• From Ennemies To Lovers (Saint & Zee)

    From Ennemies To Lovers
    Petit Mot De L'Auteure
    Deuxième histoire écrite par Mulffin mettant en scène Zee et Saint.
    Attention ! Présence de lemon donc si vous n'aimez pas le citron où que vous n'avez pas l'âge d'en consommer, ne le lisez pas je ne vous en voudrait pas.

    Les premiers rayons du soleil me réveillèrent, j’ouvris doucement les yeux sur un endroit que je ne connaissais pas. J'essayais de me souvenir comment j’étais arrivé là mais ne pus rassembler que quelques pièces du puzzle. J’étais sorti pour me libérer du stress et j’avais rencontré ce garçon qui m’avait tout de suite tapé dans l'œil. Il était grand brun avec ce regard sombre qu’ont les mauvais garçons. Je me souvenais de ne pas avoir eu le courage d’aller lui parler en premier lieu mais l’alcool et les regards qu’il m’envoyait m’avaient aidé à sauter le pas. Et c’est tout ce qui me revenait en mémoire, je ne savais ni comment j’étais arrivé ici ni son nom. Ah, si une chose dont je me souvenais à cause de la douleur que je ressentais dans tous mes muscles, nous avions passé une nuit torride et je ne me souvenais pas d’avoir déjà pris autant de plaisir avec quelqu’un.

    Je tâtais la place à côté de moi, mais elle était vide. Je m’étirais alors de tout mon long et la douleur se fit beaucoup plus vive. Je me levais tant bien que mal et essayais de m’habiller, je ne sais pas combien de temps j’avais mis pour mettre mon jean et mon pull mais cela m’avait semblé une éternité. 

    Lorsque j’ouvris la porte de la chambre, j’entendis un grand brouhaha en bas des escaliers, et une odeur de bacon grillé vint me titiller les narines ce qui fit que mon estomac me rappela qu’il avait faim. Je descendis sur la pointe des pieds comme un voleur qui ne voulait pas se faire repérer mais ce fut peine perdu. A peine avais-je posé le pied sur l’avant dernière marche que celle-ci craqua et cela fit se retourner le propriétaire du duplex magnifique dans lequel je me trouvais.

    — Oh, tu es réveillé ? Assis-toi, j’ai préparé un petit déjeuner, tu dois avoir faim.

    Je le regardais avec de grands yeux ronds, je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il me prépare le repas, je pensais qu’il allait me demander de partir comme le faisaient les autres. La curiosité l’emporta et au lieu de partir comme je l’avais prévu, je m'assis sur le tabouret près de l'îlot central. Il déposa devant moi des œufs, du bacon, ainsi que du riz et des légumes.

    Nous mangeâmes en silence, je n’osai lever mon nez de mon assiette même lorsque je me servais dans les différents plats devant moi. Mais la curiosité fut plus forte et lorsque je levai les yeux, mon regard croisa le sien. Il était en train de me détailler silencieusement et je ne pus m’empêcher de lui sourire. Rassasié, je m’étirai sur mon tabouret. 

    — Hmm Phi’ c’était vraiment très bon.

    Il rit, 

    — Tu peux m’appeler Zee si tu veux.

    J'acquiesçai et le voir rire me détendit instantanément, nous nous levâmes tous les deux et débarrassâmes la table en silence. Ce n’était pas un silence gênant, juste apaisant et ça me permit de reprendre contenance. Je ne demandais pas la permission pour commencer à faire la vaisselle. Doucement une main rejoignit la mienne sous la mousse et des doigts s’entrecroisèrent aux miens, mon souffle s'accélèra, je tournai la tête vers Zee surpris par ce contact que je n’attendais pas et quand je croisai son regard, il se rapprocha doucement de moi, en me souriant avant de capturer mes lèvres. Je restai là, pantelant, mon cœur battait tellement vite que j’eu l’impression qu’il ne demandait qu’à sortir de ma cage thoracique. C’était fort, puissant, un tourbillon qui m’emporta loin d’ici. Mais tout s’arrêta lorsqu’on entendit une porte claquer et une voix féminine nous parvenir.

    — Zee, chéri! Je suis rentrée.

    Je le repoussai à toute vitesse, sans comprendre ce qu’il se passait. J’essayais de trouver dans ces yeux un indice mais je n’y vis rien d’autre que de la surprise, je ne lui laissai pas le temps de s’expliquer et je m’éloignai. Je mis mes chaussures et ma veste en quatrième vitesse, je passai devant une femme brune pas très grande, sans la regarder et sans savoir pourquoi je lui dis un 

    — Désolé. 

    Avant de partir, la seule chose que j’entendis ce fut Zee s’écrier.

    — Saint attends, ce n’est pas ce que tu crois…

    Mais je m’en fichais, la vérité me vint en pleine figure, j’avais couché avec un homme déjà pris, peut-être même marié. Ce gars avait fait de moi un amant, tout ce que je ne voulais jamais être et les sentiments que je pensais avoir se transformèrent petit à petit en ressentiment.

     

    Un mois plus tard…

    Je n'arrivais toujours pas à croire que j’avais été choisi pour être le Père Noël cette année. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, il n’y avait pas qu’un seul père Noël qui distribuait les cadeaux tout autour du monde mais chaque pays avait le sien, et c’est moi qui avait été choisi parmi des centaines de candidats. 

    C’était comme un rêve d’enfant qui se réalisait. Je vérifiais ma tenue, une chemise blanche avec un costume rouge magnifique et je me sentais totalement à ma place. J’avais passé un mois horrible après être parti de chez Zee, cette relation, bien qu’elle n’ait été qu’une aventure d’une nuit, m’avait plus perturbé que je ne l’avais pensé. Je n’arrêtais pas de faire ces rêves érotiques et je me réveillais en sursaut, le cœur battant à tout rompre, lorsque nous étions surpris en plein ébat par la compagne de Zee. Et même dans mon esprit, chaque baiser, chaque toucher était agréable, changer les draps tous les quatre matins était une vraie corvée. Je chassais ces pensées et revenais à ma tâche de la journée, je devais participer à la première réunion avec le chef des lutins et rencontrer le fameux père fouettard. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, je savais juste que contrairement à ce que l’on disait sur lui, il n’était pas un grand méchant loup qui prenait du plaisir à punir les enfants. Bien que j’attendais ce moment depuis quelques jours avec grande impatience, je ne pouvais m’empêcher de ressentir un mauvais pressentiment. Mais j’étais aussi une personne qui appréhendait beaucoup les choses, alors je me disais que c’était le stress qui me faisait ressentir ça.

    Je me regardais une dernière fois dans le miroir et décidais qu’il était plus que temps de partir. Le chemin me parut durer une éternité mais j’arrivais bien en avance à mon rendez-vous, l’usine du Père Noël était immense et je me perdis à plusieurs reprises avant de trouver mon chemin. Au loin, je vis un jeune homme qui ne devait pas être beaucoup plus vieux que moi. En me voyant, il s’approcha de moi avec entrain.

    — Sawatdii, Nong Saint. m’accueillit-il d’un waii. Je suis Tommy, le chef des lutins.

    Je lui rendis poliment son waii, il passa devant moi et me demanda de le suivre d’un mouvement de son index. 

    — Vous êtes le premier arrivé, nous attendons toujours le Père fouettard qui ne devrait pas tarder. 

    J'acquiesçais d’un signe de tête, j’essayais de parler mais Tommy me coupa la parole, décidément ce garçon avait la langue bien pendue et il n’arrêtait pas de me parler. 

    — Ici, c’est la partie réservée aux lutins, ce sont des salles de repos et de jeux, à l’approche de Noël, ils ont beaucoup de travail et donc besoin de beaucoup de pauses. Nous avons un roulement spécifique pour chacun d’entre eux.

    Il continua son chemin, et me montra différentes salles dont je ne retenais pas le nom, de toute façon leur accès ne m’était pas autorisé, j’eus l’impression que cela faisait des heures que nous visitions l’usine mais en regardant ma montre je remarquais que cela ne faisait qu’une vingtaine de minute. Nous atteignîmes une grande porte avec écrit en grosse lettre de bois “Salon privé du Père Noël”, enfin nous étions à l’endroit que je voulais visiter depuis que j’avais été nommé Père Noël. Nous n'eûmes pas le temps de rentrer qu' une voix lointaine nous interpella.

    — Tommy, Tommy !

    Cria un homme qui arrivait vers nous, je me tournais et je sentis mon estomac se retourner. Je n’avais pas reconnu la voix mais je reconnaîtrais ce visage entre mille. Je fus pris d'un frisson et mon cœur se mit à battre si fort qu'on aurait dit un oiseau prêt à sortir de sa cage. Je devais à tout prix garder mon calme et respirer profondément. 

    — Phi’, tu es enfin là! En retard comme toujours.

    — Désolé Nong’. J’ai été bloqué dans les embouteillages !

    — C’est ça oui! Je dirai plutôt bloqué avec une nouvelle conquête.

    Ces derniers mots me firent l'effet d'une bombe, bien qu’il était en couple, il continuait à coucher avec d'autres personnes. Je me sentais encore plus sale à ce moment précis, j’avais été un de ces coups et rien de plus.

    — Saint ! m’appela Zee la voix pleine de surprise.

    — Vous vous connaissez !

    — Non ! répondis-je à la place de Zee.

    — Hmm, bref ! répondit Tommy. Zee, Saint, on va finir la visite et je vous expliquerai votre travail pour les deux prochaines semaines.

    — Voilà où vous allez travailler tous les deux. Cette année, nous avons décidé de mettre en commun le travail du Père Noël et du Père fouettard. Vous devrez travailler ensemble les deux prochaines semaines, puis nous aurons un mois pour la préparation des cadeaux avant la distribution dans la nuit du 24 au 25.

    Il nous regarda chacun notre tour, je ne sais pas s'il pouvait sentir mon malaise mais il ne fit aucun commentaire et après m’avoir laissé les clés du bureau du Père Noël, il fit demi-tour et s’éloigna de nous.

    Nous nous retrouvâmes donc seuls et mal à l’aise. Je sentais que Zee avait envie de me parler et pourtant il n’en fit rien. Il me laissa de l’espace et je soupirai avant de bloquer mon regard dans le sien.

    — Rentrons.

    Il acquiesça d’un petit sourire et nous franchîmes la porte. La pièce était grande, au milieu de celle-ci trônait un magnifique bureau en acajou où étaient déposées des centaines de lettres.

    — Nous avons du travail, lui dis-je.

    — Saint…

    — Hmm…

    — Avant de commencer, je… je voudrais te parler de ce qu’il s’est passé …

    — Zee, le coupai-je, je suis ici pour travailler. Ce qui a pu se passer entre nous fait partie du passé. C’était une erreur pour nous deux. N’en parlons plus….

    Je le sentis se tendre devant ma froideur, il avait envie de continuer cette conversation et moi, je voulais seulement qu’il se taise. J'allais m'asseoir au bureau et lui se plaça sur un siège devant moi. Je pris les instructions que Tommy avait écrit sur un petit mot et je les lus à haute voix.

    — Ce sont des lettres que nous devons voir ensemble. Les noms des enfants et ce qu’ils veulent pour Noël a déjà été listé sur le fichier de l’ordinateur, nous devons vérifier qu’il n’y a pas d’erreurs, nous le ferons la première semaine, et la deuxième ce sont les enfants que l'on doit voir ensemble, leurs dossiers ne sont pas très clairs et nous devons décider ensemble si ils iront dans ta liste ou dans la mienne. 

    — D’accord !

    Zee ne dit pas un mot de plus et nous nous installâmes à nos places respectives. Nous pouvions entendre les mouches voler tellement la salle était plongée dans un calme complet. 

    La journée passa vite pourtant elle parut durer une éternité. J’avais ouvert quelques lettres déjà mais j’avais l’impression de ne rien retenir de ce qui était écrit dessus. Mon esprit vagabondait ailleurs.

    Je me sentis mal à l’aise d’un coup, j’avais une multitude de questions qui se bousculaient dans ma tête mais je m’empêchais intentionnellement de les poser. J’avais fait semblant d’être à l’aise avec cette situation mais elle me pesait de plus en plus sur l’estomac. Je posais la lettre que je tenais dans ma main et me frottait les yeux de fatigue.

    — Tu vas bien Saint ? me demanda Zee.

    — Hmm…

    Il se leva et s’approcha de moi doucement, puis il posa délicatement sa main sur mon front. Un frisson me parcourut l’échine et je fermai les yeux un court instant, sa main toujours sur mon front il fit passer son autre bras autour de ma taille et me rapprocha de son torse, nos nez se frôlaient presque, son souffle sur ma peau fit monter la chaleur dans mon bas ventre.

    — Saint, je… commença-t-il, il s’arrêta un instant et me regarda droit dans les yeux. Je dois te parler de ce qu’il s’est passé il y a un mois. Je sais que tu n’as pas envie de l’entendre mais je dois te le dire pour que nous passions à autre chose.

    Je ne savais pas vraiment où j’en étais de toute cette histoire, bien sûr, le revoir m’avait chamboulé, et même si nous n’avions passé qu’une nuit sans lendemain, sans m‘en rendre compte, j’avais développé des sentiments pour lui, sinon je n’aurai jamais eu cette réaction quand cette femme était rentré chez lui. 

    Il ne me laissa pas le temps de répondre et il continua sa tirade.

    — Saint, je ne crois pas au destin. Je me suis toujours empêché d’y croire, mais maintenant que je t’ai devant moi, ce serait bizarre de continuer à faire semblant. Nous, ici, tous les deux, c’était inespéré. Je t’ai cherché pendant longtemps, je suis allé au bar où nous nous sommes rencontrés toutes les semaines dans l’espoir de t’apercevoir, même de loin mais tu avais complètement disparu.

    — Pourquoi…. Pourquoi m’as-tu cherché ?

    — Je devais te parler. La fille que tu as vu, c’est Peach, ma meilleure amie. On a ce jeu un peu stupide de s’appeler par des petits noms d’amoureux, mais il n’y a jamais rien eu entre elle et moi Saint, je suis gay. Je n’ai jamais rien ressenti pour aucune fille.

    J’ouvris plusieurs fois la bouche comme un poisson dans son bocal et je me sentais tellement stupide à ce moment là qu’aucun son ne sortit de ma bouche. Je m’étais trompé sur toute la ligne et bien que je n’aurai jamais pu deviner que c’était sa meilleure amie, j’aurai dû au moins écouter ce qu’il avait à me dire lorsqu’il m’a appelé ce jour-là.

    — Enfin, voilà ! C’est tout ce que je voulais te dire, maintenant j’espère vraiment que nous pourrons travailler main dans la main pour ce Noël.

    Comment voulait-il que nous travaillions main dans la main maintenant que je savais qu’il n’avait jamais été en couple et que je n’avais qu’une seule envie c’était de l’embrasser. J’avais eu beau fermer mon cœur à Zee, je n’avais pas réussi à jeter la clé. Mais c’est moi qui lui avait demandé de rester professionnel et je ne pouvais plus revenir en arrière. Nous allions faire notre travail et ensuite nous nous séparerons et je devrais faire de nouveau comme ci cela ne s’était jamais produit.

     

    1 semaine plus tard...

    Cela faisait déjà une semaine que nous avions commencé à travailler ensemble et cela se passait plutôt bien, nous n’avions plus parlé de notre relation et j’avais découvert que  Zee était une personne vraiment très drôle et qu’il était facile de parler avec lui cependant j’avais remarqué aussi qu’il gardait ses distances avec moi. Je ne savais pas exactement ce que je ressentais, mais mon cœur battait beaucoup plus vite lorsqu’il était là et à chaque fois qu’il me regardait trop longtemps, mes mains devenaient moites. Je passais des nuits horribles à faire des rêves érotiques qui me réveillaient excité et en sueur et je devais me tenir devant lui toute la journée avec des flashs qui me revenaient. En bref, cela devenait de plus en plus difficile de le voir loin de moi mais j’avais peur que la relation de collègues que nous avions mise en place et qui nous permettait d’avancer assez vite sur nos dossiers, puisse être compromise. 

    — Saint… Saint !

    Je sursautai en entendant mon prénom. Je n’avais même pas remarqué que je m’étais perdu dans mes pensées. 

    — Tout va bien ? me demanda-t-il.

    — Oui, pardon, j’étais ailleurs… On en était où ?

    — On parlait d’un dossier mais on peut faire une pause si tu veux. Tu as l’air épuisé !

    — Je vais aller prendre un café.

    — Reste là, je te l’apporte…

    Je posai ma tête sur la table et fermai les yeux un instant. Cette semaine était vraiment très difficile et j’avais hâte de finir ce travail pour pouvoir reposer mon esprit et surtout arrêter de me torturer. 

    Je sentis deux mains se poser sur mes épaules et je me crispais. Je savais à qui ces mains appartenaient et je n’avais pas du tout pensé qu’il les poserait sur moi alors que depuis que l’on s’était retrouvé, il restait toujours à plus d’un mètre de moi. Il commença doucement à me masser et je me détendis instantanément.

    — Tu es tout noué… Qu’est-ce que tu as ? me demanda-t-il après avoir retiré ses mains de mes épaules. Tu peux me parler tu sais ?

    Je n’osais pas lever la tête, je n’étais pas prêt à lui dire ce que je ressentais, bien que j’en ai vraiment envie, il était difficile pour moi de le regarder dans les yeux.

    — Ecoute Saint ! Je pensais que tout allait bien entre nous mais si tu ne te sens pas de travailler avec moi tu peux me le dire directement. s’énerva-t-il.

    Cette fois je réagis tout de suite, je me levai d’un bond et le fusillai du regard. 

    — Tu plaisantes là ? C’est toi qui est distant avec moi depuis une semaine.

    — Tu m’as dit que tu voulais que nous restions professionnels et c’est ce que j’ai fait ! 

    — Et bien j’ai eu tort. J’arrive pas à n’être que professionnel avec toi….

    Tout à coup, je me rendis compte de ce que je venais de dire. Zee me regardait bouche bée, ne sachant plus que dire. Après quelques secondes, j’essayai de partir mais Zee me retint par la main et me tira vers lui tout contre son torse. 

    — Saint, je me retiens depuis une semaine…. Je t’en prie, dis-moi ce que tu veux ? 

    — Je ne sais pas Phi’. Je suis perdu.

    — Alors on devrait se perdre ensemble ! me dit-il avant de poser sa bouche sur la mienne. Son baiser était doux et tendre, doucement il écarta mes lèvres de sa langue pour jouer avec la mienne et elles se lancèrent dans un ballet frénétique. Lorsqu’il s’éloigna de moi, je ressentis comme un vide, comme si je venais de perdre une petite partie de moi.

    — Est-ce que tu me veux Saint ? me demanda Zee.

    Je ne pris pas longtemps avant de souffler un oui entre mes dents. Zee me souleva le menton de son doigt. 

    — Dis-moi clairement ce que tu veux.

    J’avalai difficilement ma salive, puis en plongeant mon regard dans le sien je lui répondis,

    — Oui, Phi. Je te veux !

    — Reste là !

    Je le vis partir vers la porte qu’il verrouilla avant de me rejoindre. Puis il me prit la main et m'entraîna vers le bureau. Il se rapprocha doucement de moi et captura de nouveau mes lèvres, cette fois, ce baiser se fit encore plus intense. Il me souleva ensuite et me déposa délicatement sur le bureau après l’avoir débarrassé des quelques dossiers posés dessus. J’enroulai mes jambes autour de ses hanches et le rapprochai de moi. Je sentais déjà la bosse de son sexe à travers son pantalon et tout ce que nous avons retenu ces derniers jours ressortit dans un baiser fiévreux qui me laissa pantois. Il laissa ensuite une myriade de baisers humides le long de ma gorge et je sentis la chaleur monter dans mon bas ventre et s'insinuer dans toutes les cellules de mon corps. Il passa ses mains sous ma chemise et sur mes abdominaux qui se contractèrent sous ses caresses puis il enleva délicatement chaque boutons en me fixant droit dans les yeux avant d’écarter les pans de ma chemise. Lorsque je fus torse nu devant lui, il passa sa langue sur sa lèvre inférieure avec envie avant de descendre sur mon teton qu' il suçota avec avidité.

    — Zee… dis-je dans un souffle.

    — Tu veux que j’arrête… 

    — Non, continue… c'est… c'est trop… bon !

    — Saint, je vais te faire l'amour sur ce bureau… Mais je veux que tu me le demandes, je veux que tu me regardes droit dans les yeux et que tu me dises que tu as envie de me sentir en toi ! Tu peux le faire Saint ?"

    Le rouge me monta aux joues, les mots restèrent coincés dans ma gorge mais alors qu'il prit mon téton entre ses doigts le désir fut si fort que j'en oubliai ma gêne, je lui dis mot pour mot ce qu'il m'avait dicté plus tôt et un sourire séduisant se dessina sur ses lèvres.

    Il reprit mon téton entre le pouce et l’index et le fit rouler doucement en me regardant. La chaleur revint encore plus forte qu’avant et le désir m’envahit tout entier lorsqu’il déposa des baisers humides le long de mon flan. Il déboutonna délicatement mon pantalon et le fit ensuite descendre, ainsi que mon sous-vêtement, le long de mes jambes. Et je me retrouvai bien vite nu devant lui. Bien qu’il m’ait déjà vu en tenu d’adam, je ne pus m’empêcher de me sentir rougir.

    — Tu es magnifique Saint…

    Il passa doucement le bout de ses doigts le long de mon sexe qui se dressa aussitôt. Il le prit ensuite dans le creux de sa main et commença de doux va-et-vient et je dus me couvrir la bouche de ma main pour ne pas crier de plaisir. Il me regardait toujours alors qu’il accèléra les mouvements sur mon sexe. Et quand je fus au bord de l’implosion, il arrêta tout. Je soupirais de frustration, j'avais envie qu’il recommence, j’avais envie de jouir immédiatement mais il me dit doucement au creux de l’oreille.

    — Je veux que tu jouisses quand je serai en toi, je veux te voir te tordre de plaisir.

    Il sortit de son sac un préservatif et du lubrifiant… Il ouvrit ensuite le tube et s’en enduit l’index qu’il pressa ensuite contre mon entrée. Il entra doucement en moi et je sentis mes chairs se détendre, il commença des va-et-vient avant d’ajouter un deuxième doigt puis un troisième, il me laissa le temps d’accepter cette intrusion et quand je me sentis à l’aise, je bougeai doucement mon bassin comme pour lui donner mon accord et il recommença à bouger doucement et de plus en plus rapidement. Je fermai les yeux pour profiter du plaisir qu’il me fit ressentir, ce plaisir qui coulait dans mes veines comme de l’or pur et m’enflammait de l’intérieur.

    — Zee, encore…. Zee…

    Il arrêta de nouveau ses mouvements et j’entendis un emballage qu’on déchirait, j'ouvris les yeux et je le vis dérouler le préservatif sur sa longueur. Il se pencha alors vers moi et me dit:

    — Saint, tu n’as qu’un mot à dire et j’arrête tout…

    Mais je n'avais aucune envie qu'il arrête, je ne m'étais pas senti aussi bien depuis longtemps que je lui dis:

    — Zee, j’ai envie de toi, continue…

    Il souleva mes cuisses et dirigea son sexe vers mon entrée, je sentais encore les doigts qu’il avait enfoncé à l’intérieur quelques instants plus tôt et ce fut tout naturellement que mes parois s’adaptèrent automatiquement à sa largeur. Lorsqu’il fut en moi jusqu'à la garde, il attendit quelque secondes, le temps de lire mon regard et ce fut avec un sourire que je lui donnai mon accord pour qu’il commence ses va-et-vient. Il bougea, doucement puis de plus en plus fort, il s’allongea sur moi sans trop s’appuyer sur mon torse et m’embrassa alors qu’il s'enfonçait toujours plus profondément en moi. 

    Je me tortillais de plaisir sous lui et ses caresses. Il buta alors fort contre ma prostate encore et encore, faisant monter un feu brûlant entre mes reins, je perdis toute notion du temps et me sentis léger comme une plume dans les airs. Il prit mon sexe dans sa main et me masturba aussi vite qu’il me pénètrait et c’est dans un râle que je me déversais sur mes abdominaux, Zee continua à me marteler jusqu’à ce qu’à son tour le plaisir le submerge et je le sentis se déverser dans le préservatif. Il m’embrassa sur la bouche, et força le passage de mes lèvres pour pouvoir jouer avec ma langue alors qu’il était toujours en moi. Je refermai mes bras autour de son buste et le serrai contre moi. Je sentais son cœur battre à l’unisson avec le mien, aussi vite que si nous venions de faire un marathon. Et nous restâmes comme ça l’un contre l'autre pendant plusieurs longues minutes avant qu’il se retire finalement et qu’il jette le préservatif dans la poubelle à côté du bureau. Il revint vers moi et m’aida à me remettre debout, je chancelais un peu et me retenais à ses épaules pour ne pas tomber. Il posa sa main sur ma joue et me murmura en me regardant droit dans les yeux:

    — Viens chez moi Saint….

    Je ne réfléchis pas longtemps avant d'accepter sa demande. Nous avions besoin de parler, de voir où tout cela nous menait. J’étais totalement perdu mais je voulais que nous soyons enfin sur la même longueur d’onde, nous avions encore beaucoup de travail pour ce Noël et je ne voulais pas tout gâcher ...

    Cependant lorsque nous arrivâmes chez lui, il ne me laissa pas le temps d'ouvrir la bouche, qu'il s'empara de mes lèvres dans un baiser chaste et doux. Il se détacha de moi et m'emmena dans son salon.

    — Assieds-toi sur le canapé et relaxe toi, j'arrive dans quelques petites minutes. 

    Je le vis monter dans les escaliers et j'attendis patiemment qu'il redescende. Il ne fut pas bien long à venir me chercher et il me prit la main pour aller en haut sans parler.

    Il ouvrit une porte en bois coulissante et le spectacle devant moi me laissa bouche bée, il avait allumé des bougies de partout, une odeur de fleurs séchées vint me titiller les narines et une chaleur humide m'enveloppa tout entier.

    — Je nous ai préparé un moment de détente, j'espère que ça te plait.

    Je ne pus lui répondre et j'acquiesçais, l'air ahuri. On se déshabilla doucement l'un l'autre puis nous nous plongeâmes dans un bain chaud rempli de mousse. Je m'installais confortablement le dos contre le torse de Zee qui posa ses mains autour de mon ventre.

    — C'est la première fois que quelqu'un me fait un bain, lui dis-je alors qu'il me caressait le genou.

    — Ça fait longtemps que je voulais te faire ça mais tu ne m'en as pas laissé l'occasion.

    — Je suis désolé Phi’ ! J’ai réagis sous le coup de l’émotion.

    — Je ne t’en veux pas Saint, crois-moi, j’aurai sûrement fait la même chose si j’avais été à ta place.

    Ces quelques mots me réchauffèrent le cœur, mais je devais lui expliquer pourquoi j’avais eu ce comportement avec lui il y a un mois. Je profitais du fait d’être dos à lui pour laisser sortir les mots qui étaient coincés au fond de ma gorge depuis le début de la semaine.

    — Ma mère a été la maîtresse de mon père jusqu’à sa mort il y a quatre ans. Il nous a délaissé toute ma vie pour rester avec sa femme mais ma mère l’aimait alors elle l’a attendu toute sa vie, et même quand elle est décédée, sa dernière pensée a été pour mon père alors qu’il n’est jamais venu la voir

    J’avalais difficilement ma salive, je sentis l’émotion me submerger et mes yeux s'embuèrent mais je retenais mes larmes. Zee passa ses bras autour de moi pour me réconforter mais il avait compris que j’avais encore des choses à dire alors il se tut.

    — Je me suis toujours promis de ne jamais être dans cette situation alors quand j’ai vu ton amie rentrer et t’appeler “mon chéri” j’ai tout de suite replongé dans mon passé et j’ai eu besoin de fuir, je suis désolé.

    Je fermais les yeux un instant pour reprendre contenance mais Zee m'attrapa la main et la porta à sa bouche pour y déposer un baiser.

    — Je suis désolé que tu te sois senti mal à cause de moi Saint, je te promets de ne plus jamais te faire souffrir.

    Je me sentis comme fondre quand il déposa des baisers le long de mon cou juste en dessous de mon oreille, sur la partie la plus érogène de mon corps. Après être resté encore quelques instants dans l'eau, nous sortîmes, puis nous fîmes de nouveau l’amour avant de nous endormir dans les bras l’un de l'autre.

     

    Je me réveillais sur un petit nuage et m'étirais. Je sentis que Zee s’était déjà levé, je me souvenais qu’il m’avait embrassé la tempe avant de sortir du lit et un sourire se dessina sur mon visage. Je descendis les escaliers et des souvenirs de la dernière fois me revinrent en mémoire, tout était pareil, j’entendais le bruit dans la cuisine, la dernière marche de l’escalier grinça et Zee se retourna vers moi en me faisant un grand sourire. Je le rejoignis dans la cuisine et cette fois il m’ouvrit les bras pour que j’y plonge, ce que je fis sans même y réfléchir. Je sentis son doux parfum m'enivrer.

    — Tu as bien dormi ?

    — Hmm!

    — Assieds-toi, je t’ai préparé le petit déjeuner…. On a encore quelques heures avant de commencer le travail.

    Nous mangeâmes en silence, parfois lui et moi nous regardions dans les yeux avant de repiocher dans les plats devant nous. Encore une fois tout était excellent, Zee était vraiment un très bon cuisinier, j’étais en train de finir mon omelette quand j’entendis un bruit de porte qu’on ouvre et une petite voix crier.

    — Zee chéri, je suis rentrée.

    Nous nous retournâmes comme un seul homme pour tomber sur la même jeune femme qu’il y a un mois plus tôt. Elle nous regarda l’un l’autre sans savoir quoi dire puis après quelque secondes elle s’écria…

    — Ah non, pas encore…

    Ces mots nous firent exploser de rire devant une Peach la bouche grande ouverte. Elle nous avait ensuite rejoint à table pour le petit déjeuner. C’était une jeune femme pleine de vie et énergique et nous nous étions tout de suite entendu.

    Nous en reparlions encore quelques heures plus tard alors que nous travaillions sur nos derniers dossiers en attente.

    — Je me souviendrai toujours de la tête de Peach ce matin ! me dit-il en riant.

    — Mais oui, elle était tellement mal à l’aise ! C’était tellement drôle.

    — Bon allez, dernier dossier de la journée et après on peut rentrer chez nous…

    — Enfin, je veux dire… j’essayais de me rattraper comme je pouvais mais j’avais parlé trop vite et je rougis si fort que je pouvais voir le feu sur mes joues. Zee se leva et me rejoignit de mon côté du bureau et mit ses bras autour de mon cou. 

    Saint, je ne sais pas vraiment encore ce que nous sommes, mais ce qui est sûr c’est que nous sommes déjà un “nous”. 

    — Rentrons chez nous alors. lui dis-je.

     

    2 semaines plus tard.

    Nous étions déjà le 24 décembre et cela faisait déjà deux semaines que Zee et moi vivions sur un petit nuage. Nous avions fini de travailler sur tous nos dossiers et les jouets étaient près à être livrés dans toute la Thaïlande. Nous étions vraiment soulagés d’avoir pu conjuguer notre couple avec notre travail et d’avoir pu passer au-dessus de ce qui nous avait séparés. Mais il était temps pour moi de faire mon dernier travail avant d’être remplacé l’année prochaine par un autre Père Noël et même si on m’avait prévenu lorsque j’avais signé le contrat, c’était difficile maintenant de l’accepter. Ce travail m’avait tellement donné, il m’avait surtout permis de trouver l’amour. J’étais sûr de moi maintenant, ce que je ressentais pour Zee était clair et j’avais cette intuition au fond de moi, cette petite étincelle qui s’était transformée en un feu puissant et dévastateur, qui me disait qu’il était l’homme de ma vie. Je mis mon habit rouge et allais m’installer dans le traineau, c’est avec une grande émotion que je m’envolais pour la grande distribution et je me sentais si fier d’avoir accompli mon rêve que j’étais rentré chez moi le cœur léger à la fin de ma tournée. Il était six heures lorsque je rentrais chez Zee épuisé mais serein. Et ce que je vis en rentrant m’émerveilla. Il y avait un immense sapin décoré au plein milieu du salon et j’étais sûr qu’il n’y était pas quand je suis parti ce matin. Zee m'attendait à la table qu’il avait préparé pour nous deux avec des bougies et un air de notre Opéra préféré était diffusé dans toute la pièce. Je sentis des larmes me monter aux yeux mais ce n’était pas des larmes de tristesse, jamais personne ne m’avait fait une telle surprise, je me sentais tellement aimé à cet instant. 

    Je le rejoignis à table et il se leva pour me tirer la chaise. Un serveur arriva et nous servit un thé chaud.

    — Il est trop tôt pour un dîner alors je me suis dit qu’un petit déjeuner serait parfait pour notre premier Noël, me dit-il.

    J’avais le cœur qui battait à mille à l’heure, j’avais l’impression qu’il voulait sortir pour rejoindre celui de Zee. 

    — La tournée de Noël s’est bien passée ?

    — Tout s’est parfaitement déroulé, je peux enfin me détendre.

    — Saint, je sais que ça ne fait pas longtemps que nous nous sommes retrouvés et que nous avons encore beaucoup de choses à découvrir l’un sur l’autre, me dit-il en poussant un écrin vers moi. Je le pris et l’ouvris pour y découvrir une clé entourée d’un ruban rouge. 

    — J’aimerai beaucoup que tu viennes vivre chez moi Saint, je ne veux plus passer un seul matin sans me réveiller à tes côtés. 

    Je le regardais ému et tout en reniflant, je lui dis un grand oui qui résonna autour de nous. Nous nous levâmes et nous embrassâmes tendrement avant d’être interrompus par le serveur qui nous amenait du pain perdu avec un chocolat au lait, mon petit déjeuner préféré. 



  • Commentaires

    9
    Mercredi 29 Juin 2022 à 12:41

    Merci beaucoup pour cette histoire ! Une autre vision de ce couple, qui leur convient très bien ! 

    8
    Jeudi 24 Décembre 2020 à 14:55

    Trop chou \(0^◇^0)/ et j'ai adoré la phrase "... je ne sais pas encore vraiment ce que nous sommes, mais ce qui est sûr c'est que nous sommes déjà un "nous"" (❤ ω ❤)

    Et mdr, j'ai rigolé toute seule pour l'apparition de Tommy en chef des lutins, ptdr, ça lui irait teeeellement bien avec sa ptite bouille et ses ptites fosettes ttes choupies XD

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    7
    Lundi 21 Décembre 2020 à 17:14

    Très sympa. ^^

    Merci pour cet OS. :)

    6
    Vendredi 18 Décembre 2020 à 22:02
    Petite histoire toute tendre, toute mignonne. Parcontre le thème de noël abordé de cette façon, ça fait bizarre. J’ai bien apprécié. Merci
    • Voir les réponses
    5
    Jeudi 17 Décembre 2020 à 13:45

    Huhu le debut s'annonce pas trop mal. Je vais deguster cet OS ^^ <3

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