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Les Superstitions Japonaise
Les Superstitions JaponaiseChaque pays à ses propres superstitions, en France par exemple, il porte malheur de passer sous une échelle ou de croiser un chat noir la nuit. Au contraire, le fait de toucher du bois peut apporter la chance et jeter des pièces dans l’eau des fontaines permet de voir ses vœux se réaliser. Autant de petites croyances bien ancrées dans nos esprits qui peuvent plus ou moins guider notre quotidien sans même que l’on s’en rende compte.
A travers cet article, nous allons découvrir dix superstitions bien ancrées au Japon
1/ Ne pas dormir la tête au Nord
En France, on ne se pose pas vraiment de question sur l’orientation dans laquelle on dort, tant que c’est confortable et que l’on se sent bien, c’est le principal. Au Pays du Soleil Levant, ce n’est pas du tout la même histoire.
En effet, il ne faut pas dormir la tête orientée vers le nord si vous ne voulez pas prendre le risque de mourir prématurément.
Cette superstition est liée au bouddhisme qui, dans ses pratiques funéraires, veut que le défunt repose tête en direction du nord. Ainsi, faire de même en dormant pourrait vous porter malheur.
2/ Ne pas planter ses baguettes dans le riz
Cette superstition est présente dans beaucoup de pays Asiatiques et il est très très mal vu de planter ses baguettes dans un bol de riz.
Au japon, il est coutume d’avoir un bols d’encens que les bouddhistes utilisent lors des cérémonies funéraires. Le bol de riz est un rappel pour eux de ces bols d’encens et donc y planter ses baguettes serait un rappel à la mort.
D’autre part saviez-vous qu’il est très impoli de tenir ses baguettes comme un poignard ou encore de les planter dans vos sushis
3/ Cacher son nombril quand il y a de l'orage
Quand le tonnerre se met à gronder, la première chose que l’on se répète c’est de ne pas se mettre sous un arbre car c’est dangereux. Et bien les japonais, surtout les enfants, doivent également bien penser à couvrir leur nombril… Cela vient du mythe de Raijin, le dieu du tonnerre.
Raijin (雷神), qu'on trouve aussi sous les noms de Kaminari-sama, Raiden-sama ou Naru kami (le premier terme traduit à chaque fois l'idée du tonnerre) est le kami du tonnerre.
Ordinairement dépeint comme un démon cornu au corps rouge, il porte un tambour sur son dos pour produire le bruit du tonnerre. Il est souvent le compagnon de Fujin, la divinité du vent.
Il est accompagné de Raiju, "animal tonnerre" dont le corps fait d'éclair ressemble à celui d'un chat, d'un loup bleu et blanc ou d'une belette et dont le cri est un roulement de tonnerre. Raiju a la facheuse habitude de s'assoupir dans le creux du nombril des humains qui dorment.
Mais quand Raiden a besoin de lui il lui décoche une flèche pour le réveiller ce qui n'est pas sans causer quelques problèmes au ventre du malheureux dormeur.
C'est pourquoi il est bon de dormir sur le ventre les nuits d'orage et les parents recommandent à leurs enfants de cacher leur nombril.
4/ Cacher ses pouces en voyant un corbillard
Quand un enfant japonais croise un corbillard ou traverse un cimetière, il aura sûrement pour réflexe de rentrer ses pouces dans le creux de sa main pour les cacher.
Cela vient du fait qu’en japonais, les mots “Parents” et “Pouces” ont la même origine, ainsi ce doigt de la main représente pour eux le père et la mère.
Les cacher en étant en présence de la mort permet à l’enfant de protèger ses parents.
5/ Les porte-bonheurs japonais pour contrer le mauvais sort
Comme dans beaucoup de pays d’Asie, il y a une forte croyance pour ce qui est des démons, fantômes et mauvais sorts. Ainsi les Japonais ont des porte-bonheurs bien particulier pour rester en sécurité.
On retrouve les Omamori, des porte-bonheurs dédiés à un kami ou à une divinité bouddhiste. C'est un petit sac en brocart coloré et noué par un cordon. A l'intérieur du sachet, en soie brodée, se trouve une prière gravée sur un petit morceau de bois ou écrite sur un bout de papier.
Mais aussi les Maneki Neko, une statue traditionnelle en céramique ou en porcelaine, représentant un chat assis et levant la (ou les) patte(s) au niveau de l'oreille. On lui attribue de nombreux pouvoir dont celui de porter chance ou la bonne fortune.
6/ Une feuille de thé à la verticale porte chance
Il est dit, que si vous trouvez une tige de thé flottant à la verticale dans votre tasse, alors c’est un signe de bon augure.
Cependant, on ne peut pas l’obtenir avec n’importe quel thé. Le plus connu pour en produire est le bancha, une variété de thé vert commun. On laisse ainsi infuser les feuilles avec de l’eau chaude dans une chakoshi (“passoire à thé”). Et si cette dernière a les trous suffisamment gros, il arrive qu’une tige passe au travers. Normalement, la logique voudrait qu’on s’en débarrasse mais comme c’est un imprévu assez rare et pittoresque, une légende s’est créée autour.
Cela à donné le proverbe suivant Chabashira ga tatsu to engi ga yoi (茶柱が立つと縁起が良い) : lorsque la tige s’élève, c’est de bon augure.
Par ailleurs, on soupçonne les vendeurs de thé d’être à l’origine de ce présage. En effet, cela aurait été un stratagème pour mieux vendre le thé de seconde qualité nibancha vu qu’on a davantage de chance de tomber sur un chabashira avec ce dernier plus friable car plus vieux.
7/ Ne pas tuer une araignée le matin... le soir, oui !
En France, nous avons ce proverbe “araignée du matin, chagrin, araignée du midi, souci, araignée du soir, espoir” ainsi, commencer la journée en croisant une petite bête à huit pattes n’est pas le meilleur moyen de la commencer.
Et bien pas au Japon, puisque c’est tout le contraire. Croiser une araignée le matin est vue comme un porte bonheur, il ne faut donc pas la tuer au risque d’avoir la poisse toute la journée.
Par contre quand vient le soir, l’araignée se transforme en démon, il est donc totalement recommandé de s’en débarrasser pour ne pas avoir de problème.
8/ Ne pas offrir de fleurs en pot à un malade
Si vous rendez visite à une personne malade et que vous voulez lui offrir un cadeau, il ne faut jamais lui offrir de plantes en pot. La raison est simple, les racines de la plante qui sont bien plantées dans la terre, sont à l’image de la maladie qui s’incruste dans la personne.
Ainsi se serait considéré comme un acte malveillant, comme si vous vouliez que la maladie ne le quitte jamais. Par contre, n’hésitez pas à ramener un beau bouquet de fleurs coupées, ça fait toujours plaisir !
9/ Plier mille origamis en forme de grue
Au japon l’art de l’origami est très pratiqué et c’est ainsi qu’est née la légende des mille grues (senbazuru ou zenbazuru). Si l’on plie mille grues en papier dans l'année, retenues ensemble par un lien, on peut voir son vœu de santé, de longévité, d'amour ou de bonheur exaucé.
On doit fabriquer le senbazuru pour une personne bien particulière et faire une prière à chaque grue achevée. Le senbazuru doit être conservé exclusivement par la personne pour lequel il a été fait et moins il y aura eu de personne pour sa fabrication et plus le vœu sera fort car il aura demandé beaucoup plus de patience et de persévérance…
Généralement, on offre un senbazuru à une personne très proche, souvent malade, ou plus culturellement pour une naissance ou un mariage.
Cette légende a inspiré l'histoire de Sadako Sasaki, survivante des bombardements atomiques, désignée par le terme hibakusha. Cette fillette japonaise atteinte de leucémie à la suite de l’explosion de la bombe atomique d’Hiroshima avait entrepris de réaliser, sous l'impulsion de sa meilleure amie Chizuko, mille grues en origami afin de réaliser son vœu de guérison. Malheureusement, elle est morte avant d’avoir pu achever sa tâche en ayant réalisé seulement 644 grues. Les élèves de sa classe ont terminé ce qu'elle avait commencé et son histoire a fait de la grue en papier un symbole de paix.
En 1958, un monument de la paix des enfants a été inauguré, immortalisant en son sommet, Sadako tenant une grue en or dans ses mains. L'événement a eu lieu le jour de la fête des enfants, le 5 mai 1958. Son piédestal porte l'inscription "Ceci est notre cri. Ceci est notre prière. Pour construire la paix dans le monde".
10/ Teru Teru Bôzu, la poupée qui éloigne la pluie
Si jamais vous allez au Japon et que malheureusement, il pleut sans arrêt, vous pouvez peut-être utiliser une amulette redoutable afin de faire un voyage ensoleillé, les Teru Teru Bozu.
Il s’agit de petites poupées artisanales fabriquées avec du papier ou du tissu blanc ayant une forme ressemblant à de petits fantômes, avec les yeux rond ou ovales et la bouche en croix pour qu'il ne puisse pas refuser la requête. On les accroche aux fenêtres des maisons avec une corde les jours de pluie en chantant une comptine traditionnelle qui tient lieu de prière.
On demande à la petite poupée de chasser la pluie et de faire qu'il fasse beau le lendemain et le jour suivant. Si la poupée échoue, on la menace de perdre sa tête dans une troisième strophe maintenant oubliée le plus souvent. À l'origine de cette comptine, il y a bien sûr une légende, celle d'un moine bouddhiste (un bonze ou bōzu en japonais) qui avait promis lors d'une longue période de pluie de faire revenir le beau temps. À la suite de son échec, il aurait été décapité…
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Commentaires
Génial ce petit article sur les superstitions, intéressant à lire ^^