• Chapitre 77 : C'est un renard !

     

    Chapitre 77

    Concernant AuYang Jia, XiaoMi n'avait rien dit pendant trois jours. Il se consolait en se disant qu'en tant qu'homme, il ne devrait pas être comme ça. Mais à l'intérieur de lui, son coeur était troublé. Mais maintenant, AuYang Jia était assis sur le siège qui appartennait à XiaoMi, discutant avec YanYan, heureux. XiaoMi était assis derrière, il observait et se sentait perturbé. YanYan parlait d'habitude froidement aux gens, mais quand il s'adressait à AuYang Jia, il devenait plus amical. Maintenant que la voiture d'AuYang Jia était en panne, YanYan devait donc le ramener chez lui. Mais  XiaoMi avait le sentiment que cet AuYang Jia l'avait fait dans un but précis. Quel que soit l'angle sous lequel XiaoMi le regardait, AuYang Jia avait en effet un beau visage. Tout comme une femme. Il était né pour être un uke de qualité.  Et il souriait toujours à YanYan. Mais quand il faisait face à XiaoMi, c'était comme s'il voulait le tuer.

    "Attendez-moi un peu. Je dois aller chercher des documents".

    YanYan descendit de la voiture. Ils n'étaient plus que deux personnes dans la voiture. XiaoMi sentit que l'atmosphère était sérieuse. Il fit semblant de jouer à des jeux sur son téléphone. Il voulait se débarrasser de cette situation embarrassante.

    "Hah~ peu importe ce que je pense, je ne sais toujours pas pourquoi YanYan t'apprécie."

    "C'est la deuxième fois que tu le dis."

    XiaoMi qui le détestait déjà, le détestait encore plus maintenant.

    "YanYan a quitté le groupe Yan, abandonnant la gestion d'une si grande entreprise, et est resté dans une entreprise normale pour cette ville, je me suis demandé à quel point cette personne devait être géniale... À la fin, c'est une énorme déception. Tu es Su XiaoMi..." Il regarda bien XiaoMi, "je pense que tu ne vaux pas mieux que moi."

    XiaoMi ne trouva aucun moyen de riposter. Parce que ce qu'il avait dit était vrai. Cet homme était un vrai renard. AuYang Jia ignora délibérément la tristesse de XiaoMi, et continua à dire,

    "La dernière fois, il y en avait beaucoup qui étaient encore plus beaux que moi, qui couraient après YanYan, mais il ne se souciait pas d'eux. Penser que maintenant, il t'a choisi. J'ai vraiment pitié de lui."

    En effet, ils se connaissaient vraiment depuis longtemps et bien avant que YanYan ne connaisse XiaoMi. Étant avec YanYan depuis si longtemps, il n'avait jamais entendu parler de AuYang Jia. YanYan le considérait-il comme un perdant ?

    XiaoMi se pinça la main qui tenait le téléphone portable, il ne savait pas quoi dire. Après une longue pause, XiaoMi finit par dire

    "Tu n'es pas YanYan, comment peux-tu avoir pitié de lui ?"

    "XiaoMi, que sais-tu du passé de YanYan ?"

    Après avoir été rappelé par AuYang Jia, XiaoMi était étourdi. Il ne savait absolument rien du passé de YanYan. Parce qu'il n'avait jamais demandé. Et YanYan n'avait jamais rien dit. A part les parents de YanYan que XiaoMi connaissait un peu, à propos du passé de YanYan, XiaoMi ne savait absolument rien.

    AuYang Jia, voyant l'expression de XiaoMi, sourit doucement,

    "Ne me dis rien, tu ne sais rien du tout ! Moi, je connais chaque petit détail de son passé."

    Maintenant, le visage de XiaoMi devint pâle. YanYan revint. Il ne remarqua pas la situation bizarre dans la voiture. Il ramena AuYang Jia chez lui, XiaoMi était toujours étourdi et ne bougeait pas. Jusqu'à ce qu'ils atteignent leur appartement, XiaoMi était toujours stupéfait.

    "Hé, XiaoMi, qu'est-ce qui ne va pas ?"

    YanYan se retourna et essaya de réveiller XiaoMi qui rêvait. Lorsqu'il ouvrit la portière de la voiture, son cœur était encore lourd de ce que lui avait dit AuYang Jia. A écouter AuYang Jia, il est certain que YanYan et lui n’étaient pas de simples collègues de travail.

    Après avoir garé la voiture, YanYan revint et se rendit compte que XiaoMi était toujours assommé. Il le poussa.

    "Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?"

    "Rien... Rien..."

    XiaoMi n'osait pas demander. Il avait peur de connaître trop de détails. XiaoMi imaginait ; YanYan montrait sa vraie nature ; puisque tu le sais déjà, je ne le garderai pas secret. J'ai toujours aimé AuYang Jia.

    Chaque fois que XiaoMi y pensait, il se tirait les cheveux, pourquoi le siège social avait-il envoyé un tel renard ici ??! Je déteste ça !

    "Quelqu'un t'a malmené au travail ?"

    YanYan entra dans l'ascenseur. XiaoMi se retourna et se jeta dans le bras de YanYan. C'est toi qui as trop de chance d'aimer. Et ne me parle pas du passé, et ne me donne pas d'explication sur ce qu'est ce AuYang Jia.

    "Je n’ai pas besoin que tu m’embêtes,” fit la moue de XiaoMi.

    "Comment m'as-tu parlé..."

    "Huh~ je ne veux même pas te parler."

    "Oh~ qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?"

    YanYan regarda directement XiaoMi, attendant que l'ascenseur arrive à leur domicile, puis il tira XiaoMi dans la chambre.

    "Je vais bien."

    YanYan alluma une cigarette, retira sa veste, "Tu crois que je ne te connais pas ? D'habitude, tes paroles sont si nombreuses, mais quand ton cœur à mal, tu t'arrêtes de parler. Tu es tout le temps comme ça. Si tu ne dis rien, comment je pourrais le savoir ?"

    YanYan avait bien compris XiaoMi. Ce dernier joua avec son doigt, après avoir longuement réfléchi, il demanda avec embarras,

    "Yan~ quelle est la relation entre toi et AuYang Jia ?"

    YanYan regarda XiaoMi pendant un moment, "est-ce que c'est ce morveux qui t'a dit quelque chose ?"

    "Vous vous connaissez tous les deux depuis longtemps, n'est-ce pas ? Je le savais juste en un regard. La façon dont tu le traites, lui et les autres, est si différente. Il sait tout sur ton passé, mais tu ne m'en as jamais parlé... J'ai senti que j'étais comme un inconnu. AuYang Jia le sait, mais je suis ton amant, et je ne le savais pas... et en effet il est beaucoup plus beau que moi, si vous étiez tous les deux..."

    YanYan ne dit rien, mais XiaoMi en avait déjà dit beaucoup. YanYan vit XiaoMi de plus en plus bouleversé, son visage devint rouge. YanYan écrasa sa cigarette dans le cendrier et s'asseya sur le canapé, en allumant la télévision.

    "C'est juste à cause de ces problèmes mineurs que tu es en colère ?"

    "De quoi mineur ? Ce n'est pas mineur ! Toi... Toi... " XiaoMi se mit en colère et sa langue était toute nouée.

    " Toi.. Toi... Quoi, toi ?"

    " Tu n'as pas écouté ce que j'ai dit ? C'est que je t'ai surpris, que tu veux nier ? Dis-moi... Est-ce que c'est AuYang Jia qui a brisé notre famille... Ce renard rusé."

    Le visage de XiaoMi se décomposa car il avait l’impression que la gravité devait être respectée. Il faillit fondre en larmes, YanYan tapota le siège à côté de lui,

    "Viens ici, laisse-moi te dire pourquoi tu dis que c'est mineur."

    "Tout d'abord, je traite effectivement AuYang Jia différemment des autres employés du bureau. "

    Juste quand YanYan eut fini de dire ça, XiaoMi se leva du canapé,

    "C'est ce que j'ai dit, ce que tu veux me dire après ça... Non ! Impossible ! Je ne peux pas accepter un tel stress !!"

    YanYan attira une fois de plus XiaoMi vers le canapé et s'asseya, " écoute-moi d'abord, AuYang Jia est mon ami depuis tout petit. De la ville A. Parce que son père faisait parti du personnel de mon père, c'est pour cela que nous nous connaissons depuis tout petit. Et à propos de ces choses du passé, j'ai pensé qu'il n'était pas nécessaire que je t'en dise autant, il connaît bien mon passé, et alors ? C'est toi qui me connais maintenant et qui connaîtras mon avenir. Et je t'ai traité comme un étranger ? Un étranger te donne-t-il de l'argent de poche tous les jours ? Est-ce qu'un étranger dort avec toi chaque jour ? Un étranger va-t-il te chercher au travail et te ramener chez toi tous les jours ? Et enfin, le dernier point, il est plus beau que toi, mais, je te l'ai déjà dit, si je suis de ceux qui cherchent l'apparence, je ne t'aurais pas choisi dès le départ."

    Les mots de YanYan étaient doux et tendres. Mais son attitude n'était pas la bonne car pendant qu'il disait tout cela, il était occupé à changer de chaîne afin de trouver quel programme regarder. Ses yeux ne regardaient pas XiaoMi, mais la télévision.

    "Alors, tu ne l'as jamais aimé ?"

    "Pourquoi faut-il que je l'aime ? Un grand homme avec le visage d'une fille. Si je veux vraiment trouver un joli visage, je peux choisir directement une fille à la place. Pourquoi je dois le choisir ?"

    Les propos de YanYan avaient toujours eu un sens.

    "Mais il a dit que tu avais abandonné la gestion d'une grande entreprise, et il a aussi dit qu'avant il y avait beaucoup de belles personnes qui te couraient après mais qu'à la fin tu m'avais choisi, il s'est senti désolé pour toi."

    "Ce morveux ! Il parle trop ! Je ne dirige pas la société, mais je garde mes actions. Qu'est-ce qu'il y a à regretter. Et à propos de ceux qui me poursuivent, que puis-je dire ? Les personnes qui aiment votre homme sont nombreuses... je ne peux rien faire."

    YanYan aida XiaoMi à répondre à toutes les questions qui le bloquaient. XiaoMi écouta attentivement. Pourquoi, après avoir entendu YanYan s'expliquer, commençait-il à penser que ces questions étaient en fait des choses mineures ? Pourquoi au début, il était si en colère ? Il avait lui-même oublié pourquoi. Mais quoi qu'il en soit, XiaoMi se sentait beaucoup plus heureux et détendu. Même s'il ne savait pas ce que pensait AuYang Jia de YanYan, au moins il savait que YanYan ne s'intéressait pas à lui.

    En pensant ainsi, les soucis et le chagrin de XiaoMi disparurent tous. Il ne savait pas si c'était sa faiblesse ou sa force. Tout pouvait arriver trop vite et partir trop tôt. XiaoMi sauta du canapé,

    "Je vais nous faire à manger."

    Tout en parlant, XiaoMi gloussa dans la cuisine. YanYan appella XiaoMi mais ses yeux regardaient encore la télévision,

    "XiaoMi, ne te compare pas toujours aux autres, pour moi, c'est toi qui es spécial. Sur ce point, tu as gagné la bataille contre tous les autres."

    XiaoMi n'en dit pas plus, du début à la fin de sa cuisine, il fredonna un air joyeux.

     

    Chapitre 77 : C'est un renard !


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