Les Indiens du monde entier célèbrent la fête de Diwali en allumant des bougies partout dans les rues et les temples. Des festivités qui dépassent chaque année les frontières de l'Inde.

La fête des lumières est également appelée Divali ou Deepavali. Le terme Divali est la forme contractée de Dipavali qui signifie « rangée de lampes » en sanskrit.

Traditionnellement, la fête de Diwali se déroule toujours 20 jours après la fête de Dussehra qui célèbre la victoire du roi Rama sur le démon à 10 têtes Ravana. La fête des lumières célèbre le retour du victorieux Rama à Ayodhya. Selon la légende, il n’avait qu’à suivre les lampes à huile pour retrouver le chemin du retour et rentrer à la maison.

Au sud de l’Inde, la fête de Diwali est plutôt un hommage à Krishna, divinité centrale de l’hindouisme qui parvint à libérer 16 000 femmes enfermées dans le harem du démon Narakasur.

Diwali est une fête très populaire en Inde, c’est celle des lumières à l’occasion de laquelle on s’offre des cadeaux et tire des feux d’artifice. Les festivités durent 5 jours, dont le troisième est le plus important. Il est nommé Bari Divali (La grande Divali), il est consacré à la prière (puja) de la déesse Lakshmi, les quatre autres jours étant associés à différentes légendes et traditions.

Ce troisième jour est également le dernier du calendrier hindou Vikram, utilisé dans le nord de l’Inde. Dans le sud cela ne coïncide pas avec la nouvelle année car il est utilisé le calendrier Shalivahana.

A l’occasion de Diwali, jeunes et vieux, riches et pauvres s’habillent de neuf échangent des sucreries et font exploser des pétards, des feux de Bengale et des feux d’artifices.

Diwali est l’occasion de décorer maisons et rues et de régaler de différents mets. Dans les villes, amis et familles se réunissent plusieurs jours avant pour jouer aux cartes, boire et manger.

Après la partie proprement religieuse de la fête, certains échangent des cadeaux et assistent aux spectacles de tous ordres proposés dans les mela, les grands rassemblements qui ont alors lieu.

Divali est inséparable des lampes diya ou dip, en terre cuite la plupart du temps, mais parfois métalliques. Elles sont remplies d'huile ou de ghi, beurre clarifié, et brûlent grâce à une mèche, généralement faite de coton. On utilise également des bougies.

Pour la fête, les maisons et les rues sont décorées. Les rangoli sont les décorations qui, lors de la fête, ornent maisons, cours, sanctuaires et autres édifices. Destinées à témoigner d'une chaleureuse hospitalité, elles sont dessinées sur le sol avec de la farine de riz en signe d'accueil et pour repousser les mauvais esprits. Des poudres de couleur sont aussi utilisées, afin de former des dessins de formes géométriques. Cette décoration se complète avec des feuilles de manguier et des guirlandes de soucis.

Au cours de la grande puja du troisième jour, on adore Lakshmi (à laquelle sont associées Kâlî et Sarasvati), et Ganesh. La puja est la cérémonie par laquelle la divinité, appelée par l'officiant (le pujari) avec la clochette ghanti, va descendre parmi ses adorateurs.

La puja se poursuit par l'offrande aux divinités de fleurs fraîches, de couleurs (rouge abir et vermillon sindur), et du curcuma, auxquels on joint des friandises, des fruits et de l'argent, qui pourra être ensuite donné aux pauvres. On chante alors les incantations (arti) en l'honneur de Lakshmi et de Ganesh.

Après la célébration, les participants mangent les friandises offertes (prasad), et sortent faire exploser les pétards et tirer les feux d'artifice.

Diwali, la fête des lumières, serait incomplète sans feux d'artifice. Compte tenu de leur prix, mais aussi de la pollution qu'ils génèrent, c'est la communauté qui tend à organiser les tirs. Quant aux pétards, leur nombre et leur puissance n'ont cessé de croître jusqu'au début des années 2000, lorsque les autorités ont décidé de limiter cette escalade.

Diwali, en effet, donne l'occasion à certains de s'affirmer en achetant les pétards les plus puissants possibles, donc les plus bruyants. Leur niveau sonore pouvait dépasser 125, voire 145 décibels à quatre mètres. Ils sont désormais interdits. De plus, des accidents liés aux pétards et feux d'artifice ont lieu chaque année.

L'échange de bonbons et de gourmandises fait partie des traditions de Diwali. Ces friandises portent notamment le nom de prasad (« offrandes »). Il existe une grande variété de friandises qui varient d'une région ou d'une communauté à une autre. Parmi les friandises les plus connues :

- Balushahi : beignet semblable à un donut ;

- Barfi : rectangle fait à base de lait et de sucre, ils sont garnis de pistaches et cardamomes ;

- Gulab Jamun : boule de lait, beurre, préparation pour pâte à crêpe, sucre, le tout frit dans l'huile.

Dans certaines communautés, on boit le charnamrit, boisson à base de yaourt, de lait et de cardamome.

Outre les hindous, les sikhs et les jaïns fêtent également Diwali, en lui rattachant d'autres valeurs symboliques et des références historiques différentes. Diwali est aussi célébrée au Népal (où la majorité de la population est hindoue) et dans de nombreux pays où vivent d'importantes communautés indiennes, tels que la Malaisie, Singapour, Maurice, La Réunion ou l’Afrique du Sud.

Ayant des origines réunionnaises, je vais vous en dire un plus sur la célébration de cette fête sur l’île.

A la Réunion, la fête se nomme Dipavali. C’est une des plus importantes fêtes tamoules, à cette occasion on célèbre Latchimi, déesse de la Lumière et de la Prospérité. Les croyants, en costumes traditionnels se déplacent avec des bougies en procession nocturne et allument chez eux de petites lampes en terre cuite.

Les Indiens ont très tôt pris part à l’histoire de la Réunion. Les tamouls représentent aujourd’hui un part part importante de la population locale. Ils ont transmis un héritage large devenu partie intégrante de la culture créole : le son des tambours, les samoussas ou encore les processions tamoules.

J’ai participé une fois à la fête de Dipavali, sur la commune de St Pierre dans le Sud de l’île. Lors de cette fête il y avait un long défilé de plusieurs groupes de danses, de chants, de musiques. Les clubs des environs faisaient des petites représentations et à la fin de la procession une fois la nuit tombée il y avait un grand concert de musique créole, pas uniquement tamoules. Je n’ai pas participé au côté religieux car je ne suis pas allée dans un temple et je n’ai pas de famille tamoule. Cependant le défilé pouvait s’apparenter au Carnaval de Rio car c’était chantant et dansant. Il n’y avait pas déguisement, mais les gens portaient des costumes traditionnels.

En faisant cet article j’ai fait le lien avec la fête de Noël chez les chrétients car il y a une partie religieuse et une partie liée au folklore avec le Père Noël, les décorations et les échanges de cadeaux.

Mais cette fête m’a aussi fait penser à la fête des lanternes (Loy Krathong) en Thaïlande et en creusant un peu le sujet j’ai appris que les Thaïlandais honorent Mae Khongkha, sorte de déesse hindoue des eaux, et les esprits des eaux, qui jouent un rôle significatif dans la vie du pays. Ils implorent le pardon pour la pollution des rivières et des cours d’eau, et demandent la clémence en vue de belles récoltes.

Ce qui montre bien que les religions s’influent entre elles.

La prochaine fête des lumières est prévue le 31 octobre 2024, regardez si vous avez des manifestations près de chez vous.

J’espère que cet article vous a plus, si vous souhaitez approfondir le sujet, je vous invite à consulter les sites suivants :

- www.geo.fr

- www.cartedelareunion.fr

- www.roselalune.com