• The Last Night (TharnType : Tharn & Type)

    The Last Night

    Je suis en couple avec Tharn, cette idée qui, il y a quelque temps me remplissait d'effroi, aujourd'hui me ravit. Certes, je ne suis pas près à l'annoncer au monde, mais chaque fois que je pose mes yeux sur lui, je ressens une grande bouffée de chaleur qui me réchauffe entièrement le corps. Évidemment, il est hors de question que je lui explique combien je l'aime, je suis fier et j'ai du mal à mettre des mots sur ce que je ressens.

    Je remplis un énième carton et je laisse un soupir m'échapper, Tharn a trouvé un appartement et demain, on vivra tous les deux en dehors du campus. L'idée me plaît beaucoup, j'aurais été triste et mal à l'aise de me retrouver à vivre ici avec un inconnu. Je laisse mes yeux dériver sur les murs maintenant nus de la chambre et j'ai un petit sourire en coin quand je pense à tout ce que ces murs ont pu voir et entendre, s'ils pouvaient parler, je suis sûr que ce qu'ils diraient aurait de quoi rougir.

    On a beaucoup fait l'amour ici, d'ailleurs pendant des semaines, avant d'être sûr de mes sentiments pour lui, je pensais que tout n'était qu'une question de sexe. Après tout, Tharn est vraiment très sexy. Quand je suis près de lui, j'ai l'impression de vibrer de désir et quand on fait l'amour, j'ai l'impression qu'il recolle chaque morceau que mon agresseur a éparpillé en abusant de moi.

    C'est pour ça qu'au début, je voulais faire si souvent l'amour avec lui. C'est pour ça que je le voulais comme sexfriend. Parce que dans ses bras, je me sens apaisé, je me sens complet, comme si jamais cet homme n'avait posé les mains sur moi. Je soupire légèrement en tremblant, comme à chaque fois que je pense à ce qui m'est arrivé avant de sourire en coin. Qui aurait pu imaginer que celui qui apaiserait mes cauchemars, ma peur et me permettrait de me sentir en paix serait un homme.

    Je grimace soudain, mon regard s’est posé sur le miroir au-dessus de la commode de Tharn, voir mon reflet me déplaît particulièrement. Je fanfaronne devant les autres, je m'auto-complimente souvent, mais en réalité je suis loin de me trouver beau, je suis quelconque, le visage trop sérieux, les yeux trop durs, un corps banal, je ne suis ni sexy, ni désirable. Je suis incapable d’être mignon et j’ai peur qu’un jour Tharn se rende compte qu’avoir un petit copain fier et au sang chaud est beaucoup moins intéressant qu’un petit ami doux, attentionné et mignon.

    Je sursaute quand je sens un bras s’enrouler autour de ma taille et des lèvres se poser sur mon cou. Je retiens mon coude au dernier moment, alors que je m’apprête à frapper. Heureusement, je reconnais vite l’homme qui hante mes pensées jour et nuit et je me détends tout de suite. 

    — A quoi tu penses ?

    Sa voix s’élève rauque et séduisante au creux de mon oreille et aussitôt mon corps réagit, le désir s’installe dans mon bas-ventre. Pourtant, au lieu de chercher à l’aguicher, je baisse les yeux, car j’entends parfaitement l’inquiétude dans le fond de sa voix.

    La culpabilité revient en force, comme à chaque fois que je repense au mal que je lui ai fait. Je sais qu’il ne m’en veut pas, qu’il est heureux de m’avoir près de lui et qu’il me fait confiance. Seulement, je vois l’inquiétude dans son regard quand il pense que je ne le vois pas. Je sais qu’il est terrifié à l’idée que je l’abandonne, que soudain, je change d’avis et que je le quitte pour retourner avec une femme.

    Peu importe combien de fois on fait l’amour, peu importe ce que je lui dis, je sais que cette inquiétude existera tant que je serais incapable de lui avouer ce que je ressens réellement pour lui. Et comme pour le moment je n’y arrive pas, tout ce que je peux faire pour l’apaiser, c’est lui prouver que je tiens à lui, que je suis sûr de moi, de nous. Là encore, je sais que je ne suis pas le meilleur, que je suis maladroit et parfois trop brutal dans la manière de lui parler.

    Ses lèvres me sortent de mes pensées, en attendant que je réponde, il parsème ma nuque de baisers brûlants. Un soupir passe la barrière de mes lèvres, il n’y a pas à dire, je suis attiré par lui comme un aimant, que ce soit physiquement ou bien mentalement, cet homme est celui dont j’ai besoin. Il sait exactement comment me toucher et me parler pour me faire démarrer au quart de tour. Je me mords la lèvre en prenant une grande inspiration pour me maîtriser.

    — Je pensais à tout ce que les murs pourraient raconter s’ils venaient à parler. 

    Il pouffe en regardant à son tour autour de lui et son étreinte se fait plus serrée. On est censé finir les cartons, pour ensuite aller rejoindre Techno et les autres. Seulement, ses mains passent sous mon t-shirt et je sais déjà que l’on ne pourra rien faire de tout ce qui était prévu. Je devrais le repousser, lui faire les gros yeux en lui disant de retourner à son carton, mais je n’ai pas envie de lui résister, pas si ça peut effacer l’inquiétude de sa tête.

    — Type… Et si on leur donnait une dernière bonne raison de parler ?

    Ses mains glissent lentement sur mon ventre, remontant lentement vers leur but, mon torse, il aime jouer avec mes tétons, mais c’est peut-être parce que je suis sensible, que chaque fois qu’il les touche, je me sens dans un état second et comme prévu quand il les pince, je frissonne et me laisse totalement aller dans ses bras.

    Lentement, je hoche la tête, oui, je veux faire l’amour une dernière fois ici avec lui, je brûle déjà de le sentir nu contre moi. Je tourne la tête et sans attendre, nos lèvres se retrouvent dans un baiser brûlant, torride et passionné. Je respire déjà difficilement alors qu’il ne fait que me caresser, j’ai l’impression que c’est plus intense que d’habitude, peut-être parce que c’est une douce manière de fermer ce premier chapitre de notre histoire.

    Je me retourne entre ses bras, je veux lui faire face parce que je veux moi aussi pouvoir le toucher. On se fait face, nos torses sont collés l’un contre l’autre, ses mains se placent aussitôt sur le bas de mon dos et il m’attire contre lui, il veut que nous soyons au plus proche l’un de l’autre.

    Je peux sentir son envie, il est pressé, mais je sais que malgré tout, il prendra son temps. Notre première fois a été difficile, autant pour moi que pour lui. J’étais terrifié ce soir-là, mon passé était omniprésent et s’il n’avait pas fait preuve de douceur et de patience, ce serait sûrement devenu l'une des pires expériences de ma vie.

    Pour lui aussi ça n’a pas été simple, la peur de me faire mal, de me pousser trop loin et que je finisse par le comparer à l’autre homme l’a beaucoup stressé et il a finalement fallu beaucoup de temps pour que l’on se détende tous les deux et que l’on arrive à profiter en même temps du moment. Et même si aujourd’hui je vais mieux, même si j’aime le sentir en moi et que je n’ai plus peur, lui continue de faire attention à moi comme si j’étais une chose précieuse et fragile.

    Et même si je râle et que j’ai tendance à l’insulter quand il me le fait remarquer, je dois dire que j’aime quand il prend soin de moi de cette manière. Je me sens en sécurité, choyé et aimé et je veux qu’il me traite de cette manière encore longtemps.

    Je suis tellement plongé dans mes souvenirs que je ne sens pas ses mains se glisser derrière mes cuisses et j’ai un petit couinement surpris quand il me soulève dans ses bras. J’enroule mes cuisses autour de sa taille et je le regarde alors avec tendresse, ce qui ne m’arrive réellement que dans nos moments d’intimité. 

    — Tu me parais ailleurs, tu es sûr que ça va ? Tu en as vraiment envie ?

    J’ai un petit sourire en coin avant d'acquiescer et de déposer un léger baiser sur ses lèvres. 

    — Bien sûr que j’en ai envie, c’est juste…

    J’hésite une micro seconde à lui expliquer ce que je ressens, mais il me suffit de croiser son regard anxieux pour craquer et me livrer un petit peu. 

    — Je suis un peu nostalgique, je repensais à la première fois qu’on a fait l’amour, mais aussi à tout ce qu’on a vécu ici.

    Il a un petit sourire en coin et je frissonne en m’accrochant un peu plus à lui, comme à chaque fois, il me surprend, il me porte comme si j’étais une petite chose, il ne semble pas faire d’effort alors que je suis aussi grand que lui, ses bras ne tremblent même pas. J’ai essayé un jour de le porter, j’ai fini par bouder le reste de la journée, parce qu’il s’était moqué de moi quand il s’est avéré, que je ne pouvais même pas le décoller du sol. 

    — Tu ne veux plus déménager ?

    Et voilà, encore une fois, il s'inquiète de mon bien-être, je suis sûr que si j’affirmais que je préférais rester ici, il se laisserait convaincre.

    Je caresse doucement son front dégageant ses cheveux avant d’y déposer un petit baiser, ce qui le fait sourire encore plus fort, il faut dire, je ne prends pas vraiment les devants, la seule fois où j’ai vraiment fait quelque chose de plus, c’est quand je lui ai fait une fellation, la nuit où on est réellement devenu un couple. 

    — Bien sûr que je le veux toujours.

    Ma réponse est un peu sèche, mais maintenant, il ne se vexe plus, seulement, là, je veux faire des efforts, je veux lui prouver ce que je ressens sans avoir à le dire à haute voix. 

    — C’est juste que…

    Je me suis radouci, je me sens rougir jusqu’à la pointe de mes oreilles alors que je me sens timide comme à chaque fois que je tente de parler de sexe, Tharn attend que je sois prêt à parler, en attendant, il va s’asseoir sur mon lit, peut être que finalement, il commence à fatiguer. Je suis assis sur ses cuisses, les bras passés autour de son cou, je mordille un instant ma lèvre inférieure avant d'oser me lancer, mais je ne le regarde pas, je fixe son épaule.

    — Je suis heureux d’être avec toi.

    Il ne dit rien, mais je vois son sourire s'agrandir alors que ses yeux se mettent à pétiller. Il pourrait me faire de grandes déclarations, je suis sûr qu’il en meurt d’envie, je commence à le connaître maintenant, mais il s’abstient de tout commentaire et il se contente de capturer mes lèvres, la tension remonte aussitôt alors que nos langues se retrouvent et que cette fois je reste focaliser sur l’homme entre mes cuisses.

    J’ai l’impression d’être pris d’une frénésie, je le veux, je veux le sentir nu contre moi et je le montre quand je quitte ses lèvres et m’attaque à son cou, la langue goûte à sa peau légèrement salée alors que je tire sur son t-shirt pour exposer son torse. Il respire un peu plus fortement, il est aussi excité que moi, mais il se retient toujours. Je fais passer son t-shirt par-dessus sa tête et mes mains se posent sur ses pectoraux et c’est à mon tour de jouer avec ses tétons, je ne l’ai pas fait souvent, mais j’aime le sentir se tendre sous moi.

    Mes dents mordent doucement la peau tendre de son cou, mes lèvres l'aspirent lentement et je lui fais un suçon pour la première fois. Ses bras se resserrent autour de ma taille et nos bassins se frottent l’un à l’autre. Je gémis contre sa peau en sentant mon sexe s’éveiller sous le frottement. 

    — Type…

    Ma bouche quitte son cou et j’ai un petit sourire narquois en voyant la belle marque rouge qui l’orne maintenant.

    On se regarde dans les yeux un moment, non plutôt on se dévore du regard. Le sien est sombre, rempli de désir et de passion, mais toujours de retenue. 

    — Tharn… fait moi l’amour… fort…

    Je murmure en rougissant, mais je ne détourne pas les yeux, je ne veux pas être une petite chose fragile ce soir, je veux juste ne faire qu’un avec lui sans qu’il n'ait peur de me faire mal. Je ne le quitte pas des yeux, mon regard se fait sûr et comme prévu, il me regarde un long moment en tentant de lire en moi.

    Je pousse un petit cri quand soudain, je me retrouve allongé sur le dos sur son lit et il ne faut que quelques secondes pour qu’il me surplombe et me dévore. Sa bouche mordille, lèche et embrasse ma peau, c’est différent, il est plus brutal, mais c’est tout aussi bon. Mon t-shirt s’envole rapidement et je ne peux que m’accrocher aux cheveux de Tharn alors que ses baisers descendent, moi, je n’ouvre plus les yeux, je les garde obstinément fermer.

    Je n’ai pas honte, mais voir mon corps nu, alangui sous son corps sexy et massif me donne encore plus l’impression d’être quelconque et sans intérêt. Je garde les yeux fermés pour continuer à savourer la passion qui nous habite. Je gémis alors qu’il retire mon pantalon ainsi que mon sous-vêtement et mon cœur bondit dans ma poitrine, il est pressé, mais je n’ai pas peur, au contraire, mon sexe durci presque à m’en faire mal et quand sa bouche se referme autour de lui, je soupire de bien-être. 

    — Hum… Tharn…

    Mes doigts tirent un peu plus fort sur ses cheveux et je me cambre sous le plaisir. Sa langue glisse sur ma longueur, je souffle plus fort quand il ne s’occupe que de l'extrémité. J’ai l’impression que je pourrais jouir dans sa bouche tant il met du coeur à l’ouvrage, je n’arrive plus à réfléchir, je n’attends plus qu’une chose, qu’il aille plus loin.

    Je pose mes mains sur ses joues creusées pour mieux sucer mon sexe et je lui fais comprendre que je veux qu’il revienne sur moi. Il se redresse me laissant pantelant et je sais qu’il m’observe et je tente d’en faire abstraction, mais son regard me brûle et je dois faire preuve de maîtrise pour ne pas tenter de me cacher.

    Enfin, il revient, son corps large, musclé et chaud me recouvre, sans attendre, je noue mes cuisses autour de sa taille, mais alors je fronce les sourcils, je suis complètement nu contre lui, alors que lui est encore habillé et ça ne me plaît pas. Je tâtonne avec mes mains et commence à défaire sa ceinture alors qu’il laisse sa main découvrir mon corps.

    J’y arrive enfin et je le baisse légèrement, juste assez pour sortir son sexe de sa prison de tissu et le serrer dans ma main avant d’imprimer un va-et-vient assez intense. 

    — Type… si tu continues…

    Je n’ouvre pas les yeux, mais je peux très bien imaginer son expression à cet instant et je ressens une pulsation directement dans mon bas-ventre. 

    — Je ne pourrais pas me retenir.

    J’ai un petit sourire satisfait en coin en l’entendant avoir du mal à parler alors que je continue de le caresser. 

    — Ne le fais pas.

    Je décolle le haut de mon corps du matelas et viens quémander ses lèvres, le baiser ne se fait pas attendre et on passe un moment à s’embrasser, avant qu’il ne quitte brusquement mes lèvres et n’aille fouiller dans sa table de nuit pour en sortir le tube de lubrifiant.

    — Si jamais je te fais..

    — Tharn… ne t’inquiète pas, je sais…

    Je l'interromps, je l’empêche de finir sa phrase et cette fois, j’espère qu’il comprendra le message. D’ailleurs, ma main s’active plus rapidement sur son membre, jusqu’à le faire grogner de plaisir. Je jubile quand je comprends qu’il cède finalement à son envie, quand il se place à genoux entre mes jambes, que j’entends le bruit du tube et que rapidement un doigt humide vient caresser cet endroit qui longtemps a été associé à quelque chose de déplaisant.

    Au moment où son doigt entre en moi, il fait glisser ma jambe droite sur son épaule, ses lèvres se posent sur mon genou alors qu’avec moins de douceur que d’habitude, il me prépare à l'accueillir. Grâce à Tharn, j’ai découvert que je pouvais faire preuve de souplesse, alors quand il se penche pour m’embrasser, mon corps se plie selon sa volonté et je gémis, car déjà un deuxième doigt s'insinue en moi. 

    — Regarde moi Type… 

    Je secoue rapidement la tête, ferme un peu plus fortement les yeux, mais je manque de les rouvrir quand d’un geste vif, il enfonce ses doigts en moi, frappant cette zone sensible qui me fait voir des étoiles à chaque fois.

    Ses dents s’enfoncent légèrement dans mon épaule et je me demande si lui demander de ne pas me ménager était une si bonne idée. Je tremble déjà et c’est quand il continue de me préparer avec intensité que je me rends compte de combien il s’est toujours montré doux et tendre.

    Mes doigts s'agrippent à ses épaules, mes ongles s’enfoncent dans sa peau et je laisse échapper un gémissement sonore, pourtant d’habitude, j’arrive à me contenir, mais là, je n’y arrive pas du tout. 

    — Tu es prêt pour la suite ? Je prends plusieurs grandes inspirations, est-ce que je suis prêt pour la suite, je n’en suis pas sur j’ai déjà l’impression que je suis en train de fondre

    — Ou… Oui…

    Ma voix est aiguë, je la reconnais à peine et j’avale difficilement ma salive quand il retire ses doigts et je suis tout frissonnant, mon sexe pulse, j’en veux plus, je le veux tout entier. Je tends l’oreille, il met un préservatif et il ne faut pas longtemps pour qu’il se retrouve de nouveau sur moi.

    Nos lèvres se retrouvent, les baisers sont encore plus intenses, alors qu’il écarte mes cuisses en grand et que lentement, il me pénètre, me remplit et encore une fois, j’ai la sensation d’être entier, d’être moi-même, sans cicatrice et sans peur. Comme à chaque fois, j’enroule mes bras autour de son cou, je le serre le plus fort possible et colle mon nez contre son cou et inspire profondément son odeur.

    C’est tellement bon qu’une longue plainte sort d’entre mes lèvres quand un coup de rein particulièrement puissant bute ma zone sensible, me faisant frémir violemment. Pourtant, au lieu de continuer, de bouger en moi jusqu’à me faire voir des étoiles, il s’arrête, totalement ancré en moi.

    Il se penche et dépose une ligne de baisers le long de ma mâchoire, remontant lentement vers mon oreille, je grogne de frustration, il me remplit totalement et le fait qu’il reste immobile est pire que tout. Je tente de bouger les hanches pour me permettre de retrouver les sensations qu’il me fait découvrir à chaque fois que l’on fait l’amour. Seulement mon corps est bloqué sous le sien et je ne peux rien faire de plus que d’attendre qu’il décide de bouger à nouveau alors que je ne suis pas loin de le supplier. Ma respiration est superficielle et se bloque dans ma poitrine comme si j'étais sur le point de pleurer.

    Ma peau nue se couvre de frisson quand il souffle sur mon cou avant qu’il ne vienne murmurer à mon oreille.

    — Type ouvre les yeux.

    Aussitôt, je secoue la tête, car je ne veux pas me voir dans cette position, je ne veux pas voir son magnifique corps au-dessus du mien si insignifiant. J’émets un drôle de bruit quand il ressort doucement de moi, puis c'est un cri quand il y retourne d’un coup jusqu’à la garde, je me cabre alors qu’il suçote le lobe de mon oreille. 

    — Je veux voir tes yeux… ouvre-les.

    Sa voix est basse, sensuelle et douce. Habituellement, elle arrive à me rassurer, à me donner confiance en moi et à couvrir mon corps de chair de poule. Seulement, là, ça ne marche pas du tout, pas alors qu’il est ancré à moi et que mes jambes sont enroulées autour de ses hanches et qu’il fait des va-et-vient tellement légers que j’ai envie de le frapper pour le faire accélérer.

    — Il n’y a rien.... anh… mes yeux sont banals. Hmmm. 

    Je mords fortement ma lèvre inférieure quand il donne un large mouvement de hanche. 

    — Je… je ne suis pas… désirable. Et voilà, enfin, j’ose parler du fond du problème, je n’arrive pas à comprendre ce qu’il l’attire tant chez moi, chaque fois qu’il me regarde avec envie, je me demande ce qu’il peut trouver de désirable. Je ne me trouve pas spécialement beau, surtout quand je me compare à lui.

    Je l’entends soupirer et je gémis quand une nouvelle fois il s’arrête, il a l’air décidé à me rendre dingue ce soir. 

    — Je crois que je n’ai pas le choix. Sa voix n’est qu’un murmure, comme s’il ne se parlait qu’à lui-même et je ne comprends pas le sens de ses paroles. Il se redresse soudain et je couine quand je n’arrive pas à le retenir. C’est sans mal qu’il se retire et qu’il quitte la prison de mes cuisses. J’ouvre soudainement les yeux en le fixant, j’ai peur, il va partir, me laisser là parce que cette fois, je suis allé trop loin.

    Je sens presque les larmes me monter aux yeux, un instant, j’oublie mes peurs et l’image que j’ai de moi dans nos moments intimes, je cherche déjà la manière de m’excuser pour l’empêcher de m’abandonner. Je n’ai pas le temps d’argumenter qu’il m’attrape par le bras et m'entraîne avec lui, nous faisant quitter le moelleux du lit. Il me traîne à travers la chambre et mes yeux s’écarquillent quand je comprends où il se dirige. Vers sa commode qui est surplombée d’un miroir. 

    — Tharn non….

    Ma voix n’est qu’un murmure alors qu’il me colle face à la commode, juste en face du miroir et en une fraction de seconde, je pose mes deux mains sur mon visage pour me cacher alors que je sens mes joues rougir. Je sens son corps derrière moi, son sexe est collé contre mes fesses et malgré la peur, malgré la réticence, je ne peux pas ignorer l’excitation qui gonfle en moi de le voir si déterminé à obtenir ce qu’il veut de moi.

    — Ouvre tes yeux Type…

    Il chuchote à mon oreille alors que son membre s’insinue en moi avec lenteur et douceur et je pose ma tête contre son torse qu’il entoure d’un de ses bras alors que l’autre saisit mes mains pour les enlever de devant mon visage.

    Je garde obstinément les yeux fermés et je pousse un cri quand il donne un premier coup de rein puissant. Je pose ma main gauche sur le miroir pour me retenir alors que la droite se place sur sa hanche. J’ai la bouche entrouverte pour tenter d’inspirer un peu d’air.

    — Ouvre les yeux mon amour.

    Ces hanches vont et viennent à un rythme régulier, il m'envoie des décharges à chaque fois qu’il bute en moi, je frissonne chaque fois que sa peau claque la mienne. Pourtant, ce n’est pas assez, je veux qu’il y aille plus fort, qu’il se montre plus dur, qu’il me fasse violemment jouir tant la pression dans mon corps et dans mon sexe est douloureuse.

    — Tharn s’il te plaît, hum… plus… plus vite…

    Encore une fois, je tente de bouger les hanches pour l’inciter à bouger plus vite, pour lui imposer le rythme qui me mènera à la délivrance, mais une fois de plus, il me bloque complètement, je suis complètement à sa merci, je l'entends rire doucement alors qu’il me mordille l’épaule.

    — Ouvre les yeux… et je te donnerais ce que tu veux…

    Je peste et gémis en même temps, je n’avais même pas la force de chercher à me dégager de son étreinte, j’aime trop ce qu’il est en train de me faire pour le faire arrêter, même si ça s’apparente à de la torture. Il a toutes les cartes en main pour obtenir ce qu’il veut de moi. Je suis sûr que s’il me le demandait, je lui avouerais combien je l’aime, juste pour qu’il me mène à la délivrance.

    Lentement, après de nombreuses hésitations, je cède, j’ouvre les yeux et suis pris d’un profond frisson quand je découvre la scène. Je ne vois que lui derrière moi, le corps couvert d’une pellicule de transpiration, ses muscles roulant sous sa peau, ses dents mordillant sa lèvre alors qu’il se retient de me prendre plus fort comme il doit le désirer de la même manière que moi.

    Je fais un petit bruit étranglé, mon cœur bondit dans ma poitrine et je retombe amoureux de lui à cet instant, il est magnifique, puissant et bestial, j’ai envie de fermer à nouveau les yeux quand il me prend plus fort, et mes doigts se crispent sur le miroir.

    — Alors content ?

    Je tente d’avoir ce ton un peu hautain et détaché que j’ai habituellement quand je veux faire semblant de ne pas être content. Seulement, cette fois, c’est raté à cause du long gémissement qui sort de ma bouche, une supplique de ma part pour qu’il m’emmène jusqu’à la jouissance. Il ne l’entend toujours pas de cette oreille, car il secoue doucement la tête avant de se pencher vers moi, me faisant tourner la tête vers lui pour m’embrasser langoureusement, nos langues se trouvent, dansent ensemble me faisant ressembler à de la guimauve entre ses bras. Il finit par se redresser, ses hanches reprenant un rythme bien trop lent pour mon bien.

    Regarde toi… je veux que tu vois combien tu es... sexy, désirable et que tu arrêtes... de douter.

    Je veux obtenir ce que je veux, même si pour cela, je dois faire face à mon reflet disgracieux. Je prends une profonde inspiration avant de finalement l’écouter et faire ce qu’il me demande. J’ai le cœur battant alors que je laisse mes yeux glisser sur le reflet du miroir, quittant Tharn qui a un grand sourire sur le visage, pour les poser sur moi.

    Je suis surpris par ce que je vois, l’homme devant Tharn me ressemble, mais j’ai du mal à me dire que c’est moi. Il a les joues écarlates, les lèvres rouges et gonflées à cause des baisers que nous avons échangés, ses yeux brillant intensément à cause de ses pupilles dilatées, le haut de son corps est couvert des marques laissées par mon amant. Ce qui me surprend le plus pourtant, c’est l’expression sur mon visage, ce désir qui brûle tout mon corps et qui transparaît clairement.

    C’est à cet instant où je croise mon propre regard dans le miroir que Tharn accélère, c’est puissant, fort et je dois mettre ma deuxième main sur le miroir pour me maintenir. La pièce se remplit petit à petit du bruit de nos gémissements et de nos peaux qui s’entrechoquent de plus en plus fort. Il me pénètre profondément, frappant ma prostate à chaque fois, lançant des éclairs de plaisir dans mon corps à chaque pénétration. 

    Je me mords la lèvre presque à sang pour ne pas crier, on est encore dans notre chambre sur le campus, les murs sont fins, mais c’est de plus en plus difficile de rester discret, surtout que je me regarde fixement dans le miroir, cela me donne une drôle de sensation de m’observer ainsi. C’est aussi embarrassant qu’excitant et finalement je perds la bataille, un long gémissement sort de ma bouche, c’est beaucoup trop pour moi, j’ai du mal à respirer alors qu’il dévore mon cou sans arrêter une seconde ses coups de rein puissant.

    Alors que le plaisir devient de plus en plus puissant, je vois mon reflet ouvrir la bouche, alors que moi-même je cherche de l’air et que les seuls sons qui sortent de ma bouche sont des gémissements plus forts les uns que les autres. 

    Enfin Tharn m’offre ce que je veux, il me fait l’amour puissamment, il ne se retient pas pour ne pas me faire de mal et j’adore ça. Il me pousse contre la commode un peu plus à chaque fois qu’il s’enfonce en moi encore et encore, j’ai les poings serrés sur le miroir et j’ai presque les larmes aux yeux alors qu’il accélère encore et soudain c’est l’explosion. Mon corps se tend, mon corps se crispe et je n’ai pas d’autre choix que de fermer les yeux alors que je suis emporté par la jouissance.

    Je me répands sur le meuble et j’ai l’impression que mon corps convulse alors que je tremble des pieds à la tête. Tharn m’entoure soudain de ses bras, ses dents s’enfoncent dans la peau de mon épaule alors que dans un dernier mouvement de rein, je le sens se contracter en gémissant fortement. Il s’immobilise, posant sa tête contre mon épaule, nos deux respirations sont erratiques, mais je me suis rarement senti aussi bien que maintenant. 

    Je réussis une nouvelle fois à regarder mon reflet, mon visage est complètement détendu, mon regard est brillant et mes joues rouges brûlantes. Chaque fois que mon regard se porte sur Tharn, je peux le voir se remplir d’amour et un instant, j’arrive à me trouver désirable et je comprends.

    Nous sommes toujours lié l’un à l’autre, aucun de nous arrive à bouger et le silence qui est retombé dans la pièce est apaisant. 

    — Type tu es l’homme que j’ai choisi, je sais que tu ne vois pas ce que je peux voir en toi. Pour moi, tu es désirable, sexy et je ne vois que toi. 

    Je tourne la tête pour le regarder et j’arrive à faire un petit sourire, je suis dans un état second, car je ne cherche même pas à cacher mon embarras comme j’ai l’habitude de le faire. 

    — Mais je ne suis pas mignon…

    Pourquoi est-ce que je fais une fixation sur ça, je ne sais pas vraiment, mais j’ai l’impression qu’il mériterait un homme qui soit mignon avec lui. Il soupire doucement avant de se retirer de moi en douceur, je grimace tout de même un peu, c’est devenu sensible. Il me force à me retourner et il me sert fort dans ses bras.

    — Même si tu n’en as pas l’impression, tu es mignon pour moi.

    Je grogne légèrement mais je me laisse aller dans son étreinte, je n’ai pas envie de me battre avec lui, je veux juste savourer ce que l’on vient de partager. 

    — Viens allons prendre une douche et nous coucher, maintenant que l’on a merveilleusement fermé ce chapitre de notre histoire, il est temps d’en ouvrir un autre.

    Je souris en coin avant de hocher la tête, Tharn se débarrasse de sa protection et la jette discrètement avant de m'entraîner vers la salle de bain où on y passe un long moment. On laisse l’eau chaude dénouer nos muscles alors que l’on se câline avec tendresse. J’ai complètement perdu la notion du temps, mais je crois que notre relation physique n’a jamais été aussi intense qu’à ce moment-là.

    Je soupire quand enfin on se retrouve couché dans mon lit, je suis lové dans ses bras, ma tête posée contre son torse, ses bras m’entourent et je ne cherche pas à fuir. Je ne me trouve pas spécialement plus beau, mais je sais maintenant qu’aux yeux de Tharn, je suis comme il aime et c’est tout ce qui compte. Peut être qu’un jour j’aurais plus confiance en moi, mais pour le moment, je me contenterai de cela.

    — Type, ce n’était pas trop ?

    Je soupire doucement avant de me redresser pour lui faire face. Je le regarde dans les yeux, il se peut que demain j’ai des courbatures, mais je ne regrette pas de lui avoir demandé de me faire l’amour de cette manière, j’aime sa prévenance, mais j’ai aussi aimé le sentir lâcher prise.

    — C’était parfait.

    Je me sens rougir car je suis rarement aussi honnête là dessus. 

    — Je ne suis pas fragile Tharn, tu peux y aller… fort.

    Ma voix se fait plus basse, c’est presque un murmure et je lui fais comprendre d’un regard que s’il me demande de répéter, je risque fort de le frapper. 

    — Et… jamais tu ne me rappelleras ce moment d’accord… quand je suis dans ses bras, c’est comme si rien ne s’était jamais passé.

    C’est dur à avouer, mais je ne veux plus qu’il y pense non plus, je ne veux pas que mon passé soit un frein à notre histoire.

    — Je suis heureux alors et si jamais tu veux recommencer ce soir, tu n’as qu’à demander.

    Il est à moitié sérieux, je le sais, mais comme à chaque fois, mes yeux s’agrandissent et je lui donne un petit coup sur le torse.

    — Idiot.

    Il éclate de rire et j’ai moi-même du mal à garder mon sérieux alors qu’il me force à reposer ma tête contre son torse et je ne cherche pas à continuer cette bagarre, au contraire je me sers contre lui en passant mon bras autour de sa taille.

    — Bonne nuit mon amour.

    Je me cache un peu plus contre lui, le parfum de son gel douche m’enveloppe et je soupire doucement. Ses petits surnoms sont rares, mais au fond de moi, j’aime les entendre de sa bouche, alors ce soir, je ne dis rien et me contente de lui répondre d’une petite voix alors que lentement je me laisse gagner par le sommeil.



  • Commentaires

    4
    Mercredi 10 Mars 2021 à 21:13

    cette histoire est trop bien!
    merci  ^___^

    3
    Mercredi 3 Mars 2021 à 18:46

    J'ai dévoré cette histoire!!! Merci pour cet OS c'était vraiment top (et hot ^^) cool 

    Je n'ai eu aucun mal à les imaginer d'autant plus que j'ai fini la saison 2 de TharnType hier ^.^ L'alchimie entre ces 2 persos est parfaite et tu l'as très bien retranscrite. Et ce côté Type en mode vulnérable mais trop fier pour l'avouer et Tharn qui gère le problème de façon parfaite, c'est tellement eux!! 

    A bientôt, bonne soirée ^_~

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