• Chapitre 6

    Chapitre 6

    Comme tous les matins, il n’y a aucune parole échangée à la table du petit-déjeuner, mon père lit son sacro-saint journal, mes frères et sœurs sont plongés dans leurs révisions pour s’assurer d’être celui qui rendra le plus fier mes parents et puis il y a moi. J’ai l’impression d’être sur un petit nuage depuis quelques jours. 

    Je regarde bêtement mon petit doigt, un sourire rêveur sur les lèvres et je me rappelle la sensation étrange de bien-être et de détente qui m’avait envahie quand j’avais crocheté le sien. Je n’ai pas vraiment faim, enfin, j’ai faim, mais je préférerais partager ce petit-déjeuner avec deux autres personnes. 

    Je n’ai pas vraiment pu les revoir, j’ai des devoirs à rendre par-dessus la tête et les partiels arrivent bientôt. Je dois rester un minimum sérieux si je ne veux pas avoir mon père sur le dos. Supporter la situation est de plus en plus difficile et je me demande si je pourrais trouver le courage d’avouer toute la vérité à mes parents. 

    — Tu es souvent rentré tard ces derniers temps.

    La voix de mon père me fait tressaillir et c’est seulement quand je me redresse et regarde autour de moi que je me rends compte que tous les membres de ma famille me fixent. Je repose lentement ma main sur la table et analyse ce que mon père vient de dire. 

    Heureusement, avec les années, j’ai appris à ne pas montrer ce que je ressentais à mon père. Je reste impassible alors que dans ma tête c’est le chaos total en pensant à sa réaction s’il apprenait que j’ai une relation même amicale avec un homme, ayant eu une fille, adolescent et l’élevant seul.

    — J’ai eu plusieurs gros dossiers à rendre, alors je suis resté à l’université pour travailler.

     — C’est étrange, je suis passé te chercher, il y a deux jours et tes camarades m’ont dit que tu étais parti tôt. 

    Et merde ! Il a fallu qu’il ait envie de jouer les pères modèles le jour où Dao m’a appelé en me faisant croire que Khaotung était blessé. Sans sourciller je prends le verre d’eau en face de moi pour en boire plusieurs gorgées.

    — Alors je pensais que tu avais une relation amoureuse.

    Je m’étouffe avec mon eau, je me mets à tousser pour essayer de retrouver mon souffle alors qu’à travers mes yeux larmoyants, je vois mon petit frère et ma petite sœur rire sous cape. Pourquoi il faut que l’on ait ce genre de conversation dès le matin ? Je ne veux absolument pas parler de ma vie amoureuse avec mon père ou ma famille. 

    — Non, bien sûr que non.

    Mon père m’observe de son regard affûté, il ne dit rien mais il me scanne, je sais qu’il ne lui faudra qu’un geste étrange de ma part pour confirmer ses soupçons alors plus que jamais je m'exhorte au calme.

    — Dommage, mais il serait temps de penser à rencontrer quelqu’un. Regarde, ton frère est sur le point de se marier avec une jeune femme bien sous tous rapports. 

    Je jette un coup d’oeil à mon grand frère et je serais bien incapable de dire s’il est heureux ou pas de ce mariage. En tout cas, je n’ai jamais rencontré personne qui me donne envie de me projeter dans l’avenir. 

    Enfin, jusqu’à récemment, car de nouveau, l’image de Khao et de Dao me vient en tête et je me demande comment ce serait de vivre avec eux, de partager leur quotidien et de profiter de l’effet positif que leur présence a sur moi. Evidemment, on est loin de la jeune femme bien sous tous rapports qu’imagine mon père. 

    — Je ne me sens pas prêt à me marier. 

    Ce n'est pas la réponse qu'il attendait, je le vois à sa mâchoire qui se crispe et au regard désappointé qu'il me lance. 

    Il aurait aimé que je lui annonce avoir rencontré une femme avec qui j'envisage mon avenir. 

    — On pourra en rediscuter après le mariage de ton frère. Je pourrais te présenter plusieurs jeunes femmes qui j'en suis sûr te plairont beaucoup. 

    Je refoule difficilement la grimace qui menace de sortir. Des jeunes femmes venant des quelques familles riches qu'il côtoie dans son travail. Est-ce que l'on est plus que de la marchandise pour qu'ils nous vendent de cette manière pour son bénéfice personnel ? 

    Je me contente de vaguement hocher la tête. Le bien-être que je ressentais en me souvenant de la nuit où j'ai dormi avec Khao me semble bien loin maintenant et je finis de déjeuner sans grand appétit dans cette ambiance pesante. 

     

    Même après ce petit déjeuner pesant, alors que je suis des cours soporifiques, l’image de Khao et Dao m’accompagne partout où je vais. Elle m’aide à supporter la lenteur de la journée et je me demande quand j’aurais l’occasion de passer de nouveau du temps en leur compagnie. Je n’ai jamais accroché comme ça avec deux personnes, mais je me sens tellement moi-même quand je suis avec eux, je n’ai pas besoin de jouer un rôle pour paraître ce que je ne suis pas et c’est une véritable bouffée d’air frais. 

    — N’oubliez pas que la semaine prochaine les partiels commencent, alors n’hésitez pas à me contacter si vous avez la moindre question. 

    La voix de mon professeur me sort de ma rêverie et je regarde autour de moi pour voir que les autres étudiants commencent à ranger leurs affaires. L’après-midi touche à sa fin et j’ai deux heures à attendre avant la reprise des activités. En temps normal je m’enferme à la bibliothèque, travaillant encore et toujours pour être parmi les meilleurs et faire plaisir à mon père. 

    Là j’ai juste envie de profiter, d’aller boire un café et de pouvoir rêvasser tranquillement. Ma rencontre avec ce duo m'a ramené à ma réalité, à ce que je veux faire et j’ai de plus en plus de mal à me plier au bon vouloir de mon père.

    Je rassemble rapidement mes affaires, avant de quitter la salle qui est désormais vide et je quitte le bâtiment sans faire attention à ce qui se trouve autour de moi. Une fois de plus, je ne suis plus vraiment là. A l’extérieur, je prends directement la direction d’un petit café qui est généralement assez calme et où je pourrais être tranquille. Peut-être que je pourrais envoyer quelques messages à Khao, même s’il risque de ne pas me répondre s’il est au travail.

    — Phi First !!!

    Une voix m’interpelle, une petite voix aiguë et joyeuse que je reconnais déjà et je me fige aussitôt. J’ai une mauvaise impression de déjà vu alors que juste devant moi se trouve Dao en train de me faire de grands signes de la main, un sourire solaire sur le visage. 

    — Dao ?

    Je fronce les sourcils, je ne comprends pas ce qu’elle fait là et… je regarde aussitôt autour de moi, cherchant son père des yeux, mais je ne vois personne qui lui ressemble de près ou de loin. Enfin, jusqu’à ce qu’une jeune femme d’environ mon âge ne lui prenne la main en souriant et en lui parlant à l’oreille. 

    Est-ce que c’est sa mère ? Non, Khao m’a bien dit qu’elle était partie depuis la naissance de Dao. Elle aurait pu revenir, elle pourrait vouloir récupérer la petite et… Comment le vivrait Khao dans ce cas-là ?

    Je suis en train de me rendre fou à cause de toutes les questions qui me traversent l’esprit alors que je cherche à deviner qui est cette femme. Heureusement, elles se sont approchées de moi et Dao s’accroche à moi pour me faire un câlin.

    — Bonjour, je suis Malaï, la meilleure amie de Khao.

    — Oh… enchanté.

    Je me souviens qu’il l’a mentionné à plusieurs reprises, mais jamais je n’aurais imaginé qu’elle serait si belle. Sans trop comprendre pourquoi, je sens un pincement dans ma poitrine alors que son sourire rayonne. De nouveau un tas de questions pop dans ma tête, mais la principale, c’est est-ce qu’ils ne sont vraiment qu’amis ?

    — Phi First, cette fois j’ai bien demandé à Malaï de m’emmener. 

    Je baisse la tête pour regarder Dao qui n’arrête pas de sourire, fière d’elle. Je lui caresse tendrement les cheveux, heureux de la voir même si ça ne fait pas si longtemps depuis notre dernière rencontre. 

    — Elle n’arrêtait pas de me supplier pour venir te voir. J’espère qu’on ne te dérange pas ?

    Elle paraît soudain moins sûre d’elle maintenant qu’elle prend la parole. Elle observe les étudiants autour de nous, se rendant sûrement compte que venir ici à l’improviste n’était peut être pas une bonne idée. Je me rends compte que tout le monde est sous le charme de Dao qui arrive à tous nous mener par le bout du nez. 

    — J’ai du temps libre, je voulais aller boire un café, vous voulez venir avec moi ?

    — Ouiiiiiiii.

    La réaction enthousiaste de Dao me fait sourire et j’attrape sa main sans même y réfléchir. Je lève ensuite les yeux vers Malaï qui n’a pas encore répondu. Elle m’observe attentivement et je ne sais pas quoi penser de son regard. Un instant, j’ai l’impression d’y lire de la colère, du ressentiment, des doutes. Cependant, elle me fait aussitôt un grand sourire quand nos regards se croisent et j’ai l’impression d’avoir rêvé. 

    — Allons-y, j’avais hâte de te rencontrer. Dao n’arrête pas de parler de toi. 

    Je me sens rougir et je serre un peu plus fort la main de la petite fille qui sautille à côté de moi alors que je les guide à travers le campus pour les emmener au petit café que j’aime bien. Malaï est plutôt silencieuse alors que Dao me raconte absolument tout ce qui lui est arrivé et il n’y a pas à dire, elle a beaucoup de choses à raconter.

    — Oh on peut s’asseoir sous l’arbre ?

    Dans la cour du café, il y a quelques tables de libre, dont une sous un immense arbre dont les branches légèrement tombantes donnent un côté magique à l’endroit. 

    — Bien sûr vas-y.

    Aussitôt, elle lâche ma main et court en direction de la table qui se trouve à l’ombre de l’arbre et elle s’installe sur une chaise en regardant autour d’elle les yeux brillants d’excitation. Malaï passe devant et de nouveau quand je la vois rejoindre Dao, je ressens ma poitrine se serrer fortement, ainsi qu’un sentiment désagréable que je n’arrive pas à nommer. 

    On s’assoit l’un en face de l’autre et je ne peux pas m’empêcher de l’observer et malgré moi, je commence aussi à l’imaginer vivre au quotidien avec Khao et la petite et alors je sais ce que je ressens. Une grosse bouffée de jalousie me serre la gorge, c’est ridicule, mais incontrôlable. 

    — C’est vraiment mon ami tu sais ?

    — Qu.. Quoi… Je… Je ne…

    Est-ce qu’il est si facile de me comprendre ? Je rougis, je bafouille, alors qu’en seulement quelques regards elle a compris ce qui me tourmentait. J’ai envie d’aller m’enterrer six pieds sous terre, même si en même temps, je ressens un soulagement énorme de savoir que ce que j’ai imaginé ne se passera jamais. 

    — Vous vous connaissez depuis longtemps ?

    — Sept ans environ, je n’aimais pas vraiment Khao au début, il prenait toute l’attention de ma meilleure amie que je trouvais tellement géniale. 

    Elle répond sans attendre et sans détour, mais je note que son ton se durcit quand elle parle de cette fille dont elle semblait si proche. 

    — Et puis un jour, elle a pris la décision la plus terrible de sa vie. J’ai pris le parti de Khao, j’ai appris à le connaître et depuis je suis la baby-sitter la plus chanceuse du monde. 

    — Parce que papa te paye en gaufres ?

    Elle n’a pas besoin d’en dire plus pour que je saisisse ce qu’elle me dit à demi-mot. Sa meilleure amie, c’était la mère de Dao. Malaï n’a pas aimé qu’elle l’abandonne et a décidé de soutenir celui qui assumait ce qui était un petit rayon de soleil.

    Heureusement d’ailleurs, elle n’a besoin que d’ouvrir la bouche pour détendre l’atmosphère. J’éclate de rire, en ne pouvant pas m’empêcher de me demander si j’aurais moi aussi la chance de manger ses gaufres un jour. 

    — Je devrais d’ailleurs demander une augmentation et réclamer des crêpes en plus. 

    Finalement, je passe un bon moment avec elles, Malaï est drôle et elle s’amuse à raconter pleins d'anecdotes sur Khao et je ne vois pas le temps passer. Dao est assez calme, mais elle est surtout occupée à manger l’énorme part de gâteau qu’on lui a commandé.

    — Khao est quelqu’un qui fait facilement confiance tu sais.

    La conversation prend un tournant bien plus sérieux soudain. Je lève les yeux surpris par le ton que la jeune femme a employé et, soudainement, je me rends compte que sa visite n’avait pas pour seul but de faire plaisir à Dao. Elle veut probablement s’assurer que personne ne fera du mal à son ami qui a déjà bien souffert. 

    Cependant, je ne sais pas exactement ce que je dois répondre à ça. Je la regarde, ouvre la bouche et la referme sans avoir dit un mot. Je me rends compte alors qu’elle n’attend pas de réponse, elle énonce les faits. Je me redresse, soudain mal à l’aise et je sais qu’elle veut protéger son ami, elle ne veut pas le voir souffrir. 

    — Dao t’aime beaucoup et je…

    — Phi First va être l’amoureux de papa.

    Je m'étouffe avec ma salive quand elle reprend soudain le fil de la conversation. Je tousse à plusieurs reprises, mais c’est plus à cause de la surprise, qu’à l’idée qu’elle vient d’énoncer. Malaï observa la petite et je vois la naissance d’un sourire au coin de ses lèvres. 

    — Je… Dao… tu sais… tomber amoureux c’est…

    Je tente de lui expliquer qu’on ne contrôle pas de qui on tombe amoureux, mais je ne sais pas comment l’expliquer à une petite fille de six ans. J’ai peur de commettre un impair, de dire quelque chose qu’il ne faut pas et que Khao soit en colère contre moi. 

    — Hey First !

    Je me tends brusquement quand on m’interpelle de l’autre côté du café et je tourne la tête avant de soupirer. Il ne manquait plus que ça. Un groupe d'élèves se tient près de l’entrée, ce sont des étudiants de ma promotion, mais surtout il y a Mok. Il ne m’aime pas du tout, pour la simple et bonne raison, que l’on se bat pour la première place et qu’il m’en veut de ne pas réussir à me dépasser. 

    Je me contente de lui faire un signe de tête, espérant qu’il passe à autre chose, mais la manière dont il regarde Malaï et Dao, je sais qu’il a autre chose en tête. Il s’approche de nous avec un petit sourire en coin. 

    — Alors c’est pour ta petite famille que tu te donnes autant de mal ?

    — Quoi ?

    Je me sens stupide, mais il me faut quelques secondes pour comprendre ce qu’il est en train de sous entendre. Il pense que Malaï et moi on est en couple et que Dao est notre fille. Je me sens soudain rougir, mes joues me brûlent et je ne sais pas quoi répondre. 

    — En quoi ça te regarde ?

    Malaï se lève pour faire face à Mok et je me jure de ne jamais me la mettre à dos. Son regard est diablement froid. Elle ne cille même pas en le fixant droit dans les yeux et c’est lui qui finit par les baisser visiblement mal à l’aise. 

    — Tu penses jouer au petit caïd pour amuser la galerie. Tu veux rabaisser First pour te sentir plus intelligent ? Tu n’es qu’un minable gamin.

    — Malaï c’est rien…

    Je tente de calmer la situation, mais elle me jette un regard qui me réduit au silence. D'ailleurs, toute la terrasse est silencieuse et je sens les regards de tout le monde braqués sur nous. Je n’aime pas ça, je ne veux pas que la situation dégénère et ça même si Mok n’a pas rouvert la bouche. 

    — Je dois aller en cours, je vais être en retard. 

    Je me tourne vers Dao qui observe sans rien dire, elle ne comprend peut-être même pas pourquoi soudain les choses sont si tendues. Je lui fais un petit sourire pour lui montrer que tout va bien, même si je fuis comme un lâche. 

    — A bientôt Dao, je t’appelle rapidement. Malaï merci de me l’avoir amener.

    — Phi… attends…

    J’entends sa petite voix m’appeler, mais j’ai déjà fait demi-tour, je marche d’un pas vif passant devant les étudiants sans les regarder. Je n’ai jamais été doué pour faire face aux conflits, je préfère fuir que d’affronter les gens. J’espère juste que les filles ne m’en voudront pas de ne pas avoir fait face, de ne pas avoir pris les choses à la rigolade.

     

    Je me sens tellement minable depuis ma fuite cette après-midi. Le reste des cours a été un calvaire, car déjà le bruit court que je suis le père de Dao et que Malaï est ma femme. Les rumeurs ne viennent pas de Mok qui a bien fait attention de m’éviter tout le reste de la journée, mais des étudiants qui étaient présent. 

    Je me laisse tomber contre mon lit en soupirant, je voulais aller voir Khaotung, m’excuser auprès de Dao et Malaï, mais j’ai mes partiels bientôt et si je ne veux pas que mon père ne me tombe dessus, j’ai intérêt à avoir les meilleurs notes possible et donc à travailler sérieusement dès maintenant. 

    Ting.

    J'attrape mon téléphone dès que j’entends la notification résonner dans le calme de ma chambre. Il est plutôt rare qu’il sonne, je n’ai pas réellement d’ami et les seules personnes à me contacter sont ma famille et maintenant Khao. Je retrouve le sourire dès que je vois le message. Je me redresse et lis la simple question qu’il m’a envoyée.

    Khao : Tu vas bien ?

    First : Oui. Dao et Malaï sont bien rentrées ?

    Khao : Oui, elles m’ont raconté ce qui s’était passé. 

    J’étais inquiet pour toi.

    Mon sourire s’agrandit quand je lis sa dernière phrase, je ne sais pas pourquoi, j’apprécie qu’il se soucie de moi et de mon bien-être. Je reste un moment à juste fixer les mots, j’oublie de répondre, mais il m’envoie rapidement un nouveau message.

    Khao : Les filles étaient en colère contre lui.

     Dao lui a même écrasé le pied parce qu’il t’a fait partir. 

    Mon cœur accélère et je ne peux pas m’empêcher de rire en imaginant la scène, Dao est vraiment une petite fille incroyable. Pourtant, je me sens rapidement de nouveau coupable d’avoir fui.

    First : Je suis désolé d’être parti, 

    elles devaient être aussi en colère après moi. 

    Khao : Bien sûr que non, elles étaient aussi inquiètes. 

    Dao veut savoir quand tu viendras nous voir ?

    Je ne peux pas m’empêcher de me dire que c’est la chance qui m’a fait boire ce soir-là et mener sur la route de ce père et sa fille. Ils se montrent tellement attentifs envers moi que je sens ma gorge se nouer.

    First : J’ai mes partiels la semaine prochaine, 

    mais je pourrais venir dès qu’ils seront finis.

    Khao : On pourrait faire une sortie ?

    First : Ça me ferait plaisir.

    Je me mordille la lèvre, j’hésite à envoyer ce qui me vient maintenant à l’esprit. Je suis nerveux qu’il me trouve ridicule, mais en même temps c’est ce que je ressens et j’aimerais être un peu plus honnête avec moi.

    First : Vous allez me manquer.

    Mes doigts tremblent quand je clique sur le bouton envoyer, j’attends maintenant la réponse en fixant mon écran, de plus en plus nerveux alors qu’elle tarde à arriver et quand enfin le texte apparaît, je prends une profonde inspiration. 

    Khao : Toi aussi tu vas nous manquer. 

    On pourra t’appeler ?

    First : Bien sûr, tous les jours si tu veux.

    Khao : J’en ai envie.

    Je me laisse retomber sur mon lit avec un grand sourire, mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine. Je pose le téléphone près de mon cœur et je reste un long moment à regarder le plafond, juste en repensant aux derniers mots de Khao.

     


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  • Commentaires

    3
    Vendredi 16 Décembre 2022 à 20:46

    oh j'adore, c'est vraiment trop mignon....

    Merci beaucoup pour cette histoire qui me donne toujours le souriresmile

    J'ai hâte de lire la suite

    2
    Vendredi 16 Décembre 2022 à 11:10

    Pareil que Yu9 he

    Cette histoire est mon petit bonbon matinal du moment ^^

    Merci pr ce nouveau chapitre <3

    1
    Vendredi 16 Décembre 2022 à 10:54

    Rah j'adoooooooooooooore ! ♥♥♥♥♥♥♥♥♥

    C'est tout mignon, et je souris bêtement en le lisant XD

    Merci pour ce nouveau chapitre !

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