Nous avons mis en lumière les droits et non-droits des communautés LGBT+ dans certains pays d'Asie, mais est-ce ainsi partout en Asie ? Nous ne nous arrêterons que sur les dates afin de vous montrer que le combat doit encore avoir lieu...

Inde

En 2018 l'article 377 du code pénal, hérité de l'époque coloniale britannique, est jugé anticonstitutionnel et permet la dépénalisation de l'homosexualité.

En 2019, les personnes transgenres sont autorisées à changer de sexe après une chirurgie de réassignation sexuelle.

Philippines

L'homosexualité est légale depuis 1933 sauf dans la ville de Marawi, ville entièrement musulmane...

Aucune loi anti-discrimination propre aux LGBT+ n'existe mais certaines provinces ont mis en place des ordonnances pour palier à ce problème. Cela permet la protection de 20 millions de personnes en 2019.

Les crimes à l'encontre des LGBT+ sont considérés comme des crimes ordinaires et ne font pas l'objet de sanctions sévères.

Le mariage leur est interdit.

Aucune loi n'autorise le changement d'identité sur les documents officiels pour les personnes transgenres.

Cambodge

En 2003 a lieu la toute première marche des fiertés dans le pays. 

Aucune loi contre l'homosexualité n'a jamais existé.

En 2004, le roi constitutionnel Norodom Sihanouk soutien la question du mariage homosexuel mais aucune loi n'est venue endiguer son illégalité.

Vietnam

L'homosexualité n'est pas interdite mais la législation n'a pas de document légal mentionnant les concepts d'orientation sexuelle ni d'identité de genre.

En 2013 les mariages homosexuels ne sont plus illégaux MAIS ces mariages ne seront pas enregistrés par l'État et ne sont pas reconnus comme ayant une portée juridique.

En 2017 les transgenres ayant effectué une chirurgie de réassignation sexuelle peuvent désormais changer leur sexe sur les documents d'identité

Corée du Nord

Contrairement à la croyance populaire qui veut que tout soit interdit en Corée du Nord l'homosexualité et la transidentité ne sont pas illégales, le gouvernement ne reconnait pas les droits des personnes LGBT+. De plus les articles 193 et 262 des lois de l’obscénité et de la décence peuvent être utilisés pour punir l’homosexualité en public... 

Par ailleurs, les nord coréens servant dans l'armée sont tenus de maintenir 10 ans de célibat. Le comportement homosexuel dans l'armée a été décrit comme un comportement situationnel plutôt qu'un comportement authentique.

Chine

Ces chiffres et informations sont à prendre avec des pincettes puisque aucune organisme n'a accepté de les corroborer...

Depuis 1997, la législation chinoise de pénalise pas l'homosexualité, et depuis 2001 elle a été retiré de la liste des maladie mentale par la Société chinoise de psychiatrie mais cela n’est toujours pas officiellement reconnue par la Commission nationale de la santé et de la planification familiale.

En 2013, le statut des transgenres entre dans la catégorie des dysphories de genre et les opérations de changement de sexe peuvent être prise en compte sur les documents d'identité néanmoins la procédure se révèle très longue et nécessite une autorisation du gouvernement. 

Aucune loi n'existe en faveur des discriminations LBGT+

Pire les thérapies de conversion sont promues par le gouvernement...

Laos

En 1954 à son indépendance le pays légalise l'homosexualité, le mariage reste illégal et ils n'ont pas les mêmes protections que les couples hétéros

En 2012 a lieu la première manifestation LGBT+ publique organisée par la seule association LGBT+ du Laos : Proud to be us.

La légalité concernant la transition de genre ou de sexe n’est pas claire : officiellement, ces changements ne sont ni autorisés, ni interdits.

Singapour, Brunei, Malaisie, Myanmar

L’homosexualité est un crime à Brunei, qui applique strictement la charia, et des pays comme Singapour, la Malaisie et le Myanmar interdisent les relations sexuelles entre personnes du même sexe.

Le 28 février 2022, la Cour Suprême de Singapour a rejeté un recours contre la loi interdisant les relations sexuelles entre hommes datant de l'époque coloniale. Cette loi prévoit jusqu'à deux ans d'emprisonnement.

Vous l'aurez compris tout n'est pas rose, et dans certains pays la lutte pour les droits fondamentaux est loin d'être gagnée...

D'ailleurs nous vous conseillons de voir le graphique du site asherfergusson qui compare 203 pays sur 10 critères pour établir le classement des pires au plus sûrs pays LGBT+.