• Reconciliation Project (Tay & New)

    Reconciliation Project
    Petit Mot De L'Auteur

    Cette histoire a été écrite sur une idée de Johanne quand Tay et New ne se parlait plus. Bien sûr, même si là, on parle des acteurs en eux-mêmes, ceci n'est qu'une fiction et doit être lu comme telle.
    Attention ! Elle contient un lemon très détaillé donc si vous n'aimez pas le citron où que vous n'avez pas l'âge d'en consommer, ne le lisez pas je ne vous en voudrait pas.

    POV Off 

    Je soupire longuement alors que j’ai le coude posé sur la table, ma main posée sous mon menton. Je n’aime absolument pas ce que j’ai sous les yeux, je les fixe alors que leurs chaises sont les plus éloignées possible l’une de l’autre et que chacun d’eux regarde dans une direction opposée, faisant comme si l’autre n’était pas là. Je n’aime pas ça, parce que ça fait des mois que ça dure. Je n’aime pas ça parce qu’au lieu de s’arranger, leur amitié se détériore petit à petit et que ces deux crétins sont trop fiers pour tenter de faire le premier pas et d’arranger les choses.  

    Aujourd’hui devrait être un jour particulièrement heureux, on n’avait jamais réellement eu l’occasion de travailler tous ensemble et là on participe à la première réunion de notre nouvelle série. L’ambiance devrait être heureuse, détendue, joyeuse et tout le monde devrait être en train de parler en même temps avec excitation. 

    Sauf que voilà, l’aura glaciale autour d’eux est communicative et personne n’ose réellement entamer la conversation, alors c’est un silence pesant qui règne dans la pièce, chacun reste dans son coin. Tout le monde a peur de dire un mot ou une phrase qui relancerait les hostilités entre les deux hommes. Je soupire une nouvelle fois, agacé, et je me souviens parfaitement du moment où tout a dérapé entre Tay et New. On était tous présents et j’ai l’impression que c’était hier. 

    La soirée battait son plein. On ne fêtait rien de particulier, on avait juste envie de se retrouver tous ensemble. On était très pris par nos séries, nos films, mais aussi les études pour certains et on ne se voyait pas aussi souvent qu’on le voulait alors des soirées comme ça étaient l’occasion de rester tous soudés et proches.  

    On s’était retrouvés dans un bar qui avait été privatisé pour l’occasion. Ce genre de traitement me mettait toujours un peu mal à l’aise, mais je savais aussi que si tout le monde pouvait entrer alors nous ne serions jamais tranquilles et on ne pourrait pas profiter comme maintenant.  

    On avait un peu trop bu, on portait trop de toasts et j’étais certain que le lendemain allait être difficile, mais sur le moment personne ne se posait de question, on profitait juste de l’instant. Quand New s’est levé un verre à la main, on s’est tous rendus compte qu’il ne tenait pas bien debout, mais on l’a laissé lever haut son verre, mieux on a aussi levé nos verres attendant le prochain toast avec impatience. 

    Il s’est alors tourné vers Tay, mais le regard qu’il lui portait m’a fait tiquer un instant avant que la main de Gun sur ma nuque ne me fasse tout oublier. Quand il a parlé, sa voix était froide et ça aussi c’était nouveau, lui qui a toujours un petit sourire en coin, il était impassible avec le regard dur. 

    — Tay mon ami… je lève mon verre au bottom qui est en toi depuis toujours et qui a explosé sous les caresses et baisers de Joss. Je suis presque jaloux des scènes qu’on a pu tourner toi et moi, parce que c’était clairement chaud. Et...  

    Sur le moment, on a tous éclaté de rire, même Joss, mais plus il parlait et plus on sentait un malaise s’installer. J’étais trop ivre pour vraiment saisir la portée de ses paroles, alors sur le moment je n’ai pas vu le mal. J’ai bien vu que Joss avait un petit sourire gêné juste à côté de lui, mais on s’était déjà tous plus ou moins moqués des autres par rapport à nos positions dans nos couples à l’écran.  

    New allait continuer sur sa lancée, mais c’est alors que Tay s’est levé de sa chaise, la faisant racler bruyamment sur le sol avant de s’avancer pour saisir New par le col. Le silence a été soudain et total dans le petit bar qui jusqu’ici résonnait du son de nos rires. Tay ne rigolait pas du tout à cet instant et personne n’a osé faire une remarque, car je ne l’avais jamais vu si effrayant. Son visage était blanc, mais ses oreilles étaient rouges et il m’a fallu un moment pour remarquer que ses yeux semblaient embrumés. 

    J’ai un peu dégrisé, serrant Gun contre moi alors que je me rendais compte que quelque chose de grave était en train de se passer devant nos yeux et on ne comprenait pas encore la portée que cela allait avoir, sinon, je pense que l’on serait intervenus. Là on est juste resté assis, regardant New et Tay se toiser méchamment pour le premier, en colère et triste pour le deuxième.  

    — Tu es un immonde abruti, New. 

    Sa voix était rauque et basse et pourtant, tout le monde a réussi à l’entendre. Il l’a lâché en le repoussant brusquement, New a manqué de tomber et s’est rattrapé difficilement au mur et Sing a passé sa main sous son coude pour l’aider à rester sur ses jambes. Tay n’a rien dit de plus, il a gardé la tête baissée et plus tard, quand j’ai tenté de me rappeler ce moment, je me suis même demandé, si à ce moment-là, il n’était pas en train de pleurer. Il a récupéré sa veste et s’est dirigé vers la sortie. 

    New ne semblait pas le prendre au sérieux, ou plutôt, c’était comme s’il voulait absolument blesser Tay. Il a éclaté d’un rire sans joie qui m’a fait frissonner, avant de boire une gorgée de sa bière. 

    — Oh c’est bon Tay, arrête de faire ta chochotte. Je suis sûr que tu as aimé ça, te faire pre….

    On a tous retenu notre respiration alors que l’on comprenait clairement que New ne plaisantait pas, il ne voulait pas taquiner Tay, il voulait le blesser. Tay s’est figé, la main sur la poignée de la porte, il nous tournait le dos et n’a pas cherché à nous faire face. Cette fois, ce qui l’a interrompu, a été Joss qui a posé sa main, serrant un peu fort son épaule, il n’était pas en colère par les propos de son ami, il était cependant extrêmement sérieux. 

    — Arrête maintenant New, tu es ivre et tu ne sais plus ce que tu dis. Tu vas le regretter demain.  

    New l’a regardé un instant avant de soupirer en se passant la main dans les cheveux, sa colère semblant quitter un instant ses yeux et quand il a tourné la tête vers Tay, il s’est rendu compte que ce dernier avait profité de l’intervention de Joss pour partir. Son visage s’est durci à nouveau avant qu’il ne regarde chacun d’entre nous sérieusement, puis il a posé son verre brutalement sur le bar.

    — Tout est de sa faute. 

    Il est alors parti à son tour après un vague signe. On est resté un moment silencieux, les conversations ne sont jamais vraiment reparties et finalement, on s’est rapidement séparés et depuis on n'a jamais refait de soirée tous ensemble et encore moins avec Tay et New réunis. Il n’y a pas à dire, nos moments ensemble me manquent, nos soirées, nos conversations et nos parties de rigolade, c’est comme si soudain, on avait perdu tout ça. 

    — Hey Papii, à quoi tu penses ? 

    C’est la voix de mon petit lutin qui me sort de mes pensées et je tourne la tête pour croiser son regard curieux et légèrement inquiet. Je lui fais un petit sourire pour le rassurer avant de déporter le haut de mon corps vers lui pour appuyer ma tête sur son épaule et je ferme les yeux en soupirant. Son parfum m’apaise aussitôt et me fait un instant oublier mes inquiétudes. 

    Je le sens qui pose sa tête contre la mienne et je souris, sa présence me réconforte toujours, je ne peux pas imaginer mon quotidien sans lui et l’idée de vivre un jour ce que vivent Tay et New me remplit d’effroi. Je l’aime mon petit lutin et je ne voudrais pas qu’il soit trop longtemps loin de moi. Alors je finis même par passer mes bras autour de sa taille, mon visage glissant contre son cou où je laisse quelques baisers sur sa peau claire, le faisant frissonner avant de lui répondre près de son oreille. 

    — Je pense à Tay et New, je m’inquiète pour eux. 

    Je sens sa main se glisser dans mes cheveux et je ferme les yeux en soupirant alors que je laisse échapper l’inquiétude que je ressens depuis trop longtemps pour mes amis et Gun sait très bien comment s’y prendre pour me calmer. 

    — Je n’aime pas ça non plus.

    Il dépose un baiser sur ma tempe et je soupire d’aise. 

    — Mais je ne sais pas vraiment ce que l’on pourrait faire pour les rabibocher. Tay ne veut pas écouter New et je ne suis pas sûr que New veuille s’excuser. 

    Il chuchote près de mon oreille, afin que notre conversation reste privée. Et puis les autres ont l’habitude que l’on se comporte de cette manière, à être tactile l’un avec l’autre, alors ça ne leur semble pas sortir de l’ordinaire.  

    — Ce n’est pas comme si on pouvait les forcer à se réconcilier. 

    Soudain j’ai l’impression de sentir les rouages de mon cerveau se mettre en marche alors je me redresse légèrement, quittant la douce étreinte de mon petit lutin. J’ai la bouche entrouverte, les yeux dans le vide alors qu’un début d’idée est en train de se former dans ma tête. 

    — Off, concentre-toi, j’aimerais bien ne pas y passer la journée, j’ai un rend…

    La voix sérieuse de Krist résonne dans la pièce et tout le monde se tourne vers moi alors que lui voudrait que l’on reprenne le cours de la réunion. 

    — Shhhhhhttttt…. Je réfléchis…

    Je continue de fixer un point invisible sur le mur en face de moi avant de soudain laisser échapper un éclat de rire étrange du fond de ma gorge, il est aigu et peut-être un peu hystérique sur les bords. Le silence qui est retombé dans la salle n’est pas dû au glacier que nos deux amis ont construit. Non, cette fois, c’est de la stupéfaction face à mon comportement, mais ce n’est pas comme s’ils n’avaient pas l’habitude après tout.  

    Je me tourne soudain vers Gun et lui saisit les épaules, les yeux flamboyants, un grand sourire sur le visage et je tiens à peine en place, non en fait je sautille sur ma chaise. 

    — Je sais ce que l’on doit faire… j’ai une idée ! 

    Pour un peu, je me frotterais les mains l’une contre l’autre avec un rire machiavélique tout en fixant Tay et New, mais je me dis que ce ne serait pas très discret et surtout un peu excessif, non ?

    — Et tu vas m’aider ? 

    — Papii… je ne suis pas sûr… que ce soit une très bonne idée. 

    Gun tente de me calmer, il sait de quoi je suis capable, il ne veut pas que les choses échappent à notre contrôle. Pourtant, c’est déjà trop tard, parce que Gun et moi, on va faire en sorte que le groupe soit de nouveau aussi soudé qu’avant.  Je rejette sa remarque d’un geste de la main. 

    — Tu as raison, ce n’est pas une bonne idée, c’est une brillante idée et… tu n’as pas le choix en fait.

    Tout le monde nous regarde avec des yeux ronds, ils ne comprennent pas du tout de quoi on parle et c’est tant mieux. Je saisis le visage de Gun entre mes mains et l’embrasse sur la bouche, un baiser rapide et enthousiaste qui finit de baisser ses barrières. 

    — D’accord, je t’aiderai.  

    Je lève les bras en signe de victoire et je montre à tout le monde dans la salle que j’ai gagné, que j’ai obtenu ce que je voulais. Puis soudain, je redeviens extrêmement sérieux avant de reprendre le scénario qui était resté abandonné sur la table. Avec des gestes empressés, je retrouve la bonne page et regarde tout le monde. 

    — Allez les mecs on s’y met un peu… j’ai plein de choses à faire avec Gun après. 

    Oui, il parait que je suis sans gêne, enfin un peu de temps en temps, mais je veux croire que c’est pour ça qu’ils m’aiment tous. Singto soupire fortement en secouant la tête, pourtant avant qu’il ne replonge dans le scénario, je peux voir qu’il a un petit sourire aux lèvres et quand il parle, je sens le rire dans sa voix. 

    — Je t’en prie Off, on ne veut pas savoir ce que tu veux faire avec Gun. 

    On est rapidement rentré chez Gun après la réunion et si j’avais encore la moindre hésitation quant à mon projet, elle a volé en éclat après que je me sois rendu compte que New s’était sauvé à peine la réunion terminée sans même dire au revoir à qui que ce soit. Alors que Tay, lui, se trouvait dans un coin à discuter avec le scénariste, faisant comme si rien ne le touchait. 

    Je lui laisse à peine le temps de retirer ses chaussures et de poser ses affaires que je l’entraine vers le canapé où je m’installe en face de lui. Cette fois je ne me retiens pas, je laisse l’excitation me gagner et je fais de petits bonds sur l'assise tellement je suis pressé de lui expliquer mon plan. 

    — Dans deux jours, c’est la soirée de Noël de la GMMtv, tout le monde sera bien trop occupé là-bas à faire la fête pour s’occuper de son téléphone. 

    Les yeux de Gun se mettent à briller à l’évocation de la fête annuelle, il adore faire la fête alors ça me motive à mettre ce plan en place encore plus, juste pour que les yeux de mon petit lutin continuent de briller. 

    — Alors le plan c’est de les laisser enfermés chez moi, toute la nuit s’il le faut et alors ils seront obligés de parler et quand on reviendra, ils seront de nouveau amis et tout s’arrangera. 

    Je vous l’avais dit, mon plan est fabuleux et puis très simple en soi. Je lui fais un grand sourire très fier tout en bombant le torse. Gun, lui, reste silencieux et pensif, il pose un doigt sur ses lèvres charnues qu’il tapote doucement sans même s’en rendre compte. Puis il prend une inspiration et m’explique ce qui le chiffonne. 

    — Et comment tu comptes t’y prendre pour les amener tous les deux chez toi ? 

    Mon sourire se fige brusquement et j’écarquille un peu les yeux devant cette question tout à fait pertinente. J’avoue que je n’ai pas pensé à tous les aspects de ce plan.

    — Et bien… je ne sais pas encore.

    Je croise alors les bras devant ma poitrine en soupirant, mais c’est mal me connaître que de penser que ses petits détails vont m’empêcher de le mettre en place. 

    — J’ai trouvé tout le concept, maintenant, je suis sûr que tu peux trouver les petits détails. 

    Gun éclate alors de rire même s’il n’est pas vraiment surpris par ma réponse. Il passe la main dans mes cheveux avec un petit air malicieux sur le visage et alors je sais que malgré tout, mon idée lui plaît, que piéger nos amis lui fait autant envie qu’à moi, car il aime toujours plaisanter et que clairement, il veut comme moi les voir de nouveau proches l’un de l’autre. 

    — Invite Tay chez toi avant la soirée, ça ne devrait pas être trop difficile de le convaincre.

    J’appuie mon coude sur le dossier du canapé et je pose ma joue sur ma main alors que je l’observe avec un petit sourire en train de prévoir les détails de notre plan. Il se prend au jeu et je vois ses yeux se mettre à briller 

    — Pour New, ça risque d’être un petit peu plus dur, il faudra l’appeler, lui demander de venir te chercher ou de te ramener quelque chose à une heure bien précise. A ce moment, il faudra que Tay change de pièce et quand New rentre chez toi, tu sors et tu fermes à clé. Ils seront coincés tous les deux à l’intérieur… mais il va falloir une bonne dose de chance pour que ça réussisse sans problème. Parce que s’ils arrivent à déjouer ton stratagème tu vas être dans la merde.  

    J’apprécie la petite note pessimiste qui donne un petit côté dangereux à toute cette affaire. Maintenant qu’il m’a exposé les détails du plan, ça me parait super simple au final. J’ai soudain une montée d’espoir pour nos amis, pour que tout rentre dans l’ordre. Je saisis son menton et l’embrasse amoureusement pendant un petit moment avant de me reculer sans lâcher son visage. 

    — Tu es machiavélique… mais tu verras, dans deux jours, ils seront de nouveau aussi proches l’un de l’autre qu’avant. 

    Gun hausse les sourcils d’un air joueur et je sais que les choses ne vont pas s’arrêter là. 

    — Tu m’as l’air sûr de toi. 

    Et nous y voilà, Gun veut rendre les choses encore plus palpitantes pour nous deux. Il me connait tellement bien, il sait que je ne pourrai pas résister à un pari entre nous. 

    — Je paris ce que tu veux qu’ils sont de nouveau amis dans trois jours. 

    — Nos prochaines vacances que ça rate. 

    Et voilà, il a réussi à m’avoir, les vacances, l’un de nos rares sujets de désaccord. Lui aime les lieux animés, les fêtes et être entouré, alors que moi, j’aime les lieux calmes, sans trop de monde et je préfère largement aller visiter un musée que de danser dans des concerts jusqu’au petit matin. 

    — Vendu. 

    Seulement, je ne peux rien lui refuser, je ne peux pas dire non, alors que son regard pétille comme ça. Je l’embrasse avec passion pour valider notre pari, j’ai toute confiance en moi et en mon idée. Tout va bien se passer et dans deux jours je serai le grand gagnant. En attendant je le fais lentement basculer sur le canapé, bien décidé à lui faire gagner quelque chose de bien plus intime. 

     

    POV Tay 

    Le temps passe lentement depuis quelques mois, depuis ce fameux soir dans ce bar où New m’a terriblement blessé. Je ne le montre pas aux autres, du moins, je fais tout pour le cacher du mieux que je peux, mais ses paroles tournent dans ma tête encore et encore. Je connais en partie la raison de ses paroles, mais je passe mon temps à me questionner sur pourquoi autant de violence dans son rejet ? 

    Ce soir, il y a la fête organisée par notre employeur, une grande soirée pour fêter le réveillon de Noël. C’est une belle soirée, on y passe un bon moment, on rigole bien et habituellement je m’y rends avec New, on reste près du buffet et on s’amuse à goûter ces plats traditionnels venant d’autres pays. Mon visage se referme quand je repense à tout ça et j’aurais espéré que les autres comprennent que je ne voulais pas vraiment y aller cette année. 

    Alors quand Off m’a invité à manger, dans l’idée d’y aller ensemble après, j’ai hésité, mais quand cet idiot a une idée en tête, c’est impossible de l’en déloger. Je n’ai donc pas eu d’autre choix que de le rejoindre pour manger un repas qu’il a concocté et qui comme toujours est succulent. Cependant, depuis mon arrivée chez lui, je cherche une excuse qui me permettrait de partir et de rentrer chez moi. 

    Je ne veux pas me retrouver avec New, je ne veux pas le voir s’amuser et sourire comme si la situation ne lui faisait rien. On n’a pas réussi à parler calmement tous les deux depuis l’incident sans que le ton monte et qu’on finisse par s’engueuler. J’ai un énorme pincement au cœur quand je me dis que jamais nous n'arriverons à régler le problème. C’est pourtant plutôt simple au final, je pourrais lui pardonner ses paroles, si seulement, il voulait bien s’excuser. Mais comme il m’évite en permanence, me regardant de travers comme si c’était moi qui avais commis une faute, on n’arrive à rien. Mon cœur se serre encore une fois, je sens mes yeux s’emplirent de larmes que j’essaie de repousser pour que Off ne se pose pas plus de questions et je soupire profondément. 

    Je suis complètement perdu dans mes pensées, je reste silencieux et je sais que je déprime. J’ai eu le cœur brisé de la pire des façons et j’ai l’impression que je n’arrive pas à remonter la pente. Je reviens à la réalité quand Off m’envoie une des capsules des bières que l’on a ouvert un peu plus tôt dans la soirée. 

    — A quoi tu penses ? 

    Je prends une profonde inspiration avant de relever la tête de mon assiette. Je tente de faire un petit sourire avant de hausser les épaules tout en continuant de jouer avec les restes de nourriture. Il est mon meilleur ami, celui à qui je peux normalement tout confier, sûrement celui qui se moquera le moins de moi si je lui révélais toute la vérité, pourtant, je n’y arrive pas. Les mots restent coincés dans ma gorge et je sais que je suis le problème, celui qui dit s’accepter alors que ce n’est pas tout à fait vrai. 

    — On ferait bien d’y aller bientôt ou bien on sera en retard pour la soirée. 

    Finalement, mieux vaut partir plutôt que de commencer cette discussion. Je sais qu’il veut m’en parler depuis des semaines, qu’il s’inquiète, mais comme à chaque fois, je tente de détourner son attention et si, habituellement, ça marche plutôt bien, ce soir, il ne semble pas décidé à me faciliter la tâche. 

    — Vous n’avez pas du tout reparlé ? 

    Je baisse de nouveau les yeux sur mon assiette qui, je m’en rends compte, est encore à moitié pleine. 

    — On a essayé, tu as bien vu le résultat. Je ne sais pas pourquoi il m’en veut autant.

    Bon d’accord, là je mens un petit peu, je connais en partie ses raisons, même si je ne les comprends pas. J'allais pour ouvrir la bouche, peut-être que finalement lui parler m’aidera à y voir plus clair où au moins à m’aider à tourner la page. C’est exactement à ce moment-là que la sonnette de son appartement retentit, me faisant légèrement sursauter. 

    — Gun devait nous rejoindre ? 

    — C’est juste une livraison qui a un peu d’avance. Tu peux aller me chercher une bière dans le frigo, j’en boirais bien une dernière avant de partir, je m’occupe de la… livraison. 

    — Ouais bien sûr. Je reviens.

    Je suis finalement bien content d’échapper à la discussion qui s’annonçait. Je file dans la cuisine sans demander mon reste et j’ouvre le frigo. Je soupire quand j’en vois le contenu, Off est pourtant quelqu’un de très organisé et qui aime que tout soit bien rangé à sa place. Pourtant quand je vois son frigo, je me demande si une bombe n’a pas explosé en plein milieu tant tout est en fouillis. Du coin de l’oreille j’entends la voix de Off et sûrement du livreur en train de discuter, puis une porte qui claque brutalement.  

    Je n’y fais pas vraiment attention, car je me retrouve à quasiment vider son frigo, pour finalement trouver les deux dernières bouteilles bien cachées dans un coin et pour un peu, je dirais qu’il a fait exprès de les cacher là. Je retourne dans le salon en tenant les bouteilles devant moi pour lire l’étiquette tout en parlant. 

    — Off je croyais que tu n’aimais pas cette marque-là, celle-ci c’est la préférée de… 

    Je relève la tête au même moment et me fige au milieu du salon, alors que devant moi se tient celui qui hante mes pensées en permanence. 

    — ...New… 

    Je murmure la fin de ma phrase, incapable de savoir comment je dois réagir. Je regarde autour de moi alors qu’il semble surpris de me trouver là. Je cherche Off, mais il ne se trouve pas dans cette pièce, mon visage se ferme quand je me demande ce qu’il a encore tramé alors que mon regard croise de nouveau celui de New et que l’on se fixe ainsi pendant un long moment sans bouger ou parler. 

    Pour être honnête, dès l’instant où je rencontre ses pupilles noires, mon corps réagit comme il l’entend. Mon cœur accélère brutalement dans ma cage thoracique, mes mains deviennent moites et je ressens une brutale envie de sourire et de le faire sourire. D’ailleurs, avant que ses paroles ne me reviennent en mémoire, je fais un pas vers lui, car je veux juste le prendre dans mes bras. Seulement, chaque mot, chaque expression de son visage ce soir-là, me reviennent en mémoire, mon regard s’assombrit, mon cœur se ferme et je baisse les yeux pour qu’il ne puisse pas voir mon trouble. 

    — Qu’est-ce que tu fais là ? 

    Ma voix n’a pas été aussi agressive et forte que je ne l’aurais voulu et je n’attends même pas sa réponse. Je ne peux pas rester dans la même pièce que lui, c’est trop dur. Je sais que je vais m'effondrer, que je vais le supplier de m’expliquer pourquoi il me regarde si froidement et… je ne veux pas. Je comprends aussi que Off s’est joué de nous, il essaie de forcer les choses pour que l’on s’explique et même si je ne devrais pas lui en vouloir, je ressens une violente bouffée de colère. Je pose alors brutalement les deux bouteilles de bière sur la table qui n’a pas été débarrassée. 

    — Je m’en vais, bonne soirée. 

    Maintenant j’évite son regard et je récupère rapidement ma veste, pressé de quitter les lieux me promettant d’avoir une longue conversation avec mon meilleur ami.  Au moment où je pose la main sur la poignée, la main de New se pose sur mon épaule et je ne peux pas empêcher un long frisson de courir le long de ma colonne vertébrale. 

    — Tay, attends…

    Je ne bouge plus, j’attends, fébrile, qu’il continue, qu’il m’explique pourquoi il a fait ça et même qu’il s’excuse pour ses mots. Je veux croire qu’il me retient car je compte pour lui, car il y a encore de l’espoir pour nous. 

    — Tu ne peux pas sortir, Off nous a enfermés à l’intérieur. 

    Et la chute n’en est que plus dure quand je me rends compte qu’il n’a pas l’intention de régler notre problème, il n’est pas resté parce qu’il le voulait, mais juste parce qu’il ne peut pas sortir. J’ai un rire sans joie car il ne parle que par obligation et sûrement pour lui montrer que son avis ne compte plus pour moi, j’abaisse tout de même la poignée et c’est sans surprise que la porte reste close. 

    Sa main quitte mon épaule et je le sens s’éloigner de moi. Je souffle pour évacuer la pression et quand je me retourne, je me rends compte qu’il est allé chercher une des bières que j’avais laissées sur la table et qu’il l’ouvre avant de se diriger vers le canapé et de s’installer. 

    — Et c’est tout ce que tu as à dire ? 

    Finalement, je ne vais peut-être pas engueuler Off, on ne peut pas continuer comme ça, j’ai besoin de savoir, d’avoir les réponses à mes questions et ce soir me parait une bonne idée. 

    Il reste assis en fixant le mur en face de lui avant de boire une longue gorgée de bière. La colère, la tristesse, la frustration, tout semble vouloir jaillir hors de moi sans que je puisse le contrôler au moment où il prend la parole en haussant les épaules. 

    — Que veux-tu que je te dise de plus. Off s’est mis en tête de nous enfermer ici, tu penses vraiment qu’il y a un moyen de partir d’ici tant qu’il n’aura pas décidé de nous ouvrir.

    J’entrouvre la bouche, estomaqué, alors qu’il fait clairement exprès de ne pas comprendre. Je sais combien il peut être têtu, je sais que je ne devrais pas attendre d’excuses de sa part, mais je ne peux pas m’en empêcher. Après tout, qui voudrait être en froid permanent avec celui qu’il aime. 

    — Tu te fous de moi pas vrai ? 

    Et voilà, je parle avant de réfléchir, avant de prendre le temps de me calmer. Il se retourne vers moi, surpris, il n’est pas habitué à me voir perdre mon calme comme ça. Généralement, je suis plutôt posé et je ne m’emporte pas comme ça, mais là, ça fait plusieurs mois que ça dure et je n’en peux plus. 

    — Tu penses vraiment que c’est à propos de ça que je veux parler ? 

    Je me tiens immobile près du canapé, j’ai déjà le souffle court et le cœur qui saute dans ma poitrine alors que j’espère qu’il va m’aider à éclaircir les choses.  Il pose sa bière sur la table basse en soupirant, il reste immobile un moment alors que je veux juste le voir réagir. Il se lève lentement sans me regarder avant de faire quelque pas pour me faire face. Ses yeux sont tristes et pendant un maigre instant, l’espoir déferle en moi comme un raz de marée. Je me trompe cependant, car son regard se durcit et lance des éclairs dans ma direction. 

    — Je n’ai rien à dire de plus Tay, j’ai tout dit la dernière fois et je ne vois pas ce qu’il y a à dire de plus. 

    Je craque complètement, mes yeux se remplissent de larmes sans que j’arrive à le contrôler, je sens mon corps se mettre à trembler et j’explose littéralement, criant ces mots de plus en plus fort. 

    — Qu’est-ce que je t’ai fait hein, pourquoi tu as dit toutes ces choses ? Pourquoi tu t’es servi de ce que je t’ai confié pour me blesser ? Tu me détestes à ce point ? 

    A chaque question, je le pousse au niveau des épaules, le faisant reculer de quelques pas à chaque fois, mais il ne cherche pas à m’arrêter, il se laisse pousser contre le mur alors que ma voix finit par se briser et je me sens stupide de pleurer pour un homme qui ne semble rien ressentir face à cette situation. 

    — Pourquoi j’ai dit tout ça ? Tu m’as menti Tay, tu m’as dit aimer les hommes, tu m’as dit éprouver des sentiments pour moi et…. j’ai vu ce que tu as fait le lendemain.

    Contrairement à moi, sa voix reste calme, posée et même si je ressens de la douleur dans son timbre, il se contrôle parfaitement. Je laisse lentement retomber la main qui se trouvait sur son épaule, la bouche entrouverte, car je sais de quoi il parle. Je recule d’un pas, puis deux et m’assois sur le bord du canapé en baissant la tête, ployant sous la culpabilité. 

    Nous étions chez lui, on s’était retrouvés pour dîner et pour pouvoir discuter de la prochaine émission que nous aimerions faire. On fourmillait de projets, même si on savait qu’on allait devoir lever le pied à cause des études de New. On avait bu un peu trop de bières tout en discutant et bien vite le sujet de conversation s’était dirigé vers nos vies personnelles. 

    On était assis au sol, le canapé nous servant de dossier alors que sur la table se trouvaient de nombreux cadavres de bouteilles. J’ai alors soupiré avant de le regarder dans les yeux en souriant en coin, mon cœur s’emballant alors que je mourais d’envie de goûter ses lèvres roses et appétissantes. 

    — New…. je peux te demander quelque chose ? 

    Il a levé les yeux vers moi, intrigué, avant de sourire à son tour. 

    — Bien sûr. 

    — Comment tu réagirais si… je te disais que finalement, j’étais plus attiré par les hommes que par les femmes ? 

    J'ai baissé les yeux, soudain timide, en vrai surtout apeuré de voir son regard changer sur moi. J’étais sorti avec plusieurs femmes auparavant et j’avais peur que l’on me juge soudain pour ce revirement, surtout que je n’avais jamais embrassé d’homme à part… 

    — Pourquoi je devrais avoir une réaction spéciale ? Tay, tu es mon ami et ça ne changera rien d’accord. 

    J’ai relevé les yeux et eu un petit rire me sentant quand même soulagé, car même si je n’avais pas tout dit, et bien, j’avais déjà commencé à en parler. 

    — Et ça fait longtemps que tu t’en es rendu compte ? 

    Je tourne brusquement la tête vers lui en rougissant comme une tomate. Cette question je l’appréhendais beaucoup. Comment lui expliquer que c’est le jour où il m’a embrassé dans la piscine sur le tournage de notre série que la vérité m’est apparue comme une évidence. 

    — Il y a quelques temps maintenant oui… 

    Je préfère rester vague sur la question et espérer qu’il ne se montre pas plus curieux que ça. Le silence se réinstalle entre nous et j’en profite pour finir ma bière en essayant de reprendre contenance, mais il faut croire que l’homme à côté de moi était bien trop curieux pour mon bien ce soir-là. 

    — Et il y a quelqu’un qui te plait en particulier ? 

    Je m’étrangle avec ma salive avant de tousser fortement. 

    — Oh euuh… oui… toi..

    Je réponds une fois que j’ai réussi à me reprendre et je pense clairement que c’est l’alcool qui est la raison d’une telle réponse. Je rougis sans oser le voir et le silence s’éternise un long moment alors que mon cœur cogne comme un fou dans ma poitrine. 

    — Oooh !

    Finalement, voilà la toute seule réaction qu’il aura eue en apprenant que je suis amoureux de lui. Je baisse les yeux, déçu, avant de me resservir une bière pour la boire dans un silence de plomb. 

    Chaque fois que je me souviens de ce ‘Oooh’ j’ai l’impression de chuter d’un avion sans parachute, les sensations étaient terribles et j’ai compris qu’il était gêné par mes sentiments, qu’il ne les partageait pas et que j’allais sûrement le perdre maintenant. C’est pour ça que le lendemain, j’ai…. non je ne veux pas y penser. Je ne veux pas penser qu’il… Je n’aime pas mentir, mais rien ne m’empêche de faire semblant de ne pas comprendre de quoi il veut parler. 

    — Je ne vois pas de quoi tu parles. 

     

    POV New 

    Je les vois, ses yeux baignés de larmes, je les vois, ses questions sur son visage et ça me fout en l’air de ne pas pouvoir le rassurer et le réconforter. Le soir où il s’est déclaré, je n’ai pas réussi à réagir, je n’ai pas réussi à comprendre ce que je ressentais au fond de moi. Pourtant, est-ce que ce silence justifiait ce qu’il a fait le lendemain ? 

    Je sens la rage qui m’habite m’envahir comme à chaque fois que j’y repense, je ne veux pas le blesser plus que je ne l’aie fait. Je ne veux pas lui dire plus de choses horribles comme ce soir-là, mais je n’arrive pas à oublier, je n’arrive pas à lâcher la colère et à pardonner ce qu’il a fait. 

    Alors c’est encore pire quand je le mets devant le fait accompli et qu’il réagit de cette façon-là. Est-ce qu’il est en train de se moquer de moi là ? Je ne peux pas croire qu’il me mente aussi effrontément. Je me mords fortement la lèvre pour ne pas exploser à mon tour car je sais que ça ne règlera absolument rien. Seulement, quand je regarde Tay dans les yeux, je peux voir dans son regard qu’il sait exactement de quoi je parle et cela brise toutes mes bonnes résolutions car il essaie de faire l’innocent. 

    — Tu te fiches de moi ! Tu te fous de ma gueule en plus. 

    Ma voix est bien trop élevée et j’ai juste le temps de me demander si les voisins pourraient m’entendre avant que la colère ne reprenne le dessus. 

    — Tu veux que je t’explique dans les détails ce que tu as fait ce soir-là.

    J’avance lentement vers lui alors que je parle d’un ton doucereux et qu’il se lève soudain, les yeux horrifiés, incapable de bouger.  Il me fixe, la bouche entrouverte, avant de poser ses mains doucement sur mon torse pour me stopper et peut-être essayer de m’apaiser, mais ce que je garde en moi depuis si longtemps est en train d’exploser. Alors, même si je savoure son toucher, ce n’est pas suffisant pour me calmer. 

    — New… 

    Il murmure sans quitter mon regard un instant, il semble surpris, mal à l’aise, mais là je suis incapable d’en tenir compte et de chercher à ce qu’il se sente mieux. 

    — Pourquoi me dire que tu m’aimes pour faire ça le lendemain Tay ? RÉPONDS !! 

    Ma voix forte résonne dans la pièce alors que je saisis son poignet et le repousse brutalement au centre de la pièce. C’est quand j’entends un bruit de vaisselle cassée que je réalise que je l’ai poussé contre la table et qu’un verre s’est fracassé au sol en se brisant en mille morceaux. Pourtant, même l’idée que j’aurais pu le blesser ne me calme pas, j’ai l’impression que ma vision est rouge et ma respiration lourde. 

    — Je… Je me sentais mal… 

    Sa voix est faible et je m’en veux presque quand je vois la peur dans ses yeux tout comme il doit lire l’incompréhension dans les miens. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas ce qu’il est en train de me dire. 

    — Je t’ai dit que je t’aimais, mais tu n’as pas répondu, tu n’as même pas réagi. 

    Il n’y a plus de colère chez lui, il n’y a que de la tristesse et de la douleur. Il ne veut plus se battre pour comprendre, il abandonne en se focalisant sur ma réaction d’il y a plusieurs mois alors que j’étais complètement bourré et j’enrage encore plus. 

    — ALORS… 

    Je crie ce premier mot et je ferme les yeux un instant pour me reprendre et parler d’une voix plus posée, mais dure. 

    — ...alors tu as demandé à cet inconnu de te prendre… 

    Je l’attrape par le col de son t-shirt et le rapproche de moi brutalement. Les images de cette nuit-là me reviennent en mémoire et ma mâchoire se crispe brutalement alors que je retrouve l’envie de frapper cet inconnu qui a posé les mains sur mon Tay, tout est encore tellement frais dans ma tête. Tay, alanguis contre les portes des cabines, regardant avec envie ce mec qui avait déjà posé ses mains sur sa taille, frottant son bassin contre lui. Et puis Tay lui avait demandé de lui faire l’amour, là tout de suite, dans cet endroit dégueulasse. L’homme avait eu ce petit sourire pervers et satisfait avant de fondre sur sa bouche, l’embrassant sans aucune douceur tout en tirant Tay contre lui dans un geste de possession que je ne voulais pas voir. Ma rage ne semble pas connaître de fin et je veux juste le faire souffrir autant que j’ai souffert cette nuit-là.

    — Tu ne pouvais pas attendre que je mette mes idées en place, que je comprenne ce que je ressens pour toi. Tu voulais tant que ça te faire baiser. 

    Ses yeux s’agrandissent sous le choc des mots que j’emploie et des larmes perlent au coin de ses yeux alors que la culpabilité se lit clairement sur son visage. Il secoue lentement la tête et ses mains se posent sur les miennes qui tiennent toujours son col fermement. 

    — Ce n’est pas ce qui s’est passé New, s’il te plait, calme-toi. 

    Il parle d’une voix douce et calme, cherchant à m’apaiser, mais j’ignore tout ça alors que j’ai un petit rire sans joie quand je comprends qu’il se cherche encore des excuses. 

    — Je… je lui ai demandé, c’est vrai, mais… 

    Il cherche ses mots, sachant très bien que ses prochaines paroles pourraient tout faire basculer d’un seul coup. 

    — Je n’ai pas couché avec… je… on…. on s’est juste embrassés. 

    — Et c’est censé être mieux ? 

    Son explication ne me calme pas vraiment, mais je ne peux pas nier que je me sens vraiment soulagé de savoir qu’il n’a pas laissé l’autre connard le toucher. Avant qu’il ne m’avoue ses sentiments, je ne m’étais jamais posé de questions sur ce que représentait mon vis à vis pour moi. J’aimais être avec lui, j’aimais travailler avec lui et j’aimais sentir ses bras autour de moi car alors, je me sentais apaisé et calme. Je n’avais jamais mis de mots sur ce que je ressentais pour lui, alors qu’au fond de moi c’était une évidence que je l’aimais.  

    Il secoue lentement la tête en se mordillant la lèvre que je fixe intensément. À cet instant, c’est un autre genre de sentiment qui bouillonne en moi alors que je vois ses dents maltraiter ainsi sa lèvre. Je ne me serais jamais imaginé si possessif et dominant envers une personne, mais je dois me rendre à l’évidence. Tay est à moi, je le veux rien que pour moi et que plus jamais personne ne pose les mains sur lui.  

    Il est assis au bord de la table, complètement débraillé, le souffle court et je ne l’ai jamais autant désiré qu’à cet instant. Je m’humidifie rapidement les lèvres alors que je me penche vers lui sans le quitter des yeux et la tension qui s’installe entre nous est un savant mélange de colère, de désir et je l’oblige à s’allonger à moitié sur la table alors qu’une fois de plus du bruit de vaisselle se fait entendre, mais ça ne me détourne pas de l’homme qui se trouve sous moi. 

    — Ne joue pas avec moi New … 

    Ma main s’est posée sur sa taille savourant la chaleur de sa peau à travers le tissu de sa chemise, alors que sa main gauche s’est posée sur mon torse pour m’empêcher d’avancer plus et que sa main droite est posée derrière lui sur la table pour le soutenir et l’empêcher de s’allonger complètement. 

    — Tay… qui est-ce que tu aimes ? 

    Je le fixe, la bouche entrouverte alors qu’être si proche de lui après si longtemps sans l’approcher me rend dingue, son odeur et sa chaleur m’appellent, je veux le toucher. Ma respiration se raccourcit, je fixe ses lèvres, celles qui n’ont pas hésité à se poser sur celles d’un autre et une flamme de colère transperce mon corps et enflamme mon regard. Je pose ma main sur sa joue et laisse mon pouce glisser sur ses lèvres en mordant la mienne entre mes dents. 

    Tay m’observe un moment, il est troublé, pourtant, cette fois, il ne se démonte pas, il se reprend et sa main sur mon torse glisse pour se positionner sur ma nuque. Il s’accroche à elle et sa réponse est une explosion de papillons dans mon estomac. 

    — Toi ! 

    On se regarde quelques secondes dans les yeux et on doit y lire le même désir, la même envie parce que, je ne sais pas qui fait le premier geste, mais nos lèvres s’écrasent l’une contre l’autre dans un baiser fougueux, explosif. Elles bougent ensemble dans un accord parfait, mais ce n’est pas romantique, ce n’est pas doux. Les mois passés loin l’un de l’autre, la colère gardée pendant si longtemps a besoin d’un exutoire et c’est avec le corps de l’autre que l’on pourra trouver l'apaisement qui nous fait défaut actuellement. 

    Nos langues se trouvent, se caressent, se combattent, alors qu’il m’attire au plus proche de lui. Ses cuisses encerclent mes hanches, m’empêchant de reculer. Je le fais s’allonger sur la table en repoussant tout ce qui s’y trouve de la main. Tout finit par se briser au sol et même si je sais que Off va nous tuer, je m’en fiche complètement, bien trop occupé à replonger dans les délices de ce baiser. Je le domine totalement, ma main posée sur la table m’empêche de m’allonger complètement sur lui, mais j’aime cette sensation qui m’excite totalement. 

    Sa main se crispe sur ma nuque alors qu’un gémissement passe la barrière de sa gorge, étouffé par mes lèvres et ma langue, mais ce petit bruit m’excite, me donne envie d’en entendre plus. Je veux qu’il m’appartienne complètement ce soir, je veux qu’il m’appartienne pour tous les jours suivants. Je veux l’embrasser et ne plus jamais m’arrêter, jamais, mais surtout je veux effacer l’image de Tay dans les bras d’un autre.  

    Une bouffée de colère me prend aux tripes quand j’y pense à nouveau et je mordille sa lèvre un peu trop fort, le faisant un peu couiner. Je le rapproche de moi en enroulant mon bras autour de sa taille et je grogne quand nos bassins frottent l’un contre l’autre et qu’un éclair de plaisir me surprend. Je le force à se redresser, le collant à moi le plus possible, mes lèvres se posant sur sa joue pour l’embrasser presque avec tendresse avant que ma langue ne retrace la ligne de sa mâchoire.  

    Je saisis le lobe de son oreille entre mes dents et le mordille un peu et une fois encore, ce son qui roule hors de sa gorge, qui s’amplifie et claque dans l’air, me donne un frisson dans tout le corps et se dirige droit vers mon intimité qui déjà commence à durcir. Les bras de Tay s'agrippent à ma chemise, me serrant contre lui alors qu’il laisse pencher sa tête sur le côté pour me laisser continuer à torturer son lobe. Son souffle est court et quand mes hanches bougent contre lui, je sens que, comme moi, son sexe durcit doucement. 

    Je fais glisser mon nez contre le contour de son oreille, soufflant légèrement dessus avant de finalement prendre la parole d’une voix rauque que je ne me connais pas. 

    — Tay.

    Je me redresse et prends son visage entre mes mains. Avec lui assis sur la table, je suis un peu plus grand que lui et le voir lever les yeux vers moi, la bouche rougie et entrouverte, le souffle court et les yeux brillants, je le trouve sexy et j’ai envie de le dévorer. 

    — Ne laisse plus jamais personne t’embrasser. Ne laisse plus jamais quelqu’un te prendre dans ses bras et ne demande plus jamais à qui que ce soit de te faire l’amour. 

    Une de mes mains glisse le long de son cou, mon pouce retraçant sa pomme d’adam avant de se poser sur son torse, près son cœur dont je sens les battements frénétiques contre ma paume. 

    — Ne demande qu’à moi, juste moi d’accord ? Il n’y a que moi pour toi. 

    Ma voix est presque suppliante, mais il semble incapable de parler, je ne résiste pas et plonge contre son cou. J’aspire sa peau entre mes lèvres, la suçotant lentement, le marquant à plusieurs reprises et sans jamais me lasser des bruits qui sortent de sa bouche.  

    Une main remonte dans mes cheveux, les attrapant à pleine poignée avant de tirer dessus, me forçant à relever la tête, à lâcher sa peau qui est maintenant violacée par endroit. Nos regards se croisent, ses joues sont rouges, ses yeux sont sombres, embrumés par le désir, on s’observe un instant sans plus rien faire. Je voudrais retrouver la douceur de sa peau, la goûter à nouveau, mais je ne peux rien faire, sa main tient fermement mes cheveux. Il essaie de reprendre ses esprits sans vraiment y arriver et je ne lui en laisse même pas l’occasion car ma main, toujours posée sur son torse, bouge jusqu’à trouver son téton que je pince à travers le tissu de sa chemise. 

    Il déglutit fortement alors que son corps se cambre et que sa main se resserre sur mes cheveux, il prend une profonde inspiration et réussit finalement à me répondre.  

    — New… il n’y a... que toi.

    Sa phrase se termine sur un long gémissement alors qu’il bascule sa tête en arrière en se mordant la lèvre inférieure car j’ai pincé son téton bien plus fort cette fois. La vision de lui sur cette table, laissant le plaisir l’envahir, est tellement érotique que je sens mon sexe palpiter. J'ai envie de lui, je veux sentir sa peau sous mes doigts, ses lèvres contre les miennes et découvrir chaque parcelle de son corps. J’ai besoin de lui complètement nu contre moi, fébrile à cause de mes assauts et je perds la retenue dont je fais preuve quand ses lèvres se posent sur l’os de ma mâchoire qu’il mord légèrement. 

    Nos lèvres se retrouvent, attirées comme des aimants, elles cognent l’une contre l’autre, bougent en rythme et des picotements apparaissent dans mon bas ventre. Je voudrais lui faire l’amour avec tendresse, en prenant notre temps, mais il y a soudain un sentiment d’urgence qui s’éveille en nous, c’est inexplicable, mais nos gestes se font plus bruts, plus saccadés. Mes mains tremblent quand je les pose sur le premier bouton de sa chemise et je grogne de frustration contre ses lèvres. Je n’arrive pas à les déboutonner, je n’arrive pas à accéder à sa peau, à son corps et l’impatience me fait perdre un instant la raison. Je saisis alors les deux pans de la chemise et je tire brusquement dessus. Les boutons cèdent à la pression et sautent un peu partout dans la pièce, je les entends tomber et rouler un peu partout sur le sol. Je m’en fous complètement, car enfin, il est là, exposé devant moi, son torse pâle, légèrement musclé et j’écarte rapidement le tissu pour lui enlever le plus vite possible.  

    Je me jette sur son torse comme un assoiffé sur de l’eau. Je goûte sa peau, la caresse, en dessine chaque muscle à l’aide de mes lèvres, ma langue et mes doigts. Je sens, à chaque fois que je le touche, ses muscles se contracter et les bruits qu’il fait me donnent envie de continuer à en découvrir encore plus. Pour moi, à cet instant, il est comme un bonbon que l’on déballe lentement afin de le déguster avec délice et gourmandise. 

    Ses mains quittent mes cheveux et se crispent sur le tissu de ma chemise, il tire dessus pour la faire remonter en exposant le bas de mon dos et je frissonne quand ma peau bouillante est exposée à l’air ambiant. Il réussit à poser ses mains sur le premier bouton de ma chemise et je m’amuse à le déconcentrer en donnant de petits coups de langue sur ses tétons à chaque fois qu’il essaie d’en déboutonner un. Je ris doucement en l’entendant râler car ses mains tremblent et il lutte pour parvenir à ses fins. Chaque fois que ses doigts effleurent ma peau, je frissonne et soupire. Je le laisse respirer quand enfin, il réussit. Il pose ses mains sur ma peau et je ferme un instant les yeux pour en savourer la sensation puis je l’observe alors qu’il fait sensuellement glisser ma chemise le long de mes bras. 

    Tous les deux torses nus, je n’attends pas pour l’attirer à moi, pour capturer ses lèvres une nouvelle fois, pour coller nos torses l’un contre l’autre, sa peau est brûlante contre la mienne, la pulpe de ses doigts sur mon dos m'électrise. Cependant, je veux plus. Je veux le sentir contre moi, alangui. Je veux le voir se tordre de plaisir sous mes coups de hanches. Je veux entendre sa voix se briser sous le plaisir que je lui procurerai. Je veux qu’il me touche et m’embrasse comme si sa vie en dépendait.  

    Je glisse mes mains sous ses cuisses, il comprend mon intention et glisse ses bras autour de mon cou et enroule ses cuisses autour de ma taille. Je le soulève facilement, son visage se cache dans mon cou et je sens ses lèvres embrasser ma peau. Je ferme les yeux, savourant la sensation, me contentant de le serrer contre moi. 

    Au départ, je voulais aller jusqu’au canapé, il est immense et on y aurait été à l’aise. Je commence à avancer lentement, totalement concentré sur l’homme que je tiens dans mes bras. Seulement, quand Tay se met à aspirer goulûment la peau de mon cou entre ses lèvres, un violent plaisir comprime mon sexe et je ressens le besoin viscéral de ne faire qu’un avec lui.  

    Je le plaque alors contre le mur dur et froid juste à côté de nous et je vois ses tétons pointer. La tentation est beaucoup trop grande, je le laisse reposer ses pieds au sol et sans attendre je me penche pour les prendre en bouche et les mordiller sans pitié alors qu’une de mes mains se pose sur son sexe et je le caresse à travers le tissu jusqu’à ce qu’il pousse un cri de sa voix rauque et sensuelle. 

    Ses mains fourragent mes cheveux, il s’accroche à moi, se laissant complètement aller sous mes caresses. Il vient d’ailleurs les chercher car son bassin vient à la rencontre de ma main pour appuyer la caresse. Je suis en train de devenir fou, chaque fois que j’inspire, son odeur explose dans mon cerveau et j’ai l’impression d’être un drogué tant j’y suis déjà accro.  

    Je me précipite, je le sais, mais il ne m’arrête pas, au contraire, il bouge son corps pour m’aider dans ma tâche. Nous avons été séparés trop longtemps, alors maintenant on ne veut qu’une chose, ne faire qu’un, être au plus près de l’autre. Je m’agenouille devant lui et précipitamment, je défais la ceinture de son pantalon, ma bouche navigue sur ses abdos et rapidement je descends sa fermeture éclair et abaisse le haut de son pantalon qui glisse sur ses hanches fines.  

    Avant aujourd’hui, je n’avais jamais touché intimement un autre homme, et si l’idée de toucher le pénis d’un homme pourrait me rebuter un peu, là, je n’hésite pas une seconde. Parce que c’est Tay, que je veux le goûter, seulement parce que c’est lui. Je lève les yeux vers lui et je me demande quelle vision il doit avoir de moi. Ça doit lui plaire en tout cas car ses yeux brillent d’un désir brut. Sans le quitter des yeux, je finis par poser mes lèvres sur son sexe encore caché par le dernier rempart de tissu. 

    — New… 

    Sa voix flotte à peine dans l’air quand ma main rejoint mes lèvres et que je le caresse sur toute sa longueur avant de saisir l'élastique et il prend une grande inspiration quand je le descends, libérant son sexe de sa prison. 

    Je veux l’entendre gémir pour moi, je veux que sa voix caresse mes oreilles, alors sans réfléchir, je fais glisser ma langue de sa base jusqu’à son gland sans jamais le quitter du regard. Il frissonne et se cambre, son bout entrant dans ma bouche. Pourtant, je n’ai pas le temps d’en profiter, il semble que sa patience arrive au bout, qu’il soit comme moi. Il tire de nouveau sur mes cheveux et je n’ai pas d’autre choix que de me lever pour qu’il m'embrasse avec une passion dévorante. 

    C’est son tour de découvrir mon corps de ses mains, je frissonne alors qu’il ne fait qu’effleurer ma peau, je frémis quand il joue avec mes mamelons et je gémis quand il arrive finalement à la ceinture qu’il défait rapidement. Il ne prend pas le temps de baisser mon pantalon, il glisse sa main directement à travers les couches de vêtements et empoigne mon sexe durci. Il pousse un soupir de soulagement quand il le tient dans sa main et commence à faire de lents va-et-vient dessus. Je rejette la tête en arrière sous la vague de plaisir qui me déstabilise dès sa première caresse. 

    Sa bouche se pose sur ma pomme d’Adam et je pose ma main sur sa nuque pour l’empêcher de reculer. J’ai l’impression que mon corps brûle sous ses caresses et que je perds complètement la raison. Je voudrais dire que, pour notre première fois, nous avons pris le temps, que nous avons fait de longs préliminaires et que j’ai pris soin de lui et de ce qu’il ressentait. Seulement, ce n’est pas le cas, on est sauvage et impatient. 

    Je le retourne soudain contre le mur le forçant à lâcher mon sexe et je découvre son dos magnifique. Il halète alors qu’il pose ses mains sur le mur pour éviter que son visage ne se cogne dessus. 

    — Tay, je… 

    Je l’embrasse sur la nuque et j’oublie ce que je voulais lui dire alors que mes baisers descendent de plus en plus. Je me retrouve de nouveau à genoux, je baisse son pantalon et son caleçon et je l’aide à l’enlever avant de mordre ses fesses juste dévoilées avec envie. Si je m’écoutais, je me glisserais tout de suite entre ses fesses, je découvrirais le plaisir d’être en lui d’un coup de reins. Sauf que je refuse de le blesser, j’ai envie de lui, mais entre mes bras, il ne doit éprouver que du plaisir. J'humidifie mes doigts le plus possible avant de lentement le pénétrer avec un doigt.  Je le sens se crisper, je l’entends couiner quand, au fur et à mesure que je le prépare, je glisse mes doigts en lui. Ma main libre lui caresse lentement le dos avant de prendre son sexe en main, effleurant la peau douce de son membre sur lequel je fais de lents va-et-vient. 

    Son corps se détend petit à petit, les couinements de douleur laissent place à des râles de plaisir et son bassin vient à la rencontre de mes doigts. Je continue pourtant, ne me lassant pas du spectacle qu’il m’offre, oubliant un instant l’envie qui en est presque douloureuse. 

    — New… viens….maintenant…

    Sa voix est rauque, suppliante, elle m’électrise et je me redresse sans attendre, baissant mon pantalon pour libérer mon sexe qui palpite d’excitation. Je me colle à Tay, embrassant sa nuque et ses épaules avec douceur, mon bras s’enroulant autour de sa taille, alors que de l’autre, je me guide vers son entrée. Il gémit doucement quand mon extrémité entre légèrement en lui. Je me mords fortement la lèvre pour me contrôler, pour ne pas m’enfoncer complètement en lui d’un seul coup. Mon sexe entre petit à petit en lui et je savoure de sentir mon membre compressé en lui. Un sifflement de douleur lui échappe et je me stoppe complètement, lui laissant le temps de s’habituer à ma présence. 

    Je pose mon front contre son épaule, mes bras entourent sa taille et mes mains se posent sur son ventre, je caresse sa peau lentement et je décide de parler pour détourner son attention. 

    — Quand tu m’as déclaré ton amour, je n’ai pas su comment réagir. 

    Je suis moi-même surpris de reparler de ça, surtout maintenant alors qu’on est en train de faire l’amour, mais en fait, ça me semble le meilleur moment pour lui dévoiler ce que j’ai sur le cœur. 

    — Je suis désolé de ne pas t’avoir dit d’attendre, de me laisser réfléchir.

    C’est rare que je m’excuse, je n’aime pas avouer que j’ai tort et j’ai tendance à être buté dans ces cas-là. Seulement, si ce soir-là j’avais parlé, alors il n’aurait pas cherché à aller trouver du réconfort dans les bras d’un autre. Tay halète fortement sous l’effet de surprise, une de ses mains vient se poser sur ma hanche, il tourne la tête vers moi et nos yeux s’ancrent les uns aux autres. C’est sans se quitter du regard que lentement je m’enfonce en lui et on gémit tous les deux quand enfin mon bassin touche ses fesses et que je suis enfin complètement en lui. 

    Nos corps sont complètement serrés l’un contre l’autre, Tay bascule la tête vers moi, posant la sienne contre la mienne en soufflant doucement, savourant tous les deux la sensation du moment. 

    — J’ai été stupide, j’aurais dû parler avec toi, ne pas… Ahn..

    Je ne le laisse pas finir, je ne veux pas qu’il me rappelle ce qu’il a fait, alors je lui donne un coup de rein sec. Je lui coupe la parole en commençant à bouger, laissant mon sexe sortir légèrement de lui avant de le pénétrer à nouveau. Sa main se serre sur ma hanche et je ferme les yeux pour me concentrer sur l’instant. 

    — Ne parle plus jamais de ça... tu es avec moi maintenant... ne pense plus à un autre homme.

    Je garde un rythme assez lent mais avec des mouvements secs qui le font frémir et gémir chaque fois que je m’enfonce en lui. J’ai les yeux fermés, laissant le plaisir envahir mon corps, j’embrasse son omoplate avant d’appuyer mon visage contre elle alors que j’accélère soudain mes allers retours.  

    — Et toi… hmmmm, ne parle plus jamais de moi… Ahn comme ça… devant les… les autres…

    J’ouvre les yeux et je dois me retenir d’aller plus vite, tant cette vision de lui est divine. Son visage collé contre le mur, il mord à moitié son poing pour ne rien faire de plus que gémir, ses joues sont rougies par le plaisir et sa main crispée sur ma hanche, laissant ses doigts s’enfoncer dans ma peau, déclenchant de petits pics de douleur que je sens à peine tant le plaisir est présent. 

    Je sais que je l’ai blessé en disant ces horreurs devant tout le monde, je m’en veux terriblement de l’avoir fait et je sais que je passerai le reste de ma vie à me faire pardonner. Mes coups de hanches ralentissent doucement, il grogne de mécontentement avant d’essayer de garder le rythme soutenu avec lequel je le prenais en bougeant ses propres hanches. Je l’en empêche en m’enfonçant en lui profondément d’un coup sec et en le serrant contre moi, le plaquant contre le mur pour l’empêcher de bouger. J’embrasse son épaule avant de la mordre doucement, le faisant gémir fortement. 

    — Je promets de ne plus jamais recommencer. 

    Je me retire de lui, grognant doucement en même temps que Tay car je veux retourner en lui, je veux retrouver cette connexion et me perdre en lui. Je le fais se retourner en douceur et une fois de plus, je le trouve magnifique. Je l’attire à moi avant de capturer ses lèvres, l’embrassant pour la première fois avec une douceur et une tendresse extrême. Sans arrêter de l’embrasser, je l’entraine vers l’immense canapé où l’on se laisse tomber. 

    Ses cuisses s’enroulent aussitôt autour de mes hanches, ses bras autour de mon cou, il m’attire vers lui. 

    — Reviens, je te veux New.

    Sa voix est sensuelle, voilée par l’envie et je ne veux surtout pas que mon homme soit frustré par ma faute. D’un mouvement ample des hanches, je replonge en lui, entrant d’un coup toute ma longueur, ce qui nous fait gémir fortement tous les deux. Il capture mes lèvres au moment où je bouge de nouveau, un rythme fort, brusque et impatient, je veux me perdre dans ses bras.  

    Bientôt, seul le bruit de nos gémissements et de nos peaux qui claquent l’une contre l’autre empli l’appartement. Le corps de Tay est tremblant sous le mien alors qu’il rejette la tête en arrière, il est beau et je suis heureux d’être le seul à voir son visage crispé dans une expression de plaisir intense. Sa respiration est saccadée, difficile et je sens qu’il n’est plus très loin de jouir. Son étreinte se resserre autour de mon corps, m’empêchant de m’éloigner de lui alors que je plonge encore et encore en lui, buttant sur sa prostate à chaque coup, ce qui le fait crier, gémir et souffler.  

    Je ne suis pas dans un meilleur état, je tremble, le rythme de mon bassin est complètement irrégulier et je sens des fourmillements dans tout mon corps. Mon sexe est emprisonné entre ses chairs et je veux goûter l’extase entre ses cuisses, je ne suis pas loin. A cet instant, toute la colère et la rancune sont oubliées, je ne ressens plus que l’amour intense que j’ai pour lui. Je veux le voir atteindre la félicité avant de, moi-même, me laisser aller à la jouissance. Je le pénètre fortement à plusieurs reprises et soudain, son corps se tend, il se contracte en poussant un long son guttural et il éjacule entre nous. Sa respiration est forte et rapide, j’ai l’impression qu’il n’arrive plus à reprendre son souffle. Je ne m’arrête pas pour autant, je continue de le marteler alors que son antre s’est contractée autour de moi et il ne me faut que quelques va-et-vient supplémentaires pour découvrir l’extase à mon tour quand je jouis dans un long râle.  

    Je ralentis petit à petit avant de m'immobiliser, profondément en lui. J’ai le souffle court, le corps transpirant, pourtant, quand je m’effondre sur lui, au lieu de chercher à s’éloigner de moi, il me serre le plus fort possible contre lui. Il embrasse ma tempe, me câline et je profite de ses marques de tendresse alors qu’on essaie de reprendre notre respiration. Je ne me suis jamais senti aussi bien qu’à cet instant précis, alors que je flotte encore dans les méandres de l’orgasme et que Tay prend soin de moi. Il finit par avoir un petit rire et je relève les yeux vers lui, curieux de savoir ce qui lui arrive. 

    — New, la prochaine fois que l’on s’engueule ou que tu es en colère contre moi, n’attends pas, fais-moi tout de suite l’amour comme ça… c’était… parfait. 

    Je l’écoute un instant, avant de rire à mon tour, le faisant gémir car mon hilarité me fait bouger en lui. D’ailleurs, je fais un mouvement pour me reculer, pour séparer nos corps l’un de l’autre, mais il m’en empêche en posant ses mains fermement sur mes fesses, me faisant rentrer en lui de nouveau. 

    Tous les deux apaisés, je l’embrasse avec douceur, je sais que je ne l’ai pas fait suffisamment ce soir et je compte bien me rattraper. Notre première fois a été assez brutale, je l’ai dévoré, sa peau est parsemée de marques en tout genre. Je l’ai soumis en le prenant brusquement contre le mur alors maintenant je veux juste qu’il se rende compte que je ne veux pas juste baiser avec lui, je veux que ce soit bien plus que ça, je veux vivre une histoire avec lui. 

    — Laisse-moi me reposer un petit peu et ensuite je compte te faire l’amour avec beaucoup d'amour et de tendresse Tay.

    Il me sourit et je peux lire la joie dans ses yeux, je lui souris en retour avant qu’il ne m’attire de nouveau contre lui et on reste un moment comme ça, juste à se câliner, se caresser et s’embrasser tout en parlant de notre avenir. 

     

    POV Tay 

    Même s’il est maintenant au repos, New est toujours en moi, je l’ai empêché de se retirer et il n’a pas vraiment cherché à se retirer. Il a réussi à grossièrement jeter un plaid sur nous, car il avait peur que j’ai froid. Comment je pourrais avoir froid alors qu’il m’entoure de sa chaleur. Je n’arrive pas à arrêter de sourire, j’ai du mal à croire qu’il y a quelques heures, on était en froid et que maintenant on est en train de se câliner après avoir sauvagement fait l’amour. Plus que tout, je sais qu’il m’aime, que l’on sort ensemble et cela suffit pour que je me sente bien. 

    Sa tête repose près de la mienne, il somnole contre moi alors que moi, je fixe le plafond en faisant des ronds doucement sur son épaule. Je ne saurais dire combien de temps il s’est passé depuis qu’il est entré dans l’appartement, mais je ne veux pas que ce moment s’arrête. Seulement, petit à petit, l’idée de Off rentrant chez lui pour nous libérer se fait de plus en plus récurrente. 

    Et il a beau être mon meilleur ami et lui aussi aimer les hommes, je n’ai pas spécialement envie qu’il nous surprenne dans ce genre de situation compromettante. Surtout qu’il risque de piquer une crise, car je me souviens très bien du bruit de vaisselle cassée un peu plus tôt dans la soirée. Et même si l’idée de le voir énervé me fait plaisir, à cet instant, je n’ai pas envie de me prendre la tête, je veux juste savourer le moment. 

    — New… il faudrait se rhabiller. Off pourrait revenir à tout moment et …

    Ses lèvres m’empêchent de continuer à parler et j’ai aussitôt l’impression qu’une douce chaleur m’envahit et je gémis quand nos langues se retrouvent.  Je pensais que New ne m’aimait pas comme moi je pouvais l’aimer. J’ai failli le perdre en me jetant dans les bras du premier inconnu que j’ai croisé et qui a porté un tant soit peu d’attention sur ma personne. Maintenant, j’ai la chance de me retrouver dans les bras de l’homme que j’aime, qui me rend mes sentiments au centuple et contre qui je me perds complètement. 

    Notre baiser ne semble pas vouloir avoir de fin, c’est à peine si nos lèvres se décollent le temps de respirer avant que l’on replonge avec délice dedans. J’ai des frissons dans tout le corps quand il me donne un coup de rein et bien que son sexe soit au repos, je gémis tant je suis sensible. J’ouvre les yeux au moment où il se redresse et me regarde avec un air insatiable sur le visage. 

    — Je t’ai fait une promesse tout à l’heure, de te faire l’amour avec douceur, tendresse et amour et tu le sais… je tiens toujours mes promesses.  

    Je ferme les yeux quand il souffle sur la peau de mon cou, décalant ma tête pour lui laisser l’accès quand il plonge son visage dedans et commence à le mordiller en me laissant une nouvelle trace sur mon cou. 

    — Mais… Off… Huuummmm…  

    Je n’arrive déjà plus à réfléchir alors qu’il reprend lentement ses mouvements de va-et-vient, ses lèvres scellées à la peau de mon cou. Je le sens grossir en moi et le plaisir grandit dans mon corps alors que mon sexe durcit à nouveau. New est doux dans ses gestes, tendre dans son toucher et je suis totalement focalisé sur lui, sur nous. Il touche ma prostate une première fois et je pousse un petit cri de plaisir. Je ferme les yeux, me laissant entraîner, je m’accroche à lui qui me chuchote des mots doux à l’oreille. 

    — Bordel de merde… mais qu’est-ce que vous avez foutu… 

    Une voix légèrement aiguë nous fait revenir à la réalité. New se redresse à cause de la surprise, s’enfonçant profondément en moi, touchant une nouvelle fois ma prostate. Je gémis fortement en ouvrant les yeux, le souffle court, et je vois Off au milieu de la pièce en train de regarder la table du salon d’un air désespéré alors que Gun se tient derrière lui en tentant de garder son sérieux. Mon gémissement a attiré son attention et quand il nous voit, New et moi, enchevêtrés l’un à l’autre, le plaid ne laissant tout de même aucun doute sur ce que nous étions en train de faire, il blanchit et ouvre grand la bouche. 

    — Mon canapé… mais… pourquoi… 

    Je rougis fortement en imaginant sa réaction, s’il apprenait que sa précieuse table et son mur en avaient aussi vu pas mal. C’est alors que finalement, Gun éclate d’un rire franc, il en est presque à pleurer de rire, avant qu’il ne colle son torse contre le dos de Off. 

    — Tu avais raison finalement, ils sont devenus bien plus proches encore… très très proche même… je ne suis pas sûr que l’on puisse faire plus proche. 

    Off se tourne pour le regarder un instant, incrédule, ne sachant pas vraiment comment réagir avant de finalement se mordre la lèvre pour se retenir de rire.  Je cherche à me cacher contre New pour camoufler ma gêne alors que lui ne semble pas forcément perturbé par la position dans laquelle on se trouve. Et je suis vraiment heureux qu’il ait eu peur que j’ai froid car la couverture cache le bas de nos corps reliés l’un à l’autre. Je n’en veux même pas à New de nous avoir mis dans cette situation, Il se redresse et je dois me mordre la lèvre pour ne pas gémir en le sentant bouger. Il fixe le couple qui nous observe sans aucune gêne. 

    — Les gars, laissez-nous deux minutes pour nous rhabiller, sinon ça risque de devenir encore plus gênant bientôt. 

    Malgré tout, Off reste figé sur place, il observe tour à tour sa précieuse vaisselle en partie réduite en morceau et son canapé où notre activité ne fait aucun doute. C’est finalement Gun qui sauve la situation, bien qu’il soit toujours hilare. Il le prend par la main et le tire dans la salle de bain avant de refermer la porte. Je pousse un soupir de soulagement quand on se retrouve finalement seuls. New pose ses mains de chaque côté de mon visage et me regarde avec des yeux pétillants. 

    — Tu crois qu’on a le temps de finir ?

    Mes yeux s'agrandissent quand je comprends ce qu’il sous-entend, mais je ne peux pas m’empêcher d’éclater de rire, tout en lui frappant le bras. 

    — Idiot… ce n’est pas le moment, il faut… que tu te retires et qu’on se rhabille avant qu’ils ne reviennent voir ce que l’on fait.

    Je suis rouge comme une tomate. D’un côté, je n’ai pas envie de bouger, je me sens bien contre lui et le désir qu’il a commencé à faire monter en moi ne demande qu’à être assouvi. Mais d’un autre côté, je veux surtout échapper à cette situation extrêmement gênante et je sais qu’une fois que Off aura digéré ce qu’il vient de voir, il ne se privera pas de me faire un nombre incalculable de blagues foireuses. New éclate de rire en voyant ma réaction puis il m’embrasse chastement. 

    — Très bien, je me retire et je vais chercher nos habits alors, attends là. 

    Il capture mes lèvres une dernière fois et je grimace un peu en le sentant se retirer, je n’aime pas ne plus le sentir en moi. Je soupire doucement en le sentant s’éloigner, mais la vue de son corps nu est réellement plaisante et je me rince l’oeil allégrement. Il ramène nos habits et on les enfile rapidement. Je me sens un peu raide, ça me tire à certains endroits quand je bouge, et je grimace à plusieurs reprises. Je sens bien que demain matin, ce sera difficile de me lever.  

    Je râle un peu quand j’enfile ma chemise, enfin, ce qu’il en reste puisqu’il est maintenant impossible de la fermer, aucun bouton n’a tenu le choc. New, qui est déjà parfaitement habillé, s’assoit à côté de moi. 

    — Je te passerai un de mes t-shirts quand on rentrera chez moi, on pourra prendre une douche tous les deux et je te masserai si tu veux. 

    Même si j’ai essayé d’être discret, il a remarqué que j’ai mal et je peux voir dans son regard qu’il se sent coupable. Je lui caresse doucement la joue pour le rassurer avant de hocher la tête. 

    Bien sûr que je veux aller chez lui, je ne veux pas le quitter cette nuit, ni aucune autre nuit d’ailleurs. Seulement, je n’ai pas le temps de lui en dire plus que Off et Gun reviennent dans le salon après avoir vérifié que l’on était bien présentables. Off semble être un peu calmé et je sais que Gun y est pour beaucoup, pourtant, dès qu’il voit l’état de sa table, son visage se rembrunit. 

    — Mais… pourquoi vous vous en êtes pris à ma vaisselle.

    J’ouvre la bouche et me tourne vers New sans trop savoir comment expliquer comment tout s’est retrouvé par terre… je ne suis pas sûr qu’il soit prêt à entendre que non, on ne s’est pas envoyé les assiettes à la figure, mais que tout est tombé quand il m’a brusquement couché sur la table. Il doit bien savoir ce qui s’est passé, mais évitons de le lui confirmer, il n’est pas prêt pour ça. New me saisit la main et entrelace nos doigts avant de sourire en coin. 

    — On te rachètera toute la vaisselle qu’on a cassé demain Off… je pense qu’il est temps pour nous de vous laisser. 

    Il se lève alors du canapé et je l’imite en grimaçant, ce qui n’échappe pas au regard de nos deux amis qui se mettent à sourire comme des dingues, surtout quand New commence à me caresser doucement le bas du dos en m’embrassant le front. 

    — Attendez, attendez… Donc au final, vous sortez ensemble ? 

    Gun pose finalement la question principale, il a les bras croisés et fixe nos mains entrelacées avec un petit sourire en coin. Un instant, je me demande pourquoi il semble tellement intéressé par la question alors qu’il est clair qu’on est plus seulement des amis. Enfin, c’est ce qu’il me semble, mais soudain, une voix dans ma tête ne peut pas s’empêcher de douter. Je regarde New en coin, on a couché ensemble, il m’a dit des choses fabuleuses à ce moment-là. Est-ce que l’on est en couple ou bien, on va juste faire l’amour de temps en temps ? 

    — Je pense que vu comment vous nous avez surpris, c’est plutôt une évidence. Tay et moi on est bien en couple.

    Il n’a aucune hésitation quand il parle, le disant aussi simplement que possible et mon sourire s'agrandit alors que mon cœur bondit dans ma poitrine. Je me perds dans son regard, essayant de lui faire comprendre tout ce que je ressens à cet instant et je pense qu’il comprend, mais de nouveau, la voix forte et heureuse de Gun me ramène à la réalité. 

    — Yes ! J’ai gagné Papii, c’est moi qui choisis nos prochaines vacances. 

    — Quoi ? Non, j’ai gagné, ils se sont rabibochés… tu l’as bien vu comme moi. 

    Le couple nous oublie instantanément alors qu’ils se tournent l’un vers l’autre pour discuter. Je fronce les sourcils en essayant de comprendre ce qui est en train de se passer et de quoi ils peuvent bien parler. 

    — Faux, j’ai gagné Papii, tu as parié que dans deux jours, ils seraient de nouveaux amis. Tu as bien vu par toi-même qu’ils ne sont plus du tout amis, ils sont amants et amoureux, donc... j’ai gagné.  

    J’ai un petit rire quand je comprends qu’en plus de nous avoir coincés dans l’appartement sans notre accord, ils avaient parié sur comment se finirait la soirée pour nous. Je devrais être en colère et en leur en vouloir, mais je n’y arrive même pas, premièrement parce que Off et Gun passent leur temps à parier sur tout et n’importe quoi et deuxièmement, sans eux, New et moi on n’en serait pas là. 

    Off semble complètement sous le choc alors qu’il tente de remettre ses idées en place pour pouvoir contre attaquer les arguments de son petit ami. Je sens que leur discussion va durer un long moment et j’ai raison, puisque voilà Off qui se lance dans une longue explication avec de grands gestes à l’appui pour prouver à Gun que c’est lui le vainqueur. Je me penche vers New et chuchote. 

    — Tu crois qu’on devrait les enfermer jusqu’à ce qu’ils se mettent d’accord ? 

    — Ce serait une bonne chose en effet, mais pas sûr que ça marche avec eux…. ça pourrait trop leur plaire et on n’arriverait plus à les faire sortir. 

    J’éclate de rire alors que le couple en face de nous nous a complètement oubliés. New me serre dans ses bras et m’embrasse la joue

    — Et si on en profitait plutôt pour s’esquiver et rentrer ? J’ai hâte de déballer encore mon cadeau. 

    Je le regarde avant de rire doucement et de hocher la tête, j’ai envie d’être de nouveau seul avec lui. Rapidement, il m’attire dans l’entrée, on ne prend même pas la peine de saluer le couple qui, je le sens, va bientôt passer aux arguments physiques et clairement, je ne veux pas assister à ça. New m’aide à enfiler ma veste que je ferme pour cacher mon torse. Le salon est devenu drôlement calme et on referme la porte derrière nous précipitamment. 

    — Mais si c’est ton cadeau de Noël, alors tu ne pourras l’ouvrir qu’une fois par an. 

    Une fois sortis de l’appartement, je me mets à le taquiner, j’ai un petit sourire aux lèvres, parce que je sais très bien que jamais je ne pourrais attendre si longtemps avant de partager un autre moment charnel avec lui. 

    — Bien sûr que non, je pourrai l’ouvrir tous les jours, parce que quand je suis prêt de toi, c’est tous les jours Noël. 

    Je le regarde un instant avant qu’une grimace dégoûtée ne passe sur mon visage et que j’éclate de rire. On marche tranquillement l’un à côté de l’autre, on se tient la main et il me conduit vers sa voiture qui est garée dans le parking privé de l’immeuble de Off. 

    — Mais où est-ce que tu es allé chercher ça.

    — Mon petit ami me rend niais. 

    Mon ventre se contracte agréablement quand il me mentionne comme son petit ami. Seulement, la petite voix ne veut pas se taire et s'immisce dans le sentiment de joie que je ressens. 

    — Tu es sûr de toi ? Tu ne le regretteras pas ?

    Je préfère lui demander clairement, c’est le manque de communication qui a failli nous séparer et je refuse de recommencer alors que l’on nous offre une seconde chance. Pourtant, je ne veux pas que New s’oblige à être avec moi s’il a le moindre doute sur ses sentiments. Il s’arrête devant sa voiture et me sourit tendrement, posant sa main sur ma joue pour la caresser en douceur. 

    — Que ce soit Noël ou n’importe quel autre jour de l’année, c’est toi que j’aime Tay. J’ai juste mis beaucoup trop de temps pour m’en rendre compte. Ne doute pas de ce que je ressens s’il te plait. 

    Et pour seule réponse, je dépose mes lèvres contre les siennes, scellant ainsi sa promesse d’un avenir ensemble.

     

     



  • Commentaires

    11
    Lundi 20 Juin 2022 à 05:28

    Coucou ! J’ai adoré cette histoire ! Non seulement, on retrouve bien le caractère de tous les protagonistes, que l’on peut voir aussi bien dans leurs séries respectives que dans Safe House où là, on peut les voir plus « naturelle », mais on peut également imaginer facilement, qu’entre leur vie réelle et la fiction de leur personnage, les sentiments peuvent être les mêmes ! PS : Le fait que New et Tay échange leur place de top et bottom par rapport aux séries, je trouve sa géniale, car on se rend bien compte dans la réalité, que Tay est très doux et sensible et que New avec sa carrure et son caractère peut être très protecteur ! 

    10
    Jeudi 17 Décembre 2020 à 16:08

    Très sympa cet OS.

    C'est assez déstabilisant de voir New en dominant... mais ça va, c'est crédible. Même si ça change un petit peu leurs caractères habituels, mais pas trop.

    Merci pour ce petit bout d'histoire que j'ai bien aimé lire. :)

    9
    Vendredi 11 Décembre 2020 à 17:56

    Bonsoir,

     

    Merci pour cette fanfic. J'ai commencé les BL cette année et je n'avais jamais pensé à lire des fanfic ou même la traduction des romans. Après lecture je trouve cela bien et surtout quand tu connais les personnages tu les vois facilement dans ta tête. Franchement je trouve cela vraiment bien fait que se soit au niveau de l'écriture mais aussi de la créativité. Personnellement j'en suis incapable. 

    Je vais continuer à tous les lire.

    Merci pour ce partage. 

    • Voir les réponses
    8
    Mardi 8 Décembre 2020 à 01:53
    Je fonds avec un sourire béa.
    7
    Mercredi 2 Décembre 2020 à 11:46

    très belle fic
    j'ai beaucoup aimé :)
    merci de nous en faire profité ;)

    vivement une avec gunnounet, j'adore ce petit homme tout choupi
    lui on peu le mettre avec n'importe qui ^^ il va avec tout le monde :)

    • Voir les réponses
    6
    Mercredi 2 Décembre 2020 à 11:31

    Merci pour cette fanfiction!!! Je n'ai pas l'habitude d'en lire, d'habitude je regarde plutôt les séries mais là j'ai vraiment adoré, grâce à tous les petits détails, je pouvais clairement imaginer les persos dire certains trucs pour de vrai, on retrouve vraiment certains traits de leur personnalité et expressions et ça m'a fait bcp rire, notamment Off et Gun. Aussi, ravie d'avoir lu cette fanfic sur NewTay car pour moi c'est tellement plus crédible que TayNew, lol  (◔◡◔) En tout cas merci pour le partage ❤ Bonne journée.

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