• Chapitre 3

    Chapitre 3
    L'intimidateur qui s'interroge et la victime qui est confuse.

    Xiang Hao Ting ne pouvait pas dormir.

    Il n’était pas une personne émotive qui laisserait ses hauts et ses bas émotionnels affecter sa vie. Pourtant, cette nuit, il n’avait pas pu dormir, il s’était allongé et s’était tourné et retourné dans son lit, les scènes qui s’étaient déroulées à l’école dans la journée lui revenant sans cesse à l’esprit.

    Yu Xi Gu se tenait dans le couloir et regardait la liste des résultats publiés. Même si les notes de l'examen de rattrapage seraient réduites de 30 %, il se classerait quand même à la sixième position de l'école avec 70 % des points. S'il n'y avait pas eu de restriction sur ce travail, il serait en tête du classement. Si une autre personne avait été à sa place, Xiang Hao Ting aurait forcément été étranglé. Mais Yu Xi Gu le regarda juste tranquillement, sans rien dire.

    Ce regard que Xiang Hao Ting avait vu à peine quelques jours auparavant, rempli de désespoir, de colère, de douleur... était trop profond ; il ne pouvait pas l'oublier.

    L'image se déformait progressivement, et le visage en pleurs de Yu Xi Gu occupait son esprit. Pour la première fois, il comprit pourquoi c’était si douloureux pour les élèves de la première classe ; suffisamment pour se mettre en colère et frapper quelqu'un. Ce n'était pas seulement ceux qui étaient battus, mais aussi ceux qui frappaient les gens... Peu d'entre eux savaient comment se contrôler et se protéger, cela devait donc être plus douloureux, et ça le forçait même à accepter le fait qu'il était en sixième place avec des yeux plus désespérés que d'habitude.

    Xiang Hao Ting n’arrivait pas à supporter l’idée qu’il était responsable de tout ça. Il se tint la tête entre ses mains, ce qui décoiffa ses cheveux. Il ne pouvait pas s'empêcher, même un instant, de penser que c'était la deuxième fois que cela lui arrivait dans sa vie. À chaque fois, les symptômes étaient l'insomnie, la culpabilité, le trouble, et il resterait longtemps prisonnier de ses souvenirs et de ses émotions.

    Il ne comprenait pas. Pourquoi Yu Xi Gu l'avait-il accepté si calmement ?

    Une acceptation pacifique signifiait abandonner la lutte. C'était impossible pour lui. Pourquoi l’avoir accepté ? Pourquoi ne pas se battre pour cela ? C'est la vie ! Si tu abandonnes après t'être battu une seule fois, ça ne reviendra pas !

    Il était évident que Yu Xi Gu s'en souciait vraiment, il s'était même mis à genoux.

    À ce moment-là, il détesta d’une part celui qui avait provoqué cette situation et fut, d'autre part, profondément perplexe face au comportement et aux pensées de Yu Xi Gu ; il avait même eu envie de tout dire au professeur afin de lui rendre son innocence.

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    Sun Bo Xiang était conscient des problèmes de Xiang Hao Ting, mais il savait aussi qu'il n'aurait pas de réponse s'il lui posait directement la question ; il put seulement se renseigner auprès de sa sœur, Xiang Yong Qing.

    — Trois cents.

    — Je te demande de l'aide pour ton frère ! s’exclama Sun Bo Xiang qui n'arrivait pas à le croire.

    — Tu te soucies sérieusement de lui ? demanda Xiang Yong Qing haussant les sourcils.

    — Oui !

    — Cent de plus alors. dit-elle car c'était en échange des griefs de Sun Bo Xiang. Oh ! Xiang, c’est vraiment ton nom de famille ?

    Mais il ne pouvait pas faire autrement que de payer. Cette dernière reprit après avoir gagné.

    — Alors...

    En fait, elle se retenait depuis longtemps et avait voulu trouver quelqu'un avec qui partager ses observations.

    — Il est maintenant à l'état de singe.

    — L'état de singe ?

    — Eh bien, c'est comme ça.

    Elle tira ses yeux des deux côtés avec ses mains, fit une expression très exagérée et imita Xiang Hao Ting à voix basse. Comme c'était vraiment ressemblant, Sun Bo Xiang ne put s'empêcher de rire.

    Xiang Yong Qing expliqua que quand il avait fait quelque chose qu'il regrettait vraiment, il se comportait comme maintenant.

    — Regretter ?

    — La dernière fois que je l'ai vu comme ça, c'était quand il était à l'école primaire, il a fait en sorte qu'un camarade soit détesté par toute la classe. Plus tard, bien qu'il se soit excusé et qu’il ait clairement expliqué les choses, personne n'a voulu jouer avec cet enfant.

    Sun Bo Xiang était si malheureux.

    — Oui.

    Xiang Yong Qing expliqua que ça s’était passé il y a quelques années, et qu'elle ne se souvenait pas des détails, mais elle n’avait pas pu oublier le regard perdu de Xiang Hao Ting à l'époque.

    Peu importe l'heure à laquelle elle se levait, elle pouvait voir la lumière provenant des interstices de la porte de sa chambre. Xiang Yong Qing s'était longtemps inquiétée en secret.

    Elle craignait que son frère ne souffre d'insomnie.

    Sun Bo Xiang reprit les mots clés de cette histoire, ce qui lui permit de relier facilement le problème, les causes et les conséquences.

    — Alors il regrette vraiment.

    Sun Bo Xiang ne savait pas lequel était le plus élevé : le regret d'avoir créé des problèmes à Yu Xi Gu ou bien celui de lui avoir joué des tours ?

    Xiang Yong Qing leva le sourcil et demanda : 

    — Qu'est-ce qu'il regrette maintenant ? demanda Sun Bo Xiang en voyant l'opportunité de se venger, il sourit immédiatement. Tu veux vraiment le savoir ?

    Xiang Yong Qing hocha rapidement la tête. 

    — Cinq cents. 

    — Tu es vraiment horrible !

    Sun Bo Xiang était très heureux de la voir souffler, et elle était tellement en colère qu'elle le traita de naïf. Ils se connaissaient très bien. Sun Bo Xiang était vraiment très naïf. Il voulait juste se venger et se moquer d'elle, mais il ne s'attendait pas à ce que chacun de ses gestes soit vu par la personne à laquelle il tenait.

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    Non loin de là, Lu Zhi Gang regardait tranquillement la scène. Mais avant d'avoir eu le temps de réfléchir à ce qu'il ressentait au fond de son cœur, une main se posa sur son épaule.

    — Ça fait longtemps que tu attends?, lui demanda en souriant un homme à l’allure branchée, c'était un ami de Lu Zhi Gang et il s'appelait John.

    — Désolé mais je ne suis ici que depuis quelques minutes.

    John fit un signe de la main pour montrer que ce n’était rien, mais il n'avait pas le temps de bavarder, alors il passa directement au sujet principal 

    — Le jeune homme dont tu m’as parlé... Est-ce qu'il va vraiment bien?

    — Ses heures de travail ne doivent pas être trop longues et l'accès ne doit pas être compliqué. Comme il est encore étudiant, il devra peut-être faire profil bas. En plus, j'aimerais jeter un coup d'œil à ton établissement si je le peux.

    — Ah... C'est ton petit ami ?

    Les mots de John étaient pleins de séduction.

    — Non...

    — Dans ce cas, pourquoi on ne se prévoirait pas plusieurs rendez-vous ? Sortons et prenons un verre, dit John en le regardant avec un sourire ironique avant d'ajouter. Tu es trop sérieux.

    Tu es trop sérieux. Ces quatre mots choquèrent Lu Zhi Gang.

    Au même moment, Sun Bo Xiang et la fille parlaient, riaient et s'éloignaient ensemble. Il n'attendit pas que ses émotions se calment, mais il sourit avec un peu d'amertume.

    — Prenons un verre un jour, dit Lu Zhi Gang.

    Ce travail conviendrait en tous points à Yu Xi Gu.

    Lu Zhi Gang était très reconnaissant envers son ami pour son aide. Par rapport à d'autres emplois, il était toujours à l'aise avec les gens qu'il connaissait. Et John sembla s’être souvenu de sa promesse toute la journée, car il lui envoya un message pour l'inviter le soir même.

    S'il l'avait invité immédiatement il aurait peut-être accepté mais, maintenant que l'émotion qu'il n’avait pas pu extérioriser s'était calmée, il ne savait pas quoi faire de l'invitation. Lu Zhi Gang réfléchissait à la façon de refuser lorsqu’il vit une voiture arriver ; il ne put s'empêcher de rire amèrement.

    Comment avait-il pu oublier que cet homme était aussi entreprenant ? Toutefois, il ne put que sortir du magasin.

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    Sun Bo Xiang pensa qu'il était terrible !

    Récemment, il s'était passé tellement de choses, reliées les unes aux autres, qu’il avait l’impression de ne plus pouvoir respirer. Ce qui était particulièrement frustrant, c'était qu'il n'avait aucun moyen d'y faire face. Il ne pouvait que regarder les choses s'aggraver ; il était impuissant. 

    Il avait besoin d’évacuer son surplus d'émotion, mais il n’y avait pas de combat, alors il ne put que baisser la tête et bouder. Xiang Hao Ting voyait que tout le monde était heureux car ils étaient enfin libérés des cours de mathématiques. Sun Bo Xiang était le seul à avoir l'air accablé, alors il se laissa distancer par les autres et l’attrapa par l’épaule.

    — À quel point as-tu été en colère récemment ? demanda-t-il.

    — Il ne peut pas s'intéresser à moi, dit Sun Bo Xiang.

    — Tu ne sais pas où il travaille ?

    Cette phrase fit soudain s'écrouler Sun Bo Xiang et le força à répondre d’une voix basse, pleine de tristesse. Il n'avait jamais fait semblant d'être fort devant Xiang Hao Ting.

    — Mais je n'ose pas lui faire face... 

    — Pourquoi ? demanda Xiang Hao Ting, l'air surpris. 

    Sun Bo Xiang commença à parler de ce qui s'était passé ces derniers jours.

    Même si son humeur était très affectée, il devait encore faire son travail. Ainsi, même après avoir eu des ennuis avec Yu Xi Gu, il se rendait toujours à la salle de sport et faisait beaucoup d’efforts pour réduire les contacts avec Lu Zhi Gang. Plus tard dans la soirée, il avait travaillé si dur qu'il avait fini toutes ses tâches. À la fin de son service, il chercha le visage familier, comme à son habitude. Lu Zhi Gang se retourna et lui sourit comme s'il avait pu sentir le regard de Sun Bo Xiang. Ce dernier ne le salua pas aussi chaleureusement que d’habitude.

    Lorsque Sun Bo Xiang se rendit compte que le sourire n'était pas pour lui, il ressentit une douleur au cœur.

    Beaucoup de choses étaient comme ça. Si vous ne les connaissiez pas ou si vous ne les voyiez pas, vous pouviez les considérer comme un fantasme. Mais lorsque vous les voyiez réellement, vous ne pouviez pas continuer à vous mentir. De plus, Lu Zhi Gang ou Yu Xi Gu... avaient provoqué chez lui diverses émotions complexes. Finalement, il ne put s'empêcher de suivre Lu Zhi Gang dans la douche. D'une part, il voulait sortir de l'impasse, et d'autre part, il ne pouvait pas supporter cette interaction gênante.

    Il ne savait pas si c'était l'atmosphère humide et chaude de la douche qui affectait son jugement, l'émotion de longue date qui fermentait et se détériorait, ou...

    Ces deux dernières nuits, il n'avait pas bien dormi du tout, et il était dans un état second à cause des rêves humides qu'il faisait en continu. Sun Bo Xiang s'était rendu compte qu'il ne pouvait plus rester calme. Il semblait y avoir des animaux sauvages qui criaient dans son corps. Quand il revint à lui, il appela "Zhi Gang" puis il le poussa sans ménagement contre le mur avant de s'y appuyer, embrassant sa bouche en même temps.

    Lu Zhi Gang fut surpris et repoussa le garçon loin de lui.

    — Allez, tu veux bien ? dit Sun Bo Xiang, déçu.

    C'était le bordel dans sa tête. Ses rêves se réalisaient, et tous ses désirs avaient été comblés avec ce baiser. Il était à l'âge où les désirs sexuels étaient élevés. Sans parler du baiser, même une photo sexy pouvait lui donner une érection. Cependant, comme Lu Zhi Gang était son crush secret, il l'embrassa à nouveau pendant un moment.

    Suivant son instinct, d’une main, il lui saisit l'arrière de la tête, et de l’autre, il appuya son poignet contre le mur pour l'empêcher de s'échapper, mais il fut repoussé à nouveau. Cela ressemblait à une poursuite, ce qui rendit Sun Bo Xiang plus compétitif et plus passionné pour embrasser l'autre homme.

    Cette fois, il fut difficile pour Lu Zhi Gang de le repousser. D'une part, ses mains étaient entravées et il ne pouvait donc pas s'en servir. D'autre part, il ne supportait pas de repousser une nouvelle fois le garçon qu'il avait toujours aimé. À ce moment-là, il refusa de toutes ses forces ce sentiment qui lui était si précieux. En y réfléchissant, il ne pouvait pas faire autrement, car s'il ne résistait pas, Sun Bo Xiang continuerait. À cette idée, son corps se mit à trembler. Il avait très peur que ce baiser se poursuive.

    Il ouvrit les yeux, le frisson qui le parcourut un instant fut rapidement balayé, un souvenir restait ancré dans son corps et son esprit, et cette stimulation le réveilla. Guidé par la peur, il repoussa Sun Bo Xiang avec plus de force.

    — Ah !

    Cette poussée n'était pas voulue, mais Lu Zhi Gang était un habitué du gymnase dont la force ne pouvait être ignorée. Sun Bo Xiang se laissa être repoussé, et fut encore plus choqué quand il reprit aussi complètement ses esprits. Il essaya d'expliquer la cause de son comportement mais Lu Zhi Gang quitta la pièce, perturbé, et ne prit même pas les affaires qu'il avait laissées dans son casier.

    Sun Bo Xiang resta dans les vestiaires et ne bougea pas pendant un long moment.

    Il ne savait pas quel genre de pensées diaboliques l’avait traversé. Peut-être était-il jaloux, contrarié et déprimé par les mauvaises émotions qui remplissaient son cœur, mais il avait fait quelque chose de mal, quelles que soient les émotions qu'il pouvait rendre responsables. À la pensée que Lu Zhi Gang allait peut-être le détester, il pleura comme un enfant et se donna un coup de poing. Ce coup de poing, il aurait préféré le recevoir avant que tout cela n'arrive, afin qu'au moins une erreur soit réparée.

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    Xiang Hao Ting ne s'attendait pas à ce que Sun Bo Xiang se rende à la boutique de Lu Zhi Gang pour s'excuser. En fait, il aurait voulu l'engueuler à cause de cette situation. Cependant, lorsqu'il vit que Sun Bo Xiang était agité et mal à l'aise, il comprit immédiatement que l'affaire n'était pas terminée. Il calma alors son envie et décida de l'écouter.

    Après avoir été frappé et obligé de s'excuser, Sun Bo Xiang retrouva sa tranquillité d'esprit. Après avoir été impulsif, il essaya de réfléchir de façon rationnelle. Il se dit qu'il ne savait pas vraiment si l'autre homme aimait les garçons ou pas, et même s'il aimait se battre pour qu'il devienne sien, il devait aussi prendre en compte que la résistance n'était pas un consentement objectif... Après avoir repris ses esprits, il avait alors compris que se donner un coup de poing ne suffirait pas.

    Après s’être excusé auprès de Sun Wen Jie, il réduisit son temps de travail au gymnase. Après quelques jours de déprime, il reprit ses esprits et se rendit à vélo au magasin de lait de soja pour jeter un coup d'œil.

    Au début, il avait peur d'être découvert, alors il se tint prudemment au loin, mais après un long moment, il se leva avec assurance puis commença à chercher à se rapprocher sans que personne ne puisse le voir. Dans un premier temps, il avait pensé que ses sentiments pourraient exploser et disparaître, mais finalement il savait qu'il ne pourrait avoir qu'un seul amour dans toute sa vie. Surtout quand il vit Lu Zhi Gang se diriger vers la voiture d'un autre, non seulement les deux se comportaient de manière très intime, mais l'homme toucha également le visage de Lu Zhi Gang.

    Il les regarda attentivement et trouva que le sourire de Lu Zhi Gang était un peu réticent. Il oublia la raison pour laquelle il ne voulait pas que Lu Zhi Gang le voit, et cria pour appeler ce dernier. La seconde suivante, l'homme ouvrit la portière, prit Lu Zhi Gang et partit.

    Sun Bo Xiang cria que ce n'était pas bon. Il le poursuivit à vélo, mais se fit rapidement distancer par la voiture. Il haletait déjà comme un chien quand il vit la voiture partir à toute allure. Après y avoir réfléchi, il composa un numéro de téléphone.

    — Sors de la voiture ! Je te rejoins tout de suite !

    Il était tellement en colère qu'il ne pouvait pas s'arrêter. Il ne partagea pas ses inquiétudes, ses angoisses et ses préoccupations. Il laissa seulement Lu Zhi Gang deviner qu'il le suivait. Il était rempli de colère et complètement irrationnel. Lui aussi en colère, Lu Zhi Gang lui raccrocha au nez. Et après lui avoir crié dessus de cette manière, Sun Bo Xiang ne réussit plus à le joindre. Il ne put que rugir au bord de la route, mais il ne pouvait pas dire s'il était en colère contre l'autre homme ou contre lui-même. Il avait l'impression que tout devenait incontrôlable.

    Ce qu'il ne savait pas, c'était qu'en fin de compte, à cause de ce coup de téléphone, Lu Zhi Gang était descendu de la voiture et avait marché sous la pluie. Ce dernier  repensa au visage de celui qui l'avait embrassé  ; Sun Bo Xiang avait l'air extrêmement blessé après qu'il ait refusé le baiser. Il y avait aussi des souvenirs communs et des détails de ses moments avec lui. Étonnamment, Sun Bo Xiang occupait une grande partie de sa mémoire, et il faisait aussi des rêves humides particulièrement intenses.

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    — Maintenant, il doit penser que je suis un petit garçon, et il ne fait même pas attention à moi.

    — Tu es, ah, ha…

    Xiang Hao Ting n’arrêtait pas de rire de Sun Bo Xiang, mais après avoir été dévisagé par son ami, il dit ‘OK’ et l'encouragea à continuer de parler.

    — Je voudrais lui dire que je veux être avec lui, mais je serais certainement abattu. À ce moment-là, je ne pourrais même pas rester son ami... soupira-t-il, comme un patient en phase terminale qui n'a plus aucun espoir de vivre, et qui n'a aucun intérêt ou enthousiasme pour quoi que ce soit.

    Xiang Hao Ting roula des yeux quand il entendit ça. Généralement, il pensait que ce type était très intelligent. Comment pouvait-il s'empêtrer dans des choses émotionnelles aussi irrationnelles et stupides ?

    À ce moment-là, les deux personnes qui étaient allées acheter des bentos revinrent enfin. Xiang Hao Ting vit une ombre passer dans le couloir du deuxième étage au même moment, se leva rapidement et partit sans dire un mot. Les personnes qui venaient d'arriver étaient perplexes face à son comportement mais pensèrent qu'il devenait de plus en plus sauvage.

    Xiang Hao Ting suivait Yu Xi Gu. Quelques jours auparavant, il avait couru jusqu'au pied de son immeuble pour s'excuser de ce qu'il avait fait, mais il n'avait pas eu le courage d'appuyer sur la sonnette. Alors qu'il hésitait, Yu Xi Gu le vit et s'enfuit sans réfléchir. À ce moment-là, il était uniquement en colère contre sa stupidité, mais quelques émotions délicates envahirent silencieusement son cœur.

    Pourquoi te sens-tu si nerveux ? Pourquoi te sens-tu si coupable ? Pourquoi te soucies-tu de lui ?

    Ces émotions indescriptibles étaient particulièrement évidentes pendant ses nuits d'insomnie. Par exemple, qui lui murmurait à l'oreille ? Xiang Hao Ting savait qu'il agissait bizarrement. Sinon, pourquoi n'avait-il pas hésité à le suivre dès qu'il avait traversé le couloir ?

    Il regarda Yu Xi Gu entrer dans l'infirmerie, mais il avait peur de faire face à l'autre homme. Alors qu'il attendait, il entendit son téléphone sonner dans sa poche ; il ne vérifia pas qui c'était et appuya sur la touche, de peur que la sonnerie ne pousse les gens à sortir pour vérifier.

    — Où es-tu ?

    C'était Li Si Hao.

    — À l'école.

    La réponse de Xiang Hao Ting était courte, sa voix était grave et il voulait mettre fin à l'appel. Ensuite, Li Si Hao posa des questions auxquelles il ne répondit qu'avec des réponses courtes, ce qui rendit Li Si Hao extrêmement malheureuse. Elle essaya de paraître contrariée, mais Xiang Hao Ting n'entendait plus sa voix. Il raccrocha dès qu'il vit l’infirmier sortir seul ; que ça puisse agacer ou non sa petite amie, il s'en fichait.

    Il pensait que Yu Xi Gu devait être à nouveau allongé sur le lit, il eut donc le courage d'avancer. Lorsqu'il ouvrit et referma la porte derrière lui, il s'évertua à ne pas faire de bruit.

    Yu Xi Gu était allongé sur le lit, sur le côté, comme toujours. Il s'approcha tranquillement, mais se souvint soudain que son téléphone portable n'était pas sur silencieux. Quand il le sortit, il ne put s'empêcher de froncer les sourcils. 

    — On en est à la moitié de la pause déjeuner, et il dort encore?

    Il le regarda attentivement et trouva que le visage de Yu Xi Gu était très blème. Comme quelqu'un qui ne mangeait pas correctement et ne dormait pas suffisamment. Il devinait que cela était dû à un travail acharné de longue haleine, à une utilisation excessive de son cerveau et à son manque d’exercice. Xiang Hao Ting n'avait aucune patience pour ce genre de personne qui ne chérissait pas son corps. Il pensait que tout était fait de sa propre initiative, mais Yu Xi Gu... Il devinait que l'autre côté souffrait. Sinon, pourquoi aurait-il pleuré quand il n'avait pas eu l'examen de mi-parcours?

    Il ne pouvait pas oublier ce visage en pleurs et le coup de poing qu'il avait reçu au visage. Yu Xi Gu dormait tellement qu'il ne se sentait pas du tout observé, et Xiang Hao Ting osa davantage le dévisager. Y compris ses doigts longs et fins qui tenaient un stylo, sa silhouette légèrement mal nourrie, son front proéminent, son menton saillant, et enfin un peu de graisse... non, même ses joues étaient creuses.

    La dernière fois, il avait prévu de griffonner sur ce visage avec un stylo. Quand il pensa à cela, Xiang Hao Ting se dit qu'il était furieux à ce moment-là, et il en rit.

    Mais... Après qu'un sourire soit apparu sur son visage, il ne savait pas pourquoi il souriait.

    Pourquoi était-il si mince? On aurait dit qu'un coup de vent pouvait l'emporter... On dit que les gens qui aiment rire ont de la chance, mais Yu Xi Gu ne semblait pas avoir un destin chanceux. C'était certain, malgré ses cils si longs et ses yeux si brillants.

    À ce moment-là, le cerveau de Xiang Hao Ting se rejoua même automatiquement le souvenir de celui qui se trouvait devant lui. Un corps aussi mince était toujours comme une lourde charge, avec une démarche lente, forte et silencieuse. Lorsqu'il était seul dans la bibliothèque, il était très concentré, comme si le monde entier était dans cette note. Il souriait à l'enseignant à son bureau. À ce moment-là, il était détendu et avait un regard apaisé.

    Le jour où il avait pleuré et demandé au professeur de le laisser passer l'examen, à la fin de l'examen, il pleurait et l'avait menacé avec son poing. Après, il avait regardé les résultats indifféremment dans le couloir, sans aucune émotion. Xiang Hao Ting avait soudain senti que son dos était froid. S'il n'avait pas voulu se venger...

    Sa mémoire fonctionnait encore. Dans ces souvenirs, Yu Xi Gu se détendait, comme un chat paresseux, le rendant heureux.

    Juste au moment où Xiang Hao Ting sourit, l'homme aux yeux fermés ouvrit lentement les siens, ce qui était une situation étrange. Ces yeux semblaient contenir des milliers de mots. Le rythme cardiaque de Xiang Hao Ting accéléra soudainement et il eut du mal à respirer.

    — Qu'essaies-tu de faire?

    Yu Xi Gu était horrifié. Lorsqu'il avait ouvert les yeux, il avait vu que quelqu'un était proche de lui, et la personne souriait tellement fort qu'il se leva rapidement du lit.

    Ces paroles ramenèrent Xiang Hao Ting à la réalité.

    — Non...

    Comment pouvait-il dire qu'il avait vu son visage et qu'il avait agi stupidement ?

    Yu Xi Gu s'assit sur le lit avec vigilance, pensant que Xiang Hao Ting voulait encore lui causer des ennuis mais, sans prévenir, l'autre garçon se retourna et s'enfuit aussi vite que l'autre jour. Cette fois, c'était pire que la dernière fois. Il n'avait même pas dit ‘Je passais par là’... Son attitude était vraiment déroutante.

    Xiang Hao Ting courut jusqu'au toit et quand il vit qu'il n'y avait personne là-haut, il se détendit alors et fixa le ciel, toujours tremblant. En plus de la honte et l'ahurissement d'avoir été pris, il avait également trouvé un indice dans sa panique.

    Pourquoi t'en préoccupes-tu autant? Peux-tu le contrôler ? Peux-tu dormir pendant plusieurs nuits ?

    Il avait déjà ressenti ce sentiment, mais... C'était seulement lorsqu'il voyait la fille qui l'intéressait s'approcher ou marcher près de lui.

    Il fixa le ciel, fronça les sourcils puis ferma les yeux, se demandant ce qu'il devait faire.

    Puisqu'il y avait des problèmes, il devait faire face à l'autre homme, KO!

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    Après l'école, il retrouva Sun Bo Xiang pour rentrer à la maison avec lui. Quand il vit le stand de beignets sur la route, il s'arrêta pour acheter quelque chose afin de remplir son estomac. Il se mit dans la longue file et demanda.

    — Tu me trouves beau ?

    Sun Bo Xiang trouva la question vraiment stupide et dit ‘beau’ avec désinvolture.

    — Sérieusement ! insista-t-il car il cherchait la réponse tout en pinçant son menton. Est-ce que je suis beau ?

    — Beau, bien sûr ! Sinon, comment Li Si Hao pourrait-elle t'aimer, pas vrai ?

    — Alors, quand tu me vois, as-tu le sentiment de... Baboum baboum baboum ! Comme si ton cœur était sur le point de sortir de ta poitrine?

    — Eh bien... Non, c'est plus comme une sensation de boum boum !

    Sun Bo Xiang ne comprenait pas ce que son ami lui avait soudainement demandé, mais il était très doué pour aller dans son sens. Maintenant, c'était à son tour de demander la précieuse nourriture, alors il ne s'occupa plus de son ami et commanda juste la nourriture au vendeur. Il hésita un moment sur la saveur à commander.

    — Hao Ting, es-tu nerveux quand tu me regardes ?

    Sun Bo Xiang roula directement des yeux. Ce type était-il en train de dresser la longue liste devant lui juste pour se vanter ?

    — Non, pourquoi devrais-je être nerveux quand je te regarde ? demanda-t-il avec un sourcil levé.

    — Mais lui le serait, dit Xiang Hao Ting.

    — Hum !

    Sun Bo Xiang était impuissant, et pensait qu'il devait y avoir une limite où l'on pouvait tolérer qu'un autre homme se vante. Au départ, il n'avait pas prévu de lui parler, mais il ne s'attendait pas à ce que ces mots atteignent ses oreilles. Celles-ci ne pouvaient pas faire semblant d'être mortes comme son nez et ses yeux, mais plus il écoutait, plus il le sentait.

    — Chaque fois que je pense à son visage proéminent, à ses longs cils et à ses lèvres tendres, je veux...

    Il prit une grosse bouchée de son beignet. Il ressemblait à un animal sauvage. Il s’écria 

    — C’est foutrement juteux !...

    Plus il pensait à Sun Bo Xiang, plus il trouvait que c'était des conneries ! Ce n'était pas du narcissisme, ce n'était pas une maladie ! 

    — C’est foutrement juteux.

    Uh huh !

    — N'es-tu pas trop narcissique ?

    — Je ne parle pas de moi !

    Pas étonnant que son ami se soit trompé à propos du sujet et du problème pendant longtemps. Il n'était pas surprenant que sa réaction ait été étrange.

    — De qui parles-tu ?

    Sun Bo Xiang ne savait pas du tout dans quel camp il jouait. Xiang Hao Ting lançait des questions sans fin et était obsédé par lui-même. Ce qu'il pouvait comprendre, c'était que la journée était assez étrange aujourd'hui.

    Voyant Xiang Hao Ting partir, il se précipita pour demander de qui il parlait.

    — Yu Xi Gu.

    Sun Bo Xiang était très heureux de ne pas avoir l'habitude de boire en marchant. Sinon, il aurait recraché toute la nourriture.

    — Yu Xi Gu ? répéta-il en redressant sa tête, imitant la façon dont Yu Xi Gu se comportait avec les étrangers et dit.  Ne me dérangez pas. Ce Yu Xi Gu ?

    Xiang Hao Ting, convaincu par ses propres mots, hocha fréquemment la tête et sourit progressivement, puis répéta.

    — Eh bien, je pense que Yu Xi Gu est beau, et je ne sais pas pourquoi mon coeur ... sort presque de ma poitrine quand je le vois…

    Il leva les yeux et trouva que l'expression de Sun Bo Xiang disait clairement ‘Que t'est-il  arrivé ?’ et il ne put s'empêcher de rugir de colère avant de partir.

    Sun Bo Xiang ne pensait pas qu'il plaisantait. Xiang Hao Ting pensait vraiment que Yu Xi Gu était très beau.

    — N'essaie pas de me faire une blague !

    — Je ne le fais pas ! dit-il solennellement. Au début, c'était parce que... Il a pleuré. J'ai vu qu'il pleurait et j'ai eu pitié de lui, alors... J'ai toujours pensé que je me sentais désolé pour lui, mais ce n'était pas comme ça !

    Son expression s'adoucit soudainement ; expression que Sun Bo Xiang connaissait bien, car c'était la même que celle qu'il avait quand il pensait à Lu Zhi Gang.

    — Je me suis rendu compte que j’avais commencé à faire attention à lui, par exemple, quand il lit, rit, marche, et même quand il reste immobile ! Je ne peux pas m'empêcher de le regarder... Même aujourd'hui dans l'infirmerie, je le regarde tout le temps.

    — ...

    — Je ne sais pas ce que je fais, je pense juste qu'il est... Il est très mignon !

    Avec un sourire ironique, Sun Bo Xiang en arriva à la conclusion.

    — Tu aimes Yu Xi Gu !

    Xiang Hao Ting était totalement abasourdi. Cette conclusion... semblait très crédible. Le nuage sombre qui se trouvait à l'origine au fond de son cœur se dispersa soudainement, et le soleil clair s'exposa derrière lui, illuminant le cœur lugubre et sans vie de Xiang Hao Ting.

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    Dans l'après-midi, il se mit soudainement à pleuvoir. Voyant Li Si Hao sans parapluie, Zhang Ting An, un bon ami, lui donna le sien. En retour, elle lui sourit et le remercia.

    — Eh bien, viens ! Alors si mes parents te le demandent, tu dois me couvrir !

    Li Si Hao, bien qu'elle n'ait pas été heureuse d'être ignorée et qu'on lui ait encore raccroché au nez, Xiang Hao Ting était venu lui demander pardon après cela, alors elle ne s'était pas souciée du fait qu'il l'ignorait. De plus, ils avaient prévu de voyager plus tard, il était donc trop tard pour être en colère.

    Les trois personnes parlaient et riaient, mais Liu Mei Fang dit soudain :

    — Ce n'est pas Yu Xi Gu ?

    En regardant devant eux, ils virent un homme qui ressemblait à Yu Xi Gu, un mot à la main, cherchant son chemin, puis entrant dans un bâtiment. Les trois personnes regardèrent autour d'elles avec curiosité. Ils étaient surpris que Yu Xi Gu, un bon étudiant, vienne ici.

    — C'est une boîte de nuit, dit Zhang Ting An.

    — Mais pourquoi va-t-il en boîte de nuit ? demanda Liu Mei Fang.

    — Que peut-on faire d'autre pour aller dans une boîte de nuit ? En apparence, c'est un bon étudiant, mais en privé il va au Drunk Cafe ?

    Li Si Hao se souvenait encore que Yu Xi Gu lui avait dit de ne plus s'approcher, ce qui rendait ses paroles particulièrement empoisonnées.

    Liu Mei Fang, une fan de Yu Xi Gu, se confronta naturellement à Li Si Hao. Zhang Ting An était relativement neutre. Elle prit son téléphone portable pour évaluer les informations sur le net et constata qu'il y avait de nombreux commentaires favorables, 

    — Cette boîte de nuit est très spéciale. Il semble que ce soit un club réservé aux garçons.

    Il pleuvait toujours dehors. Ils ne voulaient pas rester au bord de la route. Au bout d'un moment, personne n'était sorti et ils se dispersèrent.

    Yu Xi Gu rentra chez lui d'humeur détendue, car le problème de travail était enfin réglé. Au début, il craignait que Lu Zhi Gang refuse de lui présenter des emplois bien payés. Finalement, il n'avait dit que quelques mots et l'avait aidé à trouver un bon emploi. Yu Xi Gu estimait qu'il devait plus de gentillesse à Lu Zhi Gang dans sa vie.

    — ... travailler deux mille fois par jour, tant que j'évite de travailler pendant les tests, il me faudra environ dix fois.... dix fois et ça ira…

    Alors qu'il calculait comment ajuster le prochain planning, le temps de travail augmenterait, le temps de révision et de sommeil diminuerait, mais les résultats des tests ne pouvaient pas baisser, il réfléchit donc à la façon de s'organiser et estima qu'il fallait y penser attentivement, et non pas à la hâte.

    Comme il avait l'habitude de marcher, il n'avait pas fait attention à son environnement. Il leva le visage juste avant de rentrer chez lui, pour découvrir que quelqu'un se tenait là. Lorsqu'il vit Xiang Hao Ting, il s'arrêta et n'osa pas avancer.

    Il s'était arrêté, mais pas entièrement à cause de la peur.

    Cette fois, le comportement de Xiang Hao Ting était anormal, ce que le bon sens ne pouvait expliquer. Depuis longtemps, Yu Xi Gu était perplexe, mais il était trop tard pour l'éviter, et encore plus pour le comprendre. De plus, il l'avait rencontré ici quelques jours auparavant. Le sentiment d'être pris en embuscade et attaqué était loin du style de vie dont Yu Xi Gu rêvait. Il avait naturellement peur.

    Xiang Hao Ting attendait depuis un certain temps, mais il n'avait pas vu Yu Xi Gu s'approcher. La rencontre fortuite ou la réponse naturelle et sans retenue ne pouvaient être utilisées comme excuse, il devait donc prendre l'initiative d'y aller le premier.

    Il s'avança et Yu Xi Gu recula. Il avança encore, mais Yu Xi Gu ne recula pas, et se tint droit, les poings serrés.

    Il ne pouvait pas fuir tout le temps. Peut-être qu'il le pouvait, mais comment pouvait-il l'oublier ? Plus tôt, il avait juste demandé à Xia De d'envoyer un message à Xiang Hao Ting, lui demandant ce qu'il pouvait faire pour effacer les rancunes entre eux. Ce serait bien s'il pouvait mettre fin à ces rancœurs plus tôt. Il devait passer l'examen de mi-parcours pour rattraper son retard, et il devait faire des efforts supplémentaires pour couvrir ses frais. S'il était absent à l'examen final, les conséquences seraient inimaginables.

    Yu Xi Gu se força à être courageux, à ne pas éviter le regard de Xiang Hao Ting ; il rassembla son courage, regarda légèrement vers le haut et fixa l'homme alors que l'autre regardait aussi légèrement vers le bas. Aucun des deux ne parla. L'atmosphère était tendue et gênante.

    Le temps passa et Yu Xi Gu ne supportait pas de perdre du temps ici. Après tout, chaque seconde passée ici signifiait qu'il avait moins de temps pour rentrer chez lui, revoir ses leçons et aller se coucher.

    — Qu'essaies-tu de faire maintenant? demanda-t-il, les sourcils froncés.

    — Je ne vais plus te déranger, vraiment.

    Cette garantie était obtenue trop facilement et sans avertissement. Yu Xi Gu était effrayé par lui et il demanda avec doute.

    — Est-ce que c'est vrai ?

    Xiang Hao Ting fit un signe de tête ferme.

    — Crois-moi !

    — Pourquoi tu continues à me suivre ?

    Il ne comprenait pas. S'il n'avait pas l'intention de faire plus de dégâts ou de se venger, pourquoi... viendrait-il le voir encore et encore? Cette fréquence était si élevée que même les gens avec peu d'intelligence le remarqueraient.

    Quand Yu Xi Gu lui posa cette question, Xiang Hao Ting se sentit un peu timide et arrêta de le regarder. Au bout d'un moment, il dit : 

    — J'ai besoin de ton aide pour confirmer une chose pour moi.

    Xiang Hao Ting savait que ce qu'il avait fait était plus que suffisant pour être ajouté à la liste noire de l'homme. Il était normal que l'autre garçon doute, mais il ne pouvait que le demander directement.

    — Je ne veux pas. Que pourrais-je confirmer pour toi ?

    Ah, comme prévu, il était rejeté.... peu importe, Il devait poursuivre ses efforts ! Il s'encouragea calmement au fond de son cœur.

    — Je te ferai savoir quand je le saurai.

    Yu Xi Gu n'avait toujours pas hoché la tête.

    — Je pense à toi, commença-t-il car il n'avait pas d'autre choix que d'utiliser la stratégie de se lamenter pour attirer la compassion. Je ne sais pas pourquoi. Je te vois quand je marche, quand je mange, quand je me lave, quand je joue aux jeux vidéo et même quand je dors.

    — Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

    Yu Xi Gu dit ça comme si Xiang Hao Ting était malade. Ce dernier resta silencieux pendant longtemps. Inconsciemment, il continua à tendre la main pour le toucher, mais fut arrêté par Yu Xi Gu qui lui saisit le poignet.

    Parce que son expression était trop sérieuse et sincère et qu’il ne voyait pas le moindre jeu, Yu Xi Gu était mécontent au début, mais il avait peur que Xiang Hao Ting se venge parce qu'il refusait. Alors, après plusieurs hésitations, il hocha la tête et accepta. Quoi qu'il en soit... En cas de tentative, il pouvait se retourner et s'enfuir. C'est tout.

    Obtenant sa promesse, Xiang Hao Ting poussa un soupir de soulagement, puis tendit lentement la main vers sa joue.

    — Hiss...

    Yu Xi Gu ne trembla pas parce que les mains de Xiang Hao Ting étaient glacées, mais parce que ce mouvement était totalement inattendu. L'autre personne tendit la main pour la poser sur sa propre poitrine avant de fermer les yeux comme s'il ressentait quelque chose.

    Il était trop tard pour s'échapper maintenant...? pensa Yu Xi Gu en silence. Dépêche-toi!

    Il semblait que le ton et les yeux excités de la découverte du nouveau monde approfondissaient l'idée que quelqu'un se faisait de la course. Mais avant de pouvoir se mettre en action, Xiang Hao Ting s'approcha immédiatement de son visage, réduisant la distance au point que l'un d'eux aurait pu embrasser l'autre s'il le voulait.

    Celui qui était totalement passif était inconscient et inquiet. Avant de se demander s'il s'agissait d'un nouveau tour, il sentit un air chaud planer jusqu'à son nez. Bien que l'odeur forte et unique ne soit pas mauvaise, Yu Xi Gu était perdu. Il n'avait jamais été aussi proche des gens. Il avait l'habitude de marcher seul. Il avait complètement oublié à quel point il devait être proche pour sentir l'odeur de l'autre personne. C'était très important.

    — C'est vrai, je t'aime bien !

    Malgré l'ahurissement sur son visage, Xiang Hao Ting s'approcha encore et le lui annonça avec une expression heureuse ; aussi sincère et franche que s'il venait d'acheter quelque chose de précieux auquel il avait pensé toute sa vie.

    Yu Xi Gu le regardait avec stupéfaction. Il se rendit compte une seconde plus tard qu’à l’heure actuelle, la distance entre eux deux était trop proche.

    — Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il en s’éloignant.

    Xiang Hao Ting ne détesta pas vraiment d’être rejeté. Après lui avoir fait un sourire radieux et heureux, il s'inclina soudain devant Yu Xi Gu et se détourna, le laissant perdu, sur place.

    Au final, il n'avait pas obtenu de réponse de Xiang Hao Ting.

    Que voulait Xiang Hao Ting maintenant ? Il pensa à ce dont il avait discuté avec Sun Bo Xiang dans l'après-midi, et en même temps, il était content d'avoir des problèmes et des ennuis, donc il fallait qu'il aille bien. Sinon, il ne serait pas aussi heureux.

    — Dans le passé, comment  t'assurais-tu que quelqu'un te plaisait et la laissais devenir ta petite amie ?

    — C'est très facile quand je les touche, mon petit champignon va monter !

    Maintenant, son cœur battait vite, il était excité, et son champignon était à bord avec lui.



  • Commentaires

    2
    Vendredi 5 Février 2021 à 06:19
    Hum hum les choses se precisent pour les deux couples même si c'est encore que des balbutiements.
    1
    Jeudi 4 Février 2021 à 11:34
    Hum hum les choses se precisent pour les deux couples même si c'est encore que des balbutiements.
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