• Règle n° 26

    Règle n°26
    Laissez le Bizuteur décider

     

    Arthit se regarda dans le miroir.

    Un pantalon noir et une chemise blanche. À première vue, on aurait dit qu’il s’habillait pour aller en classe. Mais avec une petite cravate rouge, il avait l’air habillé pour une bonne occasion puisque le code vestimentaire pour la cérémonie de mariage était “rouge”.

    Il allait au mariage de Phi Tum et de Phi Fon. C’était un moment de célébration dont il devait être heureux pour eux puisqu’ils étaient tous les deux des aînés qui avaient pris soin de lui et qu’il respectait depuis toutes ces années.

    Mais le reflet ne montrait que quelqu’un qui avait l’air épuisé et qui n’était pas prêt pour une fête.

    … Il venait de terminer son examen le vendredi et avait passé tout le samedi à chercher une belle tenue pour le mariage. Il n’avait rien de rouge dans son armoire. Finalement, il n’avait qu’une seule cravate rouge mais au moins c’était mieux que rien. Arthit devait se coiffer pour cacher les cernes sous ses yeux et son corps fatigué, ayant trop de problèmes à résoudre au point d’en avoir mal à la tête.

    Surtout avec le plus gros problème. Cela ne rendait pas seulement son esprit encombré mais son cœur lourd comme si quelque chose le pesait.

    TRRRRRR !!

    Le téléphone rompit le silence, incitant le gars à le décrocher. Il appuya sur l’écran pour répondre. C’était Knot qui était à l’autre bout du fil.

    — Tu as fini ? Je t’attends en bas.

    — Ouais, j’arrive tout de suite, dit Arthit avant de raccrocher et de soupirer, se sentant fatigué.

    De toute façon… aujourd’hui était un jour favorable. Il ne devrait pas être déprimé, mais honorer les deux aînés qu’il aimait et respectait.

    Il saisit donc sa veste sombre pour parfaire son look et se regarda dans le miroir. Il prit le cadeau, verrouilla la porte et descendit jusqu’à la place où la Camry noire de Knot l’attendait. Le conducteur avait même baissé la vitre pour que les passagers à l’intérieur puissent le siffler.

    — Tu en as mis du temps à t’habiller, espèce de snob. Je pensais que tu étais une idole K-Pop de la télé.

    — Ouais, si je suis une idole K-Pop, alors tu es un K-poop, crétin. Qu’est-ce qui t’a fait penser qu’une chemise rouge à col mandarin t’irait bien ? Tu ressembles à un foutu serveur.

    Il rétorqua à l’homme grossier dans la voiture et aux autres bizuteurs. Ils avaient tous été entraînés à être méchants par Phi Tum. Même si Prem était d’un autre département, ils étaient devenus des amis proches parce qu’ils buvaient souvent avec Tum. Prem était aussi le photographe du jour et il avait trouvé une chemise rouge pour respecter le code vestimentaire. Il essaya de se justifier.

    — Je n’ai pas réussi à trouver une chemise à temps ! Celle-ci date du nouvel an chinois.

    Arthit haussa un sourcil. Il regarda le teint bronzé du visage de Prem - un look caractéristique d’un Sudiste, sans savoir quelle partie de lui portait un ADN chinois. Il était sur le point de lancer une autre réplique, mais l’homme au volant intervint.

    — Combien de temps allez-vous rester là à discuter ? Monte dans la voiture, Arthit, ou on va être en retard.

    Knot mit fin à la conversation et Arthit vient se rappela que ce n’était pas le moment de faire un ping-pong verbal.

    Ils avaient encore un long chemin à faire, alors il marcha pour ouvrir la porte du côté du passager avant. Puis, la voiture se dirigea sur la route à travers le trafic dense du soir.

    La voiture se gara finalement devant un hôtel de luxe près du pont Rama VIII sur le fleuve Chao Phraya alors que le soleil venait de se coucher.

    La réception était décorée de roses rouges, conformément au thème, le rouge étant une couleur de bon augure. C’était aussi un véritable mariage de deux ingénieurs puisque de nombreux visages familiers étaient présents. La plupart étaient des anciens élèves et un mélange de différentes promotions du campus. Cela ressemblait presque à une fête de retrouvailles.

    Les mariés accueillaient les invités à l’arche d’entrée. Arthit se dirigea vers eux et leur rendit hommage avec un wai.

    — Phi. Félicitations !

    Le marié, dans un costume blanc avec un nœud papillon rouge, était plus beau que jamais. Et la mariée, qui faisait déjà tourner les têtes, était radieuse et fascinante. Ils étaient encore les Phi des plus jeunes élèves, car dès qu’ils se retournèrent pour voir qui parlait, leurs visages s’illuminèrent d’un grand sourire.

    — Hey ! I-0on ! Te voilà ! Viens ici. Vous êtes là aussi, bande de nazes ! Prenons une photo ensemble !

    Ainsi, la bande de bizuteurs se rassembla pour poser devant l’appareil photo tandis que Prem appuyait sur l’obturateur. Ils faisaient tellement de clichés qu’un autre invité prit la parole.

    — Salut, P’Tum, P’Fon.

    — OMG. Mes protégés de code sont là ! s’exclama la mariée avec délectation, quittant l’entrée et se dirigeant vers ses protégés.

    Le groupe était mené par Ple et Noomnoon qui portaient de superbes robes. Ensuite, il y avait Paak un quatrième année, Touch un troisième année, et les étudiants de première année à l’arrière, y compris Lin et Kongpob, qui était habillé d’un costume noir sur une chemise rouge et une cravate noire qui correspondait parfaitement au code vestimentaire et au thème. Bien que ressemblant à Arthit ou à d’autres invités, il était toujours aussi remarquable en tant que roi couronné de l’université et attirait l’attention des femmes. Même la mariée semblait fière de lui et demanda à ses juniors de se rassembler autour de l’arche.

    — Kongpob, prends une photo avec moi. Tu peux t’éloigner, Tum ? Je vais prendre des photos avec mes protégés de code.

    Le marié fut poussé hors du champ et resta en retrait, regardant le jeune homme de première année prendre des photos avec sa femme alors que les bizuteurs les huaient et les acclamaient. Prem prit une série de photos et appela le marié à se joindre à eux pour la dernière photo.

    Puis, Tum réalisa quelque chose.

    — Nous n’avons pas encore la photo de groupe des co-mentors et de leurs protégés. Venez, code 0062 et 0206. Prenons une photo ensemble.

    Tum fit signe à ses protégés de se joindre aux 0062 sous l’arche de fleurs. Arthit, qui ne pouvait pas l’éviter, alla les rejoindre. Mais avec près de dix personnes, le photographe dut faire rentrer tout le monde dans le cadre.

    — Tout le monde se rapproche.

    Arthit fit un pas en avant et capta l’odeur d’un léger parfum sur sa gauche. Il regarda et fut surpris en voyant qui était à côté de lui. L’autre homme réalisa également la même chose et s’arrêta. Puis, il détourna les yeux et regarda droit devant lui avec une expression vide dès que le photographe prit la parole.

    — Prêt ? Faites-moi un grand sourire. Trois… deux… un.

    Arthit essaya de sourire à l’appareil photo, mais il ne savait pas pourquoi son sourire semblait forcé. De nombreuses photos plus tard, son visage montrait à quel point il était heureux pour le couple, mais son esprit était tout à fait à l’opposé, car ses sentiments s’éveillaient à nouveau. 

    … Ce sentiment de distance même s’ils étaient l’un à côté de l’autre.

    — Voilà, c’est fait.

    Le photographe fit signe que la séance de photos était terminée et Kongpob s’éloigna rapidement, ne laissant qu’un faible parfum lorsqu’il se retourna pour partir. Cela donna un sentiment de vide et de solitude terrible à Arthit.

    … Trop difficile à supporter.

    — Kongpob.

    Avant qu’il ne le réalise, Arthit avait rattrapé le jeune homme, le retenant par l’ourlet de son costume sombre. Mais comme s’il prenait conscience de son action, il lâcha prise rapidement. Mais c’était trop tard car l’autre se retourna et le regarda, surpris.

    — Oui ?

    L’homme qui avait été pris par surprise faisait maintenant face à Kongpob qui attendait la suite. Il fallait donc qu’il trouve quelque chose.

    — Eh bien, euh, est-ce que tu vas bien ? bafouilla-t-il.

    C’était la question la plus stupide, même aux oreilles d’Arthit, mais il ne pouvait pas trouver autre chose de mieux à dire ou comment entamer une conversation. Pourtant, l’autre homme hocha la tête

    — Oui, ça va.

    — Ouais, eh bien, euh … Le truc c’est que … la réception est agréable, pas vrai ?

    — Oui, elle l’est.

    — Mais, euh, le code vestimentaire rouge était assez difficile, tu ne crois pas ? Je n’ai réussi à trouver qu’une cravate rouge. Hahaha.

    Son rire sec sonnait faux, même à ses oreilles. Sa maladresse attira sans doute l’attention de l’autre homme, car Kongpob laissa échapper un léger soupir, réalisant ce qu’Arthit essayait de faire.

    — P’Arthit. Je sais que c’est difficile pour toi. Mais si tu veux forcer les choses, s’il te plaît, ne le fais pas.

    Ces mots lui firent lever son regard vers Kongpob. Ces yeux le regardaient directement, sans se détourner comme les autres fois. C’était la première fois qu’il voyait clairement les sentiments dans ses yeux.

    Ce qu’il y vit n’était pas de l’indifférence… 

    Ils étaient plutôt remplis de blessures, du sentiment de quelqu’un d’ignoré, et d’une profonde douleur intérieure. Tout comme ce que le gars lui avait dit dans un simple murmure mais qui était trop fort dans son esprit.

    — Plus tu fais ça, plus ça me donne de faux espoirs.

    La voix de l’autre homme retomba… et il se retourna pour partir alors qu’Arthit n’avait plus rien à lui dire pour le faire rester,

    … Il ne voulait pas que Kongpob parte mais il n’avait aucune raison de le retenir. Ce qu’il comprenait maintenant, c’est qu’il n’était pas le seul à le ressentir.

    Tout le tourment suffocant des sentiments sans nom entre eux.

    — Hé ! Qu’est-ce que tu fous là, Arthit ? Va t’asseoir !

    Knot vint chercher l’homme à l’air hébété pour le faire rentrer dans la salle. Kongpob avait disparu, et il se contenta de suivre son ami jusqu’à la table qui leur était réservée non loin de la scène. Après que les plats aient été servis un par un, la cérémonie proprement dite commença.

    La vidéo de présentation fut projetée sur l’écran comme un prélude à une histoire d’amour, suivie par la marche des mariés de l’entrée vers la scène. Ensuite, ils reçurent des guirlandes de fleurs de la part de leurs parents et des bénédictions pour une longue vie de couple. Ensuite, un animateur demanda comment ils s’étaient rencontrés et comment ils étaient devenus un couple.

    — Vous étiez amis avant, n’est-ce pas ? Comment êtes-vous tombés amoureux ?

    — J’étais le chef bizuteur à l’époque. Fon était à la tête du service médical, j’ai dépassé les bornes et des étudiants de première année se sont évanouis. Fon me grondait toujours pour que j’y aille doucement avec eux parce que les médecins ne pouvaient pas suivre. Si je ne faisais pas ce qu’elle disait, elle comptait aller voir le chancelier. Penses-y… Tu es devenue infirmière parce que tu le voulais, mais tu m’as dénoncée. Je ne l’ai pas laissée faire, alors on s’est disputés.

    Il y avait de nombreux témoins de l’histoire de Tum. Arthit, qui était en première année quand Tum était le chef du bizutage, se souvenait encore des difficultés qu’ils avaient rencontrées. Quant aux personnes qui s’évanouissaient, il y avait les vrais cas et ceux qui faisaient semblant d’être malades parce qu’ils voulaient faire une pause. En plus, là, ils seraient pris en charge par une belle infirmière.

    — Mais, voilà. Finalement, je ne sais pas comment c’est arrivé. L’instant d’après, on ne pouvait plus vivre l’un sans l’autre.

    Le marié prononça cette phrase finale en prenant la main de la mariée dans la sienne, rendant l’émotion palpable pour tous ceux qui ressentaient l’amour entre les deux personnes qui, d’amis, étaient devenues amants et partenaires dans la vie.

    … C’était une différence frappante par rapport à ce que Kongpob et lui vivaient.

    Arthit regarda la scène, se sentant vide à l’intérieur. Il était un chef bizuteur de troisième année. Kongpob était un étudiant de première année et tous deux étaient des hommes. Même s’il voulait lui parler comme avant, en tant que frères de faculté, il était impossible de revenir en arrière.

    … Peut-être était-il trop tard maintenant.

    — Puis-je inviter tout le monde à porter un toast en l’honneur des mariés !

    La voix de l’hôte lui fit cesser sa rêverie. Arthit essaya d’ignorer son propre fardeau et ramena son esprit vers le mariage. Il se leva, leva son verre et se souvint qu’il avait un cadeau pour son mentor de code. Il avait prévu de le donner à son Phi après le mariage.

    Il était presque 21 heures lorsque le joyeux mariage se termina enfin. La plupart des invités étaient rentrés chez eux, seuls les étudiants en ingénierie se préparaient au départ.

    Ils quittèrent la salle de banquet et se dirigèrent vers l’arche où le couple faisait ses adieux aux invités. Mais il ne vit que la belle mariée sans le marié. Alors il s’approcha pour demander.

    — Phi, où est Tum ?

    — Il est aux toilettes.

    Heureusement, les toilettes n’étaient pas trop loin du lieu de la cérémonie. Il y était donc allé et avait trouvé le marié en train de se laver les mains au lavabo. Une fois que Tum le vit, il se retourna.

    — Hey. I-Oon.

    — Phi, j’ai quelque chose pour toi, dit Arthit, en tendant une enveloppe rose.

    L’autre homme eut l’air perplexe, pensant que c’était une enveloppe d’argent, mais quand il la prit et l’ouvrit, il n’y avait rien à l’intérieur sauf une belle carte avec des bénédictions et des mots de remerciement pour avoir pris soin du jeune homme pendant tout ce temps. Le lecteur savait qu’elle avait été écrite avec le cœur car il ressentait chaque mot de la carte.

    — Merci, mais je n’arrive pas à croire que tu m’aies donné une carte.

    Le marié ne put s’empêcher de taquiner le jeune homme. Il avait l’air si gentil, ce qui ne convenait pas au caractère de son protégé qu’il connaissait depuis longtemps. Arthit le reconnaissait lui-même.

    — Je ne savais pas quoi t’offrir, mais quelqu’un m’a dit qu’une carte serait romantique.

    —  Hein ?! Romantique ? Quelle nana t’a raconté ça ? Tu sors avec quelqu’un ?

    — Non, en fait… je ne sais pas ce qu’il se passe entre nous.

    La voix portait une certaine lourdeur et il était évident que le jeune homme était troublé. Avant que Tum ne puisse demander, Arthit prit la parole en premier.

    —  Je peux te demander quelque chose ? Tu es heureux d’être avec P’Fon ?

    — Je le suis vraiment ! Pourquoi cette question ?

    — Eh bien. J’ai entendu dire que lorsqu’on est avec la bonne personne, on se sent bien et confortable. Mais si tu es avec quelqu’un et que tu n’es pas à l’aise, que tu as l’impression d’étouffer, alors ce n’est pas le bon, non ?

    Cette logique donna un indice à son aîné. Tum laissa échapper un lourd soupir et son ton devint solennel, tout comme lorsqu’il avait attrapé et formé ce type pour qu’il devienne un chef bizuteur. Cette fois, il lui donnait une leçon de vie.

    — I-Oon… Écoute attentivement. Quand je suis avec Fon, ce n’est pas seulement du bonheur que je ressens. Nous nous disputons beaucoup. Tu me crois ? Nous nous sommes disputés ce matin à propos du gâteau de mariage. Nous avons traversé des moments difficiles, tous les deux. Frustration, colère, joie, tristesse… Et je sais que nous allons en avoir encore plus à partir de maintenant. Mais j’ai choisi d’être avec elle, tu sais pourquoi ?

    Arthit secoua la tête, sans répondre. Tum eut un léger sourire et donna la réponse qui frappa Arthit droit au cœur.

    — … Parce que je n’ai jamais ressenti ça pour quelqu’un avant. Fon est la seule personne qui fait ressortir celui que je n’ai jamais été.

    “Quelqu’un qui fait ressortir celui que tu n’as jamais été.”

    … Quelqu’un qui fait que l’on se sent bien quand on prend soin l’un de l’autre.

    … Quelqu’un qui lui a apporté la paix de l’esprit quand il était à côté de lui.

    … Quelqu’un qui le mettait mal à l’aise quand il l’ignorait.

    … Celui qui le faisait fondre en larmes quand il pensait à la perte de cette personne.

    La réponse était évidente.

    … Kongpob était cette personne.

    Mais même après avoir obtenu sa réponse, quelque chose le dérangeait encore et il devait demander, confus.

    — Mais… comment tu peux être si sûr ? … Et si notre relation ne se passe pas comme je le veux ?

    — Et maintenant votre relation est comme tu voudrais qu’elle soit ?

    La réponse fit complètement taire Arthit.

    … Il savait que ce n’était pas le cas. Ce qui s’était passé aujourd’hui était clair : peu importe comment il essayait de revenir à la relation qu’ils avaient au début, elle en était à un point de non-retour. Elle ne pouvait pas revenir à ce qu’elle avait été il y a trois mois. C’était exactement ce que Phi Tum venait de dire.

    — Tu sais quoi, I-Oon. Une fois que nous avons des sentiments pour quelqu’un, il est difficile de revenir à un statu quo. La seule chose dont tu as besoin est du temps. Mais tu vas le laisser passer sans rien faire ? Ou tu préfères utiliser ce temps pour faire ce que ton cœur te dit de faire ? Penses-y. Je dois retourner voir les invités. Bonne chance, mon garçon !

    Le plus âgé soutenait moralement son protégé et lui tapa dans le dos, s’apprêtant à quitter la salle de bain mais Arthit l’appela à nouveau.

    — Attends, Phi.

    —  Bordel ! Quoi encore ?

    Le marié se tourna vers son protégé, frustré par la curiosité du gars car il était pressé. Il resta quand même pour la troisième question.

    — Qu’est-ce que je ressens pour l’autre personne ?

    — Comment je pourrais le savoir ?! Tu dois le découvrir, mais n’utilise pas ton cerveau ! Utilise ton cœur. Et si tu n’y arrives pas, tant pis. Fais ce que tu veux ! C’est toi le chef bizuteur ! Ne te ridiculise pas !

    Le rappel de son statut fit réfléchir le chef des bizuteurs. Le marié partit, et maintenant il était seul face au silence.

    … Le silence qui rendait son cœur si fort… comme l’écho de quelqu’un.

    Arthit serra le poing et se précipita hors des toilettes. Il courut vers son groupe de copains et Prem, qui le repéra en premier, cria son nom.

    — Arthit, tu étais où, bon sang ? On est sur le point de partir et on t’attend !

    — Où sont les étudiants de première année ?

    — Quels étudiants de première année ??

    Prem fronça les sourcils en entendant la question, voyant que son ami avait l’air agité. Knot qui se tenait à proximité répondit, sachant de quoi son ami parlait.

    — Si tu veux dire Kongpob, il est parti il y a un moment. Il doit être devant l’hôtel.

    — J’ai compris. Merci, mec, répondit brièvement Arthit et il se prépara à sortir en courant.

    Prem qui était toujours perdu, ne sachant pas ce qui venait de se passer, demanda à nouveau.

    — Alors, on y va ?

    — Rentre chez toi. Je m’en vais ! cria l’homme qui s’enfuyait, laissant derrière lui ses amis. 

    Ce qu’il devait faire maintenant, c’était courir… pour pouvoir le rattraper.

    À partir de maintenant, il avait pris sa décision.

    … il suivrait son propre cœur.

     



  • Commentaires

    3
    Jeudi 13 Avril 2023 à 18:38

       Oh est-ce qu’Arthit aurait enfin sa prise de conscience ?????? j’ai hâte de lire la suite

    2
    Mercredi 29 Mars 2023 à 20:36

    Comme dit Yu9, Kyaaaaaaaaaa ! Trop chou, trop hâte de lire la suite! 

    Merci pr ce chapitre, bises <3 

    1
    Mercredi 29 Mars 2023 à 19:09

    Kyaaaaaaaa ! ça y est ! Il admet ce qu'il ressent *o*

    Merci pour ce nouveau chapitre

    \ (^_^) /

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