• Chapitre Spécial 5

    Spécial 5

    Je suis totalement à fond sur toi.


    L'application verte envoie des notifications à répétition. Seeiw jette un coup d'œil à son téléphone à côté de lui et pousse un soupir. Il ne veut pas regarder, mais les messages sont affichés sur l'écran. Il ne veut pas être indiscret.


    (Fahz : Salut.)

    (Fahz : Tu es étudiant en communication de masse, c'est ça ?)

    (Fahz : ^w^)


    Seeiw serre les lèvres, se demandant s'il la connaît. D'autres notifications suivent.


    (Mimmim : Bonjour.)

    (Mimmim : Je suis Mim.)


    Ces derniers temps, Cake a reçu de nombreux messages, tous de filles. Lorsqu'il a participé à un événement dans son service la semaine dernière, il a dû noter son numéro de téléphone pour entrer. Après son retour, de nombreuses filles l'ont ajouté sur LINE, au point de l'irriter. Seeiw n'est pas très content. Même si Cake ne répond pas, Seeiw est agacé qu'elles lui envoient des textos.

    Cake est à lui...

    Il ne veut pas que quelqu'un d'autre flirte avec lui.

    — Eiw.

    Le plus petit lève les yeux lorsque son petit ami l'appelle par son nom. Devant lui, Cake est vêtu d'un t-shirt noir et d'un jean troué au niveau des genoux. Il est déjà incroyablement charmant. Pourquoi est-il si beau ?

    — Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? rit Cake alors qu'on le regarde d'un air renfrogné. Allons-y. Tar a dû partir de chez lui. 

    C'est l'anniversaire de Tar. Il a invité la bande du collège à le fêter ensemble. Cela fait longtemps qu'ils ne sont pas sortis en boîte. Quand il a demandé à Seeiw s'il pouvait venir, après une discussion, Seeiw a décidé de se joindre à eux. Cake ne voulait pas que Seeiw se rende dans un tel endroit puisqu'il n'avait pas l'intention de boire, mais il ne s'est pas opposé à l'idée pour la tranquillité d'esprit de Seeiw.

    — Cake.

    — Hmm ?

    Seeiw soupire et se lève pour serrer son petit ami dans ses bras.

    — Qu'est-ce qui ne va pas ? demande doucement Cake en le berçant dans son étreinte. 

    Il est toujours aussi mignon.

    — Plus de filles t'ont ajouté sur LINE.

    Ah... ça. 

    — J'avais oublié ça. Je vais désactiver l'ajout d'amis à partir d'un numéro de téléphone.

    — D'accord.

    — Ne sois pas si sombre.

    — ...

    — Tu essaies de me battre par jalousie ? demande le plus grand en souriant. Laisse-moi être le seul jaloux.

    — Quoi ? s’exclame Seeiw en détournant sa joue des lèvres de Cake. Ne fais pas ça.

    — J'embrasse le jaloux.

    — C'est vrai. Je suis un garçon jaloux depuis que je suis enfant. Et alors ?

    Cake lève les sourcils et se recule pour regarder les yeux de Seeiw. 

    — Quoi ? Depuis que tu es petit ?

    — J'étais jaloux. J'étais jaloux de tout le monde, y compris de Rin.

    — … 

    — J'étais jaloux même quand je ne le savais pas.

    Le plus grand des garçons serre les lèvres et détourne les yeux, les joues en feu. 

    — Tu...

    — Quoi ?

    — Tu es trop mignon.

    — Pourquoi tu me fais des compliments ? Je suis contrarié.

    — C'est mignon quand tu es contrarié par la jalousie. C'est trop mignon. 

    Cake pousse un soupir et fixe son regard sur Seeiw avec adoration. 

    — Sois souvent jaloux. Sois plus possessif avec moi.

    — C'est horrible. Je n'aime pas ça.

    Cake rit et en profite pour embrasser la joue douce. 

    — Je ne te rendrai pas jaloux. Je n'ai que toi, je ne parle qu'à toi et je n'aime que toi.

    — On dit que les beaux parleurs sont des play-boys.

    — Je suis un beau parleur ?

    — Oui.

    — Je te crois. Tu m'as goûté. 

    Cake rit quand Seeiw ne dit rien et rougit. Il adore rendre son petit ami timide. 

    — On y va ?

    — Oui.

    Cake ébouriffe les cheveux de Seeiw. 

    — Je vais m'occuper de mon compte LINE. Si tu veux vérifier mon téléphone, tu peux le faire quand tu veux. Ça ne me dérange pas.

    — … Hum.

    Seeiw acquiesce, serrant la main de Cake qui se glisse dans la sienne.


    Tar pose son verre sur la table et se rapproche de son meilleur ami, qui n'a pas bu une goutte d'alcool depuis son arrivée. La raison n'est autre que son petit ami, qui sirote son mocktail à ses côtés. 

    — Cake.

    Cake se tourne vers le chuchotement. 

    — Quoi ? Tu es ivre ? demande-t-il en remarquant la rougeur du visage de Tar. Ne le sois pas. Peak et Palm sont bourrés. Qui conduira si tu l'es aussi ?

    — Je ne suis pas ivre. Comment je pourrais l'être alors que je ne bois presque pas ?

    — C'est bien. Nous devrons laisser nos voitures ici, sinon.

    — Et toi ? Une fille à cette table te regarde, indique Tar en faisant un signe de tête dans sa direction. Je pense qu'elle va bientôt venir.

    — Ça m'étonnerait. Je tiens la taille de mon petit ami.

    — Je doute qu'elle l'ait remarqué. Elle ne regarde probablement que ton visage.

    — Qu'est-ce que je fais ? Je dois mettre Eiw sur mes genoux ?

    — Je ne sais pas, dit Tar en haussant les épaules. Débrouille-toi tout seul, mec. 

    Il se retourne pour reprendre sa conversation avec les deux autres, qui sourient vivement à cause de l'alcool.

    Réfléchissant à ce qu'il doit faire, Cake serre les lèvres et jette un coup d'œil au type qui tape sur son téléphone à côté de lui. Avant qu'il ne comprenne, quelqu'un lui tape sur l'épaule. Cake lève les yeux vers la jeune fille aux cheveux longs. Elle lui adresse un doux sourire et agite son téléphone.

    — Excuse-moi, je peux avoir ton identifiant LINE ?

    Cake déglutit lorsque Seeiw jette un coup d'œil entre lui et la fille. Merde, il fronce les sourcils...

    — Je ne peux pas te donner ça, lance Cake, qui surprend ses amis en train de rire à la dérobée. 

    Ils sont inutiles. Merde. 

    — Je suis ici avec mon petit ami, dit-il en resserrant son bras autour de la taille de Seeiw.

    Les lèvres de la jeune fille s'entrouvrent, ses mains bougent maladroitement. Elle acquiesce rapidement et s'excuse avant de retourner à sa table. Bien que ce soit terminé, le petit gars à côté de lui semble être de mauvaise humeur maintenant.

    — Eiw...

    Seeiw tourne brusquement la tête et pince la joue de Cake. 

    — Ça a déjà dû arriver plusieurs fois quand tu traînais avec tes amis.

    — Attends. Qu'est-ce que ça a à voir avec ça ?

    — Je ne sais pas.

    — Qu'elles m'approchent ou non, je ne m'en suis jamais soucié.

    — Qui sait ? Tu ne t'intéressais pas à moi à l'époque.

    — Un instant, sourit Cake. Qui a dit que je m'en fichais ?

    — Je ne sais pas.

    Seeiw n'est pas effrayant, même quand il est en colère. 

    — Je n'ai jamais donné mon numéro ou mon identifiant à qui que ce soit.

    — … Menteur.

    — Je te dis la vérité. Je me suis juste amusé. Je n'ai pas cherché à sortir avec quelqu'un, dit Cake en riant. Ne fais pas cette tête de “je ne te crois pas”.

    Seeiw fait la moue. 

    — Je vais aux toilettes.

    — Je viens avec toi, dit le plus grand. 

    Il prévient son ami et l'accompagne. Il est difficile de marcher car il y a énormément de monde. Cake doit se mettre devant après avoir bloqué les gens derrière Seeiw parce qu'il est trop petit pour se faufiler et qu'il ne peut que rester debout, incapable d'avancer.

    La distance entre leur table et les toilettes est longue, il faut donc plus de temps pour s'y rendre quand on a du mal à marcher.

    Cake hausse les sourcils et tourne la tête lorsque Seeiw lui serre la main de manière inhabituelle. Il fronce les sourcils quand leurs regards se croisent. Seeiw se mord les lèvres si fort qu'elles pâlissent, et se met à pleurer comme s'il avait peur.

    — Eiw ? demande Cake en s'arrêtant sur place, incapable de se retourner. Qu'est-ce qu'il y a ?

    — Quelqu'un…

    Seeiw sursaute.

    — Hmm ? Tu es blessé ? 

    Quelqu'un lui a marché sur le pied ? 

    — Tu peux marcher ?

    Le petit gars hésite avant de hocher la tête à plusieurs reprises. 

    — Continue d'avancer. Je vais bien.

    Comme Seeiw n'a pas l'air d'aller bien, Cake se faufile dans la foule, l’emmenant hors de là aussi vite que possible. Lorsqu'ils atteignent la zone relativement vide devant les toilettes, ils ont mal partout à force de se cogner.

    Maintenant qu'ils sont à l'abri, Cake conduit Seeiw vers le mur et lui demande : 

    — Tu as mal où, Eiw ?

    Seeiw secoue la tête et baisse le menton. Le silence inquiète encore plus Cake.

    — Eiw ? 

    Le plus grand soulève le menton de son petit ami pour le regarder dans les yeux. Son cœur se serre lorsqu'il voit l'expression de Seeiw. 

    — Qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi tu pleures ?

    — Tout à l'heure… 

    — Qu'est-ce qu’il s'est passé tout à l'heure ?

    — Quelqu'un m'a touché les fesses.

    — Quoi ?

    Le petit gars lève les poings. 

    — Sa main s'est glissée dans mon pantalon.

    — Fils de pute, jure Cake à voix basse. 

    Il s'apprête à y retourner, mais Seeiw lui saisit le poignet. 

    — Cake, non.

    — Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?

    — Il y avait beaucoup de monde. Je ne savais pas qui l'avait fait. Tu aurais levé la main si je te l'avais dit.

    — Bien sûr. Quelqu'un a harcelé mon petit ami !

    Le cri fait sursauter Seeiw. Son cœur bat à tout rompre. 

    — … 

    Cake s'arrête lorsqu'il remarque que Seeiw tremble et soupire profondément pour se ressaisir. Il ne devrait pas crier sur lui comme ça. Il a déjà peur. 

    — Je suis désolé, dit doucement Cake en embrassant son petit ami. J'étais en colère.

    — Je ne voulais pas laisser cette personne faire ça.

    — Je sais. Ne dis pas ça. 

    Ces mots font culpabiliser Cake. 

    — Je n'étais pas en colère contre toi. J'étais en colère contre moi-même pour avoir laissé cela t'arriver.

    — Aucun de nous ne voulait que ça arrive. 

    Seeiw presse ses lèvres l'une contre l'autre, enfouissant son visage dans la poitrine de Cake. 

    — J'ai essayé de repousser sa main, mais il était fort.

    — Non. Arrête. 

    Plus Cake écoute, plus il sent qu'il va craquer. 

    — C'est bon maintenant. Je ferai plus attention la prochaine fois.

    — D'accord.

    — Nous n'irons plus jamais dans ce genre d'endroit.

    — Mais tu as besoin de sortir avec tes amis de temps en temps.

    — Non, je n'irai pas en boîte, dit le plus grand. Je ne veux plus que tu viennes dans ce genre d'endroit.

    — Je ne viendrai pas. J'attendrai à la maison.

    — Tu vas trop réfléchir, soupire Cake. 

    Il tapote le dos de Seeiw pour le réconforter, mais son petit ami halète et recule. 

    — Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu as mal au dos ?

    Seeiw secoue la tête et recule, mais Cake l'attrape par la taille. 

    — Lâche-moi, Cake… 

    — Pourquoi tu me repousses ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

    — Je... eh bien…

    L'hésitation inquiète encore plus Cake. Il se rapproche pour vérifier, mais s'arrête à mi-chemin lorsqu'il sent la partie inférieure de Seeiw se raidir légèrement.

    Le visage de Seeiw devient cramoisi. Il garde les yeux rivés sur le sol, comme un gamin effrayé qui s'est fait prendre, et pleure pitoyablement. 

    — N… Ne t'énerve pas.

    — … 

    — Je n'ai pas fait exprès. Il m'a touché là. Ça s'est levé tout seul.

    La main de Cake passe sur son visage. Il aimerait pouvoir tuer cet enfoiré. Seeiw doit être complètement désorienté en ce moment. 

    — Ça va aller, dit-il en embrassant la tempe de Seeiw. Ne pleure pas.

    Sentant la longueur de la personne en face de lui sur ses jambes, le plus grand des deux hommes déglutit, prend une grande inspiration et murmure.

    — Laisse-moi t'aider.

    S'il découvre le coupable, cet homme est mort.


    Dans les toilettes étroites, Seeiw fait face à la porte fermée et verrouillée, se penche un peu et pose sa main sur le panneau. Il courbe la taille et se mord la lèvre inférieure pour étouffer sa voix tandis que la main de Cake tient sa partie dure par derrière et effectue des mouvements de haut en bas. Son autre main joue avec ses hanches, massant le sphincter palpitant.

    Cake respire près de son oreille. Seeiw a l'impression qu'on le fait tourner en rond, il reçoit des décharges électriques dans tout le corps, ses jambes tremblent si fort qu'il peut à peine tenir debout. S'il ne s'était pas accroché à la porte, il serait tombé par terre.

    — C… Cake.

    — Hmm. 

    Son petit ami répond en embrassant la peau de son épaule découverte par son t-shirt. 

    — Oui ?

    — Je... jouis.

    — Oui. Laisse-toi aller, bon garçon. 

    Plus Seeiw tressaille, plus Cake déplace sa main avec force et rapidité. Il insère ses doigts dans la douce entrée arrière qui se resserre et les aspire. Cake stimule Seeiw sans relâche jusqu'à ce que ce dernier crie une fois et libère ses sentiments sous forme de liquide. La délicate personne est épuisée, ses jambes deviennent faibles, Cake tient immédiatement la taille de Seeiw pour qu'il ne s'écroule pas.

    Une fois que Seeiw a repris son souffle, Cake l'aide à stabiliser son corps et l'habille. 

    — Rentrons à la maison. Je vais prévenir Tar.

    — Mais tu…

    Seeiw baisse son regard, serrant ses lèvres l'une contre l'autre.

    Cake rit.

    — Ça va. Je vais bien. 

    Il est impossible de ne rien ressentir après avoir aidé Seeiw, mais Cake ne veut plus rester ici. Comparé à Seeiw, il est beaucoup plus fort. Il peut le supporter.

    — Mais...

    — Retournons chez nous. 

    Le plus grand sourit et embrasse la joue de son petit ami. 

    — Occupe-toi de moi dans notre chambre.

    — … D'accord.

    Seeiw accepte docilement, et Cake esquisse un sourire radieux. C'est adorable.

    Il lui caresse la joue pour le réconforter avant d'ouvrir la porte. Il s'assure que personne ne les a vus sortir ensemble avant d'entraîner Seeiw hors du bar. Cette fois, Cake reste près de lui, ne laissant personne l'approcher. Il appellera Tar et s'occupera de la note plus tard.

    Il ne restera pas plus longtemps ici après cet incident. Il ramène son petit ami à la maison.

    Il veut s'amuser avec Seeiw toute la nuit...



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