• Chapitre Bonus 6

    Bonus 6
    L'amour... est sur le point d'appeler. On est tout ou rien ? Rêve Vide

    Partie 1 du bonus sur les personnages de Pepper et Mawin.

    La nuit, la lune brille et protège le sol sombre. Elle brille à travers le deuxième étage d'une maison bleu clair qui semble chaleureuse et confortable.

    — Pepper ! Je veux m'asseoir avec toi !

    La voix claire et bien connue de Mawin résonne fortement dans l'esprit du garçon alors qu'il se pelotonne dans son lit vert.

    — Pepper ! Viens avec moi.

    Malgré la climatisation qui fonctionne bien, son dos est couvert de transpiration.

    — Pepper ! Pepper ! Ne me laisse pas !

    Il se retourne de nombreuses fois dans son lit, mais ses yeux restent résolument fermés.

    — Mawin aime Pepper le plus !!!!

    Le poing fort agrippe fermement le drap du lit.

    — Per... S'il te plaît, prends soin de Mawin.

    Au loin, une femme âgée dessine des champs de marguerites. Sa voix sort Per de l'inconscience et le réveille de son rêve. 

    — Per, tu sais à quoi je pense ?

    Le garçon pâle se sent essoufflé après s'être retourné plusieurs fois dans son lit. À tâtons, il cherche son réveil sur la table de nuit et finalement, il quitte son lit en se laissant guider par la simple lumière de la lune.

     

    — Per, tu n'as pas pu dormir la nuit dernière ? demande sa sœur juste après qu'il ait descendu l'escalier. 

    Per jette un regard à Mint qui porte l'uniforme du lycée pour fille, avant de hocher la tête.

    — Umm, comment le sais-tu ? répond-il avant de manger des toasts tout en rentrant sa chemise dans son short bleu.

    — J'ai t'ai entendu mettre des chansons stupides à trois heures. C'était très bruyant !

     Elle se plaint en mettant de la gelée sur un toast. 

    Bientôt, leur mère entre dans la cuisine. 

    — Oh Per, tu t'es levé si tôt. Tu vas voir Mawin ?

    Il jette un regard à sa mère qui vient de prononcer le nom qui a résonné dans ses rêves toute la nuit, avant de se tourner vers son verre de lait.

    — Umm, répond-il indistinctement avant de boire son lait d'une traite. 

    Il s'essuie la bouche du revers de la main puis saisit son sac de cours. 

    — Je m'en vais, maman ! Mint ! Dites au revoir à papa pour moi.

    — Attends, Per.

    Il ne pense pas pouvoir aller où que ce soit tant que la main blanche de sa sœur tient son sac à dos. Il la regarde dans les yeux, alors qu’elle le fixe comme si elle voulait lui soutirer quelque chose.

    — Tu as un problème ? demande-t-elle en chuchotant.

    Son visage est inquiet et il regarde rapidement sa mère qui fait du café.

    — Rien... Je dois y aller. L'école est loin, et je pourrais être coincé dans les embouteillages sur le chemin. marmonne-t-il en réponse pour sa sœur, qui n'a pas d'autre choix que de le laisser partir.

     

    — Ohhhh Per ! C'est toi ? Tu arrives tôt !

    Son ami le salue quand il arrive et il hausse les sourcils tout en marchant à côté de lui.

    — J'étais pressé de me réveiller pour faire le mérite et verser l'eau cérémoniale pour que tu obtiennes un beau visage dans la prochaine vie.

    Cette réponse déclare, dès le matin, une guerre absolue. Son ami lui tape fortement sur la tête tout en lui faisant des reproches alors qu'ils slaloment entre les nombreux étudiants présents sur le trottoir.

    — Je n'ai pas besoin de faire des mérites si c'est pour naître avec ton visage. Avec toutes les conneries que tu as faites, dans ma prochaine vie je serai comme toi. Merci, mais non !

    Bénissez-moi vite... Per rit avant de se mettre à siffler avec plaisir.

    Ses petits yeux regardent les véhicules qui circulent rapidement ce matin. En face de lui, il y a la police routière qui travaille dur et qui s'occupe tous les jours des étudiants, même les jours de calme comme ce lundi. Per baisse les yeux sur sa montre qui indique qu'il ne reste que quelques minutes avant 7 heures. Après cela, il jette un coup d'œil pour voir une dame un peu plus âgée tenir la main de deux garçons pour les emmener à l'école.

    Leurs visages sont inondés de larges sourires alors qu'ils tiennent la main de la dame pour aller à l'école comme les autres enfants. Il les regarde avant de sentir quelque chose se briser en petits morceaux dans sa poitrine.

    — Per… Per… Hey ! Per ! Putain Per ! On peut traverser maintenant !!!

    Il semble que son ami ait beau crier son nom depuis un moment, Per ne l'entend pas. Il lui tape à nouveau sur la tête et il semble que cette méthode soit un succès car Per sursaute. Il cesse de regarder les garçons qui s'éloignent de son champ de vision et il traverse aussi la route pour aller à l'école.

    — Qu'est-ce qui ne va pas chez toi, connard ? Tu dors encore ? Quel genre de fantômes t'a fait sortir si tôt de ton lit ? Le bâton de M. Feam va s'ennuyer.

    Son ami le taquine et l'implique dans la brutalité de l'administration, cet homme est l'adversaire de Per, celui qui est toujours antagoniste avec lui.

    Per accepte ça en riant. 

    — Bien sûr, je lui manquerai pendant un jour. En fait, je pense que la raison pour laquelle il sort et contrôle les élèves tous les matins n'est pas la politique de l'école. Il voulait sentir mon cul avec ce bâton. Hahahahahha

    — Stupide abruti, comment tu peux inventer ça ? Les poils de mes bras se dressent, Buurrrrrrr~ répond-il en se frottant les bras, ce qui ressemble à ce qu'a fait Per. 

    — Moi aussi. Je l'ai dit et c'est vraiment bizarre. Burrrr~

    — Ohh, Per, tu es en avance ! Le ciel va nous tomber dessus ! dit un ami de son groupe avant que tout le monde ne lui donne une ou deux tapes sur la tête. 

    Per s'esclaffe au milieu de ses amis avant de monter dans sa classe.

    — Hé ! Tu as fini tes devoirs ? Je n'ai pas fait les miens, dit Pow dans l'ascenseur qui se remplit d'un groupe de seconde.

    Ils secouent tous la tête avant que quelqu'un ne dise. 

    — Il suffit de copier sur Knott, qui va faire ça ?

    Tout le monde est d'accord avec Maek, alors que l'ascenseur s'arrête au septième étage.

    Dans la salle, la voix aiguë de Tina ou Tei, sort d'un amplificateur, les saluant juste après qu’ils soient rentrés.

    — Wowwwww. On dirait un troupeau d'éléphants. Vous êtes tous assez bruyants pour que les oiseaux tombent par terre.

    Tei, ou Tina de son nom de scène, salue tout le monde comme un ladyboy qui ne parle pas et fait preuve de civilité. Il est stupéfait de voir une personne à laquelle il ne s'attendait pas.

    — Mon Dieu, Per !! Quel genre de tempête t'a poussé ici ? Ou bien ta montre s'est cassée ?

    Ohhhh, Nooooooooon ! Ma montre Dior n'est pas cassée !! 

    — Tu as dormi dans un jardin ? Tu n'as pas dormi chez toi, pas vrai ?

    Le jeune homme se précipite vers lui et le renifle pour s'assurer qu'il a bien pris une douche. Ce qui fait glousser Per avant qu'il ne pose son cartable sur sa table.

    — Je suis un humain, pas un cerf schomburgk (1), donc je ne peux pas m'allonger ou manger de l'herbe toute la nuit, répond Per avec un sourire charmeur qui fait reculer Tei.

    — Per !!!!!! Ne fais pas le coq avec moi !!!! Tu ne peux pas me faire entrer dans ton harem. Je ne suis fidèle qu'à Phun !!" hurle Tei au visage de Per avant de s'enfuir alors que ce dernier le regarde avec perplexité.

    — C'est quoi le problème avec lui ? Les ladyboys et les filles sont difficiles à comprendre.

    — Grande gueule. As-tu déjà étudié dans la même école que des filles ? demande Knott en copiant des devoirs de maths à côté de Per.

    Per s'esclaffe. 

    — Pourquoi ? Quand j'étais au jardin d'enfants, je suis allé à l'école avec des filles. Ensuite, j'ai étudié dans une école de garçons pendant dix ans, mais je n'ai jamais manqué de filles. Qu'est-ce que tu fais 

    Il se rend compte que son ami est en train d'écrire rapidement quelque chose.

    — Les devoirs de maths que tu veux copier, répond Knott mais il regarde toujours son cahier.

    — Putaiiiin ! Tu n'as pas encore fini !!!!!? Bordel, comment je peux finir ça à temps ? se plaint Per en cherchant la bagarre.

    — Pourquoi tu te bats ? Attends, si tu ne me déranges pas, ce sera fini dans cinq minutes.

    — Au fait… dit Knott en réalisant quelque chose. Per se retourne et le regarde.

    — Quoi ?

    — Où est Win ? Tu n'es pas venu avec lui aujourd'hui ?

    Cette fois, Per détourne le regard, pendant ce temps, Knott comprend.

    — Il a pleuré vendredi, tu sais ?

    — Ça n'a rien à voir avec moi.

    — Comment ça se fait ? Quand...

    — Per !!!

    La voix bien connue de quelqu'un l'appelle au milieu de la conversation. Les yeux de Per ont un soubresaut avant qu'il ne regarde cette personne.

    — Pourquoi tu ne m'as pas dit... que tu voulais partir plus tôt.

    Le garçon à la peau moyennement bronzée eut du mal à parler lorsque le visage connu, depuis 10 ans, de Per le regarda en silence.

    Per se lève de son siège avant de regarder ses grands yeux et dit. 

    — Oh, j'ai oublié.

    — Oublié ? répète Win lentement pendant que Per passe devant lui. 

    Il ne suppose pas, mais il semble que le parfum de Per s'éloigne à chaque seconde.

    — Hé ! Allons jouer au foot !

    Per passe devant son ami d'enfance pour rejoindre ses amis qui se bagarrent.

    Maek, qui parle au téléphone, crie à travers la pièce pour demander 

    — Per, tu veux aller à l'anniversaire de P'Am ce soir ?

    Per le regarde soudainement et ne se soucie pas de ceux qui l'écoutent, excédés. 

    — Ouais ! Où ?

    — Au Spring and Summer, alors tu viens ? Oui, il vient. Oui... Je vais lui dire de se déguiser. Hahaha. Hé ! Per, elle a dit que tu devais venir et te faire beau.

    Maek parle à P'Am et Per en même temps et ce dernier lui sourit.

    — Oui, dis-lui, quoi qu'il arrive, je suis toujours bien habillé. Hahahahah Youn, allons taper dans le ballon, dit Per à voix haute pour que l'autre côté de l'appel de Maek l'entende avant de saisir un ballon au fond de sa classe.

    Il demande à ses amis de se joindre à l'activité préférée des garçons. Tout le monde quitte la salle laissant l'endroit silencieux et calme.

    Cependant, Per ne le sait pas et même si autour de lui tout est paisible, à l'intérieur de Mawin, ça ne semble pas être le cas.

    Son petit cœur pleure toujours...


    Notes

    1/ Le cerf de Schomburgk est une espèce éteinte de la famille des cervidés endémiques de Thaïlande.



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