• Bánh Mì

    Bánh Mì

     

     

    L’histoire du Vietnam est riche, et s’il y a un plat qui relate de la rencontre entre  la culture vietnamienne et la culture française c’est bien le bánh mì. Et pour cause, il s’agit de la rencontre du croustillant de la baguette et des viandes cuisinées au wok ! Un exemple parfait de la fusion culinaire entre les deux pays. Le terme désigne à la fois la baguette mais aussi le sandwich.

     

    Petit rappel historique, la France est un empire colonial présent en Indochine depuis le XVIIe siècle. Le mot bánh mì apparaît dans le dictionnaire de Jean Louis Taberd dès 1830, il signifie alors “pain de blé”. Ce terme n’était pas utilisé par tous les indochinois, au nord on lui préfère bánh tay pour “pain occidental”, c’est au sud qui naît l’appellation que l’on connaît aujourd’hui. 

    Attention bánh n’est pas la traduction littérale de pain, il désigne tout ce qui est fait à base de farine, donc il se peut que vous voyez aussi ce mot pour désigner des gâteaux. 

    Vous l’aurez donc compris, la baguette est une chose connue depuis longtemps dans ce pays mais elle a longtemps été considérée comme un produit de luxe. En cause le prix du blé qui était exorbitant pour les indochinois, seuls les fonctionnaires européens pouvaient se permettre d’en consommer.

    Il faut attendre la première guerre mondiale pour que les boulangers, à cours d’option, mélangent à la farine de blé, celle du riz qui était moins cher. Et dans cette période de restriction, la taille de la baguette est réduite. Elle est désormais plus petite et aussi plus moelleuse, mais surtout elle est accessible à une démocratisation. Dès lors, les vietnamiens dégustent ce met français à la française.

    C’est après le départ des français en 1954 que le changement s’opère et que l’on voit se développer dans les années qui suivent ce drôle d’encas. Les français sont partis en laissant derrière eux les marchandises, beaucoup en ont profité pour se les approprier et créer de nouveau plat (exemple le fameux café glacé vietnamien à base de lait concentré) dont le bánh mi thịt, un sandwich au porc. La pratique se répand et finit par être vendue dans la rue, même les communautés vietnamiennes présentent en France se mettent à en vendre.

    A la chute de Saïgon en 1975, le bánh mì redevient un produit de luxe. Et alors que le pays souffre, l’encas s’exporte à travers les communautés vietnamiennes en Amérique où il connaît un véritable engouement dans les années 1980 où il devient un symbole de la cuisine de rue.

     

    Wow je me suis laissée entraîner par ma passion pour l’histoire, il est tant de revenir à nos moutons… tout du moins à notre encas. Le bánh mì est un sandwich dans lequel on associe du chaud et du froid. Traditionnellement la baguette et la viande étaient chaudes alors que les légumes froids venaient apporter une harmonie importante dans la culture culinaire vietnamienne. 

    Le choix des protéines, souvent du porc, est à faire selon vos préférences, on peut même y ajouter des œufs en omelette fine. On y trouve également des tranches de concombres avec de la coriandre, de la carotte et de la papaye, le tout mariné dans un mélange pendant minimum 1h.



    Ingrédients pour 2 personnes 

    • 1 baguette croustillante coupée en 2
    • 200 g d’échine de porc (ou d’escalope de volaille, ou de boeuf)
    • 1 carotte
    • 1 oignon
    • ½ concombre (avec la peau)
    • 1 piment émincé ou de la sauce pimentée type sriracha (optionnel)
    • ½ cac de sel
    • 1 cac de sucre
    • 1 cas de vinaigre de riz
    • 1 cac de 5 épices (coriandre en poudre, anis en poudre, fenouil, cannelle, girofle)
    • 1 cac sauce soja claire
    • 1 cas huile

     

    Recette

    • Émincer la carotte et l’oignon (perso j’ai directement râpé la carotte). Faire mariner le tout en mélangeant le sel, le sucre et le vinaigre. Réserver 1h au minimum.
    • Couper la viande en lamelles pas trop épaisse et faire mariner dans un mélange de soja, huile et 5 épices.Réserver le même temps que les légumes.
    • Couper le concombre en ½ tranches pas trop épais, et émincer le piment si vous choisissez cette option.
    • Faire cuire la viande.
    • Dans le même temps, préparer les ½ baguettes. Badigeonner les faces intérieures d’un peu de sauce pimentée, puis mettre le concombre, les légumes vinaigrés et terminer par la viande une fois qu’elle est cuite.

     

    Astuces/Infos

    • 200g de viande, ça peut paraître peu pour des gros mangeurs mais je vous assure que lorsque l’on ajoute tous les ingrédients, c’est amplement suffisant.
    • Pour les amateurs de saveurs plus prononcées et surtout pour ceux qui ont le temps, je vous invite à faire des pickles de carottes et de daikon.
    • A la place du piment, vous pouvez ajouter du poivron. La sauce pimentée peut être remplacée par de la mayonnaise, voir même additionnée pour ceux qui le souhaitent.
    • Et oui cette recette peut s’adapter aux végétariens, j’ai déjà goûté des bánh mì au tofu : un régal !
    • Dans ma recette, pas de coriandre vu que je n’en suis pas fan, libre à vous donc d’en ajouter, après la viande... c’est une recette qui s’adapte vraiment à toutes vos envies.

     

    Bon Appétit !

     


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  • Commentaires

    5
    Mercredi 7 Juin 2023 à 21:46
    Ca donne faim......merci pour la recette et l'histoire
    4
    Mardi 6 Juin 2023 à 18:53

    "Et oui cette recette peut s’adapter aux végétariens, j’ai déjà goûté des bánh mì au tofu : un régal !"  => sauvée XD

     

    Merci pour cette recette et toutes les infos l'accompagnant

    • Voir les réponses
    3
    Mardi 6 Juin 2023 à 15:06

    Hmmmm, j ai faiiiiiiim!!!!! Merci pr cette recette et la partie histoire cool

    Bises <3

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