-
44ème Chaos
44ème ChaosEn Attente
Mais comme Yuri me suppliait de voir un film avec elle, nous n'avons quitté le Siam qu'assez tard. J’avais proposé de monter dans le taxi avec elle et de la raccompagner chez elle avant de rentrer chez moi. Il est maintenant vingt-deux heures passées, je suppose que papa et maman dorment déjà.
Je suis incroyablement épuisé une fois que j'ai quitté le taxi et déverrouillé la porte. Je me tapote le cou en entrant. Je pense que le cours de gym d'aujourd'hui m'a vraiment fatigué. Ça me fait très mal quand je me penche pour enlever mes chaussures. En plus de ma taille qui est douloureuse, je remarque une paire de pieds inconnue devant moi.
Je lève immédiatement les yeux.
— Comment es-tu arrivé ici ?!
C'est Phun ! Qu'est-ce qu'il fait dans ma maison ?!
— Sur un tapis magique, répond-il d'un ton moqueur avant de m'aider avec mon cartable. Entre vite ! Tu laisses les moustiques entrer à l'intérieur.
Attendez une seconde. Je me suis trompé de maison ?
Je le suis et je rentre dans ma propre maison en étant très confus. Phun me conduit jusqu'au dîner où mon plat préféré, du poulet panang curry, m'attend. En plus de cela, il y a aussi des haricots longs et des boulettes de porc frits avec du maïs.
— Ta mère a préparé ça. Tout est délicieux, je te le promets.
Oh, ça veut dire que cet imbécile est là depuis le dîner et qu'il est déjà devenu ami avec ma famille.
— Alors tu te mêles à ma famille maintenant ? Où sont papa et maman de toute façon ?
— Ils sont montés pour dormir. Je leur ai dit que je t'attendrais à leur place, hé hé.
C'est gentil de proposer de les aider. Je me dis à moi-même en allant chercher une assiette de riz pour pouvoir manger tous ces plats. Même si j'ai eu ce bol de nouilles, j'ai encore faim après le cinéma.
— Alors, tu rentres tard. Qu'est-ce que vous faisiez ? demande-t-il.
J'essaie de répondre, mais je dois d'abord avaler la nourriture.
— On a vu ce nouveau film de Jackie Chan. Le doublage était putain d'hilarant, dis-je pendant que je vais chercher plus de curry.
J'entends Phun glousser doucement en me versant un verre d'eau.
— D'accord. Mange plus lentement ou tu vas t'étouffer.
Nous avons dîné tard, regardé la télévision et discuté longuement avant de nous décider à monter. C'est ainsi que j'ai appris que Phun était passé plus tôt dans la soirée mais que je n'étais pas encore rentré, alors il est resté pour discuter avec mes parents. Puis ma mère l'a invité à dîner, et c'est ainsi que Phun est devenu son nouveau fils préféré.
— Ta mère flirtait totalement avec moi, mec. Elle n'arrêtait pas de dire que j'étais beau, j'étais tellement gêné.
C'est ça qui te gêne ? Je regarde le gars qui semble être fier plus que tout alors que nous montons les marches. J'ai soudain envie de lui donner un coup de pied pour qu'il dévale les escaliers et qu'il perde sa belle apparence.
— Peu importe, tu n'es même pas à moitié aussi beau que mon père.
Je suis un bon fils, je dois prendre le parti de mon père. Hé hé. Je peux l'entendre rire quand j'ouvre la porte de ma chambre.
Une fois que j'ai allumé la lumière, je me dirige directement vers mon bureau et je dépose mon cartable à côté de lui avant d'enlever rapidement mes chaussettes. Quant à Phun, il est occupé à allumer la télévision. Nous nous occupons de nos propres affaires pendant un petit moment, puis je lui pose enfin une question.
— Alors, que fais-tu ici ? Tu as prévenu tes parents ?
Phun est confortablement assis, les jambes croisées. Ses yeux sont posés sur la télévision qui est actuellement réglée sur Disney Channel.
— Je l'ai fait. Des membres de notre famille sont chez nous et tiennent compagnie à Pang, ce qui fait que ce grand frère n'est plus nécessaire. Je me suis dit que je pouvais passer la nuit chez toi et te tenir compagnie.
— Bon sang, et tu as quel âge déjà ? marmonné-je pour moi-même en allant chercher une bouteille d'eau dans le petit frigo et j'en verse un verre à Phun.
Il secoue la tête, alors je le bois à sa place.
— Tu es triste et énervé contre ta petite sœur, alors tu es venu pour panser tes blessures.
— Non... tu m'as manqué. On ne s'est pas fait de câlins depuis une éternité.
Kof Kof. Je m'étouffe dans l'eau après avoir entendu ce que le secrétaire du conseil des étudiants vient de dire avec un visage impassible.
— Qu'est-ce que tu viens de dire ? !
Kof kof. Je m'étouffe avec l'eau. J'ai l'air si pitoyable, et pourtant mon visiteur me regarde avec un sourire en tapotant l'espace vide à côté de lui.
— Allez, viens t'asseoir ici.
Qu'est-ce qu'il a, ce type ? Pourquoi dit-il ces trucs bizarres ? Et il a le culot de donner des ordres au propriétaire de la maison. Je fixe son sourire idiot tout en ressentant une grande appréhension.
— Pourquoiiiiiiii ?
— Allez !
Il continue à taper le sol à côté de lui et je cède. Bien, je ferais mieux d'y aller avant qu'il ne laisse une marque dans ma chambre.
Mais avant que je puisse m'asseoir comme il me l'a demandé, cet abruti me tire dans ses bras et me serre fort. Yooooooo ! Je me débats dans ses bras musclés. En gros, je suis assis sur les genoux de Phun, ses bras bien serrés autour de moi.
— Yo ! Lâche-moi !
— Rêve. Je meurs d'envie de te tenir comme ça depuis des jours. Il n'y a pas moyen que je te laisse partir ce soir, dit-il en enfouissant son nez dans ma joue.
Je me débats encore une fois contre son emprise alors que le grand nez de Phun profite de la situation. Il m'embrasse ici, là et partout. Non pas que je vais le laisser continuer comme ça.
— Hé ! Qu'est-ce que tu as ?!
Sauf qu'il est très fort et que je commence à être fatigué.
— Je ne peux pas... ? demande Phun d’un ton un peu déprimé après que l’on se soit bagarré.
Vraiment, tu me fais ce coup-là ? Je le regarde et j'arrête de me débattre.
— Laisse-moi m'asseoir correctement d'abord.
C'est ça, le truc. Je le dis à Phun et il me laisse m'asseoir par terre. Maintenant qu'il se comporte bien, c'est moi qui le prends dans mes bras et le tiens cette fois-ci.
— Tu vois ? C'est pas mieux ?
— Peu importe la manière, c'est génial, dit-il d'une voix étouffée en me serrant fort.
Nous restons comme ça pendant un long moment jusqu'à ce que Phun soit le premier à lâcher prise.
Son visage est à quelques centimètres du mien.
— Je peux t'embrasser... ?
On entend une voix grave mais douce qui provient de la paire de lèvres qui se trouve non loin de la mienne.
Je fixe ses yeux perçants avant de fermer les miens au moment où nos lèvres s'entremêlent et où nous nous offrons mutuellement un doux nectar.
Phun et moi, on s'embrasse si longtemps que j'ai l'esprit vide. On ne s'est pas embrassés comme ça depuis notre voyage à Bang Saen. (En fait, Phun m'a embrassé le jour de Noël mais ne comptons pas celui-là puisque nos lèvres se sont simplement touchées très brièvement). Les baisers de Phun sont toujours aussi agréables. Il ne précipite pas les choses. Il sait peu à peu exprimer le désir et l'envie à partir du bout de ma langue. Phun utilise la sienne pour réveiller tous ces beaux souvenirs. Nous exprimons chacun nos sentiments grâce à nos langues pendant un long moment avant qu'il ne mordille doucement mes lèvres à plusieurs reprises en utilisant ses propres lèvres.
Phun s'éloigne et sourit largement, l'air satisfait.
— Tu embrasses toujours très bien. Je suis tellement content. dit-il en me tirant dans son étreinte serrée une fois de plus. Aujourd'hui, ça en valait vraiment la peine.
— Bien sûr... bien sûr !
Je peux à peine cracher une réponse. Il relâche lentement mon corps, mais il embrasse toujours mon front. Et puis, il me donne un autre gros baiser sur la joue.
— Je vais prendre une douche ! dit Phun et il se lève.
Il se retourne pour me sourire avant de me laisser assis ici, tout confus. Mon visage est indéniablement rouge. Ce salaud ! Tu m'as excité et tu vas partir comme ça ? !
Je lui fais un doigt d'honneur avant de lui faire signe de partir. Je tourne mon attention vers la console de jeu pour me calmer de mon énervement. Puis, j'entends sa voix grave et douce.
— Attends-moi…
Et il disparaît dans la salle de bains.
Alors tu te souviens que je t'attends toujours après tout...
Le lendemain matin, Phun et moi sommes allés à l'école ensemble. Comme prévu, nous avons croisé Ohm et sa grande gueule.. (Sérieusement ? Pourquoi est-ce qu'on le croise toujours quand ce genre de choses arrive ?) Mais il n'a pas dit grand chose cette fois puisqu'il est arrivé à l'école avec Mick lui-même. On est quitte. Aucun de nous n'a mentionné quoi que ce soit.
Les cours se sont déroulés normalement, comme tout le reste aussi. Mais pas Ohm, il ne semble pas être lui-même. Je pense que lui et nong Mick sont devenus très proches maintenant. Il était au téléphone tout le temps. J'ai essayé de l'écouter et Ohm a continué à vérifier où se trouvait Mick et ce qu'il faisait. Honnêtement, il dit des conneries quand il est avec ses amis, mais il est assez protecteur avec son petit ami.
Je suis allé au club comme je l'ai toujours fait après la fin des cours. C'est bizarre qu'il n'y ait pas beaucoup de monde aujourd'hui. Je suppose que c'est à cause des examens de mi-session qui approchent, donc tout le monde est parti étudier. (Et moi, alors ?) Je suis un génie. J'ai tout ce dont j'ai besoin dans mon cerveau, ha ha ha.
♪ Je n'ai pas peur des matins.
J'ai seulement peur qu'ils ne viennent pas.
Peu importe l'heure qu'il est
Je peux le faire. ♪
Hein ? Qui diable m'appelle ? Je prends mon téléphone et je le fixe en me sentant perplexe. Je ne reconnais pas ce numéro.
— Allô ?
— Noh ! C'est Jeed !
Qui diable est Jeed ? Hm, c'est une fille aussi. Je fronce les sourcils curieusement pendant un moment.
— Je suis désolé mais...Jeed qui ?
— Jeed, la fille des nouilles de Hong Kong que tu as rencontrée hier à Siam ? Celle qui est dans le club de musique du lycée privé
Ah, je me souviens bien d'elle quand elle a parlé des nouilles de Hong Kong. Mais où a-t-elle trouvé mon numéro ? Je ris sèchement à mon téléphone.
— Ah, d'accord. Je m'en souviens. Qu'est-ce qu'il y a ?
— Je suis juste devant ton école, tu peux venir me rejoindre ?
Et puis quoi encore ? ! Qu'est-ce qui se passe avec ces filles de cette école ? ! Elles viennent toujours ici à l'improviste. Je donne rapidement ma réponse et je mets mes chaussures avant de me précipiter pour la voir.
Ce que je préfère le moins (après les araignées), c'est d'avoir une fille qui attend devant mon école comme ça. Ce n'est pas que je trouve ça ennuyeux ou que j'aime jouer les inaccessibles, mais j'ai l'impression que c'est trop dangereux pour elles. Il y a tellement de mecs par ici. On ne sait jamais ce qu'ils peuvent penser. Et si quelque chose de terrible arrivait ? Ces gars ont aussi une sacrée envie. Pfffff.
Je halète pour prendre de l'air en courant vers la porte de l'école. J'aperçois Jeed, qui porte le même uniforme que Yuri, et qui est là, souriante, en train de m'attendre. À vrai dire, je ne me souviens pas à quoi ressemble Jeed, mais d'après tout le reste, je suis sûr que c'est elle.
— Il y a un problème, Jeed ? demandé-je, haletant.
— Tu n'avais pas besoin de courir jusqu'ici, Noh ! J'aurais pu attendre !
Écoute-toi, tu ne réalises toujours pas que c'est quelque chose que tu ne devrais pas faire ?
— Alors, qu'est-ce qui se passe ?
Je vais droit au but. Jeed hésite un peu avant de me donner une réponse.
— Tu es dans le club de musique, non ? Je peux emprunter les partitions de Barbarian Horde ? Celles que nous avons sonnent bizarres.
Attends, quoi ? Je lève les sourcils en ayant l'air perplexe. Est-ce que les gens vont vraiment dans d'autres écoles juste pour emprunter des partitions ? Si c'était si important, elle aurait pu demander à son école d'envoyer une demande par fax et nous leur aurions simplement renvoyé par fax tout ce dont ils avaient besoin. Il n'y a aucune raison de perdre du temps en se déplaçant jusqu'ici. En tout cas, ce n'est pas très important.
Je lui fais un signe de tête et je la conduis à l'intérieur de l'école. Nous nous dirigeons vers le bâtiment F et plusieurs élèves nous regardent avec curiosité. Je suppose qu'ils pensent que j'ai amené une fille ici pour frimer. Je dois leur faire signe de tête pour qu'ils arrêtent tout cela parce que je ne veux pas qu'il y ait de malentendu. Au contraire, Jeed a plus à perdre que moi.
Une fois que nous sommes arrivés au club, je la fais attendre dehors pendant que je lui propose d'aller moi-même chercher ces partitions. Cependant, je ne sais pas comment Film a rangé ces choses. Elle a probablement attendu pendant si longtemps qu'elle a enlevé ses chaussures et est entrée pour demander.
— Je devrais aider ?
— C'est bon, dis-je rapidement en feuilletant les classeurs.
(Nous en avons tellement, je ne sais pas pourquoi nous avons imprimé tout ça.) Finalement, je les trouve cachés dans un des tiroirs au lieu des classeurs où elles étaient censées être.
— Est-ce que c'est ce que tu cherches ?
Je donne une pile de papiers à Jeed. Elle s'approche et me fait un signe de tête.
— Oui, c'est ça.
— Tu peux les prendre, on a des tonnes de copies.
Comme c'est généreux de ma part.
— Merci.
Juste au moment où Jeed accepte les papiers de ma part, la porte s'ouvre.
Je me retourne pour regarder et je ne peux pas m'empêcher de penser au timing impeccable de ce Phun Phumipat.
— Oh, Noh. Tu as une invitée ? demande-t-il une fois qu'il me voit avec une fille inconnue dans la salle.
C'est intéressant de voir comment il arrive à cette conclusion puisqu'il n'est pas trop loin.
— Oui, le lycée privé voulait emprunter des partitions, répond-je avant de me retourner vers Jeed. Tu as besoin d'autres partitions ?
— Non, je n'en ai pas besoin. Ça te dérange si... ?
— Je vais aller quelque part près de la porte de l'école. Et si je t'accompagnais là-bas ?
Phun lui coupe immédiatement la parole. Bien qu'on aurait plutôt dit qu'il me demandait à moi et pas à elle. Quel cinglé. Tu ne viens pas d'arriver ? Je fixe son visage vif, puis je retourne vers Jeed avant de hocher la tête en silence.
— Je te la laisse alors. Désolé de ne pas pouvoir t'y accompagner moi-même, Jeed.
— Ce n'est pas grave. Je te verrai plus tard.
Euh...il y aura une prochaine fois... ?
Ces deux-là s'éloignent en me laissant un tas de questions dans la tête. Mais peu importe, est-ce que j'ai vraiment des copies en plus de cette partition ? ! Je n'en vois aucune !
-
Commentaires
avec un peu de retard me voici
pour ne pas changer j'ai adoré ce nouveau chap qui est comme d'hab traduit a la perfection, un grand merci pour ça car c'est toujours un plaisir de lire de nouveau chap :)
à la prochaine ;)
désolé je suis en manque d'inspi pour décrire ce que j'ai pensé du chap^^Coucou Néphély !
Un grand merci à la team pour ce nouveau chapitre riche en émotions.
C'est le matin de bonne heure et j'ai du travail mais je n'ai pas pu m'empêcher de faire une pause lecture.
Cet épisode vaut de l'or entre le côté entreprenant de Phun et la fausse naïveté de Noh : ce dernier a l'air outré par les gestes de son chéri mais il s'assoit calmement pour se donner à fond ensuite. Je l'adore !
IndryTimes s'est fait plaisir dans ce chapitre.
Même Ohm et Mick me font trop rire dans leurs attitudes. Ohm est muselé quand il est avec son protégé car il sait qu'on peut l'attaquer. Sa gêne est marrante.
La Jeed de la série me plaisait bien. Celle-ci est très offensive. Noh l'ignore presque complètement, c'est tout lui.
Je retourne à mon boulot, le cœur plus léger et le sourire aux lèvres. ^_^
Arigatô !
Ajouter un commentaire
Il a du succès Noh....