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Chapitre 21 - Oh mon Dieu
Chapitre 21Le ciel dehors n'était toujours pas lumineux, mais dans une petite pièce, les lumières étaient allumées et les activités de la journée avaient commencé. La grande silhouette allongée sur le lit se retourna avant de tressaillir quand elle ne trouva pas la personne qui se trouvait dans ses bras la nuit dernière. Les yeux gris-vert s’ouvrirent avec somnolence. La vitre qui séparait la chambre du salon était recouverte d'un fin rideau pour empêcher la lumière de déranger celui qui dormait encore. Les bruits et les parfums environnants poussèrent le jeune homme à se pencher et prendre son téléphone pour regarder l'heure.
Il était 4h30 du matin.
Dean bailla, son visage semblait tellement détendu qu'il aurait pu se rendormir sans même s'en rendre compte.. Aujourd'hui, Pharm et lui se rendraient au temple pour faire du mérite et offrir de la nourriture aux moines le jour du Nouvel An. Hier, il était simplement allé faire ses courses au supermarché, comme il en avait l'intention. Lorsqu'il était revenu pour ramener son Nong à l'appartement, il avait réalisé qu'il y avait toujours des feux d'artifice la nuit du Nouvel An, alors il avait décidé de rester. Bien sûr, la mère de Pharm, qui avait appelé son fils, avait déjà donné son accord. Le plus grand se leva.
Au moins, il voulait aider le plus jeune à faire quelque chose, car Pharm avait l'intention de préparer lui-même la nourriture pour les moines. Juste en sortant de la chambre, l'odeur lui donna immédiatement faim.
— Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il en penchant la tête, faisant tressaillir Pham.
— Phi Dean, pourquoi tu es réveillé ?
Le jeune homme retira sa main de ce qu'il était en train de faire, puis il se tourna pour prendre une tasse de café et de l'eau chaude dans un thermos avant de la lui tendre.
— En quoi je peux t'aider Pharm ?
Il ne savait pas à quelle heure il s'était levé pour faire tout ça.
— J'ai fait de la pâte de chili et des boulettes Cha-Om (1) et là, je fais des Mung Bean Rice Crepe (2).
Tout en parlant, il désigna la table pleine de nourriture et pointa du doigt un ensemble de nourriture.
— Des boulettes Cha-om ?
Dean fronça les sourcils en regardant le menu au nom étrange. Pham rit doucement.
— Ce sont des boulettes, mais je les ai un peu modifiées. J'en ai aussi fait pour toi. Dès que le riz sera cuit, tu pourras manger, dit le jeune homme en prenant la farine de riz gluant qui avait été divisée et en la pétrissant avec du jus de pandan jusqu'à ce qu'elle se transforme en une boule de pâte vert clair.
— Je vais t’aider.
Dean but toute sa tasse, puis alla se laver les mains. Il regarda ensuite avec curiosité les autres portions de farine et les couleurs que son Nong avait préparées.
— Le violet vient de l’anchan, le jaune vient du potiron et l'orange vient des carottes, expliqua Pharm avant de faire la demonstration à son amoureux. Pétris-la jusqu’à obtenir la couleur voulue.
Pendant un moment, une personne aux mains très larges pétrit la pâte et bientôt la violette fut prête.
Quand il vit que Dean faisait ce qui lui avait été demandé, Pharm se tourna alors pour faire griller les graines de sésame et préparer les haricots mungo à la vapeur. Le jeune homme réussit à mélanger des noix avec de la noix de coco râpée saupoudrée de sel. Quant aux graines de sésame, il les mélangea avec du sucre et attendit pour les napper à la fin.
L'eau parfumée de pandan se mit à bouillir au moment même où le pétrissage de la pâte se terminait.
— Voilà, fais une boule et presse-la pour former un disque plat.
L'enseignant devait tout montrer à son grand élève, qui était déterminé à l’aider.
— Mets-la dans la marmite, quand la pâte sera cuite, elle flottera.
La pâte plate et ronde fut introduite dans la marmite, puis remonta à la surface. Pharm la sortit et la plongea dans l'eau froide pour stopper la cuisson. Ensuite, il l'égoutta et la déposa sur le mélange de noix et de noix de coco râpée pour qu'elle ne colle pas.
— On a étalé la pâte et maintenant on met la garniture de haricots. On plie la pâte et on presse les bords un peu comme des gyoza. On le recouvre à nouveau avec la noix de coco et les noix, on le saupoudre de sucre mélangé aux graines de sésame. Tu obtiens un délicieux snack à base de haricots.
Dean écouta son Nong, mais lorsqu'il regarda les haricots devant lui, une image de la veille surgit et il ne put s'empêcher de rire.
— Hein, qu'est-ce qu'il y a ? demanda Pharm, confus alors qu’il préparait les feuilles de bananier pour envelopper les gâteaux.
— Des haricots...
Dean riait toujours sans s'arrêter. Pharm se figea un moment pour réfléchir avant que ses joues ne rougissent de gêne.
— Phi Deaaan, ne rie pas, j'étais vraiment gêné.
Pharm pinça ses lèvres.
En fait, Dean repensait à leur première rencontre devant le rayon des haricots mungo. Hier, quand ils avaient fait les courses ensemble, Dean avait ri et avait fait semblant de serrer la main de Pharm sans la lâcher, disant qu'il allait paniquer et s'enfuir à nouveau avec la voiture. Mais regardons les choses en face, ils étaient si près l'un de l'autre qu'il n’aurait pas pu s'enfuir en courant.
Pharm regarda l'homme mal élevé qui faisait ce qu'il lui avait appris tout en rigolant. Le garçon était troublé mais il réussit à emballer plusieurs gâteaux. Il réussit enfin à trier les boîtes pour l'aumône et celles à déposer chez Dean, ainsi qu'à mettre de côté les boîtes pour lui.
— Je suis désolé, dit Dean en s’appuyant légèrement contre son épaule.
Après avoir tout préparé, leurs mains étaient si sales qu'ils durent se serrer devant l'évier pour se laver les mains.
— Tu aimes me taquiner, se plaignit Pharm.
Dean haussa les épaules avant de verser du savon sur les mains de son Nong.
— On m'a dit que j'aimais embêter les gens que j'aime bien.
La personne qui était aimée resta stupéfaite un instant mais la déclaration d'amour ne fut d’aucune utilité à Dean et ils continuèrent à se frotter les mains jusqu'à ce qu'elles fassent de la mousse. Dean esquissa un petit sourire avant de tirer la main de Pharm pour l'aider à frotter.
— Mais pour les gens que j’aime, je pense que ce n'est pas encore suffisant.
Cette phrase révélatrice toucha le cœur de Pharm. Il regardait ses mains qui étaient maintenant tenues par de grandes mains. Les longs et forts doigts de Dean frottaient doucement le long de ses doigts, un doigt à la fois, comme pour enlever toute la pâte emprisonnée.
Pharm serra ses lèvres, le toucher glissant sur ses mains lui donnait des palpitations. Plus il se faisait caresser, plus il tentait de retirer ses mains, mais elles étaient fermement maintenues. Il se sentait agité, gêné par lui-même et le sentiment étrange qu'il ressentait.
— Phi, Dean, je vais les laver…
Il leva les yeux et sollicita la sympathie de son amoureux, mais ce fut à ce moment-là qu'il réalisa qu'il avait fait une erreur. Plus le contact visuel était important, plus le contact avec ses mains était étrange.
Le cœur de Pharm battait la chamade et il se détestait d'être tout le temps rouge. Ses joues étaient chaudes, comme si son visage était en feu. Ils se regardèrent un moment tous les deux, puis le visage de Dean se baissa lentement.
— Phi…, appela Pharm d’une voix tremblante.
Un baiser chaud se posa sur ses lèvres sèches et charnues. Dean les frotta jusqu'à ce qu'il soit satisfait, puis il plongea son regard redoutable dans celui de Pharm. En le voyant s'humidifier les lèvres tout en marmonnant comme s'il était indécis, Dean ne put s'empêcher de presser à nouveau un baiser.
— Mmm.
Pharm gémit les yeux fermés lorsqu'il fut envahi par la pointe de la langue de Dean. Sans hésitation, les lèvres minces s'ouvrirent en réponse à ce toucher. Leurs langues s'emmêlèrent, échangeant leurs salives, qui se mélangeaient et produisaient des bruits gênants. Leurs souffles frappaient la peau de leurs joues, provoquant un contact de plus en plus chaud.
Pharm aimait embrasser Phi Dean, et ce dernier était également fasciné par leurs baisers.
Leurs mains qui étaient serrées ensemble commencèrent à bouger. Les longs doigts de Dean effleurèrent le poignet de son Nong, puis il utilisa son index pour le faire lentement glisser dans la paume de sa main. Il la caressa à plusieurs reprises, alors que la mousse glissante provoquait une sensation de chaleur dans tout le corps de Pharm qui rougit de partout.
Comme une épreuve, une supplique, comme si leurs corps étaient enlacés l'un à l'autre.
— Phi… Phi.
Pharm bougea légèrement la tête pour l'appeler. Tout son corps tremblait à tel point qu'il ne pouvait plus le supporter.
Les mauvaises habitudes ne se perdaient pas facilement. Dean l'embrassa à nouveau, mais cette fois-ci, il ouvrit l'eau, rinçant soigneusement les mains de son Nong, avant de le retourner vers lui pour lui faire face.
A bout de souffle, ils s'enlacèrent. Les deux mains de Pharm se précipitèrent pour étreindre les épaules de Dean, le serrant fermement alors que de nouveau la langue brûlante de Phi l'envahissait lourdement.
Pourquoi ce baiser était-il si...
— Ah...
Pharm sursauta et secoua la tête en écarquillant les yeux quand la cuisse de Phi Dean s'inséra entre ses jambes, se déplaça et appuya sur un endroit.
Pas plus ! C'était plus que leurs mains à l’instant.
— Phi Dean, Phi, s'écria Pharm interdit. On doit aller au mérite, Mmm.
Son exclamation fut suivie d’un grognement quand il sentit un frémissement dans son bas ventre. Instinctivement, il se recroquevilla et enfonça son visage dans la poitrine de Dean. Immobile, il n'osait pas bouger de peur de se déplacer.
Dean regarda le plafond, roulant des yeux face à sa propre stupidité. Il avait poussé les choses trop loin au mauvais moment, il serra fort son Nong dans ses bras. Au bout d'un moment, quand il fut capable de se calmer, il tapota légèrement l'épaule du jeune homme.
— Va dans la salle de bain.
Quand il obtint la permission et fut libéré, Pham courut et ferma bruyamment la porte de la salle de bain derrière lui alors que son Phi se tenait au milieu de la cuisine. Dean regarda à gauche puis à droite avant d'ouvrir le robinet de l'évier et de s'asperger vigoureusement d'eau.
Il avait presque récupéré la récompense de Pharm avant l'heure.
Le petit-déjeuner avant d'aller au temple se composait de viande, de tofu et de salade de légumes frais. Pharm avait fini par quitter la salle de bain quand Dean était venu toquer à la porte en l'appelant pour manger, sinon, ils allaient être en retard.
— J'ai mangé ce que Phi An avait préparé et j'y ai réfléchi. J'en ai refait, mais j'ai ajouté un peu de Cha Om à la recette, dit Pharm qui était gêné. J'ai utilisé du bœuf haché, j'ai ajouté un peu de farine et ajouté du tofu japonais. Je n'ai pas mis d'oignon, mais je les ai remplacés par du Cha Om, c'est bon aussi.
La viande hachée marron clair, avec sa sauce et les morceaux de Cham Som, sentait délicieusement bon. Dean s'étonna que Pharm ait choisi de préparer ce genre de nourriture pour les moines au motif qu'elle était saine, savoureuse et facile à manger, ce qui était vrai. Quant au dessert, c'était agréable à manger et pas trop sucré.
Le jeune homme goûta un morceau de viande et sans même s’en rendre compte, il eut mangé la moitié de la viande dans son assiette, alors que Pharm le regardait avec de grands yeux.
— Délicieux.
Bien que le repas soit un peu enfantin, c'était facile à manger et amusant.
Pham sourit et commença à manger son repas. L'atmosphère chaleureuse du matin du Nouvel An commença simplement par des sourires adressés l'un à l'autre.
Ce matin, le temple près de la maison était rempli de personnes faisant la queue derrière des tables installées là pour faciliter les choses lorsque les moines sortiraient pour l'aumône.
— Quand j'étais enfant, mon père avait l'habitude de m'amener avec mon frère pour offrir de la nourriture aux moines tous les matins, expliqua Pharm en sortant des affaires de ses sacs.
Il avait préparé les vêtements et la nourriture chez lui pour ne pas être embêté. Il eut un léger sourire quand il pensa à son père, avec qui il n'avait pas pu parler depuis si longtemps.
— A cette époque, ma mère nous réveillait mon frère et moi pour l'aider à cuisiner, alors même que ma tête ne dépassait pas le comptoir.
Et c'est en partie ce qui l'avait habitué à travailler en cuisine.
— Et comment c'était quand tu étais enfant ?
Dean secoua la tête.
— Quand j'étais jeune, je devais aussi y aller avec ma grand-mère.
Il se rappela que quand il était enfant, il se lamentait et se traînait jusqu’au temple presque tous les jours.
— Quel genre de personne était ton père ?
Dean se souvint que Nong Pharm lui avait expliqué que son père était décédé quand il était enfant, alors il était surpris qu'il en parle.
— Hum, il était très gentil, de très bonne humeur. Il aimait beaucoup sa famille, raconta-il en souriant. Je dirais qu'il te ressemblait.
Dean haussa les sourcils, surpris.
— Être gentil et aimer sa famille.
Il s'étonna des paroles de Pharm, car Win le réprimandait souvent en disant qu'il était une personne froide et méchante avec ses amis.
— Hormis le fait d'être gentil avec moi, sinon pas du tout, expliqua Pharm en secouant la tête, agissant si sérieusement que Dean lui donna un petit coup sur la tête. Je veux dire, l'aura en général. Quand mon père restait immobile, il donnait l'impression d'être… euh… calme et sévère
Il continua à raconter ses histoires de famille, sans se rendre compte que Dean souriait en l'écoutant parler.
— Je viens d'apprendre que j'ai encore mon grand-père. Je me souviens aussi d'un oncle que je n'avais pas vu depuis très longtemps. On ira le voir quand ma mère reviendra en Thaïlande.
Il avait l'air ravi à l'idée de voir la famille de son adorable père. Une grande main se leva et caressa les cheveux doux de Pharm. Puis, il hocha la tête, signalant l'arrivée des moines.
L'aumône du matin du Nouvel An était simple et calme. Même s'ils ne s'étaient pas concertés, ils avaient tous deux l'intention d'offrir l'aumône à Korn et In ainsi qu'à leurs propres familles qui étaient loin.
Plusieurs moines passèrent jusqu'à ce que l'un d'entre eux s'arrête pour regarder le couple alors qu'ils donnaient le dernier paquet de nourriture. La main de Pharm se figea alors qu'il avait une expression confuse sur le visage.
— Euh, bonjour.
Quand Pharm le regarda, il sentit sa confiance chuter.
Le moine les regarda tour à tour pendant un moment, avant de sourire faiblement et de leur parler doucement.
— Deux âmes qui font l'aumône ensemble. N'oubliez pas de présenter des offrandes à la Sangha et de verser de l'eau sur le gravier.
Les personnes concernées se retournèrent pour se regarder, mais elles avaient déjà décidé de le faire. Ils levèrent à nouveau les mains dans un Waii respectueux après avoir déposé la nourriture dans le bol d'aumône. Après que tous les moines furent passés, Dean et Pharm aidèrent les gens du temple à ranger les tables de collecte et à nettoyer les ordures.
Ils se rendirent ensuite à la maison des moines pour leur offrir ce qu'ils avaient préparé. Pharm cligna des yeux quand il constata que le moine qui les accueillait était celui qu'ils avaient vu un instant auparavant.
Le moine reçut l'offrande d'une manière calme avant qu'ils ne reculent tous les deux à quatre pattes. Avant qu'ils ne puissent partir, le moine dit quelque chose qui les ferait réfléchir.
— La force et la confiance permettront de surmonter tous les problèmes. Il y a de bonnes et de mauvaises choses qui vous lient. Le pardon est important, ne l'oubliez pas.
Dean resserra sa prise sur la main de son Nong, ils se regardèrent légèrement avant de se prosterner. Puis ils versèrent de l'eau sur les graviers dédiés aux actes de charité. Aucun des deux ne parla de ce qu'il lui passait par la tête, ils n'osaient même pas le mentionner.
La berline noire quitta le temple très tard. Pharm regardait à l'extérieur de la voiture, en méditant sur les paroles prononcées aujourd'hui par le moine.
Pardonner quoi ? Il ne savait même pas contre qui Intouch était en colère ou qui était en colère contre Intouch. Ni comment il devait se comporter alors que Phi Dean avait écouté puis avait hoché la tête comme s'il avait compris les paroles.
Pharm soupira, il avait dit qu'il rêvait davantage de Pakorn, surtout ces derniers temps. Cela lui avait même causé quelques nuits blanches. La nuit dernière, il pensait qu'il ne dormirait pas parce qu'il avait peur des cauchemars, mais aussi du bruit des feux d'artifices du Nouvel An. Heureusement, Dean était resté avec lui et il s'était endormi sans faire aucun rêve.
Le jeune homme jeta un coup d'œil au conducteur. Après avoir discuté avec Phi Dean et décidé de passer à autre chose, il avait fini par avouer qu'il avait fait des cauchemars à de nombreuses reprises au point que les symptômes d'hyperventilation avaient semblé s'aggraver et l'étouffer, rendant Phi Dean anxieux. Le résultat était qu’ils devaient maintenant négocier comment allaient se dérouler les nuits à partir d’aujourd’hui.
Pharm pinça les lèvres... même s'il voulait que Phi Dean reste avec lui parce que c'était chaud et confortable. Il n'y avait pas d'intention cachée ! Mais ce ne serait pas bien que Dean ne rentre pas chez lui. Après avoir longuement argumenté, il avait trouvé un homme sournois en face de lui.
Alors à la place, Pharm était venu chez son Phi.
Il s'était presque arraché les cheveux. Oh, c'était tellement embarrassant ! Qu'allait-il faire avec Del et Don ? Rien que d'y penser, il avait des maux de tête. Pharm secoua la tête et jeta un coup d'œil à l'extérieur la mine sérieuse. Il leva un sourcil quand il se rendit compte que l'environnement lui semblait si peu familier.
— Hein, Dean, où tu vas ? demanda Pharm en clignant des yeux. Parce que la route que Dean avait empruntée n'était pas celle qui menait à son appartement ou à la maison de Dean.
Dean ne répondit pas, mais jeta un coup d'œil à son Nong qui regardait pensivement à gauche, et à droite. Il conduisit le long de la route pendant un moment avant que Pharm ne cesse de regarder autour de lui. Ses yeux s'écarquillèrent, et son corps commença à se tendre. Il pouvait sentir le stress monter.
Dean ralentit la voiture, se méfiant de l'état de son petit ami. En voyant la manière dont les mains de Pharm s'agrippaient à son pantalon tout en tremblant, il mit son clignotant et s'arrêta sur le bord de la route. Comme il l'avait observé, les symptômes de Pharm étaient plutôt sévères et aussi réels qu'il n'y paraissait.
Il avait toujours peur du passé.
— Tout va bien. demanda-il en tendant la main vers celle tremblante de Pharm. Respire profondément. Regarde moi dans les yeux.
Il attendit que ses yeux se lèvent et il le fixa.
— Je…
— Pas besoin de se précipiter. Tu crois que ça va aller ? Sinon, je peux faire demi-tour.
Pharm secoua la tête et serra fermement la main de Dean. Quand on prenait une décision, il fallait s'y tenir.
— Allons-y.
Aux souvenirs confus se superposaient les chemins familiers des vieux bâtiments délabrés qui subsistaient. Il serra fortement des dents, même si l'image était floue, il se sentait aussi habitué à se promener dans ses lieux.
Heureusement, les routes n'étaient désormais plus très fréquentées par les voitures. Cela permit à Dean de tenir la main de son Nong tout en conduisant. Bientôt, il s'arrêta devant une maison assez spacieuse. Le toit à moulure unique se distinguait. Bien que la maison commence à être un peu vieille, elle était bien entretenue.
Pharm regarda la maison devant lui avec un souffle lourd. Sa main tenait fermement celle de son amoureux, tandis que l'autre serrait le tissu de son pantalon jusqu'à ce qu'il soit froissé. Son corps entier tremblait de peur.
Dean décrocha sa ceinture de sécurité et se tourna pour parler facilement à son Nong. Il retira doucement sa main qui était prisonnière de celle de Pharm puis il leva son visage pâle, caressant doucement sa joue froide avec le bout de son pouce.
— Regarde-moi.
Pharm quitta progressivement la maison du regard pour rencontrer les beaux yeux de Dean. Il leva la main et attrapa le poignet de Dean comme soutien.
— Personne dans cette maison ne peut nous faire quoi que ce soit, d'accord ?"
Les yeux de Pharm frémirent, mais il hocha la tête.
— Et père... il... le père de In...
— Il est mort il y a longtemps.
Dean regarda le visage de Pharm.
— Mais la sœur de In, An..., commença-t-il, mais Pharm lui serra fortement le poignet. Elle est toujours en vie, mais elle a divorcé de son mari.
Dean prit une profonde inspiration et décida de tout lui expliquer.
— Avant d'aller la rencontrer, je dois te parler d'Alin, la nièce de In.
Il regarda au fond des yeux tremblants de Pharm avant de continuer.
— Alin est mariée et a eu trois enfants.
— Alin est mariée ? murmura Pharm pour lui-même
La petite nièce de In était déjà mariée ? Combien de temps était-il passé ?
— Les trois petits-enfants sont à l'université T. Le fils aîné étudie la gestion. Le deuxième fils est en architecture et la plus jeune, apprend la littérature.
Dean sentit les mains de Pharm se mettre à trembler et devenir moites.
Les yeux de Pharm s'écarquillèrent, son cœur se mit à battre plus fort. Gestion, architecture et littérature, il se répéta sans cesse les trois facultés.
— Phi...
Dean étudiait la gestion, Phi Don l'architecture et Del était en littérature.
— Phi…
Sa voix tremblait et était enrouée. Ses deux mains se crispèrent et pincèrent fermement les poignets Dean comme s'ils n'étaient pas bien. Il appela Phi Dean à plusieurs reprises en pleine confusion avant d'être enveloppé dans une étreinte. Une grande main lui caressa doucement le dos, avant qu'il ne lui embrasse la tempe.
— Pharm... Alin est ma mère... Phi An est ma grand-mère.
La personne dans ses bras se tendit à nouveau. Le cœur de Pharm battait si vite et si fort que Dean pouvait le sentir. Il poussa doucement son Nong et sourit tendrement au visage qui avait beaucoup pâli et qui semblait sur le point de pleurer sans y arriver.
— Qui est Pharm ?
Pharm regarda dans les yeux de Dean, qui réfléchissait à la question.
— Pharm... est Pharm.
Le nom de Pharm signifiait pouvoir et Pharm avait cela en lui.
Le jeune homme hocha la tête.
— Oui, aujourd'hui, j'emmène Intouch qui est là, dit Dean en glissant sa main de la joue de Pharm à son cœur. Voir sa sœur, mais d'un autre côté mon but est de t'emmener voir ma grand-mère pour te présenter... comme mon petit ami.
Le cœur de Pharm battait la chamade et son visage qui était pâle au début commença à rougir. Phi Dean aimait vraiment le taquiner, mais ses actions le rassuraient toujours.
— Phi Dean, je suis confus.
— Vraiment ?
— Est-ce que je vais être excité parce que je vais revoir Phi An ou bien parce que je vais rencontrer ta grand-mère ?
Dean gloussa doucement, il pressa un fort baiser à son Nong avec un sourire en coin,
— Très bien, prêt à y aller ?
Le cœur qui était terrifié pendant un instant, semblait avoir reçu tellement de pouvoir qu'il s'était calmé. Pharm sourit avant de hocher la tête.
— Je suis prêt.
Puis la berline noire franchit la barrière de la maison.
Chaque pas qu'il faisait dans la maison évoquait un vague souvenir. Dean conduisit son Nong qui marchait lentement avec un air contemplatif, comme s'il cherchait quelque chose de particulier dans cette maison oubliée depuis longtemps. Il glissa sa main sur le mur couleur taupe, posa le bout de ses doigts sur le couvercle du vieux piano. Il s'arrêta et regarda les portes pliantes qui étaient maintenant refermées, les yeux brillants maintenant excités et terrifiés.
Comme quelqu'un qui est heureux de rentrer chez lui mais qui n'est pas sûr d'y être le bienvenu.
— Elle est probablement dans la cuisine, je ne l'ai pas prévenue, chuchota Dean.
Une voix forte retentit de l'autre côté. Bien que le ton de la voix ait un peu changé, quelqu'un s'en souvenait dans son cœur.
— Rends le beau. Je vais l'offrir à mes petits-enfants, ce Krathong Thong (3) est le préféré de Del, ordonna la voix de la grand-mère à la gouvernante.
Aujourd'hui, les employés avaient été recrutés pour cuisiner alors que le ciel n'était pas encore levé pour préparer les offrandes puis elles étaient revenues pour emballer le reste de la nourriture dans des boîtes pour la distribution.
— Et pour ça ? demanda la gouvernante en mettant du riz gluant dans une boîte en plastique, puis elle se retourna pour récupérer le couvercle et le rangea dans un sac.
— Oh, celui-là.... la voix se tut un instant avant de reprendre. Je vais le donner à Dean pour son petit ami...
Le petit ami de son petit-fils dont elle parlait serrait fort la grande main de Dean. Il n'était plus qu'à quelques pas de la rencontrer.
— Vas-y, dit Dean en secouant doucement sa main. Fais ce que tu penses le mieux, je t'attends ici.
Pharm acquiesça et prit une profonde inspiration. Il lâcha la main de Dean et se dirigea lentement vers la cuisine. Qu'est-ce qu'il ferait s'il rencontrait Phi An ? Que dirait-il s'il rencontrait Phi An ? De quoi se souviendrait-il s'il rencontrait Phi An ? Que...
— Aw, qui-est-ce ? demanda la gouvernante en voyant ce garçon inconnu, mais elle fut soulagée de voir le petit-fils de la propriétaire derrière.
La vieille femme qui emballait une boîte, leva les yeux en entendant la question puis tout s'arrêta.
C'était comme s'il avait trouvé la pièce du puzzle qui avait disparu depuis si longtemps.
Antika laissa tomber le couvercle de la boîte en plastique sur le sol. Ses deux mains se levèrent pour couvrir sa bouche et son corps tout entier trembla. Le visage qu'elle avait vu sur le téléphone de Dean n'était pas aussi réel que celui qui se trouvait devant elle. Elle fixa Pharm qui se tenait devant elle le regard vide. Il n'était pas aussi grand que son frère. Il n'y avait aucune ressemblance dans leur trait, mais la lueur dans ses yeux..."
C'était profond, c'était clair. Ça montrait tout.
Une multitude de sensations débordait de ses yeux, se condensant en gouttelettes d'eau. Les mots nécessaires pour raconter l'histoire furent engloutis dans un gémissement.
Son frère. Son frère bien-aimé.
— I...In.
La voix l'appela à travers les sanglots. La vieille femme faillit s'effondrer sur le sol, mais Pharm se précipita vers elle. Il la serra fort contre lui tout en laissant les larmes couler sur ses joues.
Intouch à l'intérieur de Pharm pleurait comme s'il avait le cœur brisé.
— Tu m'as manqué... marmonnait-il contre son épaule, petite et fragile, en sanglotant, complètement inconscient des autres personnes. Tu m'as manqué..., Phi m'a manqué...
Antika s'accrocha fermement au dos du garçon. La chaleur qui lui était transmise était si forte qu'elle ne savait pas quoi dire. Bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés auparavant, ils étaient liés par beaucoup d'amour. La vieille femme ferma les yeux, et serra fort son Nong dans ses bras. Tant de larmes coulèrent sur les épaules de l'autre.
Sa famille aimante demeurait chaleureuse dans sa mémoire.
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— Tu es beaucoup plus âgée et tu dois prendre soin de ton Nong,
La mère enseignait à sa fille de dix ans qui était maintenant une grande sœur à part entière.
— Oui, maman, j'en prendrai bien soin.
— Le premier fils de Ban Chhatra Pokhin, en grandissant il va devenir beau et sera certainement bon à l'école.
Le premier fils, qui avait été attendu si longtemps au point qu'il avait commencé à perdre espoir, était né au milieu d'une famille enchantée.
— Papa est vraiment heureux.
La jeune fille sourit à la conversation de ses parents avant de se tourner vers son petit frère qui se trouvait dans son berceau. Les yeux du bébé qui ne voyaient probablement pas encore correctement s'arrêtèrent clairement pour fixer sa grande sœur, ne détournant pas le regard. Antika afficha un large sourire, caressa la petite main du bout du doigt et murmura une douce mélodie.
♪ Chère lune, donne-lui du riz, donne-lui de la soupe. ♪
♪ Donne lui une bague en cuivre. Pour que mon petit frère puisse la porter. ♪
♪ Donne-lui un éléphant, donne-lui un cheval. Pour que mon petit frère puisse chevaucher. ♪
♪ Donne-lui une chaise. Pour que mon petit frère puisse s'asseoir. ♪
♪ Donne-lui un lit. Pour que mon petit frère puisse dormir. ♪
♪ Donne-lui une pièce de théâtre. ♪
♪ Laisse Grand-Mère Chu s’occuper de mon petit frère. ♪
Phi An prendra soin de toi.
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— Ça fait mal... gémit Pharm en touchant le tissu doux enveloppé de gel froid qui lui comprimait les yeux.
— Tu as tellement pleuré que tes yeux sont gonflés, dit Dean en maintenant le tissu sans parvenir à arranger la frange en désordre de Pharm.
Il finit par se lever pour accrocher ses cheveux grâce à un élastique, mais au lieu de cela, il fut frappé par la main de sa grand-mère, qui lui tendit un autre élastique.
— Si tu utilises un élastique en caoutchouc, ça fera mal quand tu l'enlèveras."
Dean se gronda lui-même tout en regardant sa grand-mère qui avait encore les yeux rougis.
Maintenant, la grand-mère et le petit-fils sans lien de parenté étaient assis l'un à côté de l'autre au point que le véritable petit-fils roula des yeux. Dean remplaça l'élastique en caoutchouc par un autre et attacha les cheveux de manière à ce que le tissu frais soit bien collé contre ses yeux. Pharm leva les mains en signe de remerciement et se tourna pour parler avec la grand-mère, qui caressa le visage de son nouveau petit-fils avec inquiétude. Tous les deux avaient beaucoup d'histoires à raconter, mais Pharm ne se souvenait pas de grand-chose et la grand-mère n'osait pas l'interroger.
— Papa, ah, je veux dire arrière-grand-père ? demanda Pharm en plissant le front mal à l'aise en prononçant le nom de cette personne. Quand est-il mort ?
— Ça fait longtemps, si longtemps que je ne m'en souviens plus.
La femme plus âgée grimaça, en fait, elle s'en souvenait clairement. Son père était dévasté par la perte de son fils unique au point d'en tomber malade. Puis il était mort, suivant In quelques années plus tard.
— Ton arrière-grand-mère est morte il y a dix ans.
Pharm fronça les sourcils.
— Alors avec qui était grand-mère quand Alin...
Il se renfrogna car sa petite Alin, était la mère de son petit ami. C'était mal de l'appeler par son nom.
— Tu peux l'appeler maman, dit Dean, les yeux brillants.
— C'est vrai, tu peux l'appeler maman, tu es le petit ami de Dean, non ?"
Cette fois-ci, la grand-mère se rangea ouvertement du côté de son petit-fils.
Pharm sursauta, la bouche entrouverte. Il comprit que les yeux brillants de Dean étaient comme ceux de n'importe qui d'autre, mais qu'en fait, il était amusé par tout ça.
La grand-mère et le petit-fils étaient tous deux rusés !
— Tu... balbutia Pharm en déglutissant.
— Maman... euh, mère n'est plus avec toi, grand-mère.
Il se dépêcha de parler malgré sa timidité. En voyant le sourire crispé de son petit ami, il se dépêcha de remettre le tissu devant ses yeux pour éviter son regard.
— Je suis seule, mais mes petits-enfants viennent souvent me voir, alors je ne me sens pas trop seule.
— Si…, commença Pharm en baissant son bandeau, je venais te voir un peu, c'est possible ?
Au moins, il voulait s'occuper de Phi An à la place d'Intouch.
Les yeux de la vieille femme s'illuminèrent à nouveau.
— Oui, répondit-elle précipitamment en prenant fermement la main de son Nong. La porte est toujours ouverte pour toi, tu m'as tellement manqué.
— Je viendrai avec Dean, dit-il en affichant un large sourire avant de se tourner pour regarder son amoureux avec un regard brillant.
Dean soupira, en repoussant au loin ses mauvaises pensées.
— Je t'amènerai souvent. Pendant les vacances, on pourrait manger ensemble, d'accord ?
Le jeune homme rit discrètement alors que sa grand-mère et Pharm acquiescaient, puis se tournaient l'un vers l'autre pour se sourire. C'était comme si la fratrie avait reçu la permission de rendre visite à leurs parents. Dean regarda les deux visages souriants, il était content que ce ne soit pas aussi triste que lorsqu'il était venu tout avouer à sa grand-mère.
Les yeux magnifiquement colorés se baissèrent pour regarder le sol. Le visage flou d'un homme qui était probablement le père de Korn apparut dans sa mémoire.
Et la famille de Korn, était-elle toujours en vie ?
— Phi Dean.
Le toucher de Pharm sur son épaule le fit sursauter et sortir de ses pensées. Quand il leva les yeux vers son Nong, il découvrit un sourire sincère.
— Allons manger. Grand-mère a tout préparé.
Même s'il ne disait rien, la main qui avait serré son épaule indiquait que Pharm commençait à s'inquiéter. Dean lui adressa un sourire, se disant en son for intérieur de ne pas penser à quelque chose de désagréable. En arrivant à la table à manger, il constata que la nourriture avait été servie et débordait de manière improbable. Le déjeuner d'aujourd'hui commença dans le chaos.
— Aw, qu'est ce qui se passe !?
Une exclamation de surprise retentit dans l'embrasure de la porte. Les trois personnes à table se retournèrent alors pour regarder les nouveaux venus. Don et Del, qui portaient des paniers de fruits préparés pour le réveillon du Nouvel An, restèrent perplexes en voyant l'improbable tableau devant eux.
— En voyant la voiture de Phi Dean, on a pensé que tu étais venu seul, expliqua Don en souriant, lui jetant un coup d'œil et le taquinant. Est-ce que tu amènes un petit ami pour passer le nouvel an avec grand-mère ?
Il ne pensait pas que son frère viendrait ici, il avait l'air si proche de sa grand-mère.
Dean haussa les épaules avant de tendre le bras pour retirer l'élastique des cheveux de Pharm et de les replacer correctement. Bien que ses joues brûlantes ne puissent pas contester le fait que Pharm était à moitié perdu et gêné par le regard de Dean, il resta silencieux au lieu de répondre.
— Après être resté avec Phi, je ne pensais pas qu’il emmènerait Pharm présenter ses respects à Grand-mère, lança Del avec un petit air taquin qui gêna beaucoup Pharm.
— Oui, Dean, dit immédiatement grand-mère en saisissant la perche. Je t'ai dit de ne pas embêter Nong.
Dean se racla la gorge, sentant soudain quelque chose se coincer dans sa gorge. Del et Don se tournèrent rapidement pour regarder Pharm qui secouait la tête, le visage rougi pour dire que rien ne s'était passé.
— Je ne le bouscule pas.
La réponse de la personne aux mauvaises habitudes était également ambiguë.
Don haussa un sourcil.
— Oh, tu ne le bouscules pas ?
— En fait, Phi Dean le fait…, dit-Pharm sans réfléchir avant de lever une main pour couvrir sa bouche, les yeux écarquillés.
Merde !!!! Pourquoi il avait parlé de ça ?
— Qu'est-ce que tu fais ? demandèrent Don et Del à l'unisson tandis que Grand-mère Antika respirait profondément.
— Oh, tu vas mourir si tu le bouscules.
La vieille femme haleta et adressa un regard inquiet à Pharm. Si cela avait été In, il aurait souri, en admettant, sans se soucier des gens autour. Bon ou mauvais, elle pensait que c'était In qui avait fait le premier pas. Cependant, pour Pharm, ce n'était pas le cas. Ce gamin avait l'air beaucoup plus timide.
— Il n'a rien fait.
Pharm agita précipitamment ses mains, c'était un malentendu. Il se retourna précipitamment pour aider Dean, mais celui-ci semblait complètement indifférent, avec seulement un sourire aux coins des lèvres qui le fit rougir.
Surtout avec l'histoire de ce matin et la promesse d'une récompense.
Quand il ne réussit plus à supporter le regard des trois frères et sœurs et de la grand-mère, Pharm renonça et cacha son visage dans le dos de Dean, n'osant plus faire face à personne. Leurs rires résonnaient à ses oreilles et il se dit qu'il ne laisserait plus Phi Dean revenir chez lui et rester. Finalement, ses yeux se fixèrent sur le contact d'une grande main qui serrait doucement la sienne. Ses pensées s'effacèrent devant la chaleur de son visage et le bruit de son cœur qui tambourinait.
De toute façon, il perdait toujours face à Dean.
— Et qu'est-ce que tu as dit à grand-mère…, demanda discrètement Don en pointant son doigt vers Pharm et sa grand-mère.
Même si grand-mère était ouverte d'esprit, il pensait que ce serait difficile pour elle d'accepter que son petit-fils ait un homme comme petit ami.
— Comment ça ? répondit Dean en haussant les épaules.
Antika rit de bon cœur avant de caresser la tête de Don avec tendresse.
— Comment quelqu'un d'aussi adorable pourrait laisser grand-mère en dehors de ça ? En plus, ton frère m'a tout avoué le premier jour où il est venu me voir.
— Hmm, sérieusement, dit Don en regardant son frère d'un air intrigué. Hey, tu vas amener grand-mère quand maman et papa reviendront, pas vrai ?
Cette fois, Del et Pharm se tournèrent pour regarder le jeune homme. Dean mit le Krathong Thong dans sa bouche et fit un petit sourire à tout le monde au lieu de répondre.
— Phi est tellement rusé, reprit Don en roulant des yeux. Qu'est-ce que tu penses que tu vas faire en emmenant Pharm dormir sur un radeau à Kanchanaburi ? Avoue tout !!
Don tenait sa cuillère devant la bouche de Dean comme un micro. Il tressaillit légèrement en croisant son regard féroce.
— Je réclame juste la récompense que Pharm m'a promis pour avoir gagné... alors on y va ensemble.
Les autres hochèrent la tête, comprenant que le fils aîné de Ban Wongnet, avait demandé à Pharm de voyager avec lui en guise de récompense. Pharm se redressa avec raideur alors que ses joues rougissaient et que son visage s'enflammait. La fourchette qui devait piquer la nourriture le fit avec trop de force, ce qui laissa la grand-mère perplexe.
Pharm roula des yeux en fixant son petit ami, l'interrogeant silencieusement.
Sérieusement, Phi Dean !!!
Notes1/ Boulette Cham-Om ce sont des boulettes de viande et à l’acacia et qui s’apparente au boulette que l’on trouve dans les Pho vietnamien.
2/ Mung Bean Rice Crepe
3/ Krathong Thong
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Commentaires
Merci pour se nouveau chapitreIls sont aussi doux et touchants à suivre dans le roman que dans le drama =)
Merci pour cette traduction ^^
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Bonjour,
Je vous remercie pour la traduction de ce roman dont j'ai adoré la série (que je re-regarde assez souvent).
Mais j'ai un soucis avec le chapitre 22 qui, quand je vais dessus, mets Erreur 404.
Pourriez vous me dire si c'est un problème de mon coté ou du votre ?
Je vous remercie encore, :)
Coucou,
C'est avec plaisir que je le traduit et clairement, ce Drama fait aussi partie de mes favoris alors je suis contente d'en découvrir le roman.
Je suis désolée, j'ai mal réglé la parution et du coup, il ne s'était pas posté c'est pour ça que tu ne pouvais pas y accéder. Merci de m'avoir prévenu et le problème est résolu, tu peux aller le lire dès maintenant.