• Chapitre 2

    Chapitre 2

    — PHI KANG SORT DE LA SALLE DE BAIN !! 

    Je bondis dans mon lit quand le hurlement colérique de ma sœur se fait entendre juste derrière ma porte. Je suis passé d'un sommeil profond et réparateur à un réveil brutal sans aucune transition. 

    Je m'assois en soupirant et me frottant le visage pour essayer de chasser le sommeil qui s'accroche encore à mes yeux. 

    Nong Ram ne sait pas parler en douceur et ceci même s'il est à peine six heures du matin. C'est la même chose tous les jours, Ram hurle après Kang mon grand frère qui, selon elle, passe trop de temps dans la salle de bain. 

    Il faut dire, chaque instant dans cette pièce est chronométré puisque c'est la seule salle de bain et que le matin on est sept à se préparer. Mes parents ont eu cinq enfants, Phi Kang, moi, Ram, James et Nong Lemon la petite dernière. 

    On aurait pu être une fratrie soudée, qui se serre les coudes et affronte la vie ensemble. La réalité n'en est que tristement éloignée, mes parents veulent pouvoir se vanter de la réussite de leurs enfants. Alors depuis que l'on est petit, on est comparé, mis en compétition et poussé à se dépasser jour après jour juste pour une petite reconnaissance de leur part. 

    Phi Kang se spécialise depuis deux ans pour devenir juriste international. Nong Ram est en deuxième année de médecine et se destine à devenir chirurgienne. Nong James est en terminale, mais il veut entrer dans la politique et nos parents l'imaginent déjà en tant que chef de parti. Nong Lemon est encore jeune, pourtant, ils sont en train de débattre sur le domaine qu'elle devrait embrasser après le lycée. 

    Quant à moi, je n'ai absolument pas eu le choix non plus et mon père dépense des sommes astronomiques dans une école de journalisme. Je ne sais pas pourquoi il s'est mis en tête que je me plairais là-bas, mais je n'ai aucun atome crochu avec ce métier ou les études en général. 

    Mon rêve était simple, finir le lycée, trouver un local et ouvrir un petit commerce grâce à mes économies et y vivre tranquillement, loin du stress imposé par mes parents. 

    La sonnerie stridente de mon réveil me fait sursauter encore une fois et là je me lève sans attendre pour commencer ma routine matinale. Quand je sors de ma chambre, la salle de bain est libre et je prends une douche rapide avant de retourner dans ma chambre pour prendre mes affaires. 

    Je descends ensuite dans la cuisine où un brouhaha incessant règne. Ici, pas moyen de petit-déjeuner dans le calme. La radio diffuse de la musique thaïlandaise des années 80. Ma mère et ma sœur ont une discussion animée sur un sujet de médecine auquel je ne veux pas prêter attention pour ne pas perdre l'appétit. Phi Kang qui doit faire une présentation en anglais s'entraîne tout en buvant son café. Mon père lit le journal en nous ignorant tous, alors que James et Lemon se chamaillent. 

    Moi je m'assois sans faire de bruit. Je me fais discret car même si j'aime profondément ma famille, j'ai du mal à me sentir à ma place. Je sais que même si mes parents se montrent durs, ils veulent être sûrs que nous ayons une vie confortable. Seulement, avoir une vie confortable ne passe absolument pas par de longues études et un métier fastidieux. 

    Je me souviens qu'une fois en terminale, j’avais essayé d’en parler avec mes parents, de leur faire comprendre que mon bonheur n’était pas comme eux l’envisageait, mais cela s'était terminé en dispute. Alors j’avais fini par céder, par faire ce qu’ils attendaient de moi et depuis, je vis ma vie en automatique, sans vraiment la savourer. 

    — First ?

    Le silence se fait dans la cuisine dès que mon père ouvre la bouche pour m'interpeller. Malgré moi, mon corps se raidit, car mon père ne parle jamais le matin et s’il le fait ce n’est sûrement pas pour nous encourager et nous féliciter. Je jette un coup d’oeil au reste de la famille avant d’avaler ma salive en reposant ma cuillère dans mon bol. 

    — Oui papa.

    — Ton professeur a appelé. 

    Mes mains se posent sur mes cuisses et se serrent en poing. Je n'ose pas le regarder, j'attends juste que la sentence tombe. 

    — Tu ne participes pas à la vie étudiante. Comment veux-tu te créer un réseau utile si tu ne rencontres pas les bonnes personnes ? 

    Sa voix tonne à travers la cuisine silencieuse et je sens mes joues chauffer. Je ne suis pas très bon pour les études et encore moins à évoluer au sein d'un groupe. 

    Je sais que je suis loin de faire la fierté de mon père, que pour lui je suis le maillon faible de son grand rêve. 

    — Je ferais de mon mieux papa. 

    Je sens son regard posé sur moi pendant un long moment avant qu'il ne soupire et qu'il ne rouvre son journal pour reprendre sa lecture. Il faut encore quelques minutes pour que les conversations reprennent autour de moi.

    Sans appétit j'avale rapidement mon repas et sans un mot je suis mon frère qui va nous déposer à l'université avec ma sœur. Pendant le trajet, je les écoute parler de tous leurs projets pour les mois à venir, mais moi je n'ai rien à dire et ceci est ma routine quotidienne. 

     

    — Je vous demande de constituer des groupes et créer un dossier sur le sujet : Le rôle du journalisme à l'ère de la désinformation. Vous avez trois semaines pour me soumettre vos travaux. 

    Un soupir général accueille la demande du professeur avant que les étudiants ne se lèvent pour former des groupes. Moi, je reste immobile regardant les étudiants se retrouver en discutant, riant et s'amusant. 

    Personne ne vient me demander de faire partie d'un groupe, mais c'est normal, je n'ai jamais cherché à m'intégrer avec ma promotion non plus. Je ne sais même pas si je connais plus de dix prénoms parmi eux. 

    — Hey First ! Viens avec nous. 

    Je tourne la tête un peu surpris quand une voix masculine m'interpelle. Il s'agit de Phi Jom, mon total opposé, il a dû refaire une année supplémentaire, il s'entend avec tout le monde et surtout il connaît une grande majorité des élèves de notre cursus. 

    Je me lève gêné d'être au centre de l'attention et je rejoins discrètement le groupe. Ils se connaissent tous et tout en se répartissant le travail, ils parlent de sorties et de choses qu'ils ont fait ensemble ces dernières semaines. 

    Je reste silencieux, acceptant ma part à faire sans broncher, mais sachant que je vais avoir du mal à le faire et que je vais passer de nombreuses nuits blanches pour fournir un travail impeccable. 

    Je sursaute quand soudain un poid lourd s'abat sur mon épaule. Je tourne vivement la tête et croise le regard de Phi Jom qui je le vois dans ses yeux à une idée derrière la tête. 

    — J'invite tout le groupe à manger après les cours. Tu vas venir avec nous, pas vrai. Pour la cohésion d'équipe. 

    Je suis de nouveau dans la ligne de mire, habituellement j'aurais trouvé une excuse pour esquiver ce qui me semble être une corvée. Passer la soirée à boire en écoutant les étudiants dire combien leur présence ici est un rêve d'enfant, renforce mon impression que je suis un imposteur. 

    J'ouvre la bouche une première fois pour sortir une de mes excuses habituelles quand la voix de mon père ce matin résonne à mes oreilles. Je soupire avant de hocher la tête. 

    — Oui je viendrai. 

    — Hey, ça va être la fête ce soir. 

    Phi Jom éclate de rire et, un instant, je me demande si j'ai pris la bonne décision. J'ai l'impression d'avoir été pris au piège, mais une fois encore je reste silencieux. 

     

    J'avais raison d'avoir peur, le repas s'est rapidement transformé en concours de boisson et tous les étudiants semblaient décidés à me faire rattraper chaque soirée que j'avais esquivée. Alors mon verre ne s’est jamais vidé, les toasts ont été trop nombreux et surtout je n’ai pas suffisamment mangé pour absorber tout ce que j’ai ingurgité.

    Je ne bois que très rarement, alors le flot d'alcool qu'ils m'ont rapidement fait engloutir, fait que je suis dans un état d'ivresse avancé malgré qu'il soit encore tôt dans la soirée. J'ai profité d'un moment d'inattention de leur part pour prendre mon sac et quitter le restaurant sans rien dire à personne. L'air frais m'a un peu éclairci les idées et sur le moment j'ai pensé appeler un taxi pour rentrer le plus rapidement possible, mais j’ai eu envie de marcher un petit peu pour dessaouler.

    Je ne marche pas droit, j’ai dû me retenir contre le mur à plusieurs reprises et l’alcool dans mon ventre semble faire du yoyo de plus en plus souvent. Je lève la tête, même pas sûr d’être sur le bon chemin pour rentrer chez moi et je vois que je me trouve près d’un parc. 

    Je vais trouver un banc, m’asseoir là et attendre que l’alcool se dissipe dans mon sang et que je retrouve mes esprits pour pouvoir trouver un taxi et alors rentrer à la maison. Il ne me vient même pas à l’esprit d’appeler un membre de ma famille pour obtenir de l’aide. Vu l’heure, aucun d’eux ne se bougerait pour moi. J’entends d’ici la voix de mon père, que pour mon bien, je dois me sortir seul de l’impasse dans laquelle je me suis mis.

    Le parc est pratiquement vide, juste quelques couples se tenant la main et se dirigeant vers un endroit connu d’eux seuls et me jetant des regards étranges quand l’on vient à se croiser. Je réussis à les ignorer et je suis tellement embrumé par l’alcool que je les oublie dès que je les ai dépassés.

    Je me passe la main dans les cheveux, manquant de trébucher sur mes propres pieds et j’arrive à rire à ma propre situation. Comment j’ai pu croire que cette soirée se passerait autrement. Je sais que les autres élèves de ma promotion pensent que je me prends pour une personne supérieure aux autres. Ils imaginent que je viens d’une famille riche et que ma présence ici est peut être dû à autre chose que mes notes. 

    Je ne peux pas leur en vouloir, même si j’avoue que c’est douloureux, parce que je suis l’opposé total de ce qu’ils imaginent. Si seulement il savait que je ne veux pas vraiment être là, que je ne me sens pas légitime d’être à côté d’eux et surtout que je ne partage absolument pas leur passion pour la quête de vérité. 

    Je soupire longuement avant de m’immobiliser et je prends un instant le temps d’imaginer à quoi ressemblerait ma vie si mes parents n’avaient pas choisi mon avenir dès mon plus jeune âge. Avec l’alcool, c’est saisissant de réalisme. J’arrive à me voir dans ce petit café de quartier, la décoration est claire et moderne, l’ambiance cosy et je peux prendre le temps de discuter avec les clients. 

    Bien sûr, mes amis viennent régulièrement et on organise même des soirées où je me sens entouré, aimé. Évidemment, je n’arrive pas à intégrer ma famille à ce tableau, je suis certain que jamais ils ne me soutiendraient, c’est la raison pour laquelle, cela ne reste qu’un rêve d’ivrogne pour ce soir. J’ai un petit rire sans joie, les yeux fermés, la tête levée vers les étoiles, j’espère pouvoir être un jour heureux dans ma vie. 

    — Papa regarde, on dirait un zombie.

    Une petite voix aiguë me tire de mes pensées. J’ouvre les yeux et quand je tourne la tête pour observer qui vient de parler, le monde se met à dangereusement tanguer. Il devient urgent de m’asseoir quelque part et même si je n’ose pas me l’avouer, je sais que je vais sûrement passer la nuit sur le banc contre lequel je vais lamentablement m’échouer. 

    — Ne dis pas n’importe quoi Dao, il doit juste être… malade.

    Ma vue réussit à se focaliser sur les deux personnes qui remontent lentement l’allée, de toute évidence, un père et sa fille, sûrement sur le chemin du retour. Un petit sourire apparaît quant à la réponse hésitante du père. J’aimerais pouvoir rassurer la petite fille, lui dire que je vais bien, que demain je serais en pleine forme et que c’est juste parce que je suis stupidement lâche que je suis comme ça. 

    — Oh… mais alors pourquoi il ne va pas voir le docteur ?

    Mon cœur se gonfle de tendresse devant la réponse de la petite fille, qui semble visiblement inquiète pour moi. Je fais un pas dans leur direction, m’approchant d’eux d’un pas vacillant et le père échange de place avec sa fille pour que je ne m’approche pas d’elle dans un geste protecteur qui me remet encore une fois devant les problèmes de ma famille. 

    Au moment où l’on se croise, une fois encore mes pieds s’emmêlent et je manque de tomber, ce qui serait forcément arrivé, si l’homme n’avait pas eu le réflexe de me rattraper. Je fais au moins dix centimètres de plus que lui, mais il me stabilise presque sans effort. Dans un soupir, j’appuis ma tête sur son épaule, savourant le contact humain qui me manque terriblement. 

    — Je ne suis pas méchant.

    Je murmure sans être sûr de la signification de mes mots et l’alcool finit par gagner, je m’effrondre dans ses bras, c’est soudain un écran noir et je me déconnecte de la réalité.

     

    Je reviens à moi dans un élan de douleur qui me traverse soudainement le crâne. J’ai l’impression qu’un éclair me traverse la boite crânienne, me forçant à porter ma main à mon front en gémissant fortement. Je me souviens à peine de ma journée d’hier, du moins plus à partir du moment où je suis rentré dans ce petit restaurant.

    Je ne me souviens même pas de comment je suis rentré à la maison, mais en tout cas une chose est sûre, c’est que j’ai tellement mal à la tête, que plus jamais je ne recommencerais. Je tourne dans mon lit pour essayer de trouver une position plus confortable et mon ventre se contracte violemment. 

    Heureusement, la nausée passe et je pousse un soupir, prêt à me rendormir et à profiter d’un sommeil réparateur dans le calme de… mon cerveau semble enfin se reconnecter au moment même où je me fais cette réflexion. A travers mes yeux clos, je peux voir la luminosité, même s’il doit être encore tôt, c’est le matin, hors chez moi, même le week-end, ce n’est jamais calme le matin. 

    Avec appréhension, j’ouvre un œil et observe autour de moi, la première chose dont je suis certain, c’est que je ne suis pas dans ma chambre. L’ambiance autour de moi est douce, agréable et un léger parfum de fleur embaume l’air. Mon cœur s’accélère soudainement. Qu’est-ce que j’ai fait la nuit dernière ?

    Je me redresse d’un bond ignorant mon mal de tête qui me vrille le cerveau et la nausée qui me fait limite rendre ce qu’il doit rester dans mon estomac. Est-ce que je suis rentré avec quelqu’un hier ? Mes mains se portent sur mon torse… je suis habillé. Mes yeux se baissent et je ressens un soulagement quand je me rends compte que je porte mes habits de la veille. 

    Je m’étire lentement, mais rien ne semble prouver que j’aurais fait… de l’exercice hier soir. Je soupire longuement de soulagement, je n’ai rien contre l’idée de partager la nuit avec quelqu'un, mais seulement quand je suis maître de moi-même et de mes actes. Je me frotte la tête en baillant soudain bien plus détendu et mon regard se pose sur la table de nuit où un tas de vêtements, une brosse à dent et un petit mot m'attendent. Je fronce les sourcils en saisissant le papier où une écriture enfantine et difficilement déchiffrable m’attend.

    Mon papa a préparé tout ça pour toi. Rejoins-nous quand tu seras prêt.

    J’ai soudain un flash en voyant le mot papa écrit en lettres plus grandes que le reste du texte. Celle d’un homme et d’une petite fille dans les allées d’un parc. Je secoue la tête, espérant ainsi avoir quelque chose de plus précis, mais rien de plus, c’est le trou noir. 

    Lentement, je quitte le lit qui de toute évidence doit-être celui du papa et prends le nécessaire de toilette avant de me diriger vers la porte qui s’ouvre sur un couloir. Plus loin, j’entends le bruit discret d’une conversation dans l’appartement et je vois aussi la porte ouverte de la salle de bain dans laquelle je m’engouffre sans attendre. 

    Je prends une longue douche chaude, laissant chaque muscle de mon corps se détendre et je savoure de n’avoir personne frappant à ma porte pour me faire sortir au plus vite. Je sais que c’est abuser de la gentillesse de la famille qui m’a recueilli, mais je ne peux pas m’en empêcher.

    Et puis je dois dire que je me sens un peu timide de devoir leur faire face. Ils m’ont vu dans un état pas possible, j’espère juste ne rien avoir fait de gênant quand ils m’ont ramené chez eux. Je coupe enfin l’eau chaude et m’enroule dans une serviette en frissonnant, mais je me sens beaucoup mieux maintenant.

    Enfin, c’est ce que j’imagine, du moins jusqu’à ce que je me place devant le miroir de la salle de bain et que je me rende compte de la mine de déterré que j’ai actuellement. J’ai la peau plus pâle que d’habitude, les traits tirés, les yeux injectés de sang et des cernes sombres en dessous. Je fais peur à voir.

    Je prends le temps de finir de ressembler à un être humain avant de quitter le plus silencieusement possible la salle de bain et me diriger vers l'endroit où les voix s'élèvent toujours relativement discrètement. 

    Ils ne sont que deux, l'homme et la petite fille dont j'ai eu un vague souvenir. L'homme me tourne le dos, alors que la petite fille me fait face et a une petit moue boudeuse sur le visage 

    — Tu ne vas pas l'embêter Dao, il a sûrement besoin de se reposer encore un peu. 

    Il parle d'une voix douce, mais ferme et je fronce les sourcils car elle semble surtout appartenir à une personne assez jeune. 

    — Mais papa, s'il est malade on doit le surveiller et prendre sa température…  comme moi quand je suis malade. 

    Un sourire apparaît sur mes lèvres, alors que j'entends le père pouffer doucement avant de tendre le bras à travers la table et de lui tapoter la tête. 

    — Ne t'inquiète pas, il a surtout besoin de dormir. 

    Elle gonfle ses joues manifestement pas d'accord avec son père, mais elle n'insiste pas et prend une nouvelle cuillère de porridge quand elle lève les yeux vers l'endroit où je me trouve et ses yeux s'écarquillent. 

    — Oh monsieur Zombie, tu es réveillé.

    Je recule d'un pas surpris alors que l'homme se redresse aussitôt, se lève, se tourne vers moi et se place juste devant sa fille. Il la protège d'un inconnu et plusieurs choses me frappent. 

    Comme je le pensais, il est jeune. Il doit avoir mon âge. Ses yeux sont cernés et je comprends que s'il m'a accueilli chez lui, il n'a pas dormi pour être sûr que je ne ferais rien dans la nuit. Et enfin, malgré tout cela, il est extrêmement beau. 

    — Excuse ma fille, parfois, elle n'a pas de filtre. Elle s'appelle Dao et moi c'est Khaotung. 

    Je fais un petit sourire en coin en hochant la tête. Puis je m'éclaircis la gorge pour me présenter à mon tour. 

    — Enchanté, moi c'est First. Comment je me suis retrouvé chez toi, je n'ai rien fait de bizarre, hein ? 

    Il se détend légèrement et il s'apprête à répondre, mais ma petite Dao l'interrompt. 

    — Monsieur zombie vient, papa a préparé de la soupe pour ceux qui ont ta maladie. 

    Je me sens touché par le comportement de cette famille qui m'a recueilli sans même me connaître et qui me cuisine même un plat. Pourtant je ne peux pas m'empêcher de regarder Khaotung dans les yeux, confus. 

    — Monsieur Zombie ? 

    Il éclate de rire en même temps de Dao qui se cache les yeux. Soudain il s'approche de moi et me donne une tape contre l'épaule.

    — C'est une longue histoire, mangeons pendant qu'on te raconte.


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  • Commentaires

    3
    Lundi 12 Décembre 2022 à 15:36

    Mouais, je rejoins shana740, encore des parents aussi cons que ceux de Pat&Pran.

    Dao est toute mimi comme puce ^^

    J'aime bien ce petit roman !

    Merci pour ce 2d chapitre.

    2
    Lundi 12 Décembre 2022 à 12:19

    Obliger les enfants à faire le métier que les parents choisissent pour eux, vraiment n'importe quoi, je comprend pourquoi First étouffe......

    Dao est vraiment trop mignonne.....

    Leur première rencontre..... j'ai hâte de découvrir la suite

    merci pour ce chapitre

    1
    Lundi 12 Décembre 2022 à 10:06

    Dao est trop choupi ^^

    Quelle horreur les parents de First... encore des parents qu on taperait bien he (ref à Behind the scene)

    Merci pour ce nouveau chapitre ;D

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