• Prologue

    Introduction

    Moi et P’ avons quelque chose en commun.

    TOSA = Tossakan

    SARA = Sarawut

    Nos noms sont reliés par la lettre SA.

    Ma vie et celle de P’ sont liées par les engrenages.

     

    6 ans auparavant…

    Je ne sais pas si toutes les écoles se retrouvent dans une situation similaire le jour de la préparation de la fête nationale annuelle. C’était une nouvelle année où les collégiens de troisième année devaient guider les premières années, leur confier la responsabilité de l'organisation, et les intégrer à l’équipe de préparation, avec les plus âgés.

    Des rubans blancs, rouges et verts avaient été accrochés sur la porte et entrecroisés ; des fleurs colorées avaient été choisies et utilisées comme décorations en accord avec le thème. Les troisièmes années étaient occupés à transporter différents objets tout en gardant contact pour se coordonner avec le groupe qui devait monter sur scène. 

    Ce n’était pas un événement local accueillant beaucoup de personnes.

    Ce n'était pas l'événement sportif le plus important pour les clubs de l’école.

    Mais…

    C’était simplement le Noël prévu spécialement pour les élèves et les enseignants.

    C’était une période chargée.

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    — Bar, dépêche-toi de préparer ces trucs ! Tu vas devoir monter sur scène et répéter dans pas longtemps.

    La voix de la personne responsable du Hall interpella Sarawut afin qu’il arrange les tissus devant la scène. Le garçon se tourna en montrant ses canines dans un sourire narquois avant de murmurer quelque chose.

    — C’est ta faute, Dan. C’est quoi cette répartition des tâches ? Tu sais que je suis le seul qui peut s’occuper des rubans. Et je suis le seul qui doit accueillir nos seniors. Et je suis le seul qui doit aller à l’entraînement de natation. Et tu as quand même le culot de ne pas m’échanger avec une autre personne. Et tu as le culot de me presser plutôt que de trouver quelqu’un pour m’aider !

    — Lève tes jolis yeux et regarde autour de toi, Bar. Ils sont en train de tout porter sur leurs épaules, dit Dan en tournant son regard vers ses amis en train de courir de tous les côtés dans l’auditorium.

    — Oui, ok. Ça devrait bientôt être fini. Dis au senior qu’il doit attendre une demi-heure. La répétition ne pourra pas avoir lieu plus tôt que ça, dit Bar à Dan tandis qu’il levait ses yeux au plafond en s’apitoyant sur son sort.

    — Rah… eh ! Ces gosses ! Pourquoi ils sont tous si excités ? Comment ont-ils pu ne pas remarquer ? Ils étaient sur le point de s’ouvrir le crâne sur la barre en fer. Venez ici !

    Dan leur fit signe pour les interpeller. Ils s’approchèrent alors de l’espace devant la scène et regardèrent autour d’eux, les yeux brillants devant tout ce qu’ils venaient de voir.

    Bar ne prit pas la peine de les regarder et soupira, en pensant à combien son ami était fainéant.

    Il savait déjà ce que son ami était sur le point de faire…

    S’il vous plaît, dites-moi qu’il ne va pas me mettre dans le pétrin…

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    — Allez dire à P’View qu’il doit répéter avant Ai’Bar, s’il vous plaît. Il s’occupe des rubans. P’View a encore trente minutes, et après il doit monter sur scène. Compris ? ordonna Dan aux gamins qui le fixaient, clignant des yeux comme s’ils avaient compris. Bar les observa avec compassion, puis marmonna pour lui-même ; je le savais.

    — Tu leur demandes de faire ça, mais est-ce que vous savez qui est P’View ? demanda Bar pendant que ses mains trituraient les fils.

    — P’View c’est celui qui est beau, celui qui a présenté la dernière Journée Nationale de la Langue Thaï, expliqua Dan.

    — Compris, P’, le rassura le jeune le plus proche de lui.

    — Qu’est-ce que vous devez lui dire ?

    — Qu’il peut répéter avant P’Bar. Dans une demi-heure il peut répéter sur la grande scène.

    — Très bien, tu es malin en plus d’être mignon.

    — Ne le taquine pas, P’, dit celui qui était resté silencieux durant leur conversation.

    — Oh ? Tu es jaloux ? Vous êtes seulement en première année et vous avez déjà un petit-ami, je suis en troisième année et je n’en ai toujours pas, dit Dan avec nonchalance mais quand il regardait le junior il ne pouvait s’empêcher de l’admirer.

    C’est quoi son problème ?

    — On va y aller na P’. On reviendra vous voir vite, dit une voix.

    — Ow !!

    La douce voix de Bar s’éleva dans un cri. Dan se retourna rapidement vers son ami mais pas aussi vite que le garçon maigre et jaloux. Ses mains toutes fines tenaient celle de Bar et il l'observait minutieusement.

    — Qu’est-ce qui ne va pas ? demanda Dan.

    — J'étais en train de couper les rubans… comment j’ai réussi à me couper ? murmura Bar.

    — Espèce de con ! Dépêche-toi d’aller soigner la plaie, tu dois te remettre au travail ! dit Dan.

    — Mais ça va prendre trop longtemps, j’ai bientôt fini, répondit-il.

    — Tu ne peux pas continuer, P’, dit le garçon maigrichon qui tenait la main de Bar.

    — Mais ça ne fait plus mal, pas la peine de s'inquiéter.

    — Ne sois pas bête. Le ruban est blanc pour l’instant mais si tu continues il sera tâché de sang.

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    Merde !!!

    Bar aurait voulu extérioriser sa pensée mais il pouvait seulement penser ce mot et bouder.

    Il n'avait pas eu de chance depuis le matin. Le jeune Sarawut n’avait pas eu de chance depuis quelques jours. Non seulement il avait dû s'occuper seul des rubans mais il s’était aussi coupé la main, il allait devoir être le maître de cérémonie et maintenant ça ; il devait se tenir au bord de la piscine pour se préparer pour la compétition de natation régionale.

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    Le jour de Noël…

    Il allait devoir se maquiller pour son rôle de maître de cérémonie, il se nettoierait le visage pour prendre part à la compétition de natation dans l’après-midi.

    Cette école profitait vraiment de Sarawut.

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    Cet après-midi-là, un groupe de collégiens s’arrêta à la piscine de l’université, juste à côté de l’école. Les yeux d’un garçon plutôt grand se fixèrent sur une silhouette qui plongea pour nager avec les autres dans la piscine et il soupira doucement.

    — Ce serait pas le gars qui s’occupait des rubans hier ?

     Beam se tourna pour demander à ses amis qui se tenaient l’un à côté de l’autre.

    — Eh ben… Comment arrive-t-il à nager comme ça ? Sa main doit encore lui faire mal, dit le plus petit.

    — Oh, pourquoi ne clignes-tu pas des yeux ? Est-ce qu’il a la peau blanche(1) ?

    Beam taquina son ami, qui fixait la piscine, imperturbable.

    — Hum… blanche.

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    C’est ainsi que se déroula cette histoire, six ans auparavant. Même si on ne peut pas vraiment dire que ce fût le début. À bien y penser, ils ne connaissaient même pas encore le nom l’un de l’autre.

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    Université K (Présent)

    — Je veux te draguer, dit le garçon en souriant. 

    Puis il lève une main pour la poser sur son cou, tandis que l’autre garçon ouvre la bouche, choqué. Il se tourne pour regarder ses amis, encore plus choqués que lui. Leurs regards se croisent et celui du garçon semble demander qui est la personne que ce gamin veut draguer. Ils ferment tous leurs bouches et se mettent à cligner des yeux furieusement.

    — Qui est-ce que tu veux draguer ?

    Il se tourne pour demander au garçon devant lui, n’obtenant pas de réponse de la part de ses amis.

    — Je voudrais te draguer, répète le garçon en souriant, un sourire doux.

    — Me draguer ?... Me draguer moi ?

    — Oui P’, toi

    — ........

    — Tu me plais vraiment beaucoup.

    Tu me plais depuis la première fois qu’on s’est rencontré.

    Tu me plais depuis longtemps.

    Fin Du Prologue


    Notes

    (1) Avoir la peau blanche est synonyme de beauté


  • Commentaires

    3
    Vendredi 4 Mars 2022 à 18:35
    Merci ☺️ Merci
    2
    Lundi 6 Décembre 2021 à 10:32

    Merci pour ce nouveau roman. Je n'ai quasi aucun souvenir de la série, du coup c'est comme si c'était une toute nouvelle histoire pour moi he

    Belle journée,

    Bises <3

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