• Chapitre 1

    Chapitre 1
    Le tyran et les copains.

    Le sac rempli de glace fut doucement placé sur la plaie. La femme qui le tenait avait une expression inquiète sur le visage et demanda. -

    — C’est ici ?

    — Hmmm ... Plus bas !

    À ce moment-là, son inquiétude fut remplacée par de la colère, et la blessure subit alors une seconde attaque de la part de la jeune fille, la douleur fit froncer les sourcils à Xiang Hao Ting.

    Li Si Hao n'avait pas l'intention de le laisser s’en tirer après une telle frayeur. Elle lui avait reproché à plusieurs reprises d’avoir été grondé par le professeur à cause de ses mauvais résultats aux tests, alors elle l’avait coincé dans la salle de classe. Il avait dû slalomer entre les bureaux et les chaises pour quitter la salle. Il avait même fait le mur pour acheter du poulet frit et n’avait pas fait attention lorsqu'il s’était cogné l'épaule contre le mur. Cet homme était trop impulsif.

    Le spray glacé que les athlètes adorent utiliser atténua efficacement l'inconfort de la douleur. Li Si Hao le gronda, mais soigna tout de même la blessure. Xiang Hao Ting qui aimait s'amuser, se tint la poitrine en disant 

    La douleur est ici.

    Ils se regardèrent, se sourirent et finalement, s'embrassèrent. Alors que la passion montait en eux et qu'ils étaient prêts à entreprendre des choses plus intimes dans l’infirmerie - PFIIIIIT !

    Le rideau du lit s’ouvrit sans avertissement. Yu Xi Gu se tenait là avec un stylo dans la bouche et les regardait, embarrassé et en plein dilemme.

    Son estomac était très douloureux.

    Yu Xi Gu massa doucement son ventre avec sa main. Habituellement, après avoir fait cela pendant un certain temps, il se sentait plus à l'aise. Cependant, aujourd'hui, cela semblait être de plus en plus douloureux au point qu'il avait dû demander une pause pendant la classe. Il avait dû également renoncer à son déjeuner pour se rendre à l'infirmerie et se reposer. L’infirmier connaissait sa situation particulière et le laissait toujours dormir dans un lit.

    Il traversa le couloir, le visage plein d'émotion ; il n’était ni soulagé de quitter la classe, ni d’aller déjeuner. Son estomac était noué et il était incapable de manger quoi que ce soit.

    Le rythme de sa course ralentit progressivement et il s'arrêta finalement devant le tableau d'affichage. Seuls ses yeux bougeaient alors qu’il parcourait le morceau de papier recouvert de caractères et de chiffres chinois. Ceux-ci trouvèrent le nom le plus visible sans chercher bien longtemps... Xiang Hao Ting.

    Cette fois, celui-ci était revenu à son ancienne position, celle où il était plus rapide de compter en partant du bas.

    Il avait fallu un certain temps à Yu Xi Gu pour remonter jusqu'à la seconde place, puis revenir à celle de Xiang Hao Ting. Il était étonné que celui-ci soit si mystérieux et attentif. Maintenant, il semblait que sa position ait regagné la norme.

    Après un long moment, il cessa de regarder aux alentours et avança de nouveau. Xiang Hao Ting était à la deuxième place la fois d’avant et maintenant la dernière... À quel point était-il libre et sans retenue pour passer ainsi de la seconde à la dernière place ?

    Dans le même temps, sa confusion et ses douleurs au ventre s'aggravaient. Voyant l’infirmerie devant lui, il poussa la porte sans prendre la peine de frapper. Il se dirigea vers le lit où il avait l’habitude de s’allonger et ouvrit le rideau pour s’installer, mais fut choqué par la scène devant lui. Son plus gros problème était maintenant de savoir s’il devait prétendre n’avoir rien vu ou fermer ses yeux et s’éloigner.

    Un couple était entrelacé sur le lit face à lui. Le propriétaire du nom sur le tableau d’affichage embrassait maintenant une fille devant ses yeux.

    Le couple sur le lit fut manifestement, lui aussi effrayé car leurs baisers s'arrêtèrent. Yu Xi Gu vit rapidement une main sortir de sous la jupe.

    Levant les yeux, il aperçut une touche de rose encore visible sur la poitrine de la jeune fille, mais Xiang Hao Ting se plaça rapidement devant elle et dit:

    — Ferme le rideau.

    Ces mots firent l'effet d'un coup de marteau contre la tête et l'estomac de Yu Xi Gu, mais l'idée de partir fut dissipée par sa douleur à l'estomac.

    Il tira le rideau comme il le lui avait demandé et resta silencieux sur un autre lit vide. Le couple se dirigea alors vers la porte et la fille regarda Yu Xi Gu avec curiosité. Il restait silencieux, car la douleur était de plus en plus intolérable. Il ferma les yeux avec inquiétude et s'endormit lentement, espérant que son inconfort disparaisse. Mais cette méthode ne pouvait être utilisée fréquemment, car le sommeil était pour lui obligatoire et non un luxe.

    Ce que Yu Xi Gu ignorait, c'était que les yeux des deux personnes encore présentes le fixaient, ce qui allait entraîner un malentendu absurde et une grande catastrophe.

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    Les quatre membres de la famille Xiang se réunirent autour de la table pour le dîner. Une fois celui-ci terminé, la mère de Xiang s’en alla dans la cuisine pour couper des fruits. Xiang Yong Qing regarda son frère, qui la fixait depuis le début du repas, et elle ne put s'empêcher de demander: 

    — Quel genre d'idée diabolique imagines-tu encore ?

    La seconde suivante, Xiang Hao Ting lui cogna le front avec sa paume. Il la poussa de sa main puis vint se coller contre sa mère, la regardant avec un grand sourire.

    Elle demanda nonchalamment.

    — Pourquoi ce sourire en coin ?

    — Hé, maman, je peux avoir une avance sur mon argent de poche ? déclara Xiang Hao Ting, mi-charmeur, mi-soumis.

    Sa mère était habituée à ce genre de demande.

    Elle lui répondit simplement d'aller récupérer les 3000 yuans qui se trouvaient dans le tiroir, de lui-même. De façon inattendue, son fils plein d’espièglerie fronça les sourcils et proclama que cela ne suffirait pas, qu'il lui fallait une avance d'au moins six mois cette fois-ci.

    — Pourquoi veux-tu autant d'argent ?

    Sa mère crut défaillir. Cela représentait près de 20 000 yuans ! Xiang Hao Ting fit immédiatement un ‘chuut’. Tous deux regardèrent en direction du salon. En constatant que le père n'avait pas bougé, ils soupirèrent de soulagement.

    — Fais moins de bruit. Je veux acheter une switch.

    — Une switch ? Tu…

    Voyant son fils lui adresser un nouveau 'chut', son expression amusée laissa place à une légère colère.

    — Je voulais l'acheter depuis longtemps, dit-il sur un ton meurtri

    — Ne gâche pas ...

    — Xiang Hao Ting !

    Son père, qui avait entendu quelques bribes de conversation depuis le salon, s'approcha de la cuisine et demanda. 

    — Quelle bêtise tu nous prépares encore ?

    Xiang Yong Qing rit et se plaignit immédiatement que son frère voulait acheter une Switch. Le frère et la sœur se tournaient toujours le dos en se dénonçant mutuellement. Xiang Hao Ting n'avait qu'une envie : frapper la tête de sa sœur. Il avait perdu son temps à trouver un moment aussi parfait !

    — Tu veux toujours acheter un jeu vidéo, même avec tes mauvais résultats aux tests ?

    — Mais, papa ! Ce sont deux choses différentes d’avoir de mauvais résultats aux tests et d’acheter une console. Ça n’a rien à voir, tu devrais y réfléchir avant de refuser.

    — Et toi ! Tu es classé avant-dernier chez les troisièmes années, sans même avoir de jeux vidéo. Si tu en achètes, est-ce que tu gagneras ne serait-ce qu'un point ? Je pense que tu n’irais même plus à l’école, tu ne serais pas classé dernier puisque tu n'apparaîtrais même plus sur le tableau d’affichage.

    — Sinon, je pourrais gagner cet argent ! En échange vous pourriez me demander de faire des tâches ménagères et les courses... dit-il avant d’avoir soudain, une illumination, il se tourna vers sa chère maman, lui criant sa merveilleuse idée. Maman je peux t’aider au service public !

    Mère Xiang était sur le point de lui donner son accord, mais son mari la coupa en s'écriant. 

    — Tu ne peux pas !

    — C’est un élève de troisième année, et il est candidat !

    Lorsque toutes les propositions furent rejetées les unes après les autres, Xiang Hao Ting se mit en colère. 

    — Pourquoi est-ce que tu détruis mon plan financier !

    Père Xiang vit une opportunité se dessiner et abattit pour de bon ses plans économiques. 

    — Et bien, je peux te donner six mois d’argent de poche en une fois.

    — Vraiment ? demanda Xiang Hao Ting ravi.

    — Tant que tu me promets de rester dans le haut du classement. Montre-moi que tu te situes dans les trois premiers de toute l’école, comme en deuxième année.

    Le sourire de Xiang Hao Ting disparut immédiatement. 

    — Cette fois je ne vendrai que mon corps, pas mon cerveau. Un savant préférerait la mort à l'humiliation !

    Voilà, c'était toujours de simples paroles comme celles-là qui ‘déclenchaient une guerre’.

    Père Xiang retira immédiatement ses pantoufles et engagea le combat. Xiang Hao Ting recula et se cacha. Le jeu du père et du fils se courant après, avait officiellement commencé. Le champ de bataille s'étendait du salon à la salle à manger.

    Mère Xiang et Xiang Yong Qing, qui étaient depuis longtemps habituées à ces scènes de bataille, mangeaient les fruits posés dans l’assiette. Elles étaient très détendues, à la fois fâchées et amusées de regarder la guerre qui se déroulait entre le père et le fils.

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    Dans la salle de gym, Sun Bo Xiang travaillait dur à nettoyer les équipements avec une serviette, tout en regardant discrètement la machine derrière lui et plus particulièrement la personne assise sur le banc de musculation.

    Cette personne transpirait et Sun Bo Xiang dégaina avec souplesse son téléphone portable, prêt à prendre quelques photos en cachette.

    Il leva furtivement son téléphone, ajusta l'angle pour permettre à deux personnes d'entrer dans le champ en même temps, et s'apprêtait à appuyer quand -

    — Qu’est-ce que tu fais ?

    Sun Bo Xiang était en état de choc.

    Son cousin était soudainement apparu sur la photo. Il sourit à la caméra dans ses vêtements de sport, puis s’empara du téléphone. Finalement, après un dur combat, Sun Bo Xiang le récupéra, mais cela ne rendit son cousin que plus mécontent.

    — Je dirige une entreprise décente ici. C’est quoi cette histoire de prendre secrètement des gens en photo ?

    — Je n'en ai pas pris ! réfuta Sun Bo Xiang d'une voix sourde. 

    L'altercation entre les deux attira l'attention de la personne qui avait failli être photographiée.

    — Qu’est-ce qui se passe ? Vous êtes de nouveau en train de vous disputer ? demanda Lu Zhi Gang avec un large sourire.

    — Ce n’est rien, j’ai attrapé ce criminel en train de secrètement te photographier. Le voilà ! déclara Sun Wen Jie en pinçant l’oreille de Sun Bo Xiang.

    L'homme ressemblait à un parent venu avec son enfant pour s’excuser.

    — Ne dis pas de bêtises ! Je ne pouvais pas avoir un aperçu ...

    — Comment pourrais-je dire des bêtises ? Ne t’ai-je pas vu photographier secrètement notre petit Gang ? demanda Sun Wen Jie en agitant ses deux mains.

    — De quel œil tu m'as vu prendre des photos ?!

    Sun Bo Xiang n’avouerait jamais, même sous la torture. Il continuerait de démentir jusqu'à ce qu'une preuve accablante soit trouvée.

    — Je l’ai vu avec l'oeil A, l'oeil B et l'oeil P !

    Lu Zhi Gang ne put s'empêcher de rire face à la querelle de bas étage qui se déroulait face à lui.

    — Tu as pris une photo de moi ? demanda-t-il en lui serrant la main. Laisse-moi voir.

    Sun Bo Xiang pouvait rugir face à son cousin, mais devant le visage de Lu Zhi Gang, il ne pouvait que ressembler à un petit chiot. De cette manière, il était très difficile de résister à cet air implorant. Il avait peur d’être traité de pervers, alors il valait mieux prétendre à une blague jusqu'au bout.

    — Ah Hahahaha, tu dis des bêtises !

    — Ah Hahahaha, il a vraiment pris des photos de toi !

    En les observant chanter ensemble comme dans une chorale, Lu Zhi Gang fut compréhensif. Que ces photos existent ou non n'avait pas vraiment d'importance. Sun Bo Xiang cria également haut et fort qu’il aidait son cousin à enregistrer les différences de croissance de ses clients pour lui.

    — Petit Gang ? Rien n’a changé ! Allez, laisse-moi voir.

    Sur ces mots, il s’empara du T-shirt de Lu Zhi Gang.

    L’abdomen de Lu Zhi Gang n’était pas prêt à dévoiler son soi-disant progrès, mais il était difficile de le cacher.

    Sun Bo Xiang fixa ces quatre muscles qui étaient presque clairement visibles. Sa tête rugissait comme si elle avait été bombardée. Peu importe s’il n’avait pas pu prendre de photos, s'expliquer ou faire semblant. Maintenant, il ne voyait que le fort abdomen et les muscles de l’homme.

    — Mec, si tu recommences, j’annule mon adhésion.

    Sun Wen Jie fronça immédiatement les sourcils et montra une expression amère.

    — Ne fais pas ça ! Qu’as-tu d’autre que je n’ai pas vu ? J’ai vu ton mollet.

    Quand il finit de parler, les deux personnes se regardèrent et sourirent.

    Lu Zhi Gang sourit et remarqua que le regard de l'autre garçon était un peu étrange. En l’observant, il vit que si Sun Bo Xiang riait, ses yeux n'étaient pas concentrés, comme s’il était en plein rêve.

    — Ça va ? demanda Lu Zhi Gang. 

    Cet instant de sollicitude ramena celui qui gloussait à la réalité. Voyant ce beau visage si près de lui, Sun Bo Xiang manqua de tomber en cherchant à s'en éloigner.

    — Pourquoi est-ce que tu transpires autant ?

    Parce que cette scène était tellement excitante… mais il n’osa pas le dire, alors il tourna les talons et s'enfuit honteusement.

    Sun Wen Jie ne pouvait pas baisser le regard, alors il éloigna Lu Zhi Gang de la scène. Avant de partir, il regarda la direction dans laquelle son cousin avait pris la fuite, tout en pensant à quel point il était étrange aujourd'hui.

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    — Yu Xi Gu ! cria Li Si Hao tout en lui courant après. Peux-tu m'aider en mathématiques ?

    — Je n'ai pas le temps, répondit-t-il avant de s'éloigner.

    — Pourquoi est-ce que tu n'aurais pas le temps ? questionna Li Si Hao en le suivant précipitamment. Habituellement, tu ne restes pas à l’école après les cours ?

    — Je ne reste pas tous les jours à l'école.

    Li Si Hao afficha un sourire espiègle ; elle n'avait nullement l'intention d'accepter son refus. 

    — J’ai observé que tu restais à l’école deux soirs par semaine, déclara-t-elle.

    — J’ai mon propre planning de révision et je ne veux pas être dérangé.

    — Mais... ah !

    En le voyant s'éloigner à nouveau, Li Si Hao se hâta de le rattraper. Mais brusquement, elle trébucha et se rattrapa à l'épaule de Yu Xi Gu, l'entraînant avec elle dans sa chute.

    Afin de ne pas tomber, celui-ci se pencha en avant et attira la jeune fille contre lui, formant ainsi une étreinte serrée.

    Cette proximité soudaine fit rougir Li Si Hao et son rythme cardiaque s'accéléra. C’était totalement différent de lorsqu’elle était avec Xiang Hao Ting. La timidité qu'elle ressentit, combinée à cette subtile ambiguïté, lui fit penser à une pomme verte ; c'était à la fois rafraîchissant et légèrement acide. Même en le remerciant, son cœur n’arrêta pas de s'emballer.

    Quant à Yu Xi Gu, il n'avait pas l'habitude d'être aussi proche des gens. Tout en bafouillant un timide ‘Pas de quoi’, il défit son étreinte les yeux toujours clos. Un malaise grandissant s'installa entre eux. Ils s'éloignèrent alors l'un de l'autre et ne reparlèrent plus de révision. Li Si Hao se sentait secrètement heureuse.

    A cause de la chute, ils se tenaient encore très proches l'un de l'autre.

    Derrière eux, Xia En, un des disciples de Xiang Hao Ting qui passait par là, s'empara de son téléphone et les prit discrètement en photo. Tout en l’insultant de ‘Traîtresse’ il se demanda.

    — C’est Yu Xi Gu... N’est-ce pas.

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    — Vous ne me croyez pas ?

    Aucun des amis de Xiang Hao Ting ne semblait lui prêter attention.

    Xia En sortit alors son téléphone portable et montra la photo à son frère jumeau Xia De. Ce dernier fit les gros yeux. Voir les deux sur la photo apparaître si proches l'un de l'autre intrigua Sun Bo Xiang et Gao Qun.. Ils s’approchèrent alors pour mieux voir. L'image de Yu Xi Gu et Li Si Hao se serrant l’un contre l’autre dans la cage d'escalier valait plus de mille mots. Tout le monde resta sans voix.

    — Hao Ting ! Ta copine en enlace un autre ! Tu ne veux pas voir ça ? demanda Sun Bo Xiang, de peur que le chaos n'apparaisse jamais.

    Xiang Hao Ting qui mâchait du riz frit, regarda ses amis d’un air idiot. 

    — A-Hao, ta petite amie est enlacée par quelqu'un d'autre !

    Xia En était nerveux, comme si c’était sa propre petite amie qui lui avait été volée.

    — Qui c’est ? demanda finalement Xiang Hao Ting, bien qu’il semblait ne pas s’en soucier.

    — Yu Xi Gu ?! demanda Sun Bo Xiang. Qui est-ce ?

    La base de données du cerveau de Xiang Hao Ting ne contenait pas ce personnage en mémoire.

    Xiang Hao Ting, qui ne le remettait toujours pas, répondit à la légère. 

    — Je ne le connais pas.

    — Tu t'en fous vraiment, n’est-ce pas ?

    Gao Qun attrapa Sun Bo Xiang pour rejouer la scène.

    Xia En était tellement contrarié par leur gênante interprétation qu'il se rua sur Gao Qun et le tira par la taille pour lui faire face. Il se glissa dans la peau du personnage et prononça un ‘Xi Gu’ suivi d'un ‘Si Hao’ ce qui était très drôle venant de sa bouche.

    Cependant, malgré tous leurs efforts, Xiang Hao Ting était toujours insensible. Il n'avait même pas jeté un coup d'œil dans leur direction et semblait n'avoir aucune opinion.

    Voyant la situation devenir de plus en plus incontrôlable, Xia De cria à tout le monde de s’arrêter. Il sentit que son frère lui en voulait de ne pas avoir pris sa défense contre les autres plus tôt. L'agitation se déporta alors vers la dispute entre les deux frères, à laquelle les autres ne prirent pas part, se contentant de les observer. Quoi qu'il en soit, Xia De était très brillant.

    Xiang Hao Ting se leva et prononça simplement 

    — Elle ne l'aime pas.

    Avant de se diriger vers l'infirmerie pour aller y dormir.

    Ces jours-ci, il était occupé à gagner de l'argent pour s’acheter une Nintendo Switch. Il était constamment fatigué et dormait pendant tous ses cours. L'affaire de Yu Xi Gu voulant lui voler Li Si Hao était donc loin de de ses préoccupations actuelles.

    L'infirmerie était déserte et l'infirmier absent. Xiang Hao Ting voulut s’allonger dans le deuxième lit comme à son habitude. Mais en ouvrant le rideau, il faillit tomber à la renverse de peur car le lit était déjà occupé.

    — Encore toi...

    Xiang Hao Ting se souvint du moment intime qu'il avait interrompu en entrant ici la dernière fois. Yu Xi Gu dormait encore, il ne put donc que s’asseoir, abattu, sur l’autre lit. Il dormait profondément et ne semblait pas du tout dérangé par la lumière du soleil qui brillait par la fenêtre de la chambre et inondait le lit.

    Son visage était blême.

    Xiang Hao Ting afficha soudainement un sourire narquois.

    Il tendit discrètement la main vers l'armoire et y attrapa un stylo rouge, lorsque Yu Xi Gu se mit à bouger comme s'il se réveillait. Xiang Hao Ting eut tellement peur qu'il transpira et faillit même s’enfuir à l’autre bout de la pièce. Pendant un moment, l’atmosphère fut tendue.

    Il attendit patiemment, n'osant même pas soupirer. Une seconde, deux secondes, trois secondes ... le garçon endormi ne s’était pas réveillé.

    Son cœur agité se calma enfin. Se tenant tout proche du visage blanc et délicat, il constata que ses cils ne tremblaient pas du tout. Cependant, Hao Ting prit garde à ne pas faire de trop grands mouvements. Il mordit le capuchon du stylo afin de le retirer, puis le recracha avec précaution. Alors qu'il réfléchissait sérieusement à savoir s'il valait mieux commencer par les yeux ou les joues...

    — Xiang Hao Ting !

    Ce rugissement le fit tomber sur le lit et atterrir contre la joue de Yu Xi Gu. Il prit une inspiration et pu même sentir l'odeur qui flottait sur son corps ; elle était très légère, une odeur de savon ordinaire. Xiang Hao Ting était habitué à l'odeur douce et sirupeuse de Li Si Hao. Il n'était pas habitué à cette nouvelle fragrance et il fronça les sourcils.

    Face à lui, les yeux surpris de Yu Xi Gu le regardaient également.

    L’infirmier se précipita et tira Xiang Hao Ting hors du lit.

    — Lève-toi ! Pourquoi déranges-tu tes camarades de classe ? lui demanda-t-il.

    — Je veux aussi dormir, annonça Xiang Hao Ting l'air innocent.

    — Qu'est-ce qui ne va pas ?

    — Je suis épuisé.

    — Si tu es épuisé, retourne en classe et allonge-toi !

    Ils continuèrent à se hurler l'un sur l'autre jusqu'à ce que l'infirmier, ne pouvant plus le supporter, le fit directement sortir manu militari. Yu Xi Gu, qui était toujours assis sur le lit, les regarda faire sans vraiment comprendre ce qu'il s'était passé.

    Il ignorait qu'il ne s'agissait que du début ; le début des problèmes pour lui.

    Yu Xi Gu ne savait pas non plus qu'il pouvait à ce point porter la poisse.

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    Lorsqu'il voulut retourner à l'infirmerie pour se coucher, Xia De l'en empêcha, l'informant qu'il voulait discuter avec lui de ses récents exploits. La situation prit subitement une mauvaise tournure mais il était déjà trop tard pour réagir.

    Xia De lui bloqua le passage, forçant Yu Xi Gu à le suivre docilement au dernier étage.

    Les autres frères de Xiang Hao Ting l'attendaient déjà là-haut.

    — Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? demanda Yu Xi Gu d’un air grave.

    Xia En l’attrapa par son col et lui demanda froidement. 

    — Qu'est-ce que tu as à dire pour ça ?

    Yu Xi Gu fronça les sourcils.

    La seconde suivante, un téléphone portable apparut devant ses yeux et Yu Xi Gu reconnut la fille sur la photo.

    Il s'agissait de Li Si Hao, qui avait récemment commencé à lui parler de façon régulière et qui lui avait même demandé de l'aide pour son travail scolaire. Il ne réagit pas, ne paniqua pas et n’était même pas ennuyé, car Li Si Hao n'avait même pas eu le temps d'entrer dans sa mémoire.

    — Je ne comprends pas ta question.

    Yu Xi Gu repoussa Xia En. 

    Il observa les quatre personnes face à lui, dont la posture trahissait leur envie de se battre.

    Mais Yu Xi Gu était calme, réfléchissant à la situation dans sa tête.

    Le lien entre les différents éléments était confus.

    Il se souvenait qu'un jour après le cours de sport, Li Si Hao lui avait soudainement donné une boisson énergisante. À ce moment-là, toute la classe regardait et il n’avait pu que l’accepter. Alors lorsque celle-ci s'était plaint d'avoir froid et lui avait demandé son manteau, Yu Xi Gu avait accepté, se sentant simplement redevable. Sur le moment, il ne s'était pas demandé pourquoi elle n'avait pas emprunté de veste à ses amies, ou même à son petit-ami.

    Yu Xi Gu ne put s'empêcher de se sentir excédé rien qu'en y pensant, car Li Si Hao apparaissait souvent autour de lui pour lui offrir des boissons, lui demander des faveurs ou même lui demander de l'aide pour ses devoirs. Toutes ces démarches lui avaient causé, d'une façon ou d'une autre, des ennuis avec ces personnes.

    — Tu ne sais pas ce que signifie le fait de donner son manteau à une fille ? demanda Gao Qun avec mépris.

    — Je ne veux pas voler la petite amie de Xiang Hao Ting.

    Il avait une attitude froide et semblait tellement distant qu'il laissa malgré lui échapper un soupir. Il n’y pensait même pas. Il n’y avait même pas pensé. Il s'était simplement dit que cette fille était un peu dérangée.

    En le voyant soupirer, Xia En le dévisagea férocement avant de lui murmurer.

    — On te prévient, ne t'approche plus de Li Si Hao ou je te ferai goûter mon poing !

    — C'est à Li Si Hao que tu devrais aller dire ça.

    Yu Xi Gu trouvait qu’ils étaient vraiment déraisonnables.

    Xia En lui saisit le col avec colère, à deux doigts de le cogner au visage.

    — Xia En, calme-toi !

    Xia De l’arrêta rapidement, de peur que la situation ne dégénère.

    — Comment tu peux le défendre ?

    Xia En rugit avec colère et repoussa son frère de toutes ses forces, sa colère se déchargeant à travers ses mains et ses pieds.

    Voyant cela, Sun Bo Xiang répliqua froidement.

    — Li Si Hao est la petite amie de Xiang Hao Ting. Si tu ne veux pas causer de malentendu, n'aie aucun contact avec elle.

    — Je pense avoir été suffisamment clair. C'est à Li Si Hao que vous devriez aller parler.

    Sur ces mots, Yu Xi Gu s'éloigna sans prêter une seconde d’attention à la provocation et menace de Xia En.

    Mais comment est-ce qu'un adolescent qui venait de se faire totalement snober pouvait-il rester calme ? Xia En se précipita alors vers Yu Xi Gu et le frappa de toutes ses forces dans l'estomac.

    Les trois autres furent surpris par son geste et se précipitèrent pour l’éloigner. Xia De, qui avait bon fond, voulut calmer la situation.

    Mais Sun Bo Xiang cria soudain à la hâte.

    — Ok, le cours est fini, Xia En !

    Et il l'emporta avec lui. Xia En ne put que se moquer intérieurement ; il ne voulait pas ouvrir la bouche au risque de se mettre dans de beaux draps.

    — Ça va…. ?

    Clac !

    Xia De s'était attardé parce qu'il se sentait coupable. Il voulut aider Yu Xi Gu mais celui-ci le repoussa ce qui le mit mal à l'aise.

    Contrairement à Xia En, Xia De n'était pas une brute et il n'aimait pas agir de manière impulsive. Il était simplement venu par peur que Xia En ne se montre impulsif et que personne ne soit là pour l'arrêter. Finalement quelque chose s'était bel et bien produit, mais ce fut ses bonnes intentions qui furent mal interprétées. Après avoir hésité, il ne put que garder le silence.

    — Pars... 

    Tandis qu'ils marchaient, Yu Xi Gu fronça les sourcils et afficha une douloureuse expression. Comme souvent, il avait des maux d'estomac. Ceci combiné au coup de poing reçut, il avait failli s'évanouir. Il essayait maintenant d'inspirer et d'expirer, tout en caressant son ventre avec sa main, afin d’atténuer la douleur. À mesure que le temps passait, son inquiétude grandissait, et sa silhouette recroquevillée contre le mur semblait impuissante et fragile.

    Finalement, il arriva avec une demi-heure de retard en classe et, selon le règlement de l'école, cela était considéré comme une absence.

    — Tu veux que je te retire de la liste des absents ? 

    — Je ne peux pas avoir un bulletin d’absence. Je dois obtenir une bourse d'études, répondit-il avec difficulté, en partie parce qu'il souffrait encore du coup reçu.

    D'autre part, il savait qu'une absence de sa part aurait une incidence sur sa demande de bourse ; bourse qui était très importante pour lui.

    — Mais tu n'es pas venu en classe avant que la moitié du cours ne soit écoulée. Selon les règles, tu dois être enregistré comme absent de la classe.  

    — Je ne voulais pas être en retard. Pouvez-vous m'épargner cette fois-ci ?  

    — Je suis désolé mais c'est ainsi. Toute la classe l'a bien vu. Est-ce que ce ne serait pas injuste de ma part de faire ça ? 

    — Mais... Je dois obtenir cette bourse.

    Le voyant si obstiné, on pouvait facilement deviner que son ton renfermait un autre secret. Après quelques instants de réflexion, le professeur déclara soudain.

    — Par ailleurs, si tu peux m'expliquer la raison de ton retard, je reconsidérererai ton absence.

    Il entendit le professeur, mais Yu Xi Gu resta silencieux.

    S'il voulait s'assurer que son taux d'absentéisme reste nul, il devait raconter toute l'histoire, des ennuis qu'il avait eu jusqu'aux coups qu'il avait reçus au point de ne plus pouvoir se lever. Il devrait raconter qu'il n'avait pu qu'attendre contre le mur que la douleur s'en aille avant d'entrer en classe.

    S'il disait cela, alors les conséquences pour les personnes qui lui avaient fait ça ne serait pas très bonne... Mais dans le cas contraire, il serait enregistré comme étant absent. Sous le regard de l'enseignant, il se trouvait face à un dilemme entre tout raconter ou ne rien dire.

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    — Sun Bo Xiang, Xia En et Gao Qun, le responsable de la discipline vous cherche.

    Xiang Hao Ting marchait dans le couloir, se demandant pourquoi on les appelait tous les trois. Li Si Hao arriva derrière lui en courant et cria avec sérieux

    — Fallait-il aller si loin ? cria-t-elle à Xiang Hao Ting. Je me suis juste un peu rapprochée de Yu Xi Gu. Tu avais besoin d'aller le tabasser ?

    — Je n'ai pas...

    — Pourquoi tu as appelé Xia En pour le frapper ?

    — Je ne l'ai pas fait.

    Xiang Hao Ting avait haussé le ton, ce qui signifiait qu'il était vraiment en colère, mais Li Si Hao n'avait pas peur de contrarier.

    — Ils t'écoutent tous et se dressent devant toi. Les enseignants les ont cherchés. Même si tu ne m'aimes plus, tu ne peux pas m'empêcher de me faire des amis.

    Xiang Hao Ting y réfléchit, et ne se souvenait toujours pas quand il avait demandé à Sun Bo Xiang et aux autres de donner une leçon à Yu Xi Gu. Il se souvenait que Xia En lui avait dit qu'il ne se souciait pas assez de la relation ambiguë entre ce type et sa petite amie. Mais il travaillait sans relâche pour gagner de l'argent et acheter une console de jeu. Il n'avait pas la tête à ça. D'ailleurs, ils ne parlaient jamais de ce genre de choses !

    — De quoi tu parles ? Quand je dis que je vais faire quelque chose, je le fais. Et quand je dis que je ne ferai pas quelque chose je ne le fais pas. Tu sais que je n'aime pas la diffamation envers les autres !

    Il était très sérieux, pensant que Li Si Hao devait savoir comment il était. De manière inattendue, la partie adverse ne présenta pas d'excuses et ne supplia pas pour la paix comme auparavant. Bien que son visage soit légèrement figé, il ressentait toujours de l'injustice.

    — Eh bien, si tu ne l'as pas fait, tu veux bien réfléchir à ton récent comportement envers moi·? 

    — Sur quoi veux-tu que je réfléchisse ? demanda Xiang Hao Ting en ricanant. 

    — Penses-tu que je sois ta petite amie ?

    Xiang Hao Ting entendit la plainte et l’agacement dans ses paroles, mais il était tellement énervé qu'il préféra exprimer son mécontentement plutôt qu'apaiser sa petite amie.

    — ... Qu'en penses-tu ?

    Li Si se montrait si courtoise qu'elle se sentait particulièrement chagrinée.

    En fait, elle avait déjà mis plus d'une fois ses sentiments pour Xiang Hao Ting et pour Yu Xi Gu dans la balance pour les comparer. La plupart du temps, le besoin d'être avec Xiang Hao Ting était plus fort, mais récemment, ça avait peu à peu changé. Plutôt qu’un besoin de lui, elle ne voulait pas être mise de côté, mais Xiang Hao Ting se souciait davantage de ses frères, et bien que l’autre garçon dégageait une certaine froideur, suivre le chevalier en armure brillante lui convenait davantage.

    — ... Il semble que j'aime un peu Yu Xi Gu, dit-elle d’un air mauvais.

    Le visage de Xiang Hao Ting sombra brusquement.

    Après le départ de Li Si Hao, les trois personnes qui avaient été appelées au bureau de direction étaient finalement revenues. L’incident durant lequel ils avaient menacé Yu Xi Gu avait fuité et le directeur les avait puni ; ils devaient nettoyer les couloirs après l’école.

    — Yu Xi Gu a dû avertir le professeur, gronda Xia En.

    Yu Xi Gu, qui se trouvait plus loin dans l’infirmerie, était occupé à soigner son mal de ventre. Le coup de poing de Xia En avait été tellement douloureux qu’il n’avait pas pu supporter d’attendre jusqu’à midi pour aller jusqu’à l’infirmerie pour se faire aider.

    Quand l’infirmier vit qu’il était vraiment perturbé, il lui demanda de s’allonger dans un lit et de dormir. Lorsque Lu Xi Gu se réveilla, l’infirmier sortit des médicaments pour l’estomac et les lui remit. Il lui demanda de faire preuve de discrétion, car avec son accréditation, il n’était pas autorisé à donner des médicaments aux étudiants.

    — Ton estomac va mieux ?

    — Je ne vomis pas quand je mange.

    L’infirmier lui dit quelques mots de plus. Yu Xi Gu lui fit un signe de tête avant de partir. 

    L’école se termina et ils se rendirent en groupe aux portes de l’école. Yu Xi Gu retourna d’abord en classe pour prendre son cartable puis il remarqua qu’il se tenait comme souvent devant le tableau d’affichage

    Ses yeux s’étaient de nouveau concentrés sur un nom familier, mais cette fois-ci, il y avait des émotions différentes dans son regard. Il savait que les amis de Xiang Hao Ting avaient été puni par sa faute. En revenant en classe, il avait entendu beaucoup de rumeurs, mais...

    S’il n’avait pas fait ça, il aurait dû faire face à une situation bien plus difficile. Il aurait été enregistré comme étant absent, ce qui aurait affecté sa demande de bourse ; il aurait alors dû travailler plus dur pour faire face aux dépenses et son travail scolaire en aurait été inévitablement affecté… Tout comme les dominos quand ils tombent, il se retrouvait dans une situation où tout était lié. Il ne pouvait pas prendre ce risque, sinon tous les efforts qu’il avait fournis jusqu’à présent seraient vains.

    Aux amis de Xiang Hao Ting, il ne put que s’excuser du fond du cœur avant de partir rapidement les yeux baissés.

    ----------------------------------

    — On balaye et ça tombe, on balaye et ça tombe ! Comment voulez-vous que toutes ces feuilles puissent puissent être balayées ?

    Xia En s'effondra et pointa au loin avec le balai.

    Ils étaient responsables du balayage de cette grande partie de l’école. Ils se sentaient impuissants rien qu'en la regardant.

    — Oui c'est beaucoup trop, on pourrait balayer le sol pendant une semaine entière.

    Gao Qun était également en désaccord.

    — Eh bien, nous avons des torts nous aussi.

    Xia De pensait que la punition était juste. Quand Xia En vit qu'il n'était pas d'accord, il grogna deux fois et se cacha avec Gao Qun pour l'insulter.

    Xiang Hao Ting n'était pas puni, mais il était venu à cause de son sens de la justice. Après avoir appris les détails, il estima que Xia En était trop impulsif, mais qu'il restait toujours un bon frère, et il était donc obligé de l'aider. Il était difficile d'apercevoir le visage triste de Sun Bo Xiang en jetant un simple coup d'oeil, (mais Xiang Hao Ting le connaissait bien)

    — Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il calmement.

    — Je devais aller au gymnase aujourd'hui... répondit-il. Il sera là et je serai coincé ici pendant une semaine... Putain !

    — C'est seulement une semaine ! Penses-y de cette façon, peut-être que si tu n'y vas pas cette semaine, tu lui manqueras tout particulièrement !

    Xiang Hao Ting l'apaisa rapidement. Sa tentative d'apaisement se révéla si efficace que Sun Bo Xiang ne put cacher la disparition de ses inquiétudes

    Xiang Hao Ting ne put s'empêcher de se moquer de lui. Il devait vraiment l'aimer beaucoup. Il ne savait pas quelle beauté pouvait faire autant rêver son ami. Il devrait y jeter un coup d'œil un jour.

    Xiang Hao Ting se retourna alors et tapota l'épaule de Xia De en lui souriant, puis gronda ensuite les deux personnes qui se plaignaient encore et encore, leur disant qu'après, ils pourraient aller manger un steak, c’est lui qui offrait !

    — Whoa !

    Xia En l’acclama immédiatement !

    — Hao Ting, mais tu ne veux pas acheter une switch ? demanda Gao Qun.

    — Peut être que je dois économiser de l’argent, mais là quand je vois vos visage triste comme de la merde, je n’ai pas le choix.

    Son discours fut acclamé par ses amis, et l'un d'entre eux sortit même son téléphone portable et enregistra ses paroles. Alors, il ne pouvait plus reculer.

    Xiang Hao Ting ajouta même une clause pour montrer son soutien à ses amis. Chaque jour de la semaine, tout le monde irait manger un steak après avoir balayé les feuilles, et il paierait pour cela. Xia En et Gao Qun étaient encore plus heureux et se vantaient de la bonté de leur ami.

    Seul Xia De était inquiet. Il reconnaissait le sourire de Xiang Hao Ting et savait que ce n'était pas le sourire qui aurait dû apparaître à ce moment.

    --------------------------------

    Lu Zhi Gang semblait distrait.

    Il entra rapidement dans le gymnase, mais ne vit pas la silhouette très occupée de Sun Bo Xiang. Il se sentait très étrange. Avant, Sun Bo Xiang avait pour habitude de s'écrier ‘Frère Zhi Gang’ et cela le faisait toujours se sentir à l'aise et détendu, comme lorsqu'il discutait avec ses amis. Aujourd'hui, tout ceci avait disparu, le faisant se sentir un peu seul.

    Peut être que la mélodie qu'il connaissait bien avait été modifiée à plusieurs reprises au niveau de la tonalité et du rythme. Même si la mélodie principale restait la même, elle semblait différente de celle de son souvenir. C'était quelque chose qu'il n'avait pas encore l'habitude d'écouter.

    Après avoir suivi une série d'entraînements spécifiques, il se rendait toujours au comptoir pour observer Sun Bo Xian ranger les appareils de musculation et les remettre en position de sécurité. Quand il faisait cela, Lu Zhi Gang avait toujours le regard posé sur lui, avec une expression douce et agréable. Aujourd'hui, il continuait de regarder ça et là sans voir le garçon enjoué, ce qui accentua son sentiment de solitude..

    — Bo Xiang n'est pas venu aujourd'hui ? demanda-t-il sans pouvoir s’en empêcher à Sun Wen Jie, qui était également en train de s'entraîner. Oh, il a dit que quelque chose n'allait pas à l'école. Il ne viendra pas cette semaine.

    — Ooh !

    Sun Wen Jie ne savait pas que son cousin avait été puni et qu'il devait balayer les feuilles, il dit : 

    — Il est à cet âge où trois minutes suffisent pour qu'il s'intéresse à presque tout. Il est ici depuis un moment. Je suis ému aux larmes qu'il soit resté si longtemps.

    Cela faisait longtemps ? Lu Zhi Gang n’avait pas compté avec précision. Il s'était habitué à voir Sun Bo Xiang occupé au comptoir. Maintenant, son cousin lui rappelait qu'il n'était qu'un lycéen. Il aimait jouer et s'amuser, et voulait essayer quelque chose de nouveau.

    — Il faut dire... à son âge, il est très facile d'aimer beaucoup de choses, puis de les abandonner rapidement.

    Il afficha un sourire, mais il y avait une solitude sans fin dans les yeux de Lu Zhi Gang.

    ---------------------------------------------

    Yu Xi Gu venait tous les jours à l’école dès que la grille était ouverte. Quand personne n’était dans la classe le matin, il pouvait se concentrer sur ses études et n’avait pas à s’inquiéter d’être dérangé.

    Mais aujourd’hui, c’était différent, lorsqu’il était entré dans sa classe, il avait été stupéfait de voir que quelqu’un était arrivé plus tôt que lui.

    Le soleil matinal qui pénétrait par la fenêtre était particulièrement doux et la personne baignait dans ses rayons, ses cheveux semblaient posséder leurs propre lumière dorée, magnifique, Yu Xi Gu retint son souffle. Il ne s’était pas arrêté de respirer parce que la scène était  belle, mais parce qu'un homme jouant avec son téléphone était assis à sa place. Lorsqu’il entendit du bruit, Xiang Hao Ting leva les yeux vers lui et lui sourit.

    C'était un sourire, mais cela mit Yu Xi Gu mal à l'aise. Ce dernier devina qu'il était venu pour ces amis qui avaient pour punition de balayer les feuilles dans la cour. Son visage et son corps se raidirent, sa tête rencontra des difficultés à réfléchir, et il ne put même pas décider s'il devait se tourner les talons et s'enfuir ou courageusement faire face à l'homme.

    Leurs yeux se croisèrent et ils se fixèrent en silence. Ce n'était pas aussi romantique que dans les films ou les romans. Bien sûr, ce qu'ils pensaient ne pouvait pas être transmis par un simple regard. Sinon, il n'y aurait pas besoin de langage.

    — Oh, j'ai pris ta place.

    Xiang Hao Ting sauta de la table avec un sourire et se dirigea lentement de l'autre côté. Yu Xi Gu fronça les sourcils en attendant que l'autre bouge en premier, afin de maintenir le statu quo. 



  • Commentaires

    1
    Mercredi 3 Février 2021 à 17:34
    Super chapitre !! Ca permet vraiment de mieux comprendre l'histoire et les sentiments de chaque personnge.
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