• Scène Trois

    Scène Trois
    Pran

    — Oh, j'ai toujours voulu parler de ça, dis-je d'un ton égal.

    Je remue le porridge instantané après avoir versé de l'eau chaude sur le contenu du bol. Le type, qui épluche un œuf pour le manger, lève un sourcil vers moi.

    — A propos de ? 

    La question courte et incomplète fait tressaillir mon sourcil.

    — Pourquoi tu t'es encore pointé ici si tôt le matin ? Tu n'as pas eu assez d'ennuis avec moi hier soir ? J'ai dû échouer à faire mon mérite correctement ce mois-ci, car je suis constamment hanté par un mauvais esprit.

    — Peut-être que tu n'as pas assez de vertu.

    — Ce ne sera jamais assez avec tous mes péchés. De toute façon, tu n'as pas de nourriture chez toi ? C'est pour ça que tu viens toujours ici pour voler la mienne ?

    — Par est partie tôt pour rendre ses devoirs. Il y a une miche de pain mais pas de lait concentré. Je déteste les confitures.

    — Est-ce que je dois savoir ça ?

    — Au cas où tu voudrais en acheter.

    Ce vaurien sans vergogne répond, amusé, et se fourre une cuillerée de porridge épais dans la bouche. Je grimace à la vue de quelques grumeaux non dissous dans la cuillère.

    — Tu es si bête que tu ne peux même pas remuer le porridge correctement ?

    — Huh, tu m'as observé. Je t'intéresse tant que ça ?

    — Je te plains.

    — Adopte-moi, alors.

    — Je ne peux pas.

    — Maître Pran peut certainement subvenir aux besoins du pauvre petit Pat.

    — Pauvre petit Pat avec une putain de grande bouche.

    En voyant un sourire suffisant se former sur son visage même quand il est insulté, je suis découragé. Je détourne mes yeux de son visage et termine mon porridge chaud.

    — Combien de fois t'ai-je dit de nettoyer derrière toi ? je demande.

    Merde. Je suis parti pisser un moment, et maintenant je suis de nouveau irrité. 

    — Tu as balancé le bol dans l'évier sans même le rincer, précisé-je.

    — En tant qu'enquiquineur, tu n'as d'égal que ma sœur. Lave le bol sale toi-même, répond Pat avec un sourire. 

    Le genre de sourire qui me fait froncer les sourcils à chaque fois. Son expression exaspérante me tape vraiment sur les nerfs. J'abandonne l'idée de raisonner cet idiot et je me concentre sur le bol sale. Je me demande comment il a été élevé pour être aussi méchant. Il quitte probablement la table juste après avoir rempli son estomac quand il est chez lui. Et sa sœur doit s'occuper de lui dans leur appartement.

    Je le regarde fixement, et il fait de même, voir ses cheveux attachés me frustre encore plus. Il ne peut pas simplement les couper ? Ça me dérange autant que son existence.

    — Tu vas avoir des rides plus vite à force de froncer les sourcils.

    — Et tu pourrais ne jamais en avoir du tout.

    — Parce que j'ai l'air jeune, non ?

    — Tu mourras avant d'avoir pu vieillir.

    — Sauvage.

    — Maintenant que tu as fini de manger, pars.

    — Tu me vires juste après le repas ? Trop cruel.

    — Napat. 

    Je l'appelle par son prénom alors que cette petite merde continue de plaisanter. Je ne sais pas exactement quand il a commencé à me taquiner avec toutes ces plaisanteries ambiguës. Sentant mon humeur grincheuse, il lève ses mains pour se rendre, un sourire ironique toujours affiché sur son visage. Il n'y a jamais eu une seule fois où il a perdu ce sourire quand je le regarde.

    — A quelle heure est ton cours ?

    — Neuf heures et demie. Je vais bientôt partir, je réponds en hésitant à lui poser la même question. 

    Ce sera plus difficile de le chasser si je ne le fais pas.

    — Et le tien ? Tu pars maintenant ?

    — Le mien est à dix heures. Je peux être à l'heure même si je pars un peu plus tard.

    — Mais j'y vais maintenant. Retourne dans ta chambre.

    — Déverrouiller la porte est une corvée. Donne-moi ta clé. Je fermerai la porte avant de partir.

    — Pourquoi je laisserais un voleur comme toi rester seul dans ma chambre ?

    Toc, toc.

    Pat ravale ses mots suivants. Nous tournons tous les deux la tête vers la porte après que le bruit des coups a interrompu notre conversation.

    — Qui c'est ?

    — Chut.

    Je lui fais signe de se taire. 

    — Pas un mot.

    Je jette un coup d'œil par le judas, apercevant Wai dehors, souriant, les mains dans les poches. J'ai soudainement l'impression d'avoir mal à la tête. Pourquoi diable es-tu ici aujourd'hui ?

    — Pran, tu es réveillé ?! crie-t-il, ne se contentant pas de frapper à la porte.

    Je me gratte la tête, respire et réponds. 

    — Oui. J'ai presque fini de m'habiller. Pourquoi es-tu là ?

    — Pour te rappeler d'apporter le dossier du projet. Tu n'as pas lu mon message ni décroché ton téléphone.

    Merde, il est en charge sur le lit.

    — Ok, attends une minute. Je sors dans une seconde.

    Il émet une réponse de l'autre côté de la porte. Je me retourne pour prendre mes affaires pour l'école. Quand je vois Pat tendre la main pour la clé, je le pointe du doigt de manière menaçante.

    — Je n'ai rien fait, murmure-t-il. Ton ami est venu ici lui-même.

    — Ferme-la. Pars dix minutes après que je suis parti.

    — D'accord, d'accord, j'ai compris.

    — Tu ferais mieux de faire ce que je dis.

    — La clé, s'il te plaît.

    Je m'énerve en lui tendant la clé. Il la prend, tout content. Je lui lance un regard furieux et cours prendre un rouleau de papier et une clé USB, puis je fourre mon portefeuille et mon téléphone dans mon sac et l'enfile. Enfin, je sors de ma chambre.

    — Je m'en vais. N'oublie pas ce que je viens de dire.

    — J'ai compris. Je pars dans dix minutes.

    Je lâche un juron au crétin et lui dis de se cacher là où le gars dehors ne le verra pas. Je respire nerveusement et ouvre la porte. Wai est toujours debout, les mains dans les poches.

    — Tu en as mis du temps, se plaint Wai dès que nos regards se croisent.

    — Ouais, je m'habillais.

    — Tu as tout pris ?

    — Oui, allons-y.

    Il acquiesce et se dirige vers l'ascenseur. Quand il me tourne le dos, je jette un rapide coup d'œil à l'intérieur de la pièce. Le fauteur de troubles agite sa main derrière le canapé. Je pointe mon doigt pour lui rappeler mes paroles et suis mon ami comme si de rien n'était.

     

    — Comment ça s'est passé ? demande Ke dès que je sors du bureau du professeur. 

    Nous avons discuté de mon sujet pendant un bon moment. Ma bande semble être les seules personnes restantes dans le bâtiment.

    — Bien, je suppose.

    Je hausse les épaules et saute pour m'asseoir sur une table en verre à côté de lui avant de poursuivre. 

    — Le professeur ne s'est opposé à aucun de mes points, disant que je pouvais continuer et approfondir mes recherches. Et toi ?

    — Elle m'a dit de faire une analyse SWOT(1).

    — Hein ? Tu ne l'as pas déjà fait ?

    — Je l'ai fait, mais elle a dit que c'était trop superficiel, dit-il avec amertume, ses épaules s'affaissant de lassitude.

    Je ne peux m'empêcher de glousser. Avant de poursuivre notre conversation, Golf apparaît avec la même expression que Ke.

    — Pourquoi cette expression, Golf.

    Il lève un sourcil vers moi et s'affale sur une chaise à proximité. 

    — Elle avait dit que mon sujet était intéressant la dernière fois, mais elle n'avait pas l'air très contente aujourd'hui. Comme c'est amusant.

    — Professeur Chanpen ? demande Ke.

    — Ouais. Ma superviseur est sacrément hilarante. Son humeur change tous les trois jours.

    — Alors ? Ton sujet a été désapprouvé ? je l’'interroge.

    Je me sens chanceux que mon superviseur soit toujours d’humeur égale, n’en changeant pas déraisonnablement de manière inattendue. Obtenir une approbation lors de la première réunion pour être rejeté plus tard est loin d'être amusant.

    — Je ne sais pas. Elle m'a dit de trouver d'autres études de cas. Tu dois avoir déchiré, n'est-ce pas, Pran ?

    Je mentirais si je le niais, mais j'aurais l'air trop fier si je l'admettais.

    — Je pourrai probablement étudier le modèle dans quelques jours.

    — Bon sang, je suis jaloux de ton cerveau, gémit Ke à côté de moi, s'appuyant sur une planche et levant ses yeux désespérés vers le plafond. Je veux t'ouvrir le crâne et dévorer ton cerveau.

    Je rigole. 

    — Quand est-ce que Wai va venir, au fait ?

    Golf soupire. 

    — Dans un moment, je pense. Chanpen prend vraiment son temps pour chaque élève. C'était son tour après le mien.

    — Ça va être long, alors.

    — Eh bien, il m'a chuchoté de vous demander si vous voulez aller ensemble au bar près de l'université. Il veut boire un verre ce soir.

    — Réconforter son cœur avec de l'alcool à nouveau.

    Cela dit, nous n'avons pas bu depuis environ un mois. Nous étions submergés de projets dès le début du semestre et occupés à collecter des données pour les sujets de thèse à soumettre à nos superviseurs. Il faut quatre ans pour obtenir une licence en architecture ici, soit un an de moins que dans les autres universités. Par conséquent, la quantité de travail n'est pas une plaisanterie. Certains cours sont raccourcis et remplis d'un contenu intensif. Nos têtes sont remplies à ras bord de beaucoup de choses, certaines utiles, d'autres non. Mais tout est comptabilisé sous forme de points et de notes, essentiels au score total et aux crédits.

    C'est pourquoi nous soupirons beaucoup au point que notre nez est sur le point de tomber depuis le début de notre quatrième année. Des problèmes surviennent tous les jours. Mis à part les interminables bagarres de gangs, la thèse est tout aussi terrible. Je suis sur le point de plonger la tête la première contre le sol à chaque fois que j'ai parlé de mon sujet avec mon superviseur.

    Être désapprouvé par le superviseur fait plus mal que d'être battu.

    — Santé !

    CLINK !

    — Pourquoi on trinque autant de fois ?

    — Pour la misère de ma thèse, connard, répond Wai à Golf après avoir crié et claqué son verre. 

    J'avais peur que le verre se casse dans sa main et j'ai arrêté de jouer le jeu dès le tour précédent.

    — Pourquoi es-tu si énervé ? Mon sujet n'a pas été approuvé non plus, murmure Golf, qui a le même superviseur, et descend son verre d'alcool.

    — Je peux changer de superviseur ? Elle me donne des putains de maux de tête constants. Toutes nos réunions se sont terminées par des résultats différents. 

    Les yeux de Wai deviennent rouges. Bien qu'il soit arrivé en dernier, son taux d'alcoolémie est plus élevé que celui de toutes les autres personnes présentes à la table. 

    — J'aurais aimé avoir ton superviseur, Pran, poursuit-il.

    — La chance n'était pas de ton côté.

    En repensant à la fois où nous avons tiré au sort nos superviseurs assignés au début du semestre, je ne peux pas cacher mon sourire. Lorsque les codes de Golf et Wai ont été mis dans le groupe de Chanpen, ils se sont presque effondrés et se sont roulés par terre.

    — Tu ne peux pas comprendre. Au moins, le superviseur de Ke est bien. Le mien est le pire.

    — Je pense qu'il y a quelque chose de pire que ça, dit calmement Ke. 

    Je me tourne et le vois froncer les sourcils du côté opposé. Je suis son regard et manque de me lever d'un bond.

    Pat et sa bande entrent dans le bar, et nos regards se croisent inévitablement. Il sourit et m'envoie un baiser de manière provocante. En me remémorant le sourire caractéristique de la personne qui n'a même pas pu cuire correctement son porridge instantané ce matin, j'ai mal à la tête. Est-ce que tous les étudiants en ingénierie possèdent une nature vexante ?

    — Mon humeur est déjà maussade. Maintenant, ma pression sanguine vient d'augmenter à leur vue, marmonne Wai en mélangeant sa boisson.

    — Allez, je préviens. Ils sont toujours comme ça. Profitons de nos boissons et ignorons-les.

    — S'ils ne nous cherchent pas les premiers, grogne Wai.

    Il est vraiment de mauvaise humeur aujourd'hui. Inquiet, je jette un coup d'œil à Pat, lui demandant de s'assurer que ses amis se comportent bien, et de ne pas libérer les animaux sauvages qui sont en lui pour le moment. J'en ai marre de soigner d'autres blessures.

     

    — Aïe, putain !

    Je jure à haute voix en signe de contrariété alors que je m'allonge lentement sur le canapé. La blessure au coin de ma bouche me pique.

    Comme prévu, nous n'avons pas pu nous retenir à la fin. Nous nous affrontons sans faute dès que nous nous rencontrons ou que nous restons dans le même secteur. Les taquineries et les blagues de leurs bouches nauséabondes n'ont fait que jeter de l'huile sur le feu.

    — Vous ne vous sentez pas un peu seuls à quatre ?

    — Vous voulez qu'on se joigne à vous ?

    — Je me demande si les garçons de l'architecture sont aussi alléchants que les filles.

    Ces phrases ont été débitées les unes après les autres sans interruption. Wai était déjà particulièrement de mauvaise humeur, donc il a été irrité plus rapidement que d'habitude. Avant de s'en rendre compte, une bouteille a volé et s'est écrasée au milieu de l'autre table.

    Clac.

    Je pousse un soupir en entendant un claquement de langue depuis l'extérieur de la pièce, sachant trop bien qui a émis ce son familier. Je fronce encore plus les sourcils quand mes tempes palpitent alors que je me lève. Les coups de poing et l'alcool font que j'ai du mal à m'asseoir. Je n'ai plus l'énergie de supporter le trou du cul qui est là.

    Toc.

    Argh ! Si agaçant !

    CLAC !

    — Et maintenant ?, je pose la question même si je n'ai pas vu son visage.

    Mais quand j'ouvre la porte d'un coup sec, je m'arrête. Le chef de la bande d'ingénieurs insolents d'il y a une heure se tient là, portant un énorme oreiller et un lapin en peluche en lambeaux.

    — Qu'est-ce que tu veux ?, je demande, devenant parano.

    — Par m'a banni de notre appartement.

    — Et alors ?

    — Parce que tu m'as infligé d'autres blessures.

    — Tu ne m'as pas fait la même chose ? Ne me fais pas dire qui a commencé.

    — Ce n'est pas moi. Je n'ai rien commencé.

    — Alors, qui ?

    — C'est Gon qui a commencé.

    — Va-t'en. Dors devant la porte puisque ta sœur ne veut pas te laisser entrer.

    — Tu m'as fait du mal. Tu dois en prendre la responsabilité.

    — C'est quoi ce bordel ?

    — Laisse-moi dormir ici.

    — Va te faire foutre.

    Je fronce les sourcils et je l'engueule, court et clair. Le type encombrant, qui tient un lapin en peluche comme un enfant, reste immobile. Si quelque chose doit bouger, je suppose que ce sera mon pied.

    — Bye, dis-je et je tends la main vers la poignée pour fermer la porte. 

    Un bras bronzé me bloque en un instant. L'oreiller tombe, mais Pat utilise son genou pour le retenir à temps, heureusement.

    — Et maintenant ?

    — Il y a des moustiques dehors.

    — Prends de l'anti-moustique et va dormir.

    — Est-ce qu'il existe un anti-moustique comestible de nos jours ? 

    Il fait semblant d'être surpris. Je lève les yeux au ciel.

    — Je ne suis pas d'humeur à jouer avec toi.

    — Hein ? On n'a joué à rien du tout.

    — Quelle plaie.

    — Tu restes là et tu m'engueules. 

    Quel genre de tour essaie-t-il de me jouer maintenant, en prenant cette expression ?

    — Tu veux que ton ami m'aperçoive portant un oreiller et te suppliant comme un mari se faisant virer par sa femme ?

    — Tu... !

    — Chut. 

    Il secoue la tête et me fait taire quand je suis sur le point de lui lancer une insulte.

    — Il est tard. Si on est bruyants, les gens vont sortir pour voir.

    Il profite de mon agitation pour se glisser à l'intérieur. Je me retourne à temps pour voir le crétin sans vergogne déjà en train de se prélasser sur le canapé.

    — Dors ici alors, mais pas de couverture pour toi. Tu ne vas pas mourir de froid de toute façon puisque ta peau est épaisse comme celle d’un taureau.

    — Je peux utiliser la tienne.

    — Tu rêves ?

    — Ça ne me dérange pas de dormir dans le même lit.

    — Mais moi si.

    — Alors défais-le.

    — Tu veux te prendre un coup de pied dans la figure.

    Pat ricane et attrape la télécommande pour allumer la télé sans demander, agissant comme si cette pièce lui appartenait. Je me demande d'où il tient cette dose d'impudeur.

    — Va prendre une douche. Ne t'inquiète pas pour moi.

    Je lève à nouveau les yeux au ciel car le gars devant moi ne montre aucun signe de bon sens.

    Je regarde ce hooligan et son lapin en peluche sale, en supposant qu'il n'a jamais été lavé auparavant. Je ne me souviens pas quand il a commencé à être collant avec moi au lieu de maudire mon père à chaque fois qu'on se rencontre.

    Honnêtement, Pat serait plutôt attirant s'il se débarrassait de tous ses mauvais comportements. Son côté enjoué et son visage amical et souriant ne sont pas si mal. Cependant, en incluant ses côtés exaspérants, méchants et indolents et son manque de bon sens, il devient la créature à laquelle je ne veux même pas accorder un regard.

    Malgré la haine, nous avons grandi ensemble. Malgré les insultes, nous n'avons jamais été loin l'un de l'autre. Malgré les bagarres physiques, c'est toujours moi qui ai soigné ses blessures. Dire que nous sommes inséparables depuis nos vies passées... n'est pas du tout exagéré.

     


    Notes

    (1) L'analyse SWOT (pour « Strengths » – « Weaknesses » – « Opportunities » – « Threats ») ou en français l'analyse FFOM (pour Force, Faiblesses, Opportunités et Menaces) est un outil d'analyse stratégique d'aide à la décision.


  • Commentaires

    4
    Jeudi 12 Mai 2022 à 12:48

    AH! AH! Pat s'invite chez Pran pour le petit déjeuner. J'adore leur relation, ils aiment vraiment se taquiner....Pat aime vraiment provoquer Pran et en plus veut rester dormir chez lui...<3

    3
    Jeudi 31 Mars 2022 à 14:44

    Bonjour merci beaucoup pour le chapitre 03 :)

    2
    Mercredi 30 Mars 2022 à 20:35

    C'est vrai que Pat est un sacré pot de colle he mais c'est troooop mignon ^^

    Merci pr ce nouveau chapitre, bisous <3

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