Ma langue glisse sur son torse, sa peau est brûlante et son goût me rend affamé. Ses mains sont perdues dans mes cheveux et il tire dessus quand, avec malice, j'aspire un de ses tétons avant de le taquiner avec ma langue. 

Un léger râle s'échappe de sa bouche et le son se répercute directement dans mon sexe, le faisant durcir un peu plus, le rendant presque douloureux. Khao se cambre sous moi et je continue ma torture un moment.

— First…

Sa voix me supplie et je lève la tête, surpris, avant d'avoir un sourire. Le regard voilé, les joues rouges et le souffle court, il est magnifique alors qu'il me laisse le déguster de tout mon saoul. 

J'aime prendre soin de lui et, à travers mes baisers et mes caresses, je veux lui faire comprendre combien il est devenu important pour moi. Je relâche ses tétons et il pousse un petit soupir alors que je continue l'exploration de son corps. 

Du bout de mon nez, j'effleure la peau de son ventre, inspirant et profitant de l'odeur douce et agréable qu'il dégage. Je dépose de légers baisers sur son ventre et quand j'arrive à la ceinture de son pantalon, je n'attends pas pour défaire le bouton, me sentant comme un matin de Noël alors que je déballe mon cadeau. 

Je me redresse, faisant lentement glisser le pantalon le long de ses cuisses fermes. Je le regarde dans les yeux alors qu'il se redresse sur ses coudes pour pouvoir mieux voir ce que je fais. J'envoie son pantalon devenu superflu dans un coin de la chambre et prends un instant pour dévorer mon petit ami des yeux. 

Sans nous quitter un instant du regard, j'ouvre mon propre pantalon et l'enlève rapidement, bien trop conscient qu'il savoure autant que moi ce qu'il voit. Il est magnifique allongé là et je veux continuer de lui montrer tout ce que je ressens pour lui. 

J’attrape sa cheville et doucement j’y dépose un baiser avant de remonter tranquillement mes lèvres, découvrant sa jambe, son genou, sa cuisse, que je ne peux m’empêcher de mordiller et même d’y laisser une marque. Il pousse de légers soupirs, ses yeux sont fermés, la tête rejetée en arrière alors que petit à petit j’arrive près de l’aine.

Son caleçon ne cache rien de l’excitation qu’il ressent. Son sexe est dur et je me mordille la lèvre un instant, un peu hésitant. Je n’ai jamais touché un autre homme et même si je sais ce qu’il peut aimer, je ne peux pas m’empêcher d’avoir peur de mal faire. Cependant, mes doutes s'évaporent rapidement et j’ai un petit sourire quand son membre tressaute alors que mon index glisse sur sa longueur.

Khao se laisse retomber sur le dos, il se cambre pour chercher à appuyer ma caresse sur lui en soupirant plus fort. Lentement, je tire sur son caleçon, le faisant descendre petit à petit et j’en profite pour déposer des baisers sur la peau de son bas ventre. 

Il gigote des jambes pour se débarrasser du sous-vêtement alors que moi je reprends ma torture sans attendre. Cette fois c'est le plat de ma main qui découvre sa longueur et je sens un long frisson courir le long de mon corps. C’est la première fois que je touche le sexe d’un autre, mais je ne trouve pas ça étrange, au contraire, refermer ma main autour et sentir Khao se tendre alors que je laisse un suçon sur sa hanche me plaît énormément. 

Ma main bouge lentement, sa respiration redevient forte, mais j’en veux plus, je veux continuer à le déguster. Alors sans attendre, je me penche et laisse son membre glisser entre mes lèvres. Je ferme les yeux en laissant les sensations exploser dans mon corps quand je commence à essayer d’aller le plus loin possible. 

Ses mains attrapent mes cheveux et mes doigts s’enfoncent dans la peau de ses cuisses pour les maintenir ouvertes. Je prends mon temps de découvrir son sexe avec ma langue, et j’ai un petit rire quand il gémit avant de lâcher un juron en se cambrant. Je n’ai jamais vraiment prêté attention au sexe et à mes envies, devant toujours être plongé dans mes études pour répondre aux attentes de mes parents. Seulement là, en ayant son corps alangui sous le mien, je sais que je ne pourrai plus m’en passer. 

Je le suce plus fort, plus rapidement, cherchant juste à déclencher des réactions chez lui que je trouve beaucoup trop adorables et agréables. Seulement, il ne me laisse pas vraiment le choix quand il tire brusquement mes cheveux, me faisant grogner de douleur avant que je ne me redresse pour m’allonger sur lui. 

— Vas-y doucement… tu vas me faire jouir…

— Et ce serait grave ?

Je le questionne avec un petit rire amusé car c’est bien mon but actuellement, lui donner du plaisir et l’emmener à la jouissance. Je dépose des baisers sur ses joues cramoisies, sa mâchoire, son cou et tout endroit à ma portée. Lui me serre contre lui, le souffle court alors que ses cuisses m’enserrent et m'empêchent de bouger. 

— Pas si vite… et… je veux faire l’amour avec toi…

— On n’a rien pour le faire Khao.

J’aimerais vraiment le faire, l'idée d'être au plus proche de lui, de sentir nos corps connectés, se mouvant ensemble pour nous guider ensemble vers un état de plénitude serait une magnifique manière de finir cette nuit magique. Seulement, on n’a ni préservatif, ni lubrifiant et même si je suis relativement peu renseigné sur la sexualité, j’ai souvent entendu mes camarades de classe expliquer que pour ce genre de pratique, cela peut être douloureux si la préparation n’est pas bonne. Alors je n’ai ni envie de souffrir et encore moins de lui faire mal. 

Je suis surpris quand la rougeur s’étend jusqu’à ses oreilles alors qu’il semble soudain gêné. Sans un mot, il se redresse autant que notre position nous le permet et il ouvre le tiroir de sa table de nuit. Il fouille une seconde dedans avant d’en sortir une boîte de préservatifs et un tube de lubrifiant.

— Je… je les ai achetés il y a quelques jours… juste au cas où…

 Un éclair d’excitation me vrille les reins quand il parle presque timidement, quand il explique qu’il envisageait depuis un moment que l’on fasse l’amour et mes reins bougent tout seul, frottant nos sexes l’un contre l’autre alors que l’envie se fait bien plus pressante. 

— Mon petit-ami est très prévoyant.

Je capture ses lèvres, un baiser doux, tendre et qui contraste avec nos hanches qui bougent et déclenchent des étincelles de plaisir dans nos érections qui durcissent douloureusement. 

— First… fais moi l’amour. 

Je vais devenir fou alors qu’il formule son envie à haute voix. On se regarde dans les yeux un instant puis je fonds à nouveau sur ses lèvres. On s’embrasse avec douceur, sans empressement, avec ce baiser je lui transmets ce que je ressens pour lui. 

On s’embrasse pendant un long moment avant que je ne retourne à l’assaut de son corps. Embrassant, léchant, mordillant de plus belle, laissant monter la température dans la chambre qui est emplie de gémissements et de souffles courts. 

Je m’agenouille entre ses cuisses, les doigts recouverts de lubrifiant, je n’en mène pas vraiment très large quand d’une légère pression mon index le pénètre. Cela le fait un peu couiner alors qu’il se contracte autour de mon doigt et que je l’immobilise aussitôt pour ne pas lui faire mal. J’embrasse tendrement son torse, attendant patiemment qu’il se détende. 

— Respire… prends ton temps.

Il ouvre les yeux et je me rends compte qu’ils sont bien trop humides. J’hésite sur la marche à suivre, car je ne veux pas le faire pleurer. Est-ce que je dois arrêter ou bien chercher à lui changer les esprits ?

— Ne t’avise pas de t’arrêter First.

Sa voix est décidée et menaçante, comme s’il avait suivi le fil de mes pensées et je ne peux pas m’empêcher de pouffer avant de lentement bouger mon doigt. Il frémit, mais ne semble pas avoir trop mal. 

— Je n’arrêterai pas, à la condition que tu me dises si ça ne va pas… je ne veux pas que tu souffres.

Il hoche la tête en se mordillant la lèvre, ses doigts s’enfonçant dans mon épaule de plus en plus fort alors que je bouge un peu plus franchement en lui. Je suis focalisé sur lui et ses réactions quand un deuxième doigt rejoint le premier, le faisant prendre une profonde inspiration.

—  Attends une seconde… c’est étrange…

Je me paralyse, ne bougeant plus un muscle jusqu’à ce qu’il me donne le feu vert un moment plus tard et c’est lentement que je continue de le préparer, je veux être sûr que tout sera parfait pour lui qui s’offre à moi sans y réfléchir et sans avoir peur. 

— Tu es prêt ?

Je ne peux pas m’empêcher de le lui redemander pour au moins la troisième fois et il rigole avant d’attraper mon visage entre ses mains pour me forcer à le regarder bien en face. 

— First… fais… moi… l’amour… maintenant…

Il détache bien chaque mot, son regard est voilé par l’excitation et l’impatience alors, même si j’ai peur de lui faire mal, je ne peux pas faire autrement que de lui obéir. Ma main guide mon pénis et je le pénètre, liant nos corps pour la première fois. Il ne lâche pas mes joues et je ne loupe aucune de ses expressions, ses sourcils qui se froncent, la douleur qui passe dans son regard, sa bouche qui s’ouvre lentement avant qu’un couinement mêlant douleur et plaisir ne s’échappe de sa bouche rougie et gonflée par nos baisers.

— Ne t’arrête surtout pas… 

Il murmure avant de fermer les yeux et je n’arrive pas à savoir si c’est pour maîtriser ce qu’il ressent ou pour le savourer. En tout cas, je lui obéis et avec de lents va-et-vient je m’enfonce en lui, découvrant la joie de sentir ses chaires pressées autour de mon sexe.

— C’est incroyable Khao…

Je le pénètre jusqu’à la garde, m’immobilisant au fond de lui et je ne peux pas m’empêcher de donner mon impression à haute voix. Les sensations sont fantastiques et je sais déjà que je risque d’être très demandeur de ce genre de moment à l’avenir.

— Est-ce que tu aimes ?

Comment je ne pourrais pas aimer sentir sa chaleur autour de moi, prenant plaisir à chaque fois que nos corps bougent même très légèrement. Avant de répondre, j’embrasse le bout de son nez, avant de lui faire un grand sourire. 

— Je t’aime.

Je lui avais déjà plus ou moins dit plus tôt dans la soirée, mais c’était sous le couvert de l’humour, alors que là, je suis très sérieux. Je l’aime terriblement, à chaque fois que je pense à ce que je ressens pour lui, ma poitrine se gonfle et j’ai l’impression que je vais m’envoler.

— Moi aussi First… je t’aime.

Mon cœur loupe plusieurs battements quand il le dit franchement pour la première fois. Je sais qu’il a été blessé avec la mère de Dao, que l’amour lui fait peur. Alors je suis heureux de savoir qu’il se sent suffisamment en confiance avec moi pour s’exprimer et oser me le dire. Je l’embrasse alors que mes hanches reculent avant que je ne m’enfonce de nouveau en lui. 

Il gémit et ses bras s’accrochent autour de mon cou. J’y vais avec lenteur, le laissant totalement s’habituer à ma présence, bougeant sans précipitation, sans chercher absolument le plaisir. Ce sont nos corps qui petit à petit réagissent, prennent les rênes de notre ébat et nous mènent à la jouissance alors qu’ils s’enflamment totalement au fur et à mesure que je fais des va-et-vient de plus en plus fort. 

Je me crispe sous la douleur alors que Khao vient d’enfoncer ses ongles dans mon épaule, son corps se contractant brutalement dans mes bras. Il pousse un long gémissement avant de se détendre, les yeux fermés, savourant l’orgasme qui vient de le frapper. Je continue d’aller et venir, cherchant ma propre délivrance, son corps se contractant à chaque fois que je frappe sa prostate quand je m’enfonce en lui. Les sensations sont tellement fortes que j’ai l’impression que je vais m’évanouir, alors je cache mon visage dans son cou, respirant son parfum à chaque fois que j’arrive à inspirer de l’air. 

Il me serre contre lui en gémissant et j’ai envie que ça ne s’arrête jamais, pourtant, une fois, deux fois, trois fois et soudain j’explose de plaisir, m’enfonçant aussi profondément que possible en lui, me laissant envahir par ce plaisir extrême et fugace. Ses bras se referment autour de moi et on reste immobile en tentant de reprendre notre souffle. Ses lèvres se déposent sur mon visage et je savoure de le sentir prendre soin de moi. 

On reste un long moment immobile, complètement perdus dans les retombés de l’orgasme. Seulement, je finis par me relever et en faisant attention, je me retire avant de me lever pour jeter le préservatif. Je le rejoins aussitôt, je m’allonge à côté de lui et pose ma tête contre sa poitrine. 

— Tu vas bien ?

L'inquiétude, que j’ai oubliée enivré par le plaisir, revient au grand galop et ma main caresse lentement sa peau. Je peux sentir ses muscles trembler et je sais que je suis dans le même état que lui. Il caresse lentement mon dos, du bout des doigts et m’embrasse le front.

— J’avais un peu peur… mais tu as été parfait et j’ai vraiment aimé ça.

— J’ai vraiment aimé ça aussi.

On reste un moment dans le lit à se câliner, profitant de la présence de l’autre, on somnole un peu, mais on n’arrive pas vraiment à s’endormir, peut-être de peur que tout cela ne soit qu’un rêve et que l’on se réveille demain toujours dans cette relation pas vraiment définie qui finalement m’a bien plus pesé que je ne le pensais. 

Au milieu de la nuit, on arrive à se rendre dans la salle de bain. On prend une douche ensemble et même si on ne va pas jusqu’au bout, c’est à son tour de découvrir mon corps et de m’offrir la même torture que je lui ai infligé plus tôt. La nuit est parfaite et quand on sort, juste nos serviettes autour de nos hanches, j’ai l’impression que je pourrais soulever une montagne. 

— Tu as faim ?

On a bien mangé au restaurant, mais cela remonte à plusieurs heures et on a fait beaucoup d’exercice entre temps. Je l’attrape par les hanches pour le ramener contre moi, alors qu’il se dirige vers le lit. Mon torse se colle à son dos, mes mains se posent sur son ventre et je dois me faire violence pour ne pas laisser de marque sur son cou gracile que je mordille avec gourmandise. 

— Je meurs de faim.

Il répond, mais j’ai l’impression qu’il ne parle pas vraiment de nourriture. J’ai un petit sourire qui apparaît, bien décidé à jouer l'ignorance. 

— Et qu’est-ce qui te ferait envie ?

Je fais semblant de ne pas remarquer que petit à petit, il m’entraine vers le lit. J’ai l’impression que l’on ne va pas vraiment dormir cette nuit et je suis heureux que Malaï ne nous ramène Dao qu’en fin de journée demain. 

— C’est à mon tour de te dévorer.

D’un coup je me retrouve allongé sur le lit et j’éclate de rire alors qu’il me regarde avec gourmandise. Nos rôles s’inversent naturellement, j’ai adoré lui faire l’amour, m’enfoncer en lui, mais je n’ai aucun problème avec l’idée de le recevoir, au contraire, à cette idée, mon sexe gonfle légèrement.

— Pourtant… tu m’as déjà bien goûté sous la douche.

J’aime le taquiner, mais cette fois, il ne se démonte pas, au contraire, son regard s’assombrit et mon ventre se contracte quand il me regarde de cette manière. 

— Sous la douche… c’était juste un amuse-gueule. 

Il se penche et aspire la peau de mon cou entre ses dents, je ferme les yeux et je m’offre à lui sans aucune peur. Je sais qu’il va prendre soin de moi, comme moi j’ai pris soin de lui. Il reprend la découverte de mon corps, mais c’est moins tendre que notre première fois, c’est plus passionné et sauvage. 

Comme moi, il prend le temps nécessaire pour me préparer, je comprends mieux ses réactions de toute à l’heure. L’intrusion est étrange, mais rapidement, il fait ce qu’il faut pour que ça devienne agréable. Tout à l’heure, j’ai pris du plaisir, mais je suis surpris quand là, je le ressens d’une tout autre manière quand ses doigts frottent ma prostate.

— Khaotung… c’est de la torture, arrête…

Il va me rendre dingue à faire ça, mais ça le fait simplement pouffer et il décide que c’est le moment d’aller à l’étape suivante. Il met un préservatif sur son sexe et je pense qu’il va se glisser entre mes cuisses, au lieu de ça, il a un sourire carnassier. 

— Mets-toi sur le ventre.

Je me sens un peu gêné de me retrouver comme ça à quatre pattes, mais je ne réfléchis plus quand il attrape mes hanches et qu’il pousse contre mon entrée pour me pénétrer. Un sifflement s’échappe d’entre mes lèvres, il est plus gros que ses doigts et la douleur se fait vive. 

— Je te promets que ça va vite passer mon coeur. 

Il me rassure, me frotte le dos alors qu’il me donne un petit surnom qui me donne des papillons dans le ventre. Je ne peux que le croire, après tout, il est passé par là tout à l’heure et je sais qu’il a aimé. Il prend son temps et comme il me l’a promis, la douleur finit par faire place à un plaisir étrange qui grandit à mesure de ses coups de reins.

— Khao… plus fort…

Je me surprends moi-même quand d’une voix étranglée je lui fais cette demande. J’ai l’impression de devenir fou, tout est beaucoup trop érotique. Nos souffles étranglés, nos peaux qui claquent bruyamment et le sentir s’enfoncer en moi à chaque fois que ses hanches reviennent contre les miennes.

Mes mains serrent les draps au point que mes doigts deviennent tout blanc, je ne vais pas tenir longtemps encore sous ses coups. Je veux le lui dire, mais je n’arrive plus à parler tant ce que je ressens est violent. Je pousse un cri quand mon corps cède et que je jouis fortement, mon corps s’affaisse en tremblant alors qu’il ne ralentit pas du tout, au contraire, il me prend encore plus fort et les piques de plaisir prolongeant l’orgasme me font presque perdre connaissance. 

Khao s’enfonce une dernière fois en moi en grognant, ses doigts serrant mes hanches avant qu’il ne se laisse aller contre moi. Je suis allongé sur le ventre contre le matelas, Khao est allongé sur moi, mais j’adore ça. Sa tête repose entre mes omoplates, nos jambes emmêlées. On est incapable de parler et je sais que cette fois le sommeil ne me fuira pas. 

— C’était… incroyable.

Je murmure, la voix enrouée, mais vu comment on est serré l’un contre l’autre, il n’a aucun mal à m’entendre. Il dépose de petits baisers sur mon dos me faisant frémir avant de m'étreindre encore plus fort. 

— Je t’aime. 

J’adore entendre ces mots de sa part et je soupire quand il se retire pour se débarrasser du préservatif. Je tourne lentement sur le dos, le corps complètement affaibli, mais complètement repu, content de m’être laissé manger à mon tour. 

— Tu veux aller te nettoyer un peu, je vais refaire le lit. 

Khao m’aide à me relever et après un dernier baiser, je me dirige d’un pas tremblant vers la salle de bain. Je me reconnais à peine quand je croise mon reflet dans le miroir, j’ai les joues rouges, les yeux brillants et un sourire éclatant sur les lèvres. Mon cou est recouvert de suçons, tout comme une grande partie de mon corps.

Je me douche rapidement avant de retourner dans la chambre. Le lit a été refait, mais Khao n’est plus là, je fronce un peu des sourcils, mais je n’ai pas le temps de me poser de question qu’il revient dans la chambre avec un verre d’eau fraîche. 

— Tiens, tu dois avoir soif. 

— Merci.

Je vide le verre d’une traite et soupire en sentant le liquide froid apaiser ma gorge. Dès que j’ai fini, il reprend le verre et le pose sur la commode avant de m’entraîner vers le lit. On se glisse entre les draps propres et contrairement aux autres nuits, on se colle l’un à l’autre. 

— J’aime quand tu prends soin de moi comme ça Khao.

— Ça tombe bien, j’aime m’occuper de toi.

Après un dernier baiser, il ne faut pas longtemps avant que l’on plonge tous les deux dans un profond sommeil. Le sourire ne me quitte pas alors que, petit à petit, je réalise que Khao est mon petit ami, que l’on a fait deux fois l’amour et qu’à partir de maintenant, on va pouvoir construire notre avenir ensemble. Je suis sur un petit nuage, même si je sais que je vais devoir affronter la tempête qu’est mon père avant de vraiment pouvoir aller de l’avant.