• Chapitre 15

    Chapitre 15

    — Jamais je n’ai envisagé d'accepter l’argent. 

    Après un long moment on a réussi à rentrer dans l’appartement, on ne se lâche pas un instant, comme si l’un comme l’autre on avait peur qu’il disparaisse. J’entraîne First dans le salon et je vois le soulagement passer sur ses traits. Je pourrais me vexer qu’il ait pu imaginer que je choisirais l’argent, mais maintenant que j’ai fait face à son père, je peux facilement envisager ce qu’il lui a dit sur moi. 

    — Il m’a dit que tu avais accepté l’argent et que…

    Je n’aime pas comment sa voix tremble alors qu’il me confirme ce que j’étais en train de penser. Je prends son visage entre mes mains, le forçant à se baisser pour capturer ses lèvres avec tendresse. Aussitôt son corps se détend et il répond à mon baiser, posant ses mains sur mes hanches et me rapprochant de lui, collant nos corps l’un à l’autre. 

    — Ton père n’est pas quelqu’un de bien. Il a essayé de me faire croire que… ce genre de relation t’arrivait souvent et que ce n’était pas la première fois qu’il devait payer tes… amants…

    J’aurais aimé ne pas lui dire ça, cependant, je ne veux pas qu’un jour son père s’en serve contre lui et le prenne par surprise. Ses yeux s’écarquillent et il pose sa tête contre mon épaule cachant son visage contre mon cou. Je ferme les yeux, mon cœur s'apaisant maintenant qu’il est revenu près de moi. Lentement, je lui caresse le dos pour l’apaiser et je sais que ça marche quand les tremblements de son corps disparaissent petit à petit. 

    — Je ne sais pas ce que j’aurais fait si je vous avais perdu, Dao et toi.

    Sa voix est légèrement étouffée car il parle tout contre ma peau ce qui me fait frissonner à cause de son souffle chaud qui caresse doucement mon épiderme. Je le repousse pour pouvoir le regarder droit dans les yeux afin qu’il comprenne bien tout ce que je vais lui dire. 

    — Je ne t’aurais pas quitté sans t’en parler de vive voix. Je ne suis pas du genre à fuir. Je savais que ton père ne disait pas la vérité, même si ses paroles ont été blessantes.

    — Alors pourquoi tu n’as pas répondu à mon message et mes appels ?

    Je fronce les sourcils avant de m’éloigner juste le temps de récupérer mon téléphone que j’avais rageusement abandonné sur la petite table. Je regarde rapidement, vois son message envoyé il y a un moment, ainsi que tous les appels qui ont suivi derrière. 

    — Je me suis endormi et mon téléphone est en silencieux.

    Je me mordille un peu la lèvre inférieure, la tension qui m’a habité depuis que son père est rentré dans le magasin disparaissant petit à petit maintenant que First est revenu près de moi. Il s’approche de moi en m’observant attentivement et son index glisse sous mon œil tout en fronçant des sourcils. 

    — Tu n’as pas dormi ?

    — Et bien… quand tu ne m’as pas répondu j’ai… imaginé toutes sortes de scénario et… je n’ai pas réussi à dormir. 

    Je me sens un peu penaud de lui raconter tout ça, car même si au fond j’étais sûr de nous, je n’ai pas arrêté de douter au point d’en perdre le sommeil. Un petit cri s’échappe quand il attrape mes cuisses et me soulève dans ses bras. Je m’accroche à son cou en enroulant mes jambes autour de ses hanches avec un petit sourire. 

    — Je suis désolé, je n’ai pas pris le temps de regarder mon téléphone hier. Je voulais tellement terminer au plus vite, que je n’ai pas arrêté de la journée et que je me suis écroulé à peine ma tête sur l’oreiller. 

    Je dépose de petits baisers sur ses lèvres alors qu’il m’explique pourquoi il a laissé mon texto sans réponse. Je ne peux pas lui en vouloir, il a fait ça pour revenir plus rapidement près de moi. D’un pas vif il m’entraîne dans la chambre et mon ventre se tord à l’idée qu’il peut avoir derrière la tête. 

    Seulement, il semble à mille lieux de mes idées, puisqu'il m’allonge sur le lit, avant de venir s’étendre à côté de moi pour me prendre dans ses bras. Il ne me faut pas longtemps pour comprendre qu’il veut que je me repose et pas forcément me montrer son amour physiquement. Je suis autant touché que frustré, mais je pose sans rechigner ma tête sur son torse. 

    — C’est pour ça que tu n’es pas au travail ?

    Je hoche lentement la tête sans répondre vraiment, après avoir passé la nuit à ruminer et à voir First dans les bras d’une femme dès que je fermais les yeux, je me sentais tellement mal que j’ai appelé mes patrons pour leur expliquer que j’étais malade. Malaï est venue chercher Dao sans me poser de question, mais je sais que c’est juste parce que la petite était là, je n'échapperai sûrement pas à l’interrogatoire. 

    — Comment ça s’est passé chez toi ?

    Je me cale confortablement contre lui, nos jambes s'emmêlent et je suis maintenant curieux qu'il m'explique ce qui s'est passé de son côté. 

    — Les choses n'ont pas été aussi terribles que je l'imaginais. Enfin avec mon père ça a été catastrophique. Je pense que dès aujourd'hui, c'est comme si je n'existais plus pour lui. 

    Je caresse doucement son torse dans un geste de réconfort, mes parents n'ont pas été de mauvais parents en soi, mais je sais ce que l'on ressent à se faire renier, c'est violent, difficile et même si l'on s'y prépare, ça fait des dégâts. Il pose sa main sur la mienne, la caresse, avant de jouer avec mes doigts, songeur. 

    — Ma mère m’a surpris. Je pensais qu’elle partageait les pensées de mon père, qu’elle était d’accord avec ce qu’il disait et faisait, mais…

    Il tourne la tête vers moi et nos yeux se croisent, il y a un mélange de crainte et de joie dans son regard, comme s’il ne croyait pas totalement à ce qui s’était passé. 

    — Elle m’a prise dans ses bras et… elle a pris ma défense auprès de mon père. C’est la première fois qu’elle s’opposait à mon père.

    Je ne peux pas imaginer ce qu’il ressent à cet instant. De sa famille, il m’en a parlé pendant un long moment et la seule chose qui en ressortait était son impression que ses parents ne l’aimaient pas, qu’il était là juste pour leur notoriété et leur propre dessein. Je le serre plus fort contre moi pour lui montrer que je suis près de lui pour le soutenir. 

    — Tu dois être heureux.

    — J’ai encore du mal à réaliser, mais en tout cas, je ne regrette pas mes décisions, les meilleures de toute ma vie. 

    J’ai un sourire avant d’embrasser son torse et de complètement me détendre, surtout grâce à sa main qui va et vient légèrement contre mon dos. Je m’endors sans vraiment m’en rendre compte, le cocon de chaleur et de douceur qui m’entoure me guide lentement vers le sommeil qui m’a tant manqué la nuit dernière. 

     

    Je ne fais aucun rêve ou en tout cas, je ne m’en souviens pas du tout, mais quand je me réveille plusieurs heures plus tard, je me sens reposé, en paix et la sensation de joie ne me quitte pas. On n’a pas bougé, First est toujours à côté de moi et il dort avec un visage serein. Je reste un moment à l’observer, à savourer la beauté de son visage qui m’envoie de petits piques agréables dans le cœur à chaque fois que je découvre ses traits parfaits à nouveau. 

    Je me redresse et je ne peux plus résister, j’embrasse chastement ses lèvres douces. Une fois, deux fois, jusqu’à ce que lentement, il se réveille sous mes baisers. Ce que je n’avais pas prévu c’est que soudain son bras me pousse vivement et que l’instant d’après je me retrouve à califourchon sur lui. 

    — Qu’est-ce que tu fais ?

    Je murmure ma question alors qu’il ouvre les yeux avec un petit sourire aux lèvres. Ses mains parcourent mon dos, jusqu’à venir se poser sur mes fesses et je sais très bien ce qu’il veut, c’est aussi ce que je veux depuis qu’il est entré dans l’appartement. 

    — Je veux te montrer combien je t’aime. 

    — Hmm et si c’était moi qui voulait te le montrer ?

    J’hausse un sourcil tout en le questionnant, pourtant, peu importe qui fait quoi, du moment que l’on est ensemble, c’est tout ce qui compte, d’ailleurs mes hanches bougent déjà contre les siennes. Plus jeune, je m’étais imaginé dans une relation avec un homme, dans l’idée c’était toujours moi le “top” pourtant, avec First être les deux me convient parfaitement, il me fait découvrir à chaque fois des sensations tellement intenses que j’ai l’impression de me noyer dans le plaisir. 

    — Alors tu pourras aussi le faire… autant que tu veux.

    J’ai un petit sourire satisfait et je fonds sur ses lèvres, cette fois-ci, c’est loin d’être chaste, c’est langoureux, passionné et les bruits qui s’échappent de nos bouches auraient de quoi me faire rougir dans toute autre circonstance. 

    Avec nos corps, on efface les dernières vingt-quatre heures, on se retrouve, on se reconnecte et on perd totalement la notion du temps. Quand il s’enfonce en moi un long moment après alors que je suis toujours au-dessus de lui, mon cœur s’affole et mon corps s’alanguit de sa présence en moi. 

    On prend notre temps, on discute, on rit, on fait des pauses câlin avant que le désir brûlant ne reprenne le dessus et qu’on l’exprime avec nos corps qui semblent pris d’une fièvre que l’on n’arrive pas à apaiser totalement. Je n’aurais jamais imaginé être aussi endurant, pouvoir jouir autant et ne vouloir qu’une chose, lui apporter autant de plaisir que ce que je peux ressentir.

    — Plus… plus vite…

    Sa voix est à peine audible alors que je m’enfonce en lui, ses jambes reposent sur mes épaules et ses mains tirent mes cheveux à chaque fois que je percute sa prostate. J’ai le souffle erratique, mon cœur semble sur le point de s’envoler tellement il bat vite, mais j’obéis à sa demande et le mène à l’orgasme qui n’est plus très loin pour l’un comme pour l’autre. 

    — Je t’aime… je t’aime tellement.

    Je murmure ces mots comme une litanie alors que mon corps s’engourdit, je le sens se serrer de plus en plus fort autour de mon sexe et j’ai l’impression de devenir fou. Il pousse un cri, son corps s'arc-boute et me mordant presque la lèvre à sang, je me laisse aller à mon tour, avant de m’écrouler sur lui, épuisé. 

    Je l’aide à reprendre une position plus confortable et je me sens fier quand je sens son corps trembler sous moi. Le silence retombe dans la chambre, on reste juste allongé, caressant le corps de l’autre, mais cette fois, ce n’est pas pour faire monter le désir, mais plutôt pour nous apaiser. 

    — Je t’aime aussi.

    Sa voix semble encore faible et rauque quand il reprend la parole, mais mon sourire s’agrandit car j’aime énormément quand il me dit ces mots. Je me redresse pour l’embrasser avec une douceur infinie. Puis je l’observe et remets quelques mèches de cheveux à leur place. 

    — Est-ce que tu as faim ?

    Il lève la tête pour regarder la table de nuit et voir l’heure qu’il est avant de hocher lentement la tête. Le début d’après-midi est déjà bien entamé, dans quelques heures, il faudra aller chercher Dao à l’école. J’aimerais bien rester paresser au lit avec lui, malheureusement, c’est impossible. 

    — Je n’ai pas déjeuné ce matin et… tu m’as fait faire beaucoup d'exercices. 

    On pouffe de rire avant de s’embrasser à nouveau tranquillement. Pour le moment, c’est doux et tendre, on est rassasié du corps de l’autre et on profite juste de l’instant pour se montrer notre amour. Il frémit contre moi et je remarque alors que son corps se couvre de chair de poule. 

    — Avant de manger, allons prendre une douche et ensuite je te prépare un bon repas, d’accord ?

    — Je suis trop fatigué…

    Il cherche à me rattraper quand je quitte le lit, mais il n’est pas assez rapide et j’éclate de rire quand il fait la moue. Mon petit-ami peut se montrer vraiment trop adorable quand il veut et je sens que je ne me lasserai jamais de le taquiner juste pour le voir faire cette expression encore et encore. 

    — Rejoins-moi sous la douche, je te ferai un massage du bas du dos, il pourrait être un peu raide tout à l’heure. 

    — Khao !!

    J’éclate de rire alors qu’il rougit furieusement et me lance un coussin que j’esquive facilement. Je me dirige sans attendre vers la salle de bain où j’allume l’eau pour la douche. J’ai beau le taquiner, je ne dirais pas non, non plus à un massage, First a été très habile à me montrer son amour tout à l’heure. 

    Je me glisse sous le jet d’eau en soupirant, laissant la chaleur dénouer mes muscles. Je ferme les yeux pour mouiller mes cheveux et j’ai un léger sourire quand des bras entourent ma taille. Sans attendre je me laisse aller contre le torse de First avant de lever la tête pour le regarder. 

    — Tu as réussi à me rejoindre finalement.

    Il embrasse ma joue en me serrant plus étroitement contre lui. Je remarque qu’il n’a pas menti, il semble vraiment fatigué et ses yeux papillonnent régulièrement. 

    — Tu me manquais déjà. 

    — Laisse-moi t’aider à te nettoyer, ensuite on mange et on pourra se reposer avant d’aller chercher Dao… enfin si tu veux venir avec moi.

    C’est vrai que je me suis fait tout un programme de la fin de journée, je nous vois très bien passer du temps dans le canapé, à manger et à se reposer puis, quand il sera l'heure, aller chercher Dao à l’école pour lui faire la surprise. 

    Pour moi, c’est déjà naturel, même si on n’est pas ensemble depuis longtemps, First fait maintenant partie de notre famille, il complète le puzzle dont il manquait une pièce. Est-ce que lui ressent la même chose ? Je m’emballe peut-être et je ne veux pas qu’il ait l’impression que je le force à faire quoi que ce soit. 

    — Dao sera contente si on va la chercher tous les deux. Je pense que j’irai revoir ma mère, mais en dehors de la maison. En tout cas, maintenant, ma famille c’est vous deux. 

    Mon cœur s’allège quand il dit les mots à haute voix, d’une voix douce et tendre. On échange un baiser serein qui est comme la promesse d’une vie heureuse et complète ensemble. Comme je l’avais imaginé, après une douche rapide et un repas bien mérité, on s’est installé dans la canapé et pour la première fois depuis bien longtemps, j’ai fait des projets, des tonnes de projets et pas seulement pour Dao. Installé dans les bras de First, je n’étais pas juste un papa, j’étais aussi un homme qui petit à petit redécouvre les joies de vivre une histoire d’amour.

     

    — Je vais essayer de trouver un petit boulot en dehors de mes heures de classe. Comme ça, je pourrais participer aussi aux dépenses. 

    — Tu sais que tu n’es pas obligé, je gagne assez d’argent pour nous faire vivre pendant que tu étudies.

    On marche tranquillement dans la rue, on se tient le petit doigt n’ayant pas envie de ne plus être en contact l’un avec l’autre. En allant rejoindre ma petite fille, on parle de notre avenir plus immédiat, celui où First redevient un étudiant, mais cette fois dans la filière qui lui plaît et je veux vraiment qu’il mette toutes les chances de son côté. 

    — Non, je ne veux pas être une charge pour toi, même si je ne peux pas beaucoup participer, je vais t’aider. 

    Je comprends ce qu’il veut dire, même moi quand je vivais chez Tay avec Dao, même s’il arrivait à nous faire vivre, j’essayais de contribuer aussi. Je pousse un long soupir, bien décidé à le taquiner encore un petit peu avant que l’on arrive aux abords de l’école. 

    — Mince et moi qui voulait être ton sugar daddy.

    Il éclate de rire, mais cela n’empêche pas ses joues de se colorer d’un rose un peu trop vif. Il tire sur mon doigt et me force à me rapprocher de lui avant de discrètement déposer un baiser sur ma joue. On jette un rapide coup d'œil autour de nous et je suis sûr que maintenant, j’ai moi aussi les joues rouges. Ce n’est pas qu’on a honte de s’aimer, mais on veut juste savourer simplement ces moments sans avoir à rendre de compte. 

    — Tu es beaucoup trop jeune pour être mon sugar daddy… pour ça, il faudrait peut-être que je demande à Phi Tay.

    Mes yeux s’agrandissent alors que c’est son tour de se moquer de moi. Plus fort encore, je ressens une bouffée de jalousie assez forte à l’idée de Tay en train de s’approcher un peu trop de mon petit ami. C’est une sensation étrange et nouvelle, puisque jamais je n’avais été jaloux auparavant, même pour la mère de Dao et pourtant, il y en avait des garçons qui lui tournaient autour. 

    — Je ne suis pas suicidaire Nong First.

    On sursaute quand une voix amusée retentit sur le côté et on a la surprise de voir Tay et Malaï se tenant devant l’école, les bras croisés et nous lançant un petit regard entendu. Je fronce un instant les sourcils, pourquoi est-ce qu’ils sont là ? Ce n’est pas que je ne suis pas content de les voir, mais, on avait pas prévu ça… si ?

    — Et moi qui me faisait un sang d’encre ce matin quand je suis venue chercher Dao, mais finalement, on dirait que tu as été plutôt occupé aujourd’hui. 

    Malaï ne parle pas très fort, pour ne pas être entendue des parents aux alentours, mais le fait qu’elle fixe mon cou et gratte le sien, me force à poser ma main sur le mien. Je suis sûr que j’ai une marque et qu’elle va passer un long moment à se moquer de moi. 

    — Nong Khao, tu as oublié que tu nous as demandé de récupérer Dao ?

    J’ouvre la bouche pour répondre à Tay avant de la refermer, puis je jette un petit coup d'œil à First pour chercher de l’aide de son côté, mais son petit sourire fier me fait bien comprendre qu’il ne compte pas m’aider. Malaï ouvre la bouche et je me prépare à subir une nouvelle pique de sa part, mais heureusement mon chevalier servant se présente sous les traits d’une petite fille brune avec des couettes qui rebondissent à chacun de ses pas. 

    — Papa !

    Dao court vers nous et me saute dans les bras. Elle aussi semble soulagée de me voir ici, elle avait une mine inquiète à chaque fois que ses yeux se posaient sur moi ce matin. J’embrasse sa joue rebondie, lui demandant rapidement si elle a passé une bonne journée. Elle me répond à peine qu’elle se tortille pour quitter mon étreinte et va se serrer contre First. 

    — Phi, tu es là. C’était trop long, tu repars plus maintenant, hein ?

    — Non, je reste avec vous. 

    Il lui caresse le sommet de la tête et m’accorde un regard plein de promesses qui fait chavirer mon cœur. Je meurs d’envie de l’embrasser, là maintenant, mais je me contente d’entrelacer nos doigts ensemble. Dao resplendit, heureuse de se trouver en compagnie de tous ceux qui l'aime. 

    — Comme tu sembles aller mieux Khao, on va vous laisser. 

    Malaï me fait un petit clin d'œil et je me sens relativement gêné, car je comprends parfaitement ce qu'elle sous-entend. Sauf que Dao est avec nous et surtout on a déjà énormément profité aujourd'hui et maintenant, je n'ai envie que d'une chose, manger et aller m'endormir avec sa présence à mes côtés. 

    — Ne dis pas de bêtises, venez manger ce soir. Ça fait longtemps qu'on n'a pas mangé tous ensemble. 

    Il ne faut pas longtemps pour que l'on se dirige tous ensemble vers mon appartement, enfin notre appartement maintenant. Dao est entre First et moi et elle nous tient chacun une main. Régulièrement, elle se laisse balancer entre nous en éclatant de rire. 

    Tay et Malaï parlent avec entrain d'un projet commun pour leurs vacances et on prend autant de plaisir à les aider qu'à les taquiner. Ma vie me semblait terne auparavant, mais je ne m'en rendais pas compte jusqu'à ce que First vienne raviver les couleurs. 

    Ce soir, tout me semble doux, chaleureux et à sa place. Je ne suis pas naïf, je sais que tout ne sera pas toujours qu'amour et tendresse. Parfois on ne sera pas d'accord, parfois on se disputera et on se blessera sûrement. Mais former une famille avec lui vaut bien ses désagréments. 

    On est à peine entré dans l'appartement que Dao fonce dans sa chambre alors que les adultes s'assoient autour de la table et il ne nous faut pas longtemps pour faire des projets avant de refaire le monde. Le temps passe vite et quand un peu trop fatigué je pose ma tête sur son épaule, First se rapproche de moi et me permet d'être plus confortablement installé. 

    — Fatigué de ta journée ? 

    First murmure à mon oreille et je frissonne avant de rougir et de lui donner un petit coup de tête sur l'épaule. 

    — Je crois que je ne dirais pas non à un massage avant de dormir. 

    Il grimace rapidement en comprenant à quoi je fais allusion. Sa main se posant aussitôt sur le bas de mon dos qu'il frotte avec douceur. Je soupire de bien-être et plus encore quand il dépose un baiser sur mon front. Non vraiment, ma place est la meilleure du monde et même les moqueries de Tay et Malaï ne me donnent pas envie de bouger.


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  • Commentaires

    1
    Dimanche 25 Décembre 2022 à 10:26

    Bah volà, j'ai encore souris bêtement tout le long de la lecture ^^'

    Ils sont trop adorables tous les deux, doux et passionnés en même temps (。♥‿♥。)

    Tay et Malaï sont vraiment de super amis.

    Merci pour ce chapitre !

     

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