• 61ème Chaos

    61ème Chaos
    Les six et sept

    Nous commençons notre voyage à 8h30. Le train n'est pas en retard... mais Palm oui. (Pour qui se prend-il ?!) Le train est déjà en marche lorsqu'il saute à l'intérieur. (Ce n'est pas une clôture d'école, merde.) L'employé lui crie dessus tellement fort que nous aimerions pouvoir faire comme si ce n'était pas un de nos amis.

    Comme prévu, il reçoit une punition pour nous avoir humiliés. Une fois qu'il est entré dans le train, les mêmes seniors qui m'ont fait renifler mon aisselle (il n'y a pas besoin de revivre ce moment, il vaut mieux oublier ce qui s'est passé) commencent tout de suite à former un cercle autour de Palm.

    — Devant ! Derrière ! Devant ! Derrière ! Devant ! Derrière ! Devant ! Derrière ! Devant ! Derrière ! Ahahahaha !

    Toutes nos voix encouragent Palm alors que sa punition continue pendant un temps considérable. C'est plus qu'amusant. On se roule littéralement par terre en riant dans le train. Les seniors chantent et Palm est censé bouger ses hanches dans la même direction que les paroles, mais ils ne font que répéter devant et derrière, ce qui fait qu'il est littéralement en train de faire des mouvements de hanche devant cet énorme ladyboy senior. Ahahahaha ! C'est vraiment trop ! On dirait que Palm est sur le point de pleurer, surtout quand le ladyboy commence à se rapprocher de lui. Je me sens mal pour lui, mais c'est hilarant ! Ahahahaha ! Encore ! Encore !

    — Devant ! Derrière ! Devant ! Derrière ! Devant ! Derrière !

    Et ils continuent encore. Hahahaha. Palm commence à s'éloigner alors que nous continuons à l'applaudir et à l'encourager. (Ahahahaha.) Il s'enfuit en courant loin de l'immense sénior efféminé pour se rendre à l'arrière de la voiture où se trouve le reste d'entre nous, sans doute pour nous demander de l'aide. Naturellement, en bons amis que nous sommes, nous nous séparons et partons dans différentes directions. (Nous sommes des amis géniaux.) Palm nous insulte de manière incompréhensible, mais il parle assez fort pour que tout le monde dans le wagon l'entende. (Hahaha.) Alors qu'il cherche un moyen de s'échapper, ce gigantesque senior se jette sur...

    … Phun. 

    Ahahahahahahahahaha ! J'aimerais que vous puissiez voir l'expression choquée de Phun ! Je ne peux même pas la décrire. Hahahaha ! Les huit d'entre nous (y compris Palm qui a échappé à la mort) sommes sur le sol en train de rire une fois de plus. Les autres membres du staff crient (surtout pour dire qu'ils auraient préféré que ce soit eux à la place).

    — Je préférerais me déhancher avec ce type ! demande le ladyboy alors que Phun secoue rapidement la tête. 

    Il est serré dans ses bras et a l'air tout à fait pitoyable. Nous éclatons tous de rire et le reste du staff, qui se sent probablement désolé pour Phun, se précipite pour éloigner l'aîné de lui avec beaucoup de difficulté. (Ha, c'était vraiment pas loin). 

    Phun court immédiatement vers le siège le plus éloigné possible une fois qu'on lui a rendu sa liberté, probablement par peur d'une réplique. Pong et moi proposons d'aider Palm (l'autre survivant) à ranger ses affaires dans le compartiment supérieur. C'est alors que je découvre que Yuri et deux de ses amis sont dans le même wagon que nous. Ce n'est pas surprenant, car le staff a loué un wagon entier pour les campeurs afin que nous puissions faire le trajet de Bangkok à Khon Kaen ensemble. Je jette un coup d'œil à ce visage souriant que je connais trop bien. Elle discute avec ses amis tout en grignotant son casse-croûte. Je ne peux m'empêcher de sourire avec elle. Des sachets et des sachets de snacks l'entourent, cela n'a pas changé. Non, ce qui a changé, c'est que désormais, elle ne me regardera plus avec ses grands yeux ronds. 

    Je secoue la tête pour me débarrasser de ces pensées insensées qui, je le sais, ne feront que m'ennuyer. Puis j'aide Palm à lancer son sac dans un espace vide du compartiment supérieur et je retourne à mon siège. Peu de temps après, le jeune maître Pong sort des tranches de pain et de la confiture d'ananas pour se faire un sandwich. Il est sérieux ? Il a l'intention de faire des sandwichs pendant que le train dévale les rails à toute vitesse ? Je laisse échapper un soupir de lassitude parce que j'aurais préféré de la confiture de myrtille. (Ha...) Mais c'est pas grave. Au point où j'en suis, je mangerais n'importe quoi puisque je n'ai pas encore mangé ce matin. Je suis affamé. Nous organisons une fête de sandwichs très amusante à l'arrière du wagon avant qu'un senior, qui est un membre du staff, s'approche avec une boîte de loterie à la main. 

    C'est pour quoi faire ? Je me dis en mettant la main dans la boîte. L'aîné précise bien que je ne dois pas dire aux autres ce que je reçois, ça doit rester secret. Hum, peut-être que c'est un de ces jeux de groupe auxquels ils jouent pendant les voyages en camping ? Je devine silencieusement en ouvrant le morceau de papier sur lequel est écrit "Villageois". 

    Il y a quelqu'un qui s'appelle "Villageois" dans ce camping ? Je suis confus. 

    À la fin, je réalise que j'ai mal compris. Ce n'est pas un système de partenariat mais plutôt un jeu appelé "Vampires". Ça a l'air super flippant mais je n'ai pas d'autre choix que de participer. Voici les règles. Il est déconseillé de se promener seul pendant ce séjour en camping, car celui qui a tiré le papier "Vampire" est autorisé à arracher le coin du badge d'un campeur qui se trouve être un villageois (comme moi, par exemple). Cela peut se produire si vous choisissez de partir seul (ou, si la chance le veut, si vous vous associez à un vampire et que vous vous promenez ensemble.) Les aînés appellent cela un acte d'exécution. (Wah, trop effrayant.) Un villageois dont le badge est déchiré est considéré comme mort. Est-ce que je sortirai vivant de ce camp ? Et je ne suis qu'un villageois en plus ?! Cependant, les vampires ne s'en sortent pas si facilement, car il existe aussi des "Tueuses". Les tueuses peuvent tuer les vampires s'ils sont seuls. Hé hé. Je me demande qui sont les tueuses. Je vais me coller à elles comme de la glu ! En pensant cela, je me tourne pour regarder Phun avec de grands espoirs. 

    — Phun, qu'est-ce que tu as eu ?

    — Hé hé hé…

    Son gloussement est plutôt déconcertant. Je regarde ses yeux suspicieux, ressentant de l'appréhension.

    — Putain, qu'est-ce que tu as eu ? Je te promets que je ne le dirai à personne.

    Au moins, je me sentirais un peu en sécurité s'il était un villageois comme moi. Si c'est un vampire, je ne m'approcherai pas de lui. Mais si c'est une tueuse...?

    Je l'aimerai à mort. 

    — Je ne te le dirai pas !

    On va faire du camping et il fait toujours comme s'il travaillait pour le conseil des élèves. Combien de temps va-t-il continuer à être aussi gentil et à suivre toutes les règles à la lettre ? Je regarde son visage suffisant. On dirait qu'il ne veut vraiment pas me dire. 

    — Tu es un vampire, c'est sûr. Je ne vais pas traîner avec toi.

    — Hey. Et tu penses que tu seras en sécurité avec quelqu'un d'autre ?

    Oh, il a raison. Je fronce les sourcils en me demandant si je dois sauter du train tout de suite. C'est un jeu si effrayant à jouer. Pour être honnête, je pense que ça ira si je saute, vu que ce train roule à environ 180 km par trois mois. Pourquoi cette chose est-elle si lente de toute façon ? Est-ce qu'il dépend du vent comme un voilier ? 

    — Yo, yo, yo ! Qu'est-ce que vous avez eu les gars ?! Laissez-moi voir !

    Avoir ces crétins dans le coin rend les choses encore plus troublantes. Je me tourne pour voir Ohm qui grimpe sur le siège par derrière. Je déchire rapidement le papier dans ma main et le jette par la fenêtre. 

    — Je ne te le dirais pas ! Espèce de con !

    Je ne suis pas stupide. 

    Cependant, Ohm se contente de glousser avant de poser une expression sournoise sur son visage. 

    — Ok, alors. Mais tu ferais mieux de ne pas me laisser le découvrir. Hé hé hé.

    Putain. 

    Parfois, c'est bien plus épuisant d'avoir Ohm comme ami que je ne le pense.

    Le staff et le reste des campeurs ont eu une conversation de niveau mondial (leurs mots, pas les miens) pendant tout le trajet en train. Après un long (et je veux dire long) moment, la conversation n'est toujours pas terminée. Au point que je commence à me demander si cette glacière ne contient pas que de l’eau, mais plutôt des litres et des litres de Red Bull. Finalement, ils nous disent que nous pouvons enfin nous séparer et aller vaquer à nos occupations. Hourra ! (Sérieusement, je pensais qu'ils ne se fatigueraient jamais.) Mais ne pensez pas une seconde que l'on puisse se reposer avec Ohm pendant ce voyage. Parce que à peine le personnel a-t-il tourné le dos qu'il...

    … sort un jeu de cartes !

    Oh, c'est pas vrai ! Il veut qu'on joue aux cartes même quand on est dans un train ?! Je le frappe une fois à la tête avant de commencer à distribuer les cartes moi-même (ha...). Je devais le faire ! Ohm est pourri jusqu'à la moelle ! S'il distribue les cartes, tout le monde va définitivement perdre contre lui.

    Nous faisons beaucoup de bruit en nous moquant visiblement des lois. C'est principalement parce que Palm nous dit que nous ne pouvons pas être arrêtés pour avoir joué parce que nous sommes dans un train en marche. Le temps que la police nous rattrape, nous serions dans une autre juridiction. Oui, c'est la logique de mon ami. Il est rempli des plus stupides expériences utiles.

    Nous jouons à tous les jeux de cartes possibles dans le petit espace que nous avons. Cela inclut le poker, le blackjack, le rami et même un jeu d'alcool que nous avons inventé et qui consiste à boire une bouteille d'eau si l'on n'a pas de paire. Le dernier jeu est le plus drôle, vu ce que le pauvre Earn doit endurer. Il enchaîne les défaites, ce qui signifie qu'il doit constamment boire de l'eau. On en arrive à un point où il est sur le point de faire pipi dans son pantalon car toutes les toilettes sont pleines. Il finit par faire pipi près de la porte du train. Hahaha !

    Heureusement, nous traversons de vastes champs et non un marché ou un quartier bondé. Sinon, plusieurs personnes auraient été gratifiées d'un ver cracheur devant elles. Haha.

    Pong et Nunt, qui se sont avancés pour rejoindre Earn, viennent à son aide en lui disant que ce n'est pas un ver cracheur mais plutôt un dragon souffleur de feu. Ouah ! Pour de vrai ?! Mon expression de curiosité enthousiaste se termine par une double claque sur la tête de la part de Phun. (Putain !) Pourquoi il ne frappe que moi ?! Ohm, Palm et Joke ont tous l'air curieux aussi ! 

    Nous passons un long moment à traîner avec les étudiants des autres écoles jusqu'à ce que le train atteigne sa destination à Khon Kaen. Il est alors presque dix-sept heures. 

    Le staff rassemble tous les campeurs devant la gare, puis ils nous font monter dans deux mini-bus qui se dirigent vers l'école où nous allons séjourner pendant deux nuits et trois jours. C'est exact, vous avez bien entendu. Nous allons rester dans une école au lieu d'un hôtel.

    Mais ce n'est pas aussi horrible que ça. Bien sûr, les matelas de cette école ne sont pas aussi luxueux que ceux des écoles de Bangkok (surtout ceux fournis par notre école privée), mais ils ne sont pas trop minables. Au moins, il y a l'eau courante et l'électricité. Il y a aussi du réseau mobile pour que nous puissions appeler nos parents à la maison. (En parlant de ça, où diable va-t-on prendre nos douches...?)

    En tout cas, l'école est très loin de la gare. Quand on arrive, il est presque vingt heures. Malgré tout, les nombreux résidents sont présents pour nous accueillir chaleureusement. Ohm, qui n'est pas vraiment connu pour sa politesse, finit par se taire après s'être plaint de son dos douloureux pendant tout le trajet jusqu'ici, lorsqu'il rencontre ces gentilles personnes. Après tout, ils ont attendu ici, au milieu des insectes et des moustiques, pour nous accueillir alors que le soleil est couché depuis longtemps.

    Les habitants ont préparé du porridge de riz chaud avec un supplément, un supplément de porc. (Aucun restaurant de Bangkok ne ferait jamais une chose pareille.) Chaque personne termine pas moins de deux grands bols, puis les membres du staff nous disent de ranger nos sacs pour que nous puissions commencer une activité ensemble. (Il est presque 22h, on va quand même faire des trucs ?!)

    On traîne nos énormes ventres (à cause du porridge, pas parce qu'on a été maudits ou autre) et on se dirige vers le deuxième étage du bâtiment de l'école qui a été magiquement transformé en chambres. (Leur école n'a que deux étages... et c'est un bâtiment en bois.) La chambre des filles et celle des garçons sont clairement indiquées. Alors que je traîne mes jambes devant la chambre des filles, je remarque que Yuri déballe ses affaires à l'intérieur. Elle ne me retourne pas le regard, contrairement à sa camarade de classe (dont je ne me souviens pas du nom, je me rappelle seulement vaguement qu'elle fait partie du club de musique du lycée privé) qui affiche un tel sourire que je n'ai d'autre choix que de la reconnaître en lui faisant un petit signe de tête.

    Je pousse un énorme soupir en arrivant dans la chambre des garçons qui se trouve juste à côté. Je laisse tomber le sac de mon épaule et le pose juste à côté du sac d'Ohm qui porte l'emblème de notre école. Son sac a l'air terriblement vide. 

    — Putain ?! Est-ce qu'au moins tu as apporté quelque chose ?!

    Il se contente de me hausser les épaules tout en ayant l'air odieusement détendu. 

    — Des vêtements, duh ? Assez pour deux nuits et trois jours donc ça fait quatre chemises et deux pantalons. Je peux juste les porter à nouveau, hé hé.

    Putain de dégoûtant ! Mais ce n'est même pas le problème !

    — Et ta serviette ?

    — Eh bien... je vais utiliser la tienne. Ahahahahaha !

    Enfoiré ! Qu'il soit maudit, lui et sa fainéantise ! Il avait fait la même chose quand on était allés à Ko Chang. Il n'avait pas pris la peine d'apporter une serviette et avait décidé d'utiliser la mienne. Et le pire ? Il l'avait prise avant moi et m'avait laissé avec une serviette mouillée à utiliser ! C'est un connard !

    — Salaud. Alors cette fois, je prendrai une douche avant toi ! Tu as apporté autre chose ?

    — Aw. Voyons, évidemment que j'ai acheté ma brosse à dents. Hehe.

    Et le reste ? Tu vas juste utiliser mes affaires aussi, n'est-ce pas ? Je suis à deux doigts de le frapper sur la tête quand mes amis m'arrêtent.

    — Yo ! Pourquoi tu essaies de le mordre cette fois-ci ?! Ramenez vos culs en bas. Ils nous ont appelés.

    C'est quoi ce bordel ? Je ne suis pas un chien, je ne mords personne ni rien ! Je grogne contre Pong et Nunt qui sont venus interrompre la bagarre. Pendant ce temps, Phun et les autres attendent déjà dehors. (Je suppose qu'ils en ont eu marre de nous...)

    Ohm attrape son téléphone portable dans son sac à dos avant de se tourner pour répondre.

    — Bien, j'arrive. Est-ce que je dois porter ce fichu badge ? Je veux le jeter à chaque fois que je vois cette couleur !

    Ahahaha ! Les gars éclatent d'un rire satisfait. Ohm est destiné à porter ce badge rose vif. Ce doit être la chose la plus gay du monde entier.

    Palm, qui doit porter un badge bleu, profite de la situation. 

    — Ouais ! Apporte-le avec toi pour qu'ils sachent lequel est le gay ! Hahaha !

    J'aimerais que vous puissiez voir la tête d'Ohm à cet instant. Il ne peut pas contrôler son expression. Il a l'air tellement désolé que je peux à peine le décrire !

    Nous applaudissons joyeusement le badge gay d'Ohm en descendant les escaliers. On aurait dû savoir qu'il n'admettrait pas sa défaite. 

    — Ouais. Les hommes peuvent porter du rose. Le rouge est douteux. Pigé.

    Et voilà qu'il recommence. C'est pas moi qui faisais des commentaires, mec !

    Je hausse les épaules avant de répondre. 

    — Va te faire foutre, pourquoi t'es venu pour Earn ?

    Smash !

    — C'était pour toi ! C'est toi qui m'as mêlé à tout ça.

    Oh, vraiment ?! Hahaha. Je frotte l'endroit où Ohm m'a frappé avant que nous nous dirigions en riant bruyamment vers le belvédère polyvalent de l'école.

    Le belvédère est fait de béton. Il y a un toit mais pas de murs. C'est une maison ouverte, ce qui signifie qu'elle est ouverte aux moustiques. J'ai déjà des démangeaisons.

    — Très bien ! S'il vous plaît, répartissez-vous selon vos couleurs, merci ! L'équipe jaune par ici. L'équipe rose par là. L'équipe des violets peut s'asseoir ici. L'équipe bleue, s'il vous plaît asseyez-vous à côté de l'équipe jaune. Vous pouvez les voir ? L'équipe rouge, allez vous asseoir devant la scène à droite !

    Ok... C'est déroutant... Je me gratte la tête plusieurs fois avant de repérer mes chemises rouge (1)... euh, je veux dire les membres de l'équipe rouge.  (C'est presque devenu politique.) Ils sont assis dans un coin. Je suppose qu'il est temps que je me sépare de mon groupe d'amis.

    — À plus, dit Ohm avant de marcher vers son équipe rose vif. 

    (La fille du club de musique du lycée privé dont je n'arrive pas à me rappeler le nom est assise parmi les autres membres de l'équipe rose). Pong et Nunt partent vers leur équipe violette. Palm et Joke sont avec le reste de l'équipe bleue.

    — Ok. Je dois y aller. Prends soin de toi, d'accord ? dit Phun. 

    Il traîne autour de moi et hésite à bouger. Il se tourne pour murmurer son ‘au revoir’. Il semble plutôt regretter. Après un petit sourire pour Earn, il part avec Pete et se dirige vers l'endroit où se trouve l'équipe jaune. Yuri est déjà assise avec d'autres membres de l'équipe jaune.

    Cela me rappelle à quel point elle doit se sentir mal à l'aise en notre présence.

    Je laisse échapper un énorme soupir avant de traîner les pieds et de suivre Earn vers la zone rouge. Je suis étourdi, principalement parce que je ne connais pas grand monde ici. Apparemment, j'ai sous-estimé ma situation puisque j'ai oublié qui d'autre fait partie de l'équipe rouge. (Ha...)

    Qui d'autre cela pourrait-il être sinon le capitaine de l'équipe de cheerleaders nommé Earn ? Il n'a fallu qu'une seconde pour que toutes les filles le saluent et attirent son attention. La plupart d'entre elles sont allées au tournoi de foot l'année dernière. Donc ce gars est assez populaire en soi, hein ? En fait, ça m'ennuie. C'est la première fois qu'Earn est capitaine. Je fais partie de la fanfare depuis des années, mais personne ne s'en souvient ou ne s'en soucie. Ils crient tous pour le capitaine excessivement bronzé de l'équipe des cheerleaders. Je n'oublierai pas ça !

    On se présente et on échange quelques mots de politesse (c'est ainsi que je découvre qu'il y a douze gars, six ladyboys et douze filles. De si jolis chiffres). Comme prévu, notre chef d'équipe n'est autre que le capitaine de l'équipe de cheerleaders qui est censé être un grand leader. (Du moins, c'est ce que disent toutes les filles. Pfff. Il n'est rien comparé au président du club de musique. Haha.) Les membres du staff demandent ensuite au leader de chaque équipe de se présenter. C'est à ce moment-là que je découvre que notre école est dirigée par de très bons élèves. Non seulement le capitaine de l'équipe de cheerleader est le leader de l'équipe rouge, mais le secrétaire du conseil des élèves est aussi le leader de l'équipe jaune. (Écoute, je sais que tu as utilisé ton physique pour arriver là où tu es. Je le sais, admets-le juste).

    Maintenant que les équipes ont déterminé leurs leaders, les jeux commencent lentement. J'ai déjà joué à la plupart d'entre eux. Il y a Vagabond Rouge (où deux équipes adverses créent un mur et tentent de franchir le mur et l'équipe qui en franchit le plus gagne), Suis Le Leader (où vous copiez la danse de la personne en tête de file. Qui a pris la décision de mettre ce ladyboy là de toute façon ? Tous ses mouvements étaient tellement obscènes. C'était tellement embarrassant), Amibe Pierre Papier Ciseaux (en gros, c'est un pierre-papier-ciseaux amélioré. Celui qui perd devient un lapin et le gagnant évolue en un poulet, un singe, un humain, un surhomme et ainsi de suite. Ce qui signifie que si tu es déjà un lapin et que tu continues à perdre, tu vas régresser en amibe. Devinez qui en est devenu un ? Personne d'autre que moi, bien sûr. C'était une réponse rapide. Tu parles d'une chance de merde ! Après le jeu, ils m'ont fait danser devant tout le monde parce qu'ils ont dit que je faisais une jolie amibe. Voyons ! Je n'ai peut-être pas honte, mais je peux être gêné aussi, vous savez ! Maintenant, tout le monde au camp m'appelle Noh-moeba. Bon sang. C'est juste Noh, s'il vous plaît comprenez !). En dehors de ces jeux, il y en a eu plusieurs autres. Je ne peux pas tous les évoquer. Tout ce que je sais, c'est que je suis épuisé. Sérieusement. À la fin de ces jeux, j'étais littéralement à bout de souffle. (Pour de vrai, c'était aussi dur que lorsque je m'entrainais pour le ROTC (2).) Finalement, les membres du staff nous demandent de nous asseoir avec notre couleur respective. Je pensais qu'ils allaient nous laisser aller nous coucher. Bon sang, j'avais tort. Un des aînés nous dit qu'il y a encore un dernier jeu !

    — Très bien ! Tout le monde doit être épuisé maintenant, non ?! 

    — Oui ! crie tout le monde à pleins poumons

    — Mais je ne vais pas vous laisser partir si facilement. (Ah...) Mais n'ayez crainte ! Je ne demanderai que deux participants de chaque équipe pour ce jeu. Que diriez-vous des leaders et d'un membre de leur équipe ?

    Euh... le leader de mon équipe... c'est Earn. Ce n'est pas une surprise qu'il... me choisisse... moi. Putain de merde. N'ai-je pas assez souffert avec cet amibe pierre papier ciseaux ? J'ai supporté assez de honte pour plusieurs générations. Il veut encore me faire subir une autre humiliation ?! Je me gratte la tête en suivant Earn jusqu'au milieu du cercle. Je n'ai clairement pas envie de participer à ce jeu, mais je vois alors Phun et un membre de son équipe. (Mais qui est-ce donc ? Je ne le connais pas. Pourquoi n'a-t-il pas amené Pete ? Nous sommes de la même école. Oh... c'est pour ça. Pete s'est écroulé près du mur là-bas. Merde.) Eh, de quoi je parlais entre parenthèses déjà ? Argh, c'est pas grave. Je vois Phun et son pote et c'est suffisant pour me remonter le moral pour un autre défi. Et c'est reparti pour un tour ! Je veux me mesurer au conseiller des élèves pour une fois. Je ne suis pas aussi bon que lui quand il s'agit de l'école mais je suis un dieu quand il s'agit de ces stupides jeux à la con ! Je fronce les sourcils vers Phum encore une fois. Il se contente de hausser les épaules et de passer son chemin comme si je n'étais pas un adversaire à sa hauteur.

    Attends un peu ! Je vais te montrer !

    — Les règles sont simples. Chaque paire doit utiliser une partie de son corps pour transporter une balle de ping-pong depuis les paniers ici jusqu'au type à lunettes là-bas. Vous avez compris ? Pour que les choses soient équitables, on vous attribuera une partie du corps par tirage au sort.

    Je me tape le bras pour tuer un moustique pendant qu'il termine son explication. Au moment où je lève les yeux, je vois une boîte devant moi. (C'est la même boîte qu'ils ont utilisée lorsque nous avons tiré au sort les papiers pour le jeu du vampire. J'ai la chair de poule à la seconde où je la vois). L'équipe bleue utilisera son front. L'équipe rose utilisera ses joues. L'équipe jaune (celle de Phun) utilisera un côté de leur corps. (Ça va être dur.) L'équipe violette utilisera ses épaules. (C'est difficile aussi...) Le dernier papier dans la boîte appartient à notre équipe. Je deviens vraiment nerveux parce que j'ai peur que nous ayons quelque chose de difficile comme l'équipe de Phun ou l'équipe violette. Cependant, nous allons pouvoir utiliser...

    … notre bouche !

    Hourra ! Ça va être si facile ! Je lance un poing en l'air. 

    — Oui ! m’écrié-je joyeusement. 

    Cependant, Earn semble être un peu sous le choc.

    — Qu'est-ce qu'il y a ?

    Il est peut-être fatigué ?

    — Oh, rien, dit Earn en essuyant la sueur sur son front. 

    Pourquoi transpire-t-il ? C'est la nuit maintenant et il fait plutôt frais. 

    — Tu es content de ça ?

    Et pourquoi me pose-t-il une question aussi bizarre ?

    — Oui, bien sûr ! Ce sera tellement plus facile de jouer en utilisant notre bouche par rapport à ce que feront l'équipe jaune ou l'équipe violette. À moins que tu ne sois pas d'accord ?

    Je commence à avoir des doutes. J'ai peut-être tort ? C'est peut-être pour ça qu'Earn a cette expression troublée sur le visage ? Cependant, Earn secoue la tête en réponse.

    — N… non. Je suis d'accord avec toi, si tu le penses. Haha…

    Il est bizarre. Je fronce les sourcils et le regarde fixement. Malheureusement, je n'ai pas le temps de réfléchir car ils sont sur le point de siffler le début du jeu.

    Coup de sifflet !

    La foule se met à rugir quand le coup de sifflet retentit. Cela me motive à ramasser la balle de ping-pong avec ma bouche encore plus vite. Earn est de l'autre côté et fait de même. Lentement, nous nous dirigeons vers le panier situé à une vingtaine de mètres.

    Au fait, pourquoi ces filles crient-elles si fort ?! Elles sont particulièrement bruyantes quand Earn et moi essayons de garder notre équilibre. Les cris aigus me font mal aux oreilles. Bon sang, qu'est-ce qui se passe ? Ces filles ont vraiment besoin de sortir leur esprit du caniveau. Ce sont elles qui ont eu l'idée de ce jeu. Comment osent-elles le transformer en quelque chose de sale et de pervers ? Beurk ! Ça m'agace un peu et j'échange un regard avec Earn. Nous trouvons tous les deux un certain amusement à notre situation actuelle tout en continuant à faire de notre mieux dans le jeu. 

    — Le temps presse ! Dix ! Neuf ! Huit ! Sept !

    C'est quoi ce bordel ? Notre équipe a la tâche plus facile que l'équipe de Phun. Alors comment ça se fait qu'il y ait plus de balles de ping-pong dans le panier jaune que dans le rouge ? Ça ne va pas le faire ! On ne peut pas perdre ! Earn et moi avons peur que Phun nous balance sa victoire au visage, alors on accélère. On est en compétition contre le temps alors que le personnel continue de décompter. Nos cœurs battent à tout rompre. 

    Plus vite ! Earn et moi bougeons notre cul avec la balle de ping-pong entre nous. On se précipite tellement que la balle se retrouve avec un angle bizarre ce qui rapproche nos lèvres encore plus qu'avant.

    On est si proches. Presque... presque... presque ! Bingo ! Earn et moi déposons rapidement la dernière balle de ping-pong dans le panier au moment où le coup de sifflet retentit. Ses lèvres et les miennes se frôlent brièvement. 

    Hum...

    On reste immobiles et on se regarde en silence maintenant que le jeu est terminé. C'est le chaos autour de nous, trop chaotique pour que les autres n’aient remarqué ce qui s'est passé entre Earn et moi. Ils étaient tous concentrés à encourager leur propre équipe et ils ont applaudi quand le jeu s'est terminé. Soyons honnêtes, je suis un peu effrayé par l'accident, mais si vous me demandez si je m'en soucie ou non, je peux dire avec confiance que non. Il y a autre chose qui retient mon attention. 

    — La première place revient à l'équipe rose ! Suivie par l'équipe rouge puis l'équipe jaune !

    Voilà ce qui retient mon attention ! Je saute comme un singe avec nos coéquipiers qui applaudissent à tout rompre. Ils vont même jusqu'à courir vers les autres équipes pour leur balancer notre victoire au visage ! Haha ! Nous sommes quelque chose, n'est-ce pas ? 

    Je saute et cours vers mes coéquipiers pour me joindre à la célébration. (C'est comme si la Thaïlande avait gagné la Coupe du monde ou quelque chose comme ça.) Tout le monde continue à crier fort pendant un petit moment. Finalement, je remarque qu'Earn est resté silencieux. Il sourit peut-être à nos amis, mais il y a quelque chose d'étrange dans son regard. 

    — Qu'est-ce qui se passe, Earn ?! Tu n'es pas heureux ?!

    Je m'arrache au grand groupe (qui a commencé à danser comme un fou avant de partir se reposer) et je touche légèrement l'épaule d'Earn. Il réagit en sursautant, comme si son esprit avait été ailleurs pendant tout ce temps. 

    — Euh, Noh... Je suis désolé. Je ne voulais pas que ça arrive.

    Hein...? Qu'est-ce qu'il raconte ? Oh... ça... 

    Je dois admettre que j'ai pratiquement oublié ce qui s'est passé parce que je ne pense pas que c'est une grosse affaire. Je sais que les accidents arrivent. De plus, ce n'est vraiment pas un problème dans la mesure où ce n'était pas fait exprès. 

    — Quoi ?! Tu es encore inquiet à propos de ça ? Je ne suis pas une nana, tu sais. Merde, je n'y pensais même plus. Oublie ça, d'accord ? Allez. Va danser avec Charlie. Il doit se sentir tellement seul à danser sans toi. Hahaha.

    Je mentionne un ladyboy de notre équipe qui a le béguin pour Earn. Il s'appelle Charlie. (Nom légal, Suchat.) Il fréquente aussi une école de garçons comme moi, mais son uniforme est un short marron au lieu du bleu. Charlie a un tel béguin pour Earn que chaque fois qu'il a besoin de manger, de pisser ou de chier, il a toujours besoin de l'attention et de l'aide de notre chef d'équipe. (Même si Charlie est plus grand et semble encore plus fort qu'Earn.) Parfois, Earn évite Charlie, mais Charlie est en fait assez drôle. On aime plaisanter avec lui. 

    Habituellement, quand je fais le malin avec Earn, il me rend la pareille en me donnant une claque sur la tête par timidité. (Je suppose, haha.) Cependant, cette fois, il est complètement silencieux. Il me fixe tellement fort avec ses yeux perçants que je ne peux même pas détourner son regard. 

    — Tu t'en fiches peut-être, mais pas moi. Tu sais ce que je ressens pour toi, me rappelle-t-il doucement, et pourtant je peux sentir à quel point il est sérieux. 

    Et honnêtement, s’il n'avait pas remis ça sur le tapis, j'aurais déjà tout oublié. Pourquoi est-ce qu'il parle encore de ça ? Qu'est-ce qu'il veut dire ? Je croise son regard et il semble toujours aussi sérieux. Je ne peux m'empêcher d'expirer brusquement.  

    — Earn... je pense toujours à toi de la même manière que le premier jour où je t'ai rencontré. Je pense toujours à toi comme mon ami. Et je continuerai toujours à penser à toi comme mon ami.

    Je sais que ces mots ne vont probablement pas le faire se sentir mieux, mais c'est ce que je ressens vraiment pour lui. Je lui fais rapidement un grand sourire et lui frappe l'épaule assez fort à plusieurs reprises comme je le fais habituellement. 

    — Pourquoi tu fais cette tête ? Allez, c'est mieux d'être amis. C'est beaucoup plus amusant ! Et si c'était quelqu'un d'autre, je lui aurais mis un coup de poing dans la figure. Mais tu es mon ami ! Alors je te le dis, ne t'inquiète pas pour ça ! Ne t'en fais pas. Et vraiment, peu importe combien de fois tu m'embrasses, je ressentirai toujours la même chose pour toi. Je ne suis pas en colère contre toi. Je ne te déteste pas ou quoi que ce soit. Tu as compris ?

    Je plaisante avec lui, mais en même temps, je suis sérieux. Je ne peux pas l'expliquer, mais je sens un frisson soudain dans mon dos. Je fronce les sourcils en finissant de parler avant de me retourner pour voir... 

    … Phun Phumipat qui se tient immobile. Il nous regarde, Earn et moi, avec de la colère dans les yeux, avant de partir. 

    Attends un peu ! Tu étais là pendant toute la conversation ?!

     


    Notes

    1/ Les chemises rouges : Il s’agit d’un parti politique né en 2006 dans un climat politique difficile en Thaïlande (Coup d’état). D’abord appelé Alliance démocratique contre la dictature, il prend le nom de Front national uni pour la démocratie et contre la dictature (UDD) en 2007. Ils ont choisi d’être représentés par la couleur rouge car elle signifie le rébellion et l’opposition. Ils sont directement opposé aux “chemises jaunes” un partie politique qui soutient la monarchie. (Pour plus de renseignement, car c’est une situation complexe : https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_national_uni_pour_la_d%C3%A9mocratie_et_contre_la_dictature)

    2/ ROTC : Tous les Thaïlandais de sexe masculin doivent servir dans les forces armées thaïlandaises. Ils peuvent choisir de s'engager après avoir obtenu leur diplôme du lycée ou de l'université. Une fois la formation du R.O.T.C. terminée, ils sont classés comme "réserve inactive" par le gouvernement thaïlandais.

    En cas de catastrophe naturelle ou d'urgence militaire, ils peuvent être appelés en service actif pour protéger et préserver la nation. Les étudiants du MUIDS ne sont pas obligés de participer au programme R.O.T.C.. Il est entièrement facultatif.

    Les étudiants du R.O.T.C. suivent un programme d'entraînement physique rigoureux qui leur apprend le travail d'équipe, l'autodiscipline et la force d'âme. Chaque année, ils effectuent quatre-vingts heures d'entraînement militaire. La plupart des sessions ont lieu le samedi et les étudiants y apprennent les bases du métier de soldat, comme les formations d'exercice, la marche et la présentation des armes.

    Ils apprennent des sujets plus avancés au cours de leurs deuxième et troisième années, notamment à suivre les ordres de la chaîne de commandement militaire, à monter et démonter des armes, et à utiliser des cartes et des radios pour naviguer en terrain inconnu. Au fil du temps, ils apprennent à travailler en équipe en se sacrifiant les uns pour les autres.

    Toute cette formation culmine avec une excursion d'une semaine dans un camp militaire éloigné. Les élèves de deuxième et troisième années subissent une série d'exercices destinés à tester leur préparation militaire. Ils participent à des expéditions au cœur de la jungle et suivent une formation de base comparable à celle de la plupart des armées du monde. 





  • Commentaires

    4
    Dimanche 15 Août 2021 à 12:16

    Oh, Oh petit bisous échangé entre Earn et Noh sans faire exprès.....Phun risque d'être en colère

    3
    Jeudi 8 Avril 2021 à 16:55

    merci pour ce nouveau chapitre, ce fut un chap excellent pour ne pas changer :)


    en lisant tes petites notes de fin de chap je me demande et ça n'a rien avoir avec lovesick,

    es ce que gun a fait son R.O.T.C ? et comment il était habillé et quand il l'a fait. es ce qu'il était tout mimi ou hot comme quand il l'est de temps en temps^^

    j'ai rien trouvé sur le net :(

    bref bonne traduction pour la suite.

    2
    Jeudi 8 Avril 2021 à 03:28

    Coucou Néphély,

    Je me suis encore régalé avec ce nouveau chapitre où Noh partage avec nous toute sa bonne humeur, son naturel et son humour. C'est plutôt bienvenu en ces temps de crise.

    Le début de ce séjour dans le camp Pharma se déroule comme dans la série, c'est donc un plaisir de retrouver cet épisode dans sa version d'origine dans une traduction aussi qualitative.

    Pauvre Earn qui avait réussi à panser son cœur brisé et pour qui un effleurement de lèvres aura ravivé une triste réalité ! Noh est adorable envers lui mais sa sympathie est à double tranchant.

    On sent voir venir aussi le personnage de Jeed qui fait de l'œil à notre héros tandis que lui (et je jubile à chaque fois) ne se souvient même pas de son nom. "Jeed, si tu m'entends, arrête ton jeu. Tu as perdu d'avance !" Deux passages du camp m'avait marqué la concernant. Seront-ils dans le roman, je me le demande...

    Petite anecdote : J'ai commencé la lecture de ce chapitre 61 en fin de soirée et je me suis endormi avant de le finir. Résultat agréable : j'ai rêvé de Lovesick. Yuri faisait un petit job de vendeuse dans un magasin ; Noh arrive en bon client et ils discutent ensemble avant de poursuivre à l'extérieur. Phun attend dans la nuit, assis près de là. Va savoir pourquoi l'extérieur ressemblait au petit jardin de mes parents. Un rêve étrange mais vraiment sympa.

    C'est grave, docteur ?

    Merci encore de m'avoir littéralement fait "rêver" avec ce chapitre que j'ai ensuite terminé dans la nuit.

    Fighting pour la suite ! Quel boulot du tonnerre ! Bisous.

    1
    Mercredi 7 Avril 2021 à 18:10
    Génial!!! Presque la fin! C’est trop triste !!!
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