• Chapitre 8 : Je n’avais jamais rien ressenti de tel avant.

    Chapitre 8

    “Tu es folle ! Sis’ je ne suis pas gay !” Je reculais loin de ma sœur, effrayé, mais je me heurtais au torse de Tee. Il m’avait rapidement soutenu de ses mains comme dans les dramas coréens. Je l’avais fixé intensément puis je lui avais demandé de me lâcher... Et lui, cet idiot, restait là, tout penaud. Je voyais bien les yeux de ma soeur s’allumer de curiosité....

    “Hé hé hé…” Quelqu’un riait doucement. “J’ai des amis homosexuels en Corée qui sont beaux et qui prennent bien soin l’un de l’autre. Les filles hurlent à leur passage…”

    “Ça suffit frangine, tu veux que je sois gay ou quoi ? Je vends déjà des produits de beauté pour toi… Alors… Il reste à manger ? Je meurs de faim…” Je marmonnais pour cacher ma mauvaise humeur en passant devant elle qui souriait et entrait dans la cuisine. Là tout de suite, j’étais mort de faim (je n’avais mangé qu’un sandwich au crabe dans l’après-midi.) et… Tee, qu’est ce qu’il faisait encore là le regard dans le vide ? Ma sœur allait encore poser des questions sans fin ! “Hé Tee ! Viens vite manger.”

    “Ah… Ok.” Il me dit oui de la tête, me sourit et me fit un clin d’oeil....

    Ayy… Est ce qu’il y avait quelque chose à grignoter… Quand je rentrais tard, maman me gardait des restes de côté et me rajouté aussi quelques extras car elle avait toujours peur que je sois fatigué de ma journée. Ma mère était vraiment adorable, non ? 

    “Fuse... Il n’y a plus de riz , on mange quoi ?” Hein ! Sérieusement ? Je retirais ma main du frigo et allais vérifier le plat. Comme l'avait dit Tee, il était vide....

    “Oups…. Désolée, j’ai tout fini, je ne savais pas que tu rentrais à la maison pour manger…” Elle nous regardait en souriant et semblait gênée. Oye ! Je n’avais plus d’énergie et j’avais tellement faim que mon estomac hurlait !

    “Hooooh ! Sis’ ! Qu’est-ce que l’on va manger, alors ? Je suis affaaaaaamé. Tellement affaaaaaamé. Je veux maaaaaaaaanger !!!!”

    “Arrête de faire l’enfant Fuse. Tu es un adulte.” Ma soeur se sentant coupable, se dirigea vers moi pour me mettre une pichenette sur le front. J’avais tellement peur que ses ongles me griffent que je pleurnichais. (Eh, qui était la coupable ?! Et Tee… Pourquoi il se moquait de moi, c’était si drôle que ça ?)

    Elle ouvrit le frigo pour chercher quelque chose. “Trouvé ! J’ai acheté quatre sandwichs au thon à l’aéroport… Vous en aurez deux chacun et profitez en, ils m’ont couté super cher…”

    Yay ! Quelle chance ! On inclinait rapidement notre tête pour remercier ma sœur avant de recevoir les délicieux sandwichs au thon.

    “Merci, ça à l’air vraiment bon.”

    Tout Tee d’être aussi poli. Je ne pouvais attendre d’être assis à table pour prendre une bouchée du sandwich en triangle. Hé hé… Tee avait d’abord préféré s’asseoir à côté de moi, puis se posa pour déballer son repas tout en délicatesse... Tout le contraire de moi qui ne perdais pas de temps… Wouah... Je n’étais pas du tout absorbé par Tee… Un morceau de thon était tombé par terre, les microbes dessus ne m’ont pas empêché de le manger… Comment pourrais je avoir le temps de prendre soin des autres ? Lol.

    “C’est vraiment délicieux, non ?” Ma jolie grande sœur nous souriait tendrement comme si elle lisait dans nos pensées. Elle était ensuite allée faire tremper la casserole  pendant qu’elle faisait le reste de vaisselle. On ne pouvait que hocher la tête comme réponse parce que nos bouches étaient pleines de pain.

    “Dites… Fuse, Tee ?”

    On allait devoir répondre à sa façon de nous appeler...

    “- Oui / Qu’est ce qu’il y a ?” On avait répondu tous les deux en même temps.

    “Je sais que vous n’êtes pas dans ce “genre” de relation…”

    “...” Ah… L’ambiance changea d’un coup...

    Sa voix résonnait, absorbée par ses pensées, ne faisant pas attention à nous. “Haaa… J’ai aussi dans mon entourage des personnes comme ça, proches l’une de l’autre. Elles sont aimables, amicales et polies, mais même si aujourd’hui, les gens sont plus ouvert d’esprit et acceptent mieux ceux qui ont le courage de faire leur coming-out, ce n’est pas toute la société thaïlandaise qui accepte… Vous voyez ? Il y a encore beaucoup de gens qui les méprisent… Parfois les gens les taquinent, parlent dans leur dos… Les mettent de côté, leurs disent qu’ils ne sont pas normals ou que ce sont des monstres…..”

    “....”

    “Vous deux, vous étudiez dans une bonne école, mais vous devrez aussi aller dans une bonne université et puis travailler. Réussir votre avenir, vous marier, avoir des enfants qui auront des petits enfants et ainsi de suite. Et je crois qu’un enfant qui est bon, consciencieux, qui a une bonne réputation pourrait rendre ses parents très fiers de lui…".  Son sourire était plein d’espoir et de fierté.

    “...” Je ne sais pas pour quelle raison, mais Tee et moi nous nous sommes regardés sans voix...

    “Je voulais dire… Je ne pense pas que vous êtes comme ça. Je vous fais juste part de mes inquiétudes vous concernant tous les deux, vous les plus mignons, les plus beaux et les plus consciencieux. Rappelez-vous simplement de ne pas essayer !” Elle se tourna vers nous puis retourna à sa vaisselle, je déglutis avec difficulté, me rendant compte que le pain que je tenais était tombé dans mon assiette.

    “... Parce que j’ai déjà vu ça arriver. C’est arrivé à quelqu’un qui a essayé et qui a changé de bord en une seule nuit. Quand j’étais étudiante, un très beau jeune homme de ma fac l’a fait avec un gars lors d’une soirée bien arrosée... Il n’a essayé qu’une fois... Résultat des courses, il a une femme gay. Enfin, je veux dire un mari ! Son partenaire est un homme et je pense que ça ne le dérange pas… Honnêtement, je ne les déteste pas, je les trouve même plutôt mignons, et quand ils se donnaient la main, je criais !… Oh ! Les gars pas besoin d’avoir l’air aussi sérieux ! Je disais  juste ça comme ça… Oh ! J’ai déjà fini...Je ferais bien de monter, j’ai l’air conditionné dans ma chambre. Le temps en Thaïlande est vraiment chaud. Attends ! Mets d’abord le masque… Souviens-toi de laver la table Fuse, avant d’aller dans ta chambre. N’oublie pas.”

    “... Oui.”

    “Hé, pourquoi tu parles comme ça ? Au fait, dans le frigo, j’ai du jus de fraise, partagez le et buvez en ensemble…”

    “Oui…” Je répondais doucement, regardant la silhouette de ma sœur disparaître et monter les escaliers. Je ne savais pas pourquoi, mais mon sandwich me semblait beaucoup moins appétissant et j’ai bien vu que la personne à côté de moi ressentait la même chose.

    Tee semblait de nouveau penser à toutes ces choses.

    Et je savais à quoi il pensait.

    “Tu réfléchis trop.” J’avais jeté des miettes de mon sandwich sur les bras de Tee, qui avait râlé, car il y en avait par terre. Mais d’un coup, il est redevenu silencieux, les yeux fixés sur sa tasse, perdu dans ses pensées.

    “Désolé…” Alors, il pouvait parler, même s’il était dans son monde, hein. Sis’ Oh Sis’ ! Regarde ce que tu as fait, il est très compliqué à gérer quand il est comme ça !  Pourquoi lui avoir fait ça ?

    “Tu n’as pas besoin de t’excuser… Tu penses que je suis gay ou quoi ? De toute évidence, un amoureux est avec une amoureuse, non ?”

    “Ah… Oui.” Il me souriait, mais je savais bien que ce n’était pas un vrai sourire… Ses yeux, eux, ne souriaient pas.

    Il ne m’écoutait pas, parler ne changeait rien, il fallait que j’agisse.

    “Déjà, arrête de trop y penser ! Je ne vais pas le manger, finis le.” Je prenais le reste de mon sandwich (parce qu’il n’était plus aussi savoureux.) et le fourrait dans la belle bouche de monsieur pour qu’il le mange. Son beau visage se transformant parce qu’il se plaignait en mangeant et que des petits morceaux de thon et de légumes recouvraient son nez et sa bouche. Lol. Le beau visage de Tee, à ce moment précis, ressemblait à ‘Majin Buu’ avec des joues toutes gonflées. Je n’avais qu’une envie, le prendre en photo !

    “Je me suis presque étouffé avec ce pain, imbécile !”

    “Tu le mérites.” Je tirais la langue et postillonnais tellement que Tee me tira les cheveux.

    “Alors prends ça !” Je venais de me rappeler qu’il restait du sandwich sur la table, Tee saisit l’occasion de me le mettre dans la bouche. Je recrachais les restes quand ils atteignirent ma luette. Merde ! Ce mec ne faisait pas semblant ! J’avais l’impression que le thon me remontait dans le nez... Dégueulasse…

    “Ça m’est remonté dans mon nez ! Tu veux souffrir, c’est ça ! Ok, je t’ai laissé faire !” Je lui ai fait un doigt d’honneur tout en extirpant le thon de mon nez. Ho…. Il avait encore envie de rire ? Je commençais à chercher autre chose, et j’ai vu cette serviette en papier qui ferait une sacrée arme. Je l’attrapais puis lui fourrer dans la bouche et le faire taire. Hé hé hé…

    “Merde… Beurk ! Tellement sale.” Il avait recraché le morceau de papier, puis se rendit  rapidement à l’évier pour se gargariser avec de l’eau fraîche. Il exagérait trop, c’était une serviette en papier, pas du papier toilette. Lol.

    Ha ha ha ha hah… Ha ha ha ha ! J’aurais pu continuer à rire encore longtemps si Tee n’avait pas attrapé une gousse d’ail (mais où l’avait-il trouvé ?) Son sourire sardonique me fit frissonner comme si un fantôme se trouvait en face de moi... Comment savait-il que je détestais l’ail plus que tout, encore plus que les germes de soja.

    “Stop ! Ne joue pas avec l’ail ! Je t’ai dit de ne pas jouer avec... Ne t’approche pas bâtard, éloigne ça vite !”

    “Hé hé hé ! Tu détestes ça à ce point, c’est bon à savoir…”

    Bon en quoi, de quelle manière ? Bâtard, c’est drôle de m’embêter, hein !

    “Merde Tee ! Comment oses tu ! Ma colère va s’abattre sur toi, tiens toi prêt !”

    “Ha ha ha… Comment vas-tu t’échapper ? Je vais te le peler pour que tu puisses le manger... Tu verras, c’est délicieux...”

    “Bâtard !”

    Ma cuisine fut le point de départ d’une quatrième guerre mondiale entre nous !

    C’est un peu après deux heures du matin que nous étions allés nous coucher. Ha ! C’est dommage, je devais à nouveau partager le même lit, nos oreillers étaient tout proches… Euh… On ressemblait à un couple. Nous étions allongés sur le lit, prêt à nous endormir.

    La journée d’aujourd’hui avait été longue et fatigante. La conclusion de la quatrième guerre mondiale était que l'ail était dans le fond de ma gorge et que j’avais les yeux qui pleuraient. Je ne trouvais aucun mot pour décrire ce goût d'enfer. Et Tee était vraiment très heureux.

    Je lui avais mis du piment dans la bouche par vengeance. Et c’est pour ça que j’étais mort de rire tout en ayant peur de réveiller mes parents et de me prendre des coups de canne... Finalement, Tee avait pratiquement bu toute la  réserve d’eau du frigo (et ce n’était qu’un petit bout de piment pourtant... Au final, il n’y avait ni gagnant, ni perdant parce que nous avions perdu tous les deux. Nous avions donc mis fin aux hostilités dans les règles de l’art...

    On était ensuite allé prendre une douche à l’étage, Tee s’était lavé le premier car il avait gagné au jeu de pierre, papier et ciseaux. Le perdant devait nettoyer et ranger la cuisine pendant que le gagnant pouvait prendre une douche et se la couler douce dans le lit.

    J’étais enfin arrivé au bout, en fait pas vraiment car il était une heure du matin et je n’avais pas encore fini mes devoirs (heureusement que je pouvais copier sur Wit). 

    Et Tee m’avait proposé son aide, comme tout héros qui se respecte, mais je la refusais parce que nos écritures étant trop différentes, je risquais de me faire prendre. Et si mon professeur, qui était plus que sévère, découvrait mon imposture, il me donnerait mille et une punitions... Push-up, sit-up, saut de grenouille et ainsi de suite. 

    Mais bon, Tee n’avait pas l’air de vouloir dormir, il se connecta à ma PSP Vista, s’installa à mes côtés pour m’accompagner, bavarda et mangea des collations pour ne pas s’endormir. Je me sentais parfois somnolent, mes paupières se fermaient de temps en temps... Seuls mes pieds restaient constamment en mouvement (je savais que bouger les pieds en rythme pouvait être cool).

    On pouvait enfin aller se coucher ! J’étais si content de pouvoir m’allonger dans mon lit avec un traversin entre mes bras. C’était la chose la plus merveilleuse du monde...

    J’activais mon alarme téléphonique quand je remarquais que Tee, allongé sur mon lit, portait un de mes tshirts... Il fixait le plafond d’un air absent et les yeux tristes. Je ne pouvais m’empêcher de soupirer.

    “Tu penses encore à ce que ma sœur a dit..”

    Il était surpris, il se tourna vers moi pour me regarder. “Non… C’est... “ Il ne pouvait même pas mentir.

    “Dépêche toi de dormir, tu dois te lever tôt demain pour aller te changer...”

    “Euh, dormons.” Tee m’avait regardé de côté avant de me sourire... Ce sourire contrit que j’avais déjà vu de nombreuses fois aujourd’hui...

    Et je n’aimais pas ce sourire...

    Les yeux fermés, la grande silhouette à mes côtés faisait semblant de dormir pour que je me sente en sécurité...

    “Je ne dormirais pas si tu ne te sens pas bien.”

    Tee ouvrit grand les yeux, haussa les sourcils, perplexe…  “Hmmm ?”

    Je regardais ses lèvres, j’avais pris ma décision, sans y penser… Je ne voulais pas que ça se passe comme ça… Et même si ce n’était que futilités, je ne faisais rien de mal… Je ne faisais rien de mal...

    Je me penchais tout doucement, je posais mes lèvres sur celles de Tee qui étaient si douces... A ce contact, une explosion de chaleur m’envahit puis je m’éloignais lentement... Son magnifique sourire avait été remplacé par un état de choc...

    “Tu...Tu... “

    Tee me regardait, ébahi, sans y croire et moi je souriais de toutes mes dents...

    “Tu vois, je n’ai rien ressenti…  Nous ne deviendrons pas ce que ma soeur nous a dit… Ne t’en soucie plus et oublions ce qui s’est passé cette nuit-là, d’accord ?”

    “Tu… Tu n’as vraiment rien ressenti ?” La voix de Tee sonnait différemment, et j’avais laissé échapper un rire, en le regardant, comme si la réponse était évidente...

    “Euh, ouais. À quoi est-ce que tu pensais ? Hein.”

    “...”

    “Que tu m’embrasses ou que je t’embrasse, que ce soit une fois, dix fois ou cent fois, ça ne compte pas ?”

    Je pensais que Tee n’était pas sérieux et qu’il me taquinait comme toujours, mais son silence remplit la pièce... Son regard était tellement profond, comme s’il voulait me dire quelque chose…

    “Tee. Tu…” Je demandais, plein de doute...

    Avant que je ne puisse parler ou réagir, Tee s’était penché vers moi et avait posé ses lèvres contre les miennes...

    Ah… Qu’est-ce que… ! J’étais surpris, et avant que je ne réagisse, ma bouche s’était entrouverte pour que sa langue chaude puisse entrer et entourer la mienne... Je laissais un grognement s’échapper pour essayer de résister ou même de me libérer… Mais un bras puissant entoura ma taille, me rapprochant de son corps chaud pendant que son autre main me caressait tendrement la joue... Comme s’il essayait de me faire céder, sa langue pénétrant dans ma bouche, tournoyant autour de la mienne comme si elle attendait une réponse. Je sentais le léger parfum mentholé du dentifrice de Tee. 

    Cette sensation était aussi douce que du chocolat fondant dans ma bouche. Je ne pouvais expliquer cette douceur, ni comment elle était arrivée, ni d’où elle venait. Mais cette nouvelle sensation me donnait la chair de poule.

    J’ai lentement cessé de lutter, parce que je savais que toute résistance était inutile au vu de la force de Tee. Et en plus, je commençais à me ramollir (jusqu’à ce qu’il ne me reste plus de force pour riposter)... Nous nous sommes embrassés pendant un long moment, un très long moment. J’avais l’impression que mon corps était en feu, que mon coeur allait exploser… Je n’entendais que mon coeur battant de plus en plus fort...

    Nous pouvions à peine respirer, Tee se redressa et nous étions tous les deux à bout de souffle… Son beau visage affichait un sourire triomphant, il était heureux alors que je restais immobile... Je retrouvais complètement mes esprits. Bong sang ! Il pouvait encore sourire comme ça !

    “Dis moi… Et cette fois, tu n’as vraiment rien ressenti du tout ?” me demanda-t-il avec amusement. Je n’avais jamais autant détesté ce sourire qu’à cet instant.

    “Ah… Oui… Je n’ai vraiment rien ressenti.” Je mentais, mon visage était brûlant, les lumières étaient éteintes et tant mieux, car, sinon, ce bâtard aurait pu voir à coup sûr la rougeur intense de mon visage... Mon coeur me faisait tellement mal que je me demandais comment j’allais pouvoir dormir...

    “Tu n’as vraiment rien ressenti…  Rien ? Si tu le dis, je te crois, ok” Je lui ai fait un doigt d’honneur avant de lui tourner le dos et de m’allonger, le traversin entre les bras.    

    Si je ne me trompais pas, ce qu’il venait de me dire était clairement sarcastique. Bon Sang ! (ouais, je voulais réellement pousser ce mec hors du lit !)

    “Dors, je suis fatigué. Si tu ne dors pas, je vais vraiment te pousser hors du lit.” En vérité, mon cœur battait tellement fort que je ne savais pas comment j’allais pouvoir dormir maintenant.

    “Ha… Ok, dormons. Je te taquinais... Mais je vais certainement faire de beaux rêves ce soir...” Grrrr… Ce bâtard, il me taquinait, c’était tellement lui, ça... Je m’étais préparé à me tourner et lui frapper la tête. Mais après réflexion, j’allais dormir, ne pas me soucier de lui et fermer les yeux.

    “Fuse…” Pourquoi me dérangeait-il encore ? Je veux dormir !

    “Quoi ? Je veux dormir !”

    “Mais pour moi…  Ce que je ressens…” 

    Même si je ne pouvais pas voir ses yeux ou son expression, quelque chose dans sa voix me disait qu’il ne plaisantait pas.

    “...”

    “A propos de cette nuit-là, tu m’as dit d’oublier… Tu ne t’en souviens peut-être pas bien… Et un jour tu finiras peut-être par tout oublier…”

    “...”

    “Mais… Moi, je ne pourrai pas oublier, jamais.”

    “...”

    “S’il te plaît, souviens toi…”

    “...”

    “Bonne nuit."

    La voix familière de Tee s’arrêta…  C’était le chaos total dans ma tête… Mon cerveau était vide, incapable de traiter la moindre information.

    Je posais ma main sur mon torse à gauche et sentais les battements de mon coeur s’emballer comme si mon coeur allait éclater... 

    Je ne comprenais pas ce qu’il se passait en moi…

     

    Chapitre 8 : Je n’avais jamais rien ressenti de tel avant.


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