Le club de natation était revenu de leur camp avec les élèves de première et deuxième année qui étaient maintenant deux fois plus bronzés grâce aux activités extérieures. Les plus jeunes avaient réalisé que le président n’était pas brutal mais que Dean et le vice-président n’étaient pas venus pour s’amuser. Il leur suffisait maintenant de voir ces deux personnes, pour avoir presque envie de courir dans l’autre sens.

Aujourd'hui, le président du club, avait laissé les plus jeunes se reposer. Seuls les membres de troisième année étaient venus s'entraîner. Dean rangea les documents dans le placard, dit au revoir aux membres du club, puis il prit ses clés et se dirigea vers le parking.

A dix-huit heures, les étudiants avaient commencé à partir. Les longues jambes ralentirent alors que Dean passait devant le bâtiment de la faculté d’économie. Il ne pouvait pas s'empêcher de chercher une certaine personne. Il ne savait pas s’il était allé à son club ou s’il était rentré chez lui aujourd’hui. Après son retour du camp, il comptait trouver un moyen de contacter Pharm, mais il était bloqué, incapable de trouver une opportunité. Team qui était son seul intermédiaire avait soudainement cessé de venir s'entraîner. 

— Excuse moi Pharm. On a commencé à passer les auditions pour les acteurs ces derniers temps. Je rentre tard tous les jours.

La voix claire de la jeune femme ne surprit pas autant Dean que le nom qui avait été prononcé. 

— Pas de problème, dépêche-toi, je peux rentrer par moi-même.

Dean suivit le son de la conversation, puis il trouva les deux juniors de première année installés à la table de pierre à côté du bâtiment de la faculté. Il n’y avait aucun étudiant autour, donc il pouvait entendre leur discussion assez clairement. 

— Ta voiture est tombée en panne et Team est malade, c’est nul, marmonna Manaow en serrant la main de son ami et en la secouant. Je suis désolée.

— Hey, ne sois pas désolée, ma voiture est en panne, ce n’est pas ta faute. Plus tard, on viendra pour t’encourager à ton club.

Pharm serra la main de son amie, Manaow laissa échapper un sourire avant de faire un signe d’au revoir de la main et elle se précipita rapidement vers son club.

— Rentrer chez moi tout seul, c’est tellement fatiguant, murmura Pharm. 

En voiture, aller jusqu’à son appartement ne prenait qu’une demi-heure. Seulement, si on prenait les transports en commun, on devait faire trois changements de bus et cela prenait des heures. Depuis que sa voiture était tombée en panne, il était souvent emmené en voiture avec Manaow ou Team qui le déposait soit à la gare, soit le ramenait chez lui.

Il soupira et posa sa tête sur la table en grimaçant.

Dean sourit en voyant l’action enfantine. Pharm était une personne très expressive, qu’il rougisse, qu’il soit nerveux, heureux, confus ou en train de pleurer. Tout était écrit sur son visage, au point que les gens ne puissent s’empêcher de l’admirer.

BANG BOOM !!!

Il y eut une forte explosion accompagnée de cris choqués des étudiants. Dean se tourna rapidement pour chercher la source du bruit qui provenait du bâtiment de la faculté. Au bout d’un moment, il entendit des gens crier disant que c’était le transformateur qui avait explosé. Le jeune homme soupira, c’était la première fois qu’il entendait une explosion d’aussi près, même lui était choqué.

Son visage vif se tourna à nouveau vers la table, mais il n’y trouva pas le jeune homme assis à sa place. 

— Pharm ?

Dean fronça les sourcils et s’avança pour jeter un coup d'œil. Il était peu probable que le jeune homme soit parti, car son sac était toujours posé au même endroit.

Et quand il s’approcha, son cœur s’emballa et il bondit sur lui. 

— Pharm !!

Celui qu’il cherchait était recroquevillé à côté de la table en pierre. Son visage était complètement exsangue et tout son corps tremblait. Il respirait fortement, alors que ses mains et ses jambes étaient raides. Dean prit Pharm dans ses bras et le berça, le voir si mal lui faisait mal au cœur. 

Pharm s’agrippa fermement à la chemise du senior et regarder l'expression inquiète de l'autre l'aida à se calmer et ses larmes s’estompèrent. 

— Phi… Dean, s’écria-t-il d’une voix brisée.

— Chuut !... Ne parle pas.

Dean tendit la main et attrapa un sac en papier qui était sur la table. Il jeta précipitamment son contenu et couvrit la bouche de Pharm qui haletait jusqu’à ce qu’il se tende. 

— Calme toi, je suis là, chuchota-t-il, les tempes moites en serrant doucement son bras et en répétant ces mots.

Ils restèrent un long moment ainsi, jusqu’à ce que Pharm commence à se détendre et à mieux respirer. Dean l’aida à s'asseoir sur le banc en pierre et s'accroupit devant lui. 

— Allons à l’hôpital, lui dit-il en regardant Pharm dans les yeux.

Pharm secoua la tête.

— C’est bon… je vais me reposer un peu et ça ira.

— Tout de suite, ce n’était pas une question… Je vais t’y conduire.

Dean n’écouta pas le refus, il se leva et rangea les affaires de son nong dans son sac avant de le prendre en bandoulière avec le sien.

— Phi Dean ! grogna Pharm.

— Tu peux marcher seul ou tu me laisses te porter ?

Le malade se rétablit aussitôt. 

— Je marche seul !

C’est ainsi que le premier année de la faculté d’économie se fit kidnapper par le président du club de natation sans que personne ne le sache.

— L'hyperventilation est un symptôme d'essoufflement dû au stress, expliqua le Dr Tham Jaidee. Cela se produit généralement lorsque vous êtes stressé ou en état de choc. Que s'est-il passé ?

— Le transformateur a explosé bruyamment, lui répondit Dean. 

Dans la salle d'examen, le patient respirait encore fortement quand le médecin et Dean se tournèrent vers lui pour le regarder en attendant une réponse et Pharm hocha la tête 

— Oui. J'ai peur des bruits forts. Si le son n’est pas trop fort, mon corps ne réagira pas trop. Mais s’il est soudain alors c’est un choc.

— Vous avez souvent ce genre de symptômes ?

Le médecin notait les détails sur une feuille blanche cartonnée. 

Ses parents lui avaient fait voir de nombreux médecins, même un psychiatre, alors à force que cette question lui soit posée, son visage montrait l'habitude.

— Non, seulement quand c’est un choc, je serai haletant pendant un long moment si les sons sont comme ceux d’une arme à feu ou d’une explosion.

— Avez-vous déjà eu un incident impliquant des armes à feu quand vous étiez enfant ?

Le jeune garçon secoua la tête.

— Je n’en ai jamais eu, mais ma mère a dit que j’avais peur de ces sons depuis mon enfance.

— Est-ce que ces symptômes peuvent être guéris ? demanda une voix grave au médecin.

— L’hyperventilation est une maladie psychologique. Je peux faire beaucoup de choses, comme lui donner des anxiolytiques. Seulement dans le cas de Pharm, ce n’est pas vraiment le stress et si on ne peut pas en trouver la cause, ce sera difficile à soigner, expliqua le médecin avec un air gêné sur le visage.

Dean hocha la tête et il parla un moment avec le médecin, prenant quelques conseils sur la façon de prendre soin de lui avant de présenter ses respects pour le remercier.

Depuis qu'ils étaient sortis de l'hôpital, le président du club de natation fronçait les sourcils alors que son junior s’était installé à ses côtés calmement. Il venait de découvrir que Pharm avait cette condition et il n'aimait pas ça. Et si des symptômes comme celui-ci se produisaient dans un endroit et que personne n'était près de lui ?

Ils étaient tous les deux assis en silence pendant le trajet. Pharm jetait régulièrement un coup d'œil au chauffeur. Il serrait fort son sac à dos contre lui, comme un ancrage pour son cœur en guérison. Heureusement, il hyperventilait seulement quand il entendait des bruits très forts, mais quand il était excité ou stressé à l’idée d’étudier, ce n’était pas grave, même si sa maladie était liée à ses émotions comme l’avait dit le médecin. 

Dean resserra sa prise sur le volant tout en se calmant. S’inquiéter ne résoudrait pas le problème, il fallait essayer d’en trouver la cause première. Il jeta un coup d'œil à la personne assise à côté de lui, tenant son sac, immobile. Il avait l’air tendu d’être aussi proche. Peut-être parce qu’ils ne se connaissaient pas ? Ou bien il avait peur ?

… En y réfléchissant, il fit claquer sa langue. Il n’était pas satisfait. Son doigt fin tapota le volant de la voiture avant qu’il ne commence à parler, brisant le silence.

— Dean Tattanon Wongnate, en troisième année à la faculté de gestion. J’ai deux frères et sœurs plus jeunes dans la même université, ils s’appellent Don et Del.

— Hein ?

Pharm se tourna avec de grands yeux pour le regarder. Il ne comprenait pas pourquoi soudainement, Dean se présentait. Mais comme il semblait que Dean attende une réponse, il fit ce qu’il voulait. 

— Pharm… Pharm Traiwinit, en première année à la faculté d’économie. J’ai un petit frère nommé Phun, il est en seconde.

— Je vis avec ma famille, mais mes parents sont plus souvent à l’étranger, continua Dean comme s’il devait dire quelque chose, mais il semblait que c’était efficace, puisque la tension chez Pharm diminua. 

Son visage commença à se détendre, y compris son étreinte autour de son sac qui s’était faite plus lâche.

— Je vis seul dans un appartement. Mon père est décédé, alors que ma mère a ouvert un restaurant thaïlandais en Amérique avec mon petit frère.

— Je suis né le 21 avril.

— Je suis né le 16 juin.

— J’aime la mer et les rivières.

— J'aime la mer et les rivières.

— Je suis le président du club de natation.

— Je suis un étudiant de première année du club des desserts thaïlandais, gloussa Pharm.

— ... J'aime manger de la nourriture thaïlandaise.

Il jeta un œil à son Nong qui pinçait les lèvres.

— ... J'aime cuisiner des plats thaïlandais, répondit la voix, ignorant qu’il avait répondu à la mauvaise question.

La voiture ralentit avant de s'arrêter à un feu rouge. Le visage pointu de Dean se tourna pour regarder la personne à côté de lui dans les yeux.

— Célibataire ...

— Cé …

Pharm s’arrêta, puis jeta un coup d'œil à Dean et en voyant que celui-ci le regardait, ses joues devirent immédiatement chaudes. Pharm voulait détourner son regard, mais il était attiré par ces beaux yeux qui l’empêchaient de s’échapper. Ses lèvres étaient devenues rouges et il ne restait que trois secondes au compte à rebours du feu rouge quand il répondit.

— Célibataire

...

...  moi-aussi.

A la fin de la phrase, le silence retomba. Il n’y avait qu’un sentiment qui grandissait de plus en plus. Dean démarra la voiture quand le feu passa au vert. Il roulait lentement le long de la route que Pharm lui avait indiqué, comme pour prolonger un peu plus le temps passé ensemble. 

— Cet immeuble ?

Lorsque Pharm hocha la tête, Dean tourna le volant et se gara devant l’entrée du bâtiment.

Il s’agissait d’un immeuble bas de huit étages situé dans une ruelle et qui nécessitait de prendre un moto taxi (1) pour rejoindre les grands axes. Dean fronça les sourcils, maintenant que la voiture de Pharm était en panne, les trajets devaient être difficiles.

Pharm sourit et leva les mains en faisant un waii pour le remercier de l’avoir ramené chez lui. C’était comme un rêve pour lui, de monter dans la voiture de Phi Dean et de lui parler. Bien que ce ne soit pas beaucoup, mais c’était déjà un développement. Pharm prit son sac à dos et sortit de la voiture, mais il n’était même pas entré dans le bâtiment, que Dean ouvrit la fenêtre et l’arrêta. 

— Attends une minute.

Sa grande main tendait un téléphone portable alors que ses beaux yeux fixaient le visage perplexe. Pharm regarda le téléphone dans la main de Dean, son cerveau travaillait dur pour interpréter les choses. A la fin, ses pensées s’emmêlèrent et éclatèrent en morceaux. 

La raison, la question, tout fut complètement détruit. Il n’y avait que l’instinct qui lui dit de prendre le téléphone de Dean pour le tenir. Il géra le déverrouillage avec le code que Dean lui indiqua et il appuya sur le bouton d’appel…

Pour y entrer son propre numéro.

Dès que le téléphone sonna dans sa poche, il coupa la communication et le rendit à son propriétaire. Une nouvelle fois, il leva les mains pour dire merci et moitié marchant, moitié courant, il entra dans le bâtiment. Laissant le conducteur regarder le numéro sur son téléphone avec un léger sourire.

Cette nuit-là, le jeune homme se roula dans son lit en fixant le numéro de son senior sur son téléphone. Il appuya pour l’enregistrer et utilisa une photo secrète pour la définir comme image d’appel. Ses lèvres fines souriaient tout le temps, jusqu’à ce que ses joues lui fassent mal. Il roula à gauche, puis à droite avant de mettre son visage dans un oreiller puis d’ouvrir la bouche pour crier un son étouffé. 

Il était heureux à en mourir.

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Parmi les nombreux étudiants, un grand jeune homme était silencieusement caché dans le coin de la cour sud. Il se posa par terre, s'appuya contre le mur et étira ses jambes dans une position confortable, ignorant tout le monde.

— Bonjour, quel est ton nom ?

Une voix claire et inconnue lui dit bonjour. Quand il leva les yeux, il vit le visage lumineux d’un garçon.

— Mon nom est In.

— ... Korn … répondit-il sèchement.

Le jeune garçon sourit largement.

— Je peux t'aimer Phi ? Je peux flirter avec toi ?

Korn plissa les yeux et commença à froncer les sourcils. Personne n'avait osé lui  faire ça avant. Ce gamin voulait probablement juste essayer. C’était tellement absurde qu’il reporta son attention sur son livre, laissant le gamin devenir fou. 

In ouvrit la bouche quand il vit qu’il était ignoré. 

— Si tu ne me rejettes pas, ça veut dire que tu es d’accord.

Phi Korn était resté silencieux et n’avait pas répondu. In allait parler à nouveau, mais il fut frappé par un ami qui s’était précipité vers lui et deux bras l’entrainèrent plus loin. 

— Ne plaisante pas avec lui. Son père est de la mafia. Un prêteur sur gages.

In haussa les épaules.

— Et bien, son fils ... n'est pas de la mafia.

— C’est trop dangereux, trop risqué, prévint un autre ami d'un ton sombre. Mortel.

— N’importe quoi, dit In en secouant la tête et en regardant le grand jeune homme qui ignorait toujours le monde autour de lui. Le simple fait de l’aimer ne va pas me faire mourir.

Il voulait juste que cette personne solitaire soit heureuse, juste ça...

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Pharm sursauta et ouvrit les yeux. Il se pencha et regarda l’horloge sur sa table de chevet. Elle indiquait six heures vingt, ce qui était encore trop tôt pour quelqu’un qui n’avait cours qu’à dix heures. Le jeune homme se recoucha en réfléchissant à son rêve. 

Il avait l’impression d’avoir flirté avec quelqu’un…

En y repensant, il éclata de rire, chercha son téléphone et le déverouilla. Pharm constata qu’il y avait beaucoup de notification LINE parce qu’il n’avait rien vérifié hier. Il appuya sur l’application verte, s’attendant à répondre aux conversations de ses amis, mais il sauta dans son lit, lorsqu’il vit une nouvelle demande d’ami apparaître à partir de l’ajout automatique de son numéro de téléphone. 

Un nouvel ami qui utilisait une image de la mer comme avatar, mais il savait qui c’était parce qu’il avait vu cette photo sur la page Facebook d’une certaine personne. 

P .. P ... P ..Phi Deannnnn ???

Pharm s’assit au bord de son lit en regardant son téléphone, confus. Soudain, il avait le LINE de Phi Dean. Que devait-il faire ?

‘Si tu as une chance, saisis-la, ne la lâche pas.’

La phrase de Manaow surgit soudainement dans sa tête… D’accord, sa meilleure amie lui avait donné un conseil.

Etait-ce flirter ? Depuis qu’il était né, il n’avait jamais flirté avec personne, comment est-ce que l’on faisait ? Pharm se gratta la tête jusqu’à ce qu’il soit décoiffé, il prit son téléphone et fouilla dans la conversation de Phi Dean.

Bonjour… Il ne savait pas quoi taper. Il tapa puis supprima encore et encore.

Envoyer une photo… Il parcourut sa galerie pour trouver une image sympa, mais rien. 

Des autocollants… Essayons ça.

Il appuya sur le bouton pour chercher un autocollant pour lui envoyer des salutations. Mais parce que Pharm était trop excité et que ses mains tremblaient, il appuya sur le mauvais bouton et envoya la photo à la place.

La photo était ...

La photo ..

Meeeeeerde !! Pharm, idiot, c’est une photo que ta mère t’a envoyée !!!

Pharm maudit sa propre stupidité avant de crier et hurler dans sa chambre.

Le son d’un message entrant surprit le propriétaire du téléphone. Il était un peu plus de six heures, est-ce qu’il y avait quelque chose d’urgent au club ? Dean posa sa tasse de café sur la table. L’ambiance autour du petit déjeuner était toujours aussi calme. Il fit glisser l’écran et son front se plissa en voyant un compte inconnu. Mais quand il vit l’avatar du jeune homme dont il avait reçu le numéro hier, il se précipita immédiatement dans la conversation. Quand il vit ce que le jeune Nong lui avait envoyé, le jeune homme impassible éclata de rire au point que son frère et sa sœur se tournèrent vers lui.

Ces yeux lui jouaient des tours ou pas ? Pharm. Il sourit de bonne humeur avant de taper une réponse. 

La personne qui sanglotait s’arrêta aussitôt quand une notification de LINE retentit à nouveau. Il l'ouvrit précipitamment et pinça les lèvres.

Dean : Aujourd'hui c'est mercredi ...

Ça n’aide pas. Pharm répondit à la hâte.

Ph@m : Je suis désolé. Ma main a ripé et envoyé la mauvaise photo.

Même s’il n’était pas devant lui, Dean pouvait se souvenir du visage de l’autre personne. A ce moment-là, il devait être rouge de larmes et ses mains tremblaient.

Ph@m : Et bien, merci pour hier. *autocollant de chien s'inclinant *

Dean : C’est rien. Et toi ça va mieux maintenant ? Comment tu vas en cours ?

Ph@m : Team va venir me chercher.

Dean : hummm ma maison n'est pas loin de ton appartement. Si Team ne peut pas venir te chercher, alors je peux le faire ? D’ailleurs, c'est sur le chemin pour aller à la faculté de toute façon.

Hmmmm Pharm écarquilla les yeux en voyant ce message. Allait-il accepter la proposition ? Hey !! Il avait trouvé ce qu’il devait faire.

Ph@m : * autocollant de chien souriant *

Il allait répondre comme si de rien n’était.

Ph@m : Phi Dean, je veux te rembourser. Tu veux manger quelque chose ? Je vais te le faire.

Pharm commença à développer un nouvel espoir après les avoir détruits il y a quelques minutes. Fier de lui, d’avoir été courageux, il s’assit et regarda son téléphone pendant dix minutes avant que Dean ne revienne en ligne.

Dean : Tu peux cuisiner pour moi ?

Ph@m : oui, tu peux commander maintenant.

Dean : Une omelette de riz.

Pharm eut une expression étrange… Une omelette de riz.

Ph@m : Je peux faire plus que ça.

Dean : Une omelette de riz. Je veux en manger pour le petit déjeuner.

Phi Dean continuait d’insister jusqu’à ce qu’il soupire. Pharm se doutait qu’il voulait vraiment en manger. 

Ph@m : ah .. Tu voudras que je la donne à Team pour qu’il te l’apporte au club demain matin.

Pharm prévoyait de la mettre dans une boîte et de laisser à Team le soin de lui apporter quand il irait s'entraîner le matin.

Dean déverrouilla la voiture, se préparant à aller à l'Université. Il tapa une ligne en réponse à son Nong, les yeux pétillants.

Dean : Pas de problème. Ta voiture est en réparation, non ? Demain matin, je viendrai à ton appartement pour prendre le petit déjeuner avec toi et nous irons à l'Université ensemble.

À mon appartement...

À mon appartement...

À mon…

— Hein ?!

Pharm se figea un moment en sachant que Phi Dean viendrait le chercher.

Ph@m : euh, c'est difficile.

Dean : demain à 7 h 00. Je t’appelle quand j’arrive et ensuite je te conduirai.

Après ce message, peu importe ce que Pharm a essayé d'envoyer, il n’en a lu aucun. Pharm laissa tomber le téléphone sur le lit, bouche bée, perplexe. 

Juste pour une omelette de riz, fallait-il aller jusque là ?!