois
    Pran

    Après cette nuit-là, je n'ai plus jamais appelé Pat. La dernière conversation avec mon père a probablement déclenché ma nostalgie de lui et mon désir, si bien que j'ai inconsciemment appuyé sur le numéro dont je me souviens trop bien. Je n'avais même aucune idée de qui j'étais pour l'appeler comme ça, de ce dont nous devrions parler, ou de ce que je devrais dire. Je veux dire, tout se met en place. Pat va se marier avec la fille parfaite, avec une personnalité, une apparence et un statut formidables. Dans un moment comme celui-ci, je suis celui qui est censé disparaître… 

    — Tu vas quelque part aujourd'hui, Pran ?

    Je m'habille après une douche. Je glisse mes bras dans les manches, passe ma tête dans le col, et tire l'ourlet du tee-shirt avant de crier la réponse à Pong dans le salon. 

    — Non. Et toi ?

    — Je dois retrouver mes amis. Ils ont changé l'heure pour la fin de l'après-midi. Tu veux te joindre à nous ?

    Je passe la tête hors de la chambre et vois Pong se servir un verre de lait sur le plan de travail, déjà habillé. 

    — Non, merci. Je vais regarder un film ici.

    — Je vois. Je vais te tenir compagnie pour passer le temps, dit Pong avant de me suivre dans ma chambre. 

    Il s'assied par terre, appuie son dos contre le lit et pose un oreiller sur ses genoux pendant que je choisis parmi les films rangés dans une boîte en plastique.

    — Qu'est-ce que tu veux regarder ?

    — A toi de voir.

    — Je reste ici toute la journée. Je peux choisir le mien plus tard. Pourquoi tu n'en choisis pas un maintenant ?

    — Je ne connais pas grand chose aux films. Choisis-en juste un pour moi.

    Je ris et continue à hocher la tête avant de chercher celui qu'il aimerait.

     

    DRING !

    On sonne à la porte un moment après que j'ai commencé à regarder un film avec Pong sur mon ordinateur portable. Nous nous détournons tous deux automatiquement de l'écran.

    — J'y vais, dit Pong et il sort de ma chambre, laissant la porte entrouverte.

    — Si c'est Rita, n'oublie pas de lui rendre ses assiettes. On en a deux. 

    Je crie après Pong, les yeux rivés sur l'écran.

    — Ah… Je pense que je vais partir maintenant, et je ne reviendrai peut-être pas ce soir, marmonne Pong en parlant plus vite. 

    Cela attire mon attention. Je tourne la tête pour regarder.

    — Pong… 

    Je fais une pause puisque celui qui marche ici n'est pas mon cousin mais la personne que je n'ai pas vue depuis des mois.

    — Tu as l'air en forme.

    — Comment es-tu venu ici ? 

    Je fronce les sourcils et me lève en une fraction de seconde. Mon cœur bat si vite que j'ai peur qu'il ne saute hors de ma poitrine. Je serre les poings, sentant à quel point mes doigts sont en sueur.

    — Ma femme est partie depuis des mois. Je suis ici pour la ramener.

    — Pat… 

    — Pourquoi tu es encore là ? Je ne t'ai pas manqué ?

    — Je… 

    — Tu m'as manqué comme un fou, Pran.

    Je presse mes lèvres l'une contre l'autre, mes yeux sont brûlants, incapable de me reprendre plus longtemps. Je sens que je vais faire la moue comme un enfant, et la meilleure solution est de lui cacher mon visage… 

    En me jetant dans son étreinte et en enfouissant mon visage dans son épaule.

    Pat me prend dans ses bras. Nous nous étreignons fermement, pressant nos corps l'un contre l'autre jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'espace. Nous exprimons notre désir l'un pour l'autre alors que nos larmes coulent.

    Sa température corporelle m'a manqué.

    Son parfum unique m'a manqué.

    Sa voix agaçante m'a manqué.

    Son regard effronté m'a manqué.

    Les sentiments quand on était ensemble m'ont manqué.

    Il m'a tellement manqué...

    — Pran.

    — Um, 

    Je marmonne, mes yeux toujours fermés. Nous resserrons notre étreinte, ne laissant aucun espace entre nous.

    — Qui est Rita ?

    — Hein ? 

    J'ouvre les yeux dès que j'entends la question, pris au dépourvu.

    — Je te demande, qui est Rita ?

    — Pat, bon sang. 

    Je sursaute quand il glisse ses mains dans ma chemise et caresse mon dos. 

    — Pas maintenant.

    — Réponds-moi.

    — Calme-toi. Enlève tes mains. 

    Je me recule, faisant glisser ses mains loin de mon corps, mais je garde mes mains sur ses bras. On se regarde dans les yeux, et ça me fait taire.

    — Est-ce que tu vois quelqu'un ici ? 

    La voix de Pat est sévère, sans aucun signe d'espièglerie dans ses yeux.

    — Qui je pourrais voir ? 

    Je presse mes lèvres l'une contre l'autre avant de les relâcher. Je baisse mon regard, timide. 

    — Tu m'as toujours manqué.

    En entendant son rire doux, j'ai envie de le gronder. Mais ses mots suivants m'arrêtent.

    — Ta façon de parler s'est adoucie après des mois.

    — Tais-toi.

    — Voyons si ta bouche est plus douce aussi.

    — C'est quoi ce bordel… ? Tu ne veux pas me dire comment tu es venu ici ?

    — Je ne peux pas te le dire après un baiser ?

    — … Non, murmuré-je pas si fermement. 

    Mon cœur et mon corps ont probablement fondu à la seconde où nos regards se sont croisés. Pat me tire vers lui, et la chaleur de sa peau fait rougir mes joues. Je presse mes lèvres l'une contre l'autre pour cacher mes sentiments. Seules les larmes qui débordent de mes yeux montrent à quel point je me suis senti oppressé.

    — Ne pleure pas.

    — Je ne pleure pas.

    — Ça me donne envie de pleurer aussi.

    — … 

    — Pran… 

    Pat appelle mon nom et je ferme les yeux. Depuis que j'ai pris l'avion, j'ai perdu le compte des nuits où je me suis endormi avec sa voix près de mon oreille et où je me suis réveillé pour découvrir que c'était mon imagination.

    J'aimerais pouvoir m'assurer que ce qui se passe en ce moment n'est pas le résultat de mon imagination répétée qui se superpose à la réalité.

    — Pran.

    J'ouvre les yeux lorsqu'il appelle à nouveau mon nom avec sa voix grave. Mes larmes ruissellent sur mes joues quand Pat est toujours là devant moi, me tenant la main, me serrant dans ses bras et appelant mon nom.

    — … Hic.

    — Whoa.

    — H… Hic.

    — Pran, ne pleure pas.

    Sa main chaude essuie mes larmes sur mon visage. C'est réel.

    C'est vraiment en train d'arriver.

    — Pran.

    Pat m'appelle plus fort alors que j'éclate en sanglots et que j'enroule mes bras autour de lui fermement. J'appuie mon visage sur son épaule, laissant mes larmes s'infiltrer dans le tissu de son t-shirt. Je n'ai jamais pensé que je pourrais l'enlacer comme ça à nouveau. Je n'ai même jamais pensé que je verrais son visage une fois de plus.

    — Pran… 

    — Je suis désolé.

    — … 

    — Je… Hic… Je suis désolé. 

    Je suis désolé de n'avoir jamais rien fait pour toi. Je suis désolé d'être si faible et de te faire souffrir. Je suis désolé… 

    — Désolé. Je suis désolé.

    Pat expire par le nez comme s'il riait. Il me rend mon étreinte avec son bras gauche, sa main droite soutenant ma tête et ébouriffant mes cheveux. 

    — Pourquoi tu es désolé ?

    Je secoue la tête, essayant d'étouffer un sanglot.

    — Tu n'as rien fait de mal.

    Pat murmure à mon oreille et me serre dans ses bras sans un autre mot. On s'enlace comme ça, laissant le temps passer. J'arrête finalement de pleurer au bout d'un moment, sans bouger mon visage de son épaule. Ce n'est pas parce qu'il m'a tellement manqué que je ne peux pas me retirer de cette étreinte. J'ai juste repris mes esprits et je me sens embarrassé. Pourquoi ai-je craqué et me suis-je précipité vers lui comme ça ? Ugh !

    — Pran... 

    Pat prononce mon nom et presse ses lèvres sur ma tempe, puis il pose son menton sur ma tête. 

    — Laisse-moi voir ton visage.

    Je reste immobile. Comment puis-je le laisser voir mes yeux rouges et gonflés en ce moment ?

    — Pran.

    — … 

    — Tu dors ?

    Dormir, mon cul… 

    — Non.

    — Alors lâche-moi. Tu vas juste me serrer dans tes bras comme ça sans regarder mon visage ? demande Pat. 

    Ne recevant aucune réponse, il continue. 

    — Tu m'as tellement manqué.

    Je cède finalement et desserre mes bras. Je me recule lentement et je garde les yeux sur le sol, sans les lever. Je sursaute lorsque Pat caresse la zone sous mon œil.

    — Tes yeux sont gonflés.

    — … 

    Je serre les lèvres et lève les yeux. Ils s'élargissent à la vue des yeux rouges de Pat. Malgré l'absence de traces de larmes sur ses joues, ses cils humides en sont la preuve évidente.

    Nous soutenons le regard de l'autre, rejetant notre entêtement et transmettant nos sentiments sans nous cacher. Nous nous penchons en avant jusqu'à ce que nos lèvres se touchent. Nous restons comme ça avant de commencer à les presser, en avançant lentement, en y allant doucement. Nous ne nous précipitons pas pour utiliser nos langues, nous nous contentons de grignoter et de profiter de la sensation du contact de nos peaux. On s'embrasse et on se recule, puis on scelle à nouveau nos lèvres. Ça se répète.

    Lorsque cela ne semble pas suffisant, la personne devant moi met sa langue dans l'espace entre mes lèvres, comme si elle demandait la permission. Je l'autorise simplement à entrer, entrouvrant mes lèvres pour accueillir la sensation douce et humide. Il fait tourner sa langue dans ma bouche, savourant le goût qui lui manque depuis longtemps, aspirant mon âme.

    Je ne pourrai jamais lui résister, quoi qu'il arrive.

     

    — Tu vas me dire maintenant comment tu es arrivé ici ?

    — En avion.

    — Pat…  

    Il a encore le culot de plaisanter, hein ?

    En entendant ma voix posée, l'effronté se rapproche. 

    — Je plaisante. Je ne veux pas que tu aies une mine stressée.

    — … 

    — Qu'est-ce qui ne va pas ?

    — Je pensais… que tu n'avais pas répondu à mon appel parce que tu ne voulais plus me parler.

    — Comment c'est possible ? Je ne savais pas que c'était toi.

    — … Tu n'es pas en colère contre moi ?

    — Si, je le suis.

    — … 

    Je serre les lèvres à cette réponse. Bien sûr, il l'est. Qui ne le serait pas ?

    — Mais je t'aime encore plus.

    Cela me fait lever le regard. Avec nos yeux l'un sur l'autre, je peux voir la façon dont il me regarde. Mes joues sont chaudes. Depuis combien de temps mon cœur n'a pas battu aussi vite ?

    — Je suis désolé.

    — Je comprends, dit Pat en souriant et caressant ma joue. Moi aussi, je suis désolé d'avoir agi de façon si immature et de t'avoir toujours donné du fil à retordre.

    — Pas du tout…  marmonné-je en attrapant les doigts qui jouent avec ma joue. C'est bon pour toi d'être ici… ? Et pour Punch ?

    — Le mariage a été annulé.

    — Pourquoi ? 

    Ça me fait sursauter. 

    — Tu t'es enfui ici ?! 

    Ma tête est maintenant pleine de situations terribles. Je ne peux pas m'empêcher de penser au pire des scénarios. Avant que je ne perde la tête, Pat me remet les idées en place.

    — Rien de tel. Eh bien, elle a découvert que j'étais gay.

    Mes yeux s'écarquillent. 

    — Alors… ?

    — Elle a annulé le mariage, bien sûr. Qui épouserait un type qui aime un autre type de tout son cœur ?

    — Tes parents n'ont pas pété les plombs ?

    — Mon père a explosé, mais ma mère a aidé à l'arrêter.

    — … 

    — Ne fais pas cette tête. Il ne s'est rien passé. Mes parents sont d'accord avec ça. Même ton père nous a donné la permission de sortir ensemble. Il sait que je suis venu ici. Tout va bien maintenant.

    — … Et toi ?

    — Hmm ?

    — Est-ce que tu vas bien ?

    — Je n'allais pas bien, mais je vais bien maintenant. 

    Pat affiche le sourire qui m'est familier.

    — Arrête de plaisanter.

    — Je ne plaisante pas, corrige immédiatement Pat, la voix encore plus dure. Tu n'as pas idée à quel point c'était un supplice pour moi quand tu n'étais pas là. Même si nous avons fait ce qu'on nous a dit et sacrifié notre bonheur, ça n'a rien arrangé.

    Je presse mes lèvres l'une contre l'autre, sans discuter. Tout ce qu'il a dit est la vérité que je ne peux pas nier. Je ne peux pas mentir en disant que je me sentais bien, pas quand nous nous regardons dans les yeux comme ça.

    — Pat.

    — Hmm ?

    — Je t'aime.

    Pat est clairement abasourdi. Il se tourne vers moi comme s'il n'arrivait pas à y croire. 

    — Qu'est-ce que tu as dit ?

    — … 

    — Qu'est-ce que tu as dit, Pran ?

    — Rien.

    — Rien ? J'ai entendu ce que tu as dit.

    — Alors pourquoi tu demandes ?

    — Je veux l'entendre à nouveau. Dis-le. 

    L'effronté commence à pleurnicher, en secouant mes bras. 

    — S'il te plaît, Pran.

    — Je l'ai dit. Si tu n'as pas pu l'entendre, tant pis pour toi, dis-je en fronçant les sourcils. 

    Je rougis si fort que je ne sais pas comment me comporter.

    — J'ai même combattu l'envie de détruire la cérémonie de fiançailles et de te suivre à l'aéroport. Tu n'as pas pitié de moi ?

    — … 

    — Je me suis aussi coupé les cheveux pour toi. Tu vois ?

    — … 

    — J'ai travaillé très dur. J'étais en charge de plusieurs projets réussis, comme je te l'ai dit.

    Je réprime mon sourire alors que Pat continue avec sa liste interminable de bons points. Je regarde ses cheveux, qui sont plus longs maintenant, de mes propres yeux, pas sur l'écran de l'ordinateur portable. Je touche l'arrière de sa tête et je glisse mes doigts dans ses cheveux noirs. Je lui caresse la tête affectueusement avant de me pencher plus près jusqu'à sentir son souffle.

    — Je t'aime, chuchoté-je en levant mon regard vers lui. Je t'aime.

    — … 

    — Je n'aime que toi… Hum !

    Avant que je puisse finir ma phrase, Pat m'attaque avec un baiser soudain. Il ferme les yeux, fronce les sourcils et gémit dans sa gorge pour garder le contrôle de ses émotions. Il m'enlace, caresse mon dos et mes bras si intensément qu'il est difficile de respirer. Il vole mon souffle, et mon cœur saute un battement.

    — Hmm, Pat… 

    — Faisons-le. 

    Il se recule un peu et murmure sur mes lèvres d'une voix rauque.

    — Whoa... attends. Tu ne veux pas d'abord me raconter tout en détail ? Je suis curieux de savoir ce que mon père a dit.

    — Je te le dirai plus tard. Je veux te serrer dans mes bras, plaide-t-il en frottant son nez sur ma joue. Tu me manques tellement, Pran.

    — Mais… 

    — Mon cœur est sur le point d'éclater.

    — Pat…  

    Gasp !

    Je frissonne quand Pat malaxe mes hanches. Il le fait si fort que ma peau doit devenir rouge.

    — Attends.

    — Pran… 

    — … verrouille la porte d'abord.

    Pat soulève son visage de mon cou et me regarde avec des yeux si joyeux, en souriant. En une fraction de seconde, il bondit et fait un grand pas pour sortir de ma chambre. J'entends un bruit de verrouillage, puis il revient et verrouille la porte de ma chambre. Il pousse maintenant mon corps sur le lit et se met sur moi.

    Je le regarde et soupire… Il ne change vraiment jamais.

     

    Nous avons évacué la chaleur de nos corps, mais nous reprenons toujours notre souffle. Nos poitrines se soulèvent et s'abaissent tandis que nous enchevêtrons nos corps nus, en nous câlinant l'un l'autre. Nous ne sommes pas différents de deux patients gravement malades qui viennent de recevoir des médicaments, comme des poissons mourants retournant à la mer.

    Pat embrasse mon visage, caresse mes joues avec ses pouces jusqu'à mes lèvres. Le contact est si doux qu'il me chatouille. Nous nous regardons dans les yeux et nous sourions. Il se rapproche et pose son front sur le mien.

    — Pran.

    — Hmm ?

    — Ne me quitte pas à nouveau.

    — … 

    — Ne disparais jamais.

    — Pat… 

    — Promets-moi.

    — … je te le promets. 

    Ma voix est un murmure, mais elle est ferme. Je tends la main et touche sa joue. 

    — Je ne vais nulle part.

     

    Nous passons la nuit à nous câliner sur le lit et à parler de ce qui s'est passé pendant les mois où nous étions séparés. Nous rions en échangeant nos histoires. En écoutant Pat râler parce que je vis seul avec Pong, je souris de son éternelle jalousie. Parfois, je tourne la tête et Pat me regarde déjà avec un regard si émouvant qu'il me prend au dépourvu. Nous gardons nos mains entrelacées, posons nos têtes sur le même oreiller, nous couchons sous la même couverture et nous nous endormons ensemble.

    Nous restons ensemble pendant trois jours entiers. Peu importe à quel point nous sommes heureux, Pat doit rentrer chez lui un jour ou l'autre. Pong et moi allons à l'aéroport pour l'accompagner. En fait, je me sens mal parce que Pong a dormi chez son ami alors que Pat est resté ici. Il m'a laissé passer du temps avec Pat à ma guise. Je lui ai dit que ce n'était pas nécessaire, mais Pong a insisté pour ne pas revenir chez nous.

    — Je t'attends à la sortie, dit Pong une fois que Pat s'est enregistré et est prêt à se diriger vers la porte. Bonne chance, Pat.

    — Oui, répond-il de manière plutôt rigide. 

    Il se méfie toujours de Pong et moi ? 

    — S'il te plaît, prends soin de Pran.

    Pong sourit et acquiesce. Il me tapote doucement l'épaule et part.

    — Finis tes études rapidement et reviens me voir en Thaïlande.

    Ces mots me font me détourner de Pong pour me tourner vers lui. 

    — Comment je peux me dépêcher ?

    — Je m'en fiche. Il suffit d'étudier dur et d'obtenir rapidement ton diplôme.

    Je rayonne et acquiesce, en prenant sa commande égoïste mais tentante. 

    — Compris.

    — Je t'attendrai en Thaïlande.

    — Ouais, sois un bon garçon.

    — Toi aussi. Ne laisse personne flirter avec toi.

    — Je sais.

    — La même chose vaut pour ce satané Pong.

    — Surveille ton langage. Il a même dormi chez son ami pendant des jours à cause de toi.

    — C'est un autre sujet.

    — Sérieusement. Vas-y maintenant. C'est presque l'heure.

    — … Prends soin de toi, Pran.

    — Toi aussi. 

    Je souris en lui tapotant la joue. Je suis triste, mais pas autant qu'avant. 

    — Appelle-moi quand tu seras là-bas. 

    Parce qu'on peut se contacter quand on veut maintenant, non ?

    Muah !

    Pat sourit et m'embrasse soudainement sur la joue. Je suis surpris, je regarde de droite à gauche en état de choc.

    — Pat ! C'est quoi ce bordel ?! 

    Je le gronde, en lui donnant une tape sur le bras. 

    — On est dehors.

    Regardez son sourire insouciant. 

    — Je t'aime, Pran.

    — Je sais, murmuré-je. Je t'aime aussi... Va-t'en ! 

    Je crie par-dessus ma propre réponse et je le pousse dans le dos. Pat rit et monte finalement dans l'escalator. Il se retourne et me fait signe de la main pendant tout le trajet, et je le regarde jusqu'à ce qu'il soit hors de ma vue.

    Un autre au revoir, mais mon cœur ne ressent aucune douleur comme avant.

     


  • Commentaires

    4
    Mercredi 18 Janvier 2023 à 23:00

    Les retrouvailles tant attendues  

    Merci pour ce chapitre, bises <3

    3
    Mercredi 18 Janvier 2023 à 20:50

    Olalalal

     

    Merciiiiiii !!!!! 
    pour se chapitre ☺️

    2
    Mercredi 18 Janvier 2023 à 19:50

    Aaaaaaaah, trop contente qu'ils se soient retrouvés, enfin après tous ces obstacles, ils peuvent s'aimer tout simplement ^^

    Merci pour ce nouveau chapitre !

    1
    Mercredi 18 Janvier 2023 à 19:00
    merci pour ce chapitre !!!!
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