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Chapitre 4
Chapitre 4Après cette nuit, Shi Yi Jie réalisa que Fei Sheng Zhe n'allait plus à l'université.
Yo Yo n'avait pas de baby-sitter, donc elle n'avait pas de pudding au caramel à manger. Elle devait attendre à l'école que son père termine son travail et ait le temps de venir la chercher. Shi Yi Jie n'avait pas de déjeuner préparé à emporter au travail, ce qui faisait qu'il n'avait pas mangé correctement depuis trois jours. Il avait l'impression que son estomac était complètement vide. Pourquoi le garçon avait-il arrêté d'aller en cours ?
Après avoir terminé son cours, Shi Yi Jie arrêta immédiatement Ye Wei Li, qui essayait de fuir. Mais il détestait les gens qui essayaient de lui échapper quand il voulait entamer une conversation.
— Ye Wei Li, je te le demande, où est Fei Sheng Zhe ? lui demanda Shi Yi Jie en se dirigeant vers elle.
Elle savait au fond d'elle qu'il manquait beaucoup d'élèves dans la classe. Mais, c'était lui le professeur et il avait la main sur les notes du semestre. Elle avait peur de lui mentir.
— Il ne vous l'a pas dit ?
— Dis-moi. Je viens de recevoir un message qui dit qu'il a postulé pour une licence. Je l'ai appelé pour lui demander ce qui s'était passé, mais cela fait quelques jours qu'il ne répond pas.
Le ton de Shi Yi Jie devint plus froid.
La fille remarqua que le professeur était en colère. Très en colère.
Pourquoi est-il si en colère ? Serait-ce parce que Shi Yi Jie se soucie de Xiao Fei ?
— Eh bien... c’est que…
Ye Wei Li semblait vouloir s'esquiver, regardant de gauche à droite, sans savoir s'il fallait dire la vérité ou non.
Shi Yi Jie était en train de perdre son calme. Il était encore plus impatient de connaître les déplacements de Xiao Fei. Le ton monta rapidement.
— Parle. Où est-il ?
Ye Wei Li répondit de manière impulsive.
— Malade !
Shi Yi Jie ne cacha pas la méfiance sur son visage. Il se demandait si c'était juste une excuse, alors il demanda :
— Quel genre de maladie ?
— Une …
Ye Wei Li a essayé de répondre.
— Dis-moi !
— Une appendicite. Je suis désolée. J'avais honte de le dire.
L'homme dit :
— Pourquoi as-tu honte de dire la vérité ?
Au regard féroce de l'homme, Ye Wei Li pensa qu'elle devait définitivement toujours dire la vérité au professeur.
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Sérieusement, Shi Yi Jie n'était pas vraiment sûr de ce qu'il faisait. Était-ce si embarrassant de voir son élève, qu'il devait se faufiler dans l'hôpital ?
Dans la chambre, Yo Yo était assise sur le lit et c'était la première fois qu'elle voyait quelqu'un ayant subi une opération chirurgicale.
— Ça fait encore mal ? demanda-t-elle.
Fei Sheng Zhe était pâle et sous surveillance.
— Oui, c'est encore douloureux.
Il montra son ventre.
— C'était enflammé et il fallait opérer. Cette plaie me fait mal comme si j'avais été renversé par une voiture.
Yo Yo le regarda, terrifiée. Le médecin avait pris un couteau et avait ouvert le ventre de Xiao Fei. Il avait dû mourir de douleur ! Elle regarda la plaie et dit sérieusement :
— Papa a dit que si on souffle dessus, ça arrêtera de faire mal.
Puis elle commença à souffler sur la plaie. Fei Sheng Zhe voulut rire, mais quand il commença à sourire, ça lui fit mal. Son visage se tordit en une grimace.
— Ça fait mal.
— Eh bien, Yo Yo, sors du lit avec précaution pour ne pas aggraver la blessure de Xiao Fei.
Yi Jie fit descendre sa fille du lit et dit au jeune homme :
— Je pensais que tu me fuyais.
Sheng Zhe fut franc et honnête.
— Je le voulais vraiment.
N'avait-il pas dit qu'il voulait arrêter et abandonner ?
Mais cette même nuit, son appendice avait commencé à lui faire mal et il avait immédiatement appelé sa mère. En moins d'une demi-heure, sa mère avait appelé l'ambulance et l'avait emmené à l'hôpital. Le patient avait été hospitalisé quelques temps après. Il avait voulu parler à Shi Yi Jie de sa maladie, mais il avait peut-être eu peur. Ce n'était qu'après le quatrième jour d'hospitalisation que Shi Yi Jie l'avait appris et lui avait rendu visite avec Yo Yo.
Ce serait mentir que de dire que la situation ne le dérangeait toujours pas.
— Mais je ne me soucie pas de ta sexualité.
Shi Yi Jie ne comprenait pas pourquoi il était nerveux. Peut-être se sentait-il trop anxieux pour clarifier le problème.
— Je sais, c'est juste que je ne me sens toujours pas bien.
Xiao Fei bougea et le mouvement lui fit à nouveau mal. Yo Yo souffla rapidement sur la blessure.
— Pas de douleur, pas de douleur... Ça va mieux ?
Fei Sheng Zhe sourit et toucha la tête de Yo Yo.
— Tu es une bonne fille, ça marche vraiment !
Il prit une profonde inspiration et regarda l'homme.
— Je voulais vraiment m'enfuir, mais je sais que Yo Yo a besoin de quelqu'un pour s'occuper d'elle.
— J'ai besoin de toi aussi, l'interrompit Shi Yi Jie, parlant sans réfléchir.
Fei Sheng Zhe sentit une explosion dans sa tête, comme si tout le sang affluait sur son visage et ses joues. Cela ressemblait à une confession, mais il se dit immédiatement que ce n'était qu'une illusion de son esprit.
Puis, d'un ton plus détendu, il dit :
— Je sais que si je vous laisse seul, personne ne préparera votre déjeuner avec une omelette au riz.
Shi Yi Jie sourit.
— On dirait que tu vas vraiment bien. Je suis soulagé.
Il tendit la main et frotta les cheveux du jeune homme avec tendresse.
— Allez, je veux manger tes omelettes.
— Et je veux du pudding au caramel, interrompit Yo Yo.
En regardant dans les yeux du père et de la petite fille, il cacha soigneusement ses pensées légèrement amères.
J'ai été accepté.
C'est suffisant, non ?
Je ne devrais pas être gourmand.
Bien sûr, il n'était pas possible de quitter l'hôpital immédiatement après l'opération. En attendant, Ye Wei Li était devenue la nounou temporaire de Yo Yo. Elle lui faisait même prendre son bain, lui préparait des plats à base d'œufs, de riz ou du pudding au lait caramélisé. Mais Yo Yo n'aimait pas cette nourriture alors elle l'emmenait dans un restaurant ou une supérette pour essayer de chasser sa mauvaise humeur.
Yo Yo ne voulait toujours pas manger. Ye Wei Li avait du mal à se retenir de rire. Même elle ne voulait pas manger le pudding au lait préparé par la jeune femme.
Comme quelqu'un qui avait perdu quelque chose, Shi Yi Jie regarda le déjeuner chic que son assistant lui apportait chaque jour. Mais même après avoir mangé quelques en-cas, il se sentait toujours un peu mal à l'aise.
Le père et la fille étaient impatients de tester les capacités de Xiao Fei en cuisine et voulaient qu'il quitte l'hôpital le plus rapidement possible. Cinq autres longs jours passèrent, et Yo Yo comptait sur ses doigts qu'elle n'avait pas vu le jeune Xiao Fei depuis dix jours.
— Papa, Xiao Fei me manque.
— Il manque encore plus à papa, répondit-il.
Lorsqu'il ramenait sa fille de l'école et qu'ils rentraient ensemble à la maison, le sujet de conversation du père et de la fille portait toujours sur le jeune homme.
Ils n'avaient pas encore atteint la porte lorsque Yo Yo sentit une odeur familière.
— C'est l'odeur de l'omelette de riz à la sauce tomate ! Et du pudding au lait caramel ! cria Yo Yo.
C'était Xiao Fei. Elle courut vers la porte de la maison. Celle-ci n'était sûrement pas fermée. Quand elle s'ouvrit, l'odeur devint encore plus forte. La cuisine était éclairée. Xiao Fei jeta un coup d'œil depuis la cuisine.
— Je suis de retour !
— Xiao Fei, c'est toi ! s’exclama Yo Yo en sautant dans ses bras pour l'enlacer. Tu m'as manqué !
— Bien ! Mais ça fait encore mal…
Xiao Fei se tordit un peu pour éviter d'être blessé et changea un peu de posture.
— Pas de douleur ! La douleur s'envole !
La petite princesse agita sa main en soufflant sur la blessure.
Fei Sheng Zhe sourit à la petite fille.
— Merci Yo Yo ! Bonne fille ! Regarde, il y a du pudding pour toi à manger ! Fraîchement préparé, je l'ai mis dans le réfrigérateur pour le manger après le dîner.
— Oui ! Du pudding ! Ton pudding est le meilleur !
La petite princesse était impatiente d'ouvrir la porte du réfrigérateur et de manger le délicieux dessert.
Shi Yi Jie était toujours à la porte et observa la scène du début à la fin.
Il ne comprenait pas quelles étaient les émotions qui grandissaient dans sa poitrine, et il ne comprenait pas pourquoi, lorsqu'il voyait ce jeune homme sourire, son cœur se réchauffait. Mais il savait qu'il était heureux. Il était heureux comme Yo Yo, et il se demandait même à quel point ce serait génial s'il pouvait lui aussi le serrer dans ses bras...
— Pourquoi vous restez à la porte ? Entrez vite et prenez les baguettes.
Quand il eut fini de parler, Sheng Zhe retourna à la cuisine. C'était comme un rêve éveillé.
Shi Yi Jie y pensa en ramassant le petit sac d'école que Yo Yo avait jeté par terre. Il se demandait comment Fei Sheng Zhe pouvait avoir l'air d'une épouse et d'une mère heureuse ... cela le rendait un peu confus.
Mais il ne détestait pas ce sentiment.
Quand il entra dans la cuisine, il vit que le jeune homme était en train de goûter la soupe avec une cuillère. Il soufflait pour refroidir le liquide parce qu'il voulait le goûter.
Shi Yi Jie ne savait pas ce qui lui arrivait. Soudainement, il s'avança vers Xiao Fei et s'approcha de sa tête pour vérifier.
Fei Sheng Zhe fut surpris de voir ce joli visage essayant de boire la soupe fraîchement préparée dans la cuillère. Son cœur s'emballa, et la main qui tenait la cuillère trembla légèrement.
Heureusement, Shi Yi Jie ne sembla pas le remarquer.
— Il y a peu de sel.
Lorsqu'il tourna la tête pour regarder le jeune homme, il réalisa que leurs visages étaient si proches que leurs nez se touchaient presque.
Fei Sheng Zhe fut totalement confus pendant trois secondes. Ce furent les mots de Shi Yi Jie qui lui éclaircirent les idées. Il porta rapidement la cuillère à ses lèvres et la goûta.
— Ah, c'est chaud ! Mais ça manque vraiment de sel…
Il ne put s'empêcher de tirer la langue. Il ne remarqua pas que les yeux de l'homme brillaient lorsqu'il les baissa sur la soupe.
C'est juste que Shi Yi Jie fixait ses lèvres et une vague idée lui traversa l'esprit.
Nous partageons tous les deux la même cuillère. Est-ce que ça compte comme un baiser indirect ?
Fei Sheng Zhe était habitué à ajuster le goût de la soupe et ne rencontra aucune difficulté pour résoudre ce problème.
Shi Yi Jie le vit se concentrer. Ses sourcils étaient froncés, ses lèvres étaient roses et il sembla éprouver un désir perdu depuis longtemps.
Petit à petit, Shi Yi Jie reprenait conscience.
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Après le dîner, ils accompagnèrent Yo Yo faire ses devoirs pendant un moment. Après avoir terminé, elle alla prendre une douche. Fei Sheng Zhe faisait la vaisselle dans la cuisine. Shi Yi Jie était assis à la table et buvait lentement son café en écoutant le bruit de la douche. Ce son et le léger bruit de la vaisselle dans la cuisine s'accordaient, comme une musique, donnant à cette atmosphère un fort sentiment familial.
Shi Yi Jie avait grandi dans un orphelinat, sans savoir qui était sa mère. Il avait dû aller à l'hôpital plusieurs fois. Quand il était enfant, il était très réservé, toujours seul et il n'aimait pas se faire des amis. C'était un solitaire fier qui se rappelait toujours de continuer à se battre chaque jour.
Chaque fois qu'il voyait une aiguille pour une injection, il voulait s'échapper. Une fois, il avait été attrapé par Juan jiejie à la porte arrière de la clinique.
Juan jiejie avait dit qu'elle avait un fils qui avait peur des injections. Chaque fois qu'il avait besoin d'une injection, son fils pleurait pendant des heures. Souvent, elle ne pouvait pas attendre et frappait l'enfant ou lui faisait une injection sans qu'il la voie.
Shi Yi Jie ne pouvait pas imaginer que l'enfant qui avait peur des injections était Fei Sheng Zhe.
Le monde était vraiment très petit.
Avec ces pensées, Shi Yi Jie ne pouvait pas s'empêcher de sourire.
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— J'ai pris mon bain ! Sèche-moi les cheveux !
Yo Yo ouvrit la porte de la salle de bain, les cheveux mouillés, courut et s'arrêta à mi-chemin.
— Yo Yo, as-tu oublié que Xiao Fei est blessé ?
— Oui, réalisa-t-elle soudain.
— Papa va te sécher les cheveux aujourd'hui, d'accord ?
— D'accord !
Fei Sheng Zhe quitta la cuisine et vit Yo Yo assise sur les jambes de son père. Celui-ci était en train de lui sécher soigneusement les cheveux.
Il regarda le bonheur du père et de sa fille, et son cœur se réchauffa, mais il se sentit également un peu perdu.
Car il ne savait pas combien de temps cela allait durer.
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Shi Yi Jie prit une douche. Quand il eut terminé, il vit Fei Sheng Zhe allongé sur le canapé. Yo Yo était allongée à côté de lui, et tenait un livre de photos d'enfants dans ses mains. On aurait dit qu'elle dormait.
Lorsqu’il s'approcha, il découvrit que Fei Sheng Zhe était également endormi. Il était probablement épuisé car il avait dû cuisiner et travailler en tant que membre de la famille, malgré le fait qu'il devait se remettre d'une opération. Comme il était physiquement faible, il s'était probablement assis pour se reposer et s'était endormi.
L'homme prit sa fille dans ses bras et la porta dans sa chambre. Il la plaça sous la couverture et la regarda dormir pendant un moment. Puis il sortit.
Il retourna dans le salon et ramassa les livres de photos sur le sol. L'un d'eux était l'album de l'école. Il tourna quelques pages au hasard. Les pages avaient des signatures de parents en haut, et avec presque toutes les signatures, certains enseignants avaient laissé un message. Shi Yi Jie commença à lire celui qui disait : "Yo Yo est très difficile, elle ne veut pas manger de maïs ou de poivrons verts, s'il vous plaît, en tant que parents, faites plus attention."
Juste en dessous se trouvait une réponse qui disait : "La maîtresse a aussi des choses qu'elle n'aime pas manger, non ? Je n'aime pas les germes de soja. De plus, il existe de nombreux types d'aliments. Elle peut manger d'autres aliments pour compenser son alimentation. Ne vous inquiétez pas."
Shi Yi Jie ne put s'empêcher de rire. Il regarda le jeune homme qui s'était endormi. Il se demandait comment il avait pu arriver à ce genre de réponse.
Une page de plus, le message de la maîtresse disait : "Yo Yo est très attentive. Elle a même emmené des élèves blessés à l'infirmerie."
À la place de la réponse des parents, il avait écrit : "Merci pour le compliment Madame ! Ma fille est la meilleure de la famille !"
Sous la phrase se trouvait également l'image d'un pouce levé.
— Ma fille est la meilleure de la famille...
Shi Yi Jie marmonna la phrase et son visage sourit encore plus. Puis il s'assit sur le canapé en tenant l'album et parcourant les pages tout en pensant à la scène qu'il avait vue quelques heures auparavant.
Xiao Fei était entré dans sa vie et sa routine et ne ressentait aucune culpabilité, mais maintenant, même inconsciemment, le poids dans son cœur augmentait.
Il aimait quand il rentrait chez lui, fatigué d'avoir travaillé toute la journée, et qu'il entendait la phrase. “Vous êtes de retour !”
Ce jeune homme le faisait se sentir bien. Au début, il n'avait que des sentiments purs. Mais maintenant qu'il était venu vivre avec lui, il découvrait que ce sentiment changeait progressivement....
En regardant Xiao Fei, il semblait dormir profondément, et Shi Yi Jie ne pouvait s'empêcher d'essayer de comprendre les choses. Il examina de plus près son visage, essayant de s'assurer que le jeune homme était paisible...
Doucement, il tendit la main pour toucher son doux visage. Fei Sheng Zhe avait le sommeil léger et quand il sentit soudainement que quelqu'un le touchait, il se réveilla. Lorsqu'il ouvrit ses yeux endormis, il vit le visage de l'homme tout près du sien. Il se réveilla instantanément, en sursaut, essayant de s'éloigner du canapé, mais il n'alla pas loin.
Soudain, Xiao Fei émit un bruit... avec une voix douce... et Shi Yi Jie sentit que le son était... sexy.
L'homme toucha le ventre du jeune homme.
— Hé ! Ne bouge pas
Alors, il souleva la chemise du garçon !
Qu'est-ce qu'il veut ? Attendez, attendez un moment ! N'est-ce pas trop rapide ? Est-ce que Shi Yi Jie veut faire quelque chose avec moi ? La distance entre nous n'est plus un problème ? pensa Fei Sheng Zhe.
Le jeune homme était surpris et ne savait pas comment réagir jusqu'à ce que l'homme se penche et soupire de soulagement.
— Il semble que ta blessure aille bien.
Fei Sheng Zhe comprit alors la véritable intention derrière les actions de Shi Yi Jie et se sentit honteux d'avoir mal compris.
— Qu'est-ce qui ne va pas ?
Shi Yi Jie remarqua l'expression étrange du jeune homme.
— Oh ... rien, ça fait un peu mal, répondit-il honnêtement.
Lorsque certaines personnes se sentent intimidées et effrayées, elles évitent automatiquement la situation.
En regardant l'horloge sur le mur, il vit qu'il était presque dix heures. Comme Shi Yi Jie était rentré tôt et que Yo Yo dormait, il pensa qu'il devait rentrer chez lui. Sa mère était probablement rentrée de son travail et était seule à la maison.
Et puis, après tout, ce n'est pas ma maison.
Je ne suis qu'un étranger.
— Je devrais y aller, dit Fei Sheng Zhe doucement.
— Je veux que tu restes !
Les mots de Shi Yi Jie surprirent à nouveau le garçon.
Il sentit une poussée de chaleur dans sa poitrine et ouvrit involontairement les yeux pour regarder l'homme en face de lui.
Qu'est-ce qu'il dit ?
Il n'est pas sérieux, n'est-ce pas ?
[...]
[...]
Fei Sheng Zhe avait du mal à retrouver la raison qu'il était sur le point de perdre, alors il renifla et dit :
— Vous dites ça si facilement... mais certaines personnes pourraient mal vous comprendre.
Shi Yi Jie répondit :
— Et si je te dis que je veux que tu le comprennes mal ?
Sa gorge était un peu sèche et il se sentait nerveux.
Le visage de l'homme se rapprocha lentement, Fei Sheng Zhe ne voulait pas le croire. Il respirait de plus en plus vite, il voulait s'échapper, mais l'homme le plaqua par surprise sur le canapé.
Cette position est parfaite pour un baiser, non ? Est-il possible que Shi Yi Jie pense à m'embrasser... Comment c'est possible ?
— Je suis un homme.
Shi Yi Jie avait son visage très proche du sien quand il répondit :
— Je sais.
Et il continua à s'approcher.
Xiao Fei savait qu'il devait refuser, mais il ne pouvait pas faire le moindre geste pour le rejeter. Il pouvait sentir le doux parfum du savon sur l'homme qui s'approchait toujours. Alors il ferma légèrement les yeux, attendant le moment où ses douces lèvres toucheraient les siennes.
Je dois rêver...
— Papa, qu'est-ce que tu fais ?
Au même moment, Xiao Fei poussa Shi Yi Jie et l'homme tomba au sol et se cogna le genou contre la table basse. Le visage du jeune homme devint pâle et il ne put parler pendant un moment.
Fei Sheng Zhe prit son sac et se retourna pour courir.
Il n'arrivait pas à y croire !
Shi Yi Jie allait l'embrasser !
Quand il monta sur son vélo, il sentit à nouveau la blessure avec une force excessive.
Cependant, à ce moment-là, il ne pouvait pas se maîtriser. Comment allait-il affronter l'homme à nouveau ?
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Dans le salon, Shi Yi Jie réussit finalement à reprendre son souffle. Luttant pour résister à la douleur, il demanda à sa fille.
— Yo Yo, qu'est-ce qu'il y a ?
— Je veux aller aux toilettes, dit la petite princesse qui se frotta les yeux. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Tu n'étais pas blessé ? Comment as-tu pu courir si vite ? Tu n'as pas eu mal ? pensa Shi Yi Jie.
— Il est trop timide... dit-il en secouant la tête et en riant.
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Shi Yi Jie ne s'attendait pas à ce que Fei Sheng Zhe reste timide.
En fait, il était toujours un baby-sitter talentueux, un excellent assistant et allait toujours à ses cours sans problème. Mais il avait commencé à éviter Shi Yi Jie de manière flagrante, même s'ils devaient se croiser dans la salle de classe. Il essayait de ne plus le chercher, il disparaissait même immédiatement après les cours. Même la boîte à repas quotidienne était apportée par Ye Wei Li.
En bref, il refusait de faire face à ce qui s'était passé cette nuit-là.
Shi Yi Jie n'aimait pas ça.
Il n'aimait pas voir ce jeune homme l'éviter et refuser de le regarder.
Alors il décida de lancer une attaque positive et de le bloquer personnellement. Il décida que Yo Yo irait voir Fei Sheng Zhe.
Peu importe ce qui avait été dit, ils le clarifieraient.
Cependant, il ne s'attendait pas à ce que Juan jiejie, qui n'était presque jamais chez elle le soir, 365 jours par an, décide d'être à la maison ce jour-là.
— Tu es venu voir Xiao Fei ? demanda Juan jiejie qui était un peu surprise et ses yeux se posèrent immédiatement sur lui.
— Oh, je vais bien. Ma fille voulait le voir. Excusez-moi, dit-il poliment. Il est à la maison ?
Juan jiejie pointa du doigt la chambre de Xiao Fei. Yo Yo prit le panier cadeau rempli de fruits qu'ils avaient apporté et le lui tendit. Il ne fallut pas longtemps pour que Fei Sheng Zhe quitte la pièce.
Il fit un signe de tête à Shi Yi Jie et alla se cacher dans la cuisine, disant qu'il allait couper les fruits.
La réaction étrange de son propre fils était une chose rare pour Juan jiejie. Elle ne parla qu'après un moment.
— Qu'est-ce qui ne va pas avec mon fils ?
“Ton fils ?" c'est ce que Shi Yi Jie voulait dire mais ce qui sortit fut :
— Je veux être avec ton fils.
Il lança les mots directement. Elle en comprit immédiatement le sens et ses yeux s'agrandirent un peu.
— Mais vous êtes... Shi et Fei...
Shi Yi Jie hocha la tête.
En fin de compte, Mme Juan était plus âgée. Elle avait l'habitude de voir des malades et des morts à l'hôpital. Elle connaissait également l'orientation sexuelle de son fils. Bien qu'inacceptable au début, c'était un fait qu'elle ne pouvait pas changer.
Tout ce qu'elle voulait maintenant, c'était rendre son fils heureux. C'était à cause de son orientation sexuelle qu'il avait été blessé et intimidé dans le passé.
— Mais tu as été marié et tu as même une fille, souligna-t-elle calmement.
— Pour être honnête, je n'avais jamais pensé à cette possibilité avant de rencontrer Xiao Fei.
Il regarda vers la cuisine et sembla comprendre que Fei Sheng Zhe se cachait derrière la porte.
— Quand je l'ai réalisé, je ne pouvais plus le laisser partir.
Fei Sheng Zhe cligna des yeux à ce que l'homme avait dit.
Est-ce une confession ?
Shi Yi Jie ne pouvait pas se confesser directement à lui, mais il pouvait le faire à sa mère !
Était-ce si difficile de lui faire face ?
— Tu ne veux pas juste que mon fils comble le vide dans ta vie, n'est-ce pas ? demanda directement Juan jiejie.
Elle avait un air sérieux et ne semblait pas plaisanter, mais gardait tout de même une attitude méfiante. Après tout, son fils avait été blessé dans le passé...
Elle avait été occupée par son travail pendant longtemps. Elle n'avait pas pris soin de son fils et l'avait laissé se faire brutaliser à l'école et s'enfuir de la maison...
— Je ne veux pas qu'il soit à nouveau blessé, dit-elle durement.
Fei Sheng Zhe était caché dans la cuisine et après avoir entendu sa mère le défendre de cette façon, il se frotta les yeux.
Yo Yo était accroupie près de la porte, écoutant attentivement la conversation des adultes. Bien qu'elle ne puisse pas tout comprendre, elle savait que ce n'était pas le moment d'intervenir.
— Je ne peux rien te garantir, dit Shi Yi Jie.
L'expression de Fei Sheng Zhe se refroidit. Mais il entendit ensuite l'homme dire.
— Mais je veux te faire une promesse.
Fei Sheng Zhe n'en croyait pas ses oreilles !
Shi Yi Jie est vraiment sérieux ?
Il avait désespérément essayé de se cacher. Lorsque l'homme lui avait fait face directement, il n'avait rien dit. Cependant, il avait décidé de se rendre chez lui et de faire une demande officielle à sa mère. Cela ressemblait à un roman de Qiong Yao.
Fei Sheng Zhe commençait à être nerveux et ne savait pas ce que sa mère allait faire.
Shi Yi Jie était déterminé et n'avait pas peur de s'exposer.
Juan jiejie était plongée dans ses pensées.
Son propre fils aimait les hommes. Elle s'était préparée mentalement à cela depuis longtemps. Elle n'avait tout simplement pas cru que son fils serait la cible d'un homme hétéro qui avait été marié et avait une fille.
Shi Yi Jie, tu es vraiment sérieux ? Ou tu essaies juste d'avoir une femme au foyer ?
En tout cas, aujourd'hui, cet homme était prêt à être honnête devant elle, ce qui montrait sa sincérité. Et si elle leur donnait une chance ? Après tout, Xiao Fei ne semblait pas le détester. Son fils avait été dans la cuisine à écouter tout le temps et ne s'était pas plaint ou opposé à l'idée.
Au début, elle pensait que son fils choisirait quelqu'un plus tard, mais elle ne s'attendait pas à une telle situation. Elle voulait que son fils soit avec quelqu'un. Elle voulait vraiment les approuver tous les deux. Après tout, elle savait que Shi Yi Jie était un homme bon. Mais elle avait très peur que son fils soit à nouveau blessé. C'était un grand engagement.
— Tant que tu me promets quelque chose, je laisserai Xiao Fei être avec toi, dit Juan jiejie.
Fei Sheng Zhe, qui se cachait dans la cuisine, cria en signe de protestation.
— Maman, tu m'as tellement manqué pendant tout ce temps, alors comment peux-tu vendre ton fils comme ça ?
— Il y a un problème ?
— ...
— Avant que Xiao Fei ait 20 ans, toute intimité excessive est interdite, dit-elle en s'adressant à Shi Yi Jie.
Fei Sheng Zhe se souvint immédiatement qu'ils s'étaient presque embrassés sur le canapé cette nuit-là et son visage devint instantanément rouge.
— Jiejie, Fei Sheng Zhe n'est plus un enfant se plaignit Shi Yi Jie.
— C'est ma condition, interrompit Juan jiejie.
— Mais nous avons déjà fait...
— Rien de tout cela, ah... tu es un idiot ! Pourquoi tu dis ça ?
Fei Sheng Zhe sortit en courant de la cuisine avec le visage rouge.
— Maman ! Ne le prends pas au sérieux ! Nous n'avons rien fait !
Juan jiejie regarda l'homme. Elle se rendit dans la cuisine avec une expression vide et ramassa un couteau à fruits.
— J'espère que ça ne restera qu'un couteau à fruits.
Les deux hommes devinrent nerveux. Après tout, ce couteau à fruits pouvait devenir une arme.
Mais Shi Yi Jie n'avait pas peur. Fei Sheng Zhe le regarda secrètement et baissa les yeux, se demandant timidement à quoi il pensait.
— Bien, coupons les fruits, dit Juan jiejie en souriant et murmurant délibérément à l'oreille de son fils. Fais attention à ne pas être mangé par ce type. Si tu as des problèmes, dis-le moi et je t'aiderai sans hésiter.
— Maman !
Fei Sheng Zhe voulait juste trouver un trou pour se cacher. Juan jiejie entra dans la cuisine et appela immédiatement Yo Yo.
— Tu veux manger des fruits avec moi ? Des pommes ou des poires ?
— Je veux du pudding au lait caramel.
— Maintenant, nous n'avons pas...
Ils se retrouvèrent seuls dans la pièce.
Shi Yi Jie se racla la gorge et vit le corps de Fei Sheng Zhe se tordre, et croyant qu'il voulait s'enfuir à nouveau, il tendit la main pour l'arrêter.
Fei Sheng Zhe avait le corps raide et ses oreilles étaient rouges.
— Tu veux toujours me fuir ? demanda-t-il en semblant un peu arrogant face à lui. Tu m'aimes bien, n'est-ce pas ?
Fei Sheng Zhe aurait voulu crier : Tu es très narcissique, qui t'aimerait ?
Cependant, le fait était qu'il l'aimait beaucoup. Même avec tout ce narcissisme et cette posture arrogante.
Mais, Shi Yi Jie attendait une réponse. Bien qu'il soit de nature confiante, il semblait encore avoir une certaine incertitude.
En fait, personne ne peut être sûr à 100% de l'amour.
Shi Yi Jie pensait avoir attendu assez longtemps, mais il ne fallut que quelques secondes pour voir enfin Xiao Fei hocher lentement la tête.
Oui, il aimait être avec Shi Yi Jie.
Soudain, son corps fut attiré dans les bras de l'homme. Le jeune homme se plaignit un peu, mais le beau et agréable visage de Shi Yi Jie apparut devant lui et leurs yeux se rencontrèrent. Il pouvait sentir la respiration rapide de l'autre.
— Xiao Fei... Je …
La voix de Shi Yi Jie était un peu rauque.
J'ai vraiment envie de l'embrasser en ce moment.
La raison et le désir furent en guerre pendant un court instant. Il soupira et enfouit sa tête dans le cou du jeune homme pendant un long moment avant de marmonner :
— Combien de temps avant que tu aies 20 ans ?
Fei Sheng Zhe avait encore chaud et répondit tranquillement :
— Trois mois...
Trois mois.
Fei Sheng Zhe comprenait parfaitement ce que la question signifiait. Il était encore vierge, mais Shi Yi Jie avait une fille. Bien sûr, il était impossible pour lui de ne pas avoir d'expérience dans ce genre de choses. Comment pouvait-il attendre trois mois ?
Dire que Shi Yi Jie allait attendre était en fait un demi-mensonge. Après tout, il avait des désirs.
La voix de sa mère s'éclaircissant la gorge se fit clairement entendre depuis la cuisine. Les deux se séparèrent rapidement et tournèrent la tête en même temps. À la porte de la cuisine se trouvaient Juan jiejie et Yo Yo.
Yo Yo tenait une assiette de poires fraîchement coupées. Juan jiejie prit le couteau à fruits quand elle les vit tourner la tête, et dirigea la pointe du couteau vers son cou.
— Avant que mon fils ait 20 ans, n'oses même pas le toucher.
Shi Yi Jie fit un pas en arrière.
— Maman ! dit Fei Sheng Zhe, impuissant.
Elle jeta un coup d'oeil à son fils et pensa : Mon idiot de fils, il est tombé amoureux si vite.
— Fils, dit-elle en écartant la petite fille et s'adressant directement à son fils. Même si tu ne peux pas avoir d'enfants, tu as besoin de mesures de protection.
Elle avait le sentiment qu'il était probable que ce type ne puisse pas le supporter. De temps en temps, la mère ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour son fils. Elle devait avoir confiance en lui et en sa capacité à protéger sa virginité.
— Si tu as besoin d'un préservatif, je peux avoir une réduction à l'hôpital.
— Maman !!!
Xiao Fei sentit son visage brûler de honte.
Comme la mère de Fei Sheng Zhe leur avait donné la "permission", Shi Yi Jie l'emmena directement chez lui et lui demanda d'un ton doux de préparer le dîner. Il précisa également qu'il devait faire une omelette et un pudding au lait caramel.
Malgré quelques plaintes de Fei Sheng Zhe, Shi Yi Jie le regarda en souriant dans la cuisine et vit que Yo Yo l'aidait aussi avec enthousiasme.
C'était le bon moment pour s'asseoir sur le canapé du salon et attendre que le dîner soit prêt.
L'homme attendit qu'on l'appelle.
— Le dîner est prêt !
Les trois personnes dînèrent ensemble pendant un long moment. Ils parlaient et riaient comme une famille.
Après le dîner, Shi Yi Jie se rendit dans le bureau pour travailler.
Lorsqu'il eut fini, l'horloge murale indiquait qu'il était déjà neuf heures et demie. Yo Yo avait pris sa douche et était assise sur les genoux de Xiao Fei. Le garçon lui séchait les cheveux et regardait la tablette. Yo Yo lui indiquait quelques coiffures qu'elle voulait qu'il fasse.
— Allez, aide-moi !
La petite princesse se tortilla sur ses genoux. Sa voix était haute et elle se pencha pour toucher son bras.
Shi Yi Jie regardait la scène. Pour la première fois, comme un ennemi, il enviait sa propre fille et voulait la même chose qu'elle. Avec cette pensée, il alla à la salle de bain, ouvrit le robinet et humidifia ses cheveux.
Il quitta la salle de bain avec ses cheveux soigneusement enveloppés dans une serviette puis dit à Yo Yo :
— Tu as déjà préparé ton sac d'école ? C'est l'heure d'aller dormir, sinon tu ne pourras pas te lever tôt demain matin.
Dès que les cheveux de Yo Yo furent secs, elle sauta des genoux de Xiao Fei et embrassa son père. Puis elle retourna dans sa chambre pour faire son sac à dos et se préparer à se coucher.
Fei Sheng Zhe, qui était assis sur le canapé, était sur le point de ranger quelques affaires quand il fut bloqué par Shi Yi Jie. Il leva les yeux et ses yeux brillants clignèrent.
Puis ses yeux s'élargirent légèrement, et il regarda Shi Yi Jie assis par terre, dos à lui, posant sa tête sur ses genoux et regardant droit devant lui.
Fei Sheng Zhe le trouvait drôle.
— Tu es un enfant ?
— Aujourd'hui, j'ai sept ans.
Xiao Fei admettait qu'il avait envie de frapper Shi Yi Jie avec le sèche-cheveux, mais en même temps, il y avait une sorte de douceur à laquelle il était difficile de résister à ce moment-là.
Le jeune homme de 31 ans était déjà devenu père, mais il n'avait toujours aucune retenue.
Se mordant la lèvre, il alluma le sèche-cheveux et le son se répandit dans la pièce. Des doigts fins glissèrent sur les cheveux légèrement humides et les peignirent avec précaution, de peur de le blesser.
Les lèvres de Shi Yi Jie se relevèrent en un sourire heureux.
Pendant ces quelques minutes, ils ne dirent rien, seul le bruit du sèche-cheveux se fit entendre.
Après avoir remarqué que les cheveux de l'homme étaient presque secs, Xiao Fei éteignit le sèche-cheveux et poussa un léger soupir.
— Qu'est-ce qui ne va pas ?
L'homme était conscient des légères variations de son humeur. Fei Sheng Zhe rangea le sèche-cheveux et dit :
— Je crois que c'est juste que... ces jours-ci, j'ai eu l'impression d'être sur des montagnes russes. Tout à coup, au fond de la vallée, puis j'ai eu l'impression de m'envoler vers le ciel.
Les yeux écarquillés, mais un peu timide, il le regarda.
— Je ne m'attendais vraiment pas à ce que tu affrontes ma famille et que tu dises ça à ma mère.
— Tu as eu peur ? demanda l'homme.
Fei Sheng Zhe y réfléchit et hocha la tête. Après tout, il avait toujours pensé que Yi Jie n'était qu'un rêve irréel.
Il n'aurait jamais pensé qu'il répondrait à ses sentiments, et surtout aussi résolument.
Yi Jie se retourna. Il s'assit lentement sur le canapé et dit avec assurance :
— Je sais que j'aurais dû te laisser du temps, mais tu fuyais toujours. J'avais peur que tu ne reviennes pas. Je devais être sûr.
En disant cela, il acquiesça avec confiance.
— Il semblait que tu m'aimais bien, mais pour être honnête, j'avais un peu peur que tu me rejettes.
Fei Sheng Zhe ne put s'empêcher de rire.
Il ne semblait pas que ce gars avait peur de ces choses. Cela ressemblait à une blague.
Soudainement, l'homme lui mordit le cou.
Fei Sheng Zhe fit un léger bruit.
— Ne fais pas ça.
Le garçon prit une profonde inspiration et se pencha légèrement sur le côté. Puis, un baiser légèrement chaud fut déposé dans son cou.
Il était confus et savait qu'il devait refuser, mais son corps s'abandonna immédiatement à ce baiser doux et tendre. Le son qu'il émettait devint plus évident. Il voulait se retirer, mais l'homme le poussa soudainement vers le canapé.
— Ma mère a dit...
— Tu es un fils à maman ? Tu vas écouter les paroles de ta mère ?
La main de Shi Yi Jie glissa sous la chemise du garçon.
— Shi Yi Jie, ta ... main ... ah…
Il voulait protester. Mais ses lèvres furent scellées lorsque celles de l'autre homme s'accrochèrent aux siennes. La présence de cet homme se propagea dans toute la pièce et il sut exactement où il était. Il savait que son corps était chaud et pressé par le sien.
La température du corps de Shi Yi Jie était si effrayante que la moindre friction entre eux provoquait une flamme.
Le baiser soudain était si chaud que Fei Sheng Zhe ne put le supporter.
Sa tête lui rappelait vaguement les avertissements de sa mère, mais ... la technique de cet homme était trop bonne !
— Ne sois pas comme ça... Non ... Yo Yo est dans la chambre...
C'était difficile d'échapper à Shi Yi Jie. Mais il savait qu'ils ne devaient pas aller trop loin.
— C'est juste un baiser... Tu n'as pas besoin de le dire...
Les joues du jeune homme étaient rouges, ses yeux humides, ses lèvres gonflées. L'homme était très impatient et continuait de poser ses lèvres sur les siennes, embrassant malicieusement, mordant comme pour le dévorer.
Xiao Fei était tout simplement submergé par l'enthousiasme de Shi Yi Jie et sentait aussi que son entrejambe était de plus en plus excité.
Si cela continuait, ils passeraient la nuit dans le salon...
C'était trop long. Une douleur soudaine atteignit les lèvres de Shi Yi Jie et ensuite, de dessous lui, Xiao Fei le poussa durement. Shi Yi Jie tomba du canapé.
Instantanément réveillé mais insatisfait, il se plaignit.
— Xiao Fei !
— Tu es encore un professeur ! Comment tu peux ne pas honorer une promesse ? Ce serait un mauvais exemple pour tes élèves.
Après avoir parlé, Xiao Fei attrapa son sac, sortit par la porte, monta sur son vélo et s'enfuit rapidement.
Rougissant et le cœur battant, il s'enfuit sur son vélo sans se retourner. Comme s'il craignait que s'il regardait un instant, le grand loup ne l'attaque et ne le laisse pas partir.
Shi Yi Jie fut impuissant. Il soupira profondément et s'assit sur le canapé. Il était très frustré.
Le garçon s'était encore enfui.
N'était-il pas normal qu'un homme amoureux veuille être proche de la personne qu'il aime ?
Devait-il vraiment l’endurer trois mois ?
Le goût du manque était vraiment très inconfortable.
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Commentaires
J'ai adoré ce chapitre....
Et maintenant je pense qu'il va compter les jours.......bien que je pense qu'il va essayer de le faire craquer
Merci beaucoup pour ce chapitre
Les 3 prochains mois risquent d'être longs
Hâte de savoir si Fei craquera avant, lol (¬‿¬ )
Merci pour ce chapitre.
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Ce n'est pas toujours évident de résister, de se contenir quand les émotions sont là... C'est aussi dur pour l'un que pour l'autre.
Hâte de lire le prochain chapitre, merci pour celui-ci !