• Chapitre 6

    Chapitre 6

    Cela fait trois mois qu’il s’est réveillé, trois mois qu’il m’a oublié et que je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Au début, je suis resté près de lui, je ne voulais pas le quitter, je voulais l’aider à se remettre, faire renaitre les sentiments qu’il avait pour moi. Seulement, son cerveau m’a associé à la peur et à la douleur, alors à chaque fois que j’étais près de lui, il faisait de violentes crises de panique et plus le temps passait, pire c'était. Alors j’ai pris la décision la plus difficile de toute ma vie. Je l’ai quitté, je l’ai laissé derrière moi, heureux et en bonne santé et même si cela m’a brisé le cœur, ça m’a donné la force de ne plus revenir vers lui.

    — Pepper, où est-ce que je pose ce carton ?

    Je m'approche de mon petit ami, un carton assez léger dans les mains, mais il n’y a aucune indication sur l’endroit où il faut le ranger. Ce qui est plutôt étonnant venant de lui qui est si organisé. Il est dans la cuisine en train de ranger des ustensiles de cuisine que sa mère nous a offerts, en sachant très bien que l’on ne s’en servirait sûrement jamais, car aucun de nous ne sait cuisiner. Il se retourne vers moi avec un  léger sourire sur les lèvres avant de rosir en regardant le carton. 

    — Dans notre chambre.

    Je fronce un instant les sourcils en voyant le rouge lui monter aux joues, mais je me retrouve bêtement à sourire comme un idiot quand il parle de ‘notre chambre’. Je ne peux pas m’empêcher de poser le carton à terre et d’aller le rejoindre. Je passe mes bras autour de sa taille et je le serre dans mes bras, mon torse contre mon dos. 

    — Tout va bien ?

    Il n’est pas vraiment surpris par mon geste, depuis que l’on s’est retrouvé deux ans plus tôt, j’ai régulièrement ce besoin de le tenir contre moi. Pour m’assurer qu’il est vraiment là, que je ne fais pas juste un rêve. 

    — Hmm. Je suis heureux, c’est tout.

    Je le berce lentement, bougeant de gauche à droite. Je n’ai pas envie de le lâcher et je me connais, je pourrais rester là des heures.

    — Hey les gars, on vous aime bien quand vous vous faites des câlins, mais si vous voulez être installés chez vous ce soir, il va falloir s’y mettre.

    Je grogne un peu quand mon meilleur ami intervient et nous dérange, mais au fond il n’a pas tord. Ce sera encore mieux d’en profiter ce soir, quand tout le monde sera parti et que j’aurai Pepper enfin pour moi tout seul. Je dépose un baiser sur la joue de Pepper ce qui le fait sourire. 

    — Vivement que l’on soit rien que tous les deux ce soir alors.

    Et voilà de nouveau les rougeurs, j’aime tellement quand il devient timide comme ça. Il est beau quand ses joues deviennent toutes rouges et qu’il a un air gêné sur le visage. Enfin, le mieux, c’est quand même, quand je suis le seul à le voir devenir comme ça. 

    Je reprends rapidement le carton avant d’aller vers la chambre pour le poser en attendant qu’on le vide. C’est une grande journée pour Pepper et moi, enfin, on emménage ensemble et j’ai bien cru que ce jour n’arriverait jamais. Quand il est venu me retrouver ce soir-là avec le gui, j’ai dû partir six mois en dehors de la ville pour mon stage de fin d’étude. Cette période a été assez dure à vivre et quand je suis finalement rentré, on a décidé de prendre notre temps, d’apprendre à nous connaître et sortir ensemble comme le ferait n’importe quel couple.

    Et puis, il nous a fallu de nouveau faire face à la distance quand il est parti faire son stage. A nouveau six long mois loin de lui où j’ai cru devenir fou. C’est la raison pour laquelle, quand enfin il est revenu, je l’ai empêché de retourner chez sa mère, je ne voulais plus passer une minute loin de lui et c’est pour ça, qu’aujourd’hui, il emménage chez moi, enfin, chez nous.

    La journée a été fatigante, il reste encore quelques cartons à vider, mais aussi du tri à faire pour qu’il ait toute la place pour s’installer. Seulement, il est tard et on a préféré se mettre au lit, épuisés par la journée. Même si lui ne s’en est jamais rendu compte, il dort de la même façon, contre moi, depuis la première nuit que l’on a passé ensemble. Il est couché contre moi, sa tête collée contre mon cou, il dort profondément, sa main posée sur mon ventre.

    Moi je n’arrive pas à trouver le sommeil, je suis épuisé, mais je savoure sa présence. J’ai les yeux fixés sur lui, sur son visage, ma main caresse lentement ses cheveux et je me sens l’homme le plus heureux du monde. Du moins, jusqu’à ce que sa main se crispe brusquement, que ses doigts agrippent mon t-shirt et que son visage s’assombrissent. 

    Il fait un cauchemar. Cela lui arrive régulièrement, car même s’il n’a jamais retrouvé tous ses souvenirs, inconsciemment son cerveau tente de le guérir, alors la nuit, il lui envoie des souvenirs et malheureusement, ce ne sont pas les moments qu’il a passé avec moi qui reviennent, mais toujours son père et son frère.

    Un gémissement passe la barrière de ses lèvres et je le serre plus étroitement contre moi, ma main caresse amplement son dos pour essayer de le détendre. 

    — Pepper, mon coeur. Tout va bien, tu es en sécurité avec moi.

    Je parle à son oreille, pas trop fort pour que le réveil ne soit pas trop brutal, sans quoi il ramène son cauchemar avec lui et bien souvent, cela se termine en crise de panique. Il faut du temps, mais finalement il ouvre les yeux, ils sont écarquillés et humides. 

    — Papang.

    Il est tout tremblant et je sais que maintenant viennent les larmes. C’est toujours le même rituel, il fait un cauchemar, je le réveille puis il passe un long moment à pleurer. Une fois qu’il arrive à maîtriser ses larmes, selon la nature du rêve, il peut réagir différemment. Soit il me raconte son souvenir, soit il se plonge dans un silence de plomb ou bien, il me demande de lui faire l’amour. Ce n’est qu’après tout cela, qu’il réussit à dormir à nouveau et le lendemain, il ne se souvient plus de quoi il a pu rêver.

    — Je suis là mon coeur, je suis près de toi.

    J’ai toujours le cœur qui se brise quand il est dans cet état, quand il s’accroche désespérément à moi comme si la terre était en train de s’ouvrir sous ses pieds pour l’avaler. J’embrasse son front, je lui caresse le dos inlassablement et je donnerais tout pour l’apaiser, pour lui rendre définitivement la paix et ne plus me sentir impuissant face à ses crises.

    — Pepper, dis moi ce que tu veux.

    — Toi, je te veux toi.

    Je fronce légèrement des sourcils, qu’il me demande un moment charnel n’est pas étrange, sa formulation l’est beaucoup plus. Jamais il ne me l’a demandé de cette façon, il me demande toujours de lui faire l’amour, de prendre soin de lui. Il me regarde et mon bas ventre se contracte, il y a du désir, de l’envie et un je ne sais quoi en plus que je n’ai jamais vu dans son regard. Il se redresse sans jamais me quitter des yeux avant de me grimper sur les cuisses en capturant mes lèvres.

    Ma main se pose sur sa joue pour la caresser doucement dans l’idée de le détendre, de lui apporter ma tendresse et mon amour, mais il me surprend une fois de plus. Il prend ma main dans la sienne et la colle contre le matelas. J’ai le souffle court, mon cœur accélère quand il plonge dans mon cou, mordillant ma peau jusqu’à y laisser une marque. 

    — Je suis déjà à toi.

    Il me fait un sourire en coin avant de remonter mon t-shirt, tenant toujours l’une de mes mains, de l’autre il caresse mon torse, observant mon visage de manière très concentrée. Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas gémir, jamais il ne s’est montré aussi entreprenant et je me sens fondre sous ses baisers et ses caresses. 

    — Papang…

    Il murmure contre mon oreille, sa main relâche la mienne et il s’en sert pour me caresser plus au sud. Il va me faire perdre la tête. Je ne sais pas de quoi il a rêvé, mais je m’accroche à lui, savourant les sensations inédites qu’il fait naître en moi. 

    Depuis notre première fois, j’ai toujours été ce que les gens appellent le ‘dominant’ dans nos moments intimes. On en a déjà parlé une fois, il y a un peu moins de deux ans, on allait faire l’amour et je lui ai proposé d’échanger les rôles. Il est devenu tellement nerveux et timide à ce moment que j’ai dû prendre des heures pour le calmer et le rassurer, je n’en ai jamais reparlé, pensant que la conversation était close. 

    Je sens que ce soir, les choses sont différentes, alors je m’humidifie nerveusement les lèvres en passant mes mains dans ses cheveux avant de lui demander à nouveau.

    — Fais moi l’amour.

    Il se redresse et m’observe un moment avec un petit sourire et je grogne quand il se met à lascivement bouger sur moi. Nos membres se frottent l’un contre l’autre, il mène complètement la danse et je me complais à le laisser prendre soin de moi. 

    Il ne me répond pas, mais nos bouches se retrouvent dans un baiser langoureux et qui fait gonfler en moi le désir d’une manière explosive. Je pensais parfaitement connaître Pepper et ses réactions, mais cette nuit, il me montre combien il peut être plein de surprise. Sa main se faufile dans mon bas de pantalon et il empoigne ma virilité en faisant un lent va-et-vient.

    Il est doux avec moi, il prend son temps et je ne me suis jamais senti autant cajolé qu’à cet instant. On se retrouve rapidement nus l’un contre l’autre et je brûle de le sentir en moi. Je n’ai jamais ressenti ce besoin presque viscéral de me sentir lié à un autre dans mes anciennes relations. Il n’y a que lui qui me donne cette envie alors quand, avec des gestes tendres, passionnés, mais aussi impatients il me prépare, je m’abandonne sans aucune peur. 

    Je pousse un léger cri quand il percute ma prostate pour la première fois, la sensation est étrange et mon corps semble devenir de la guimauve. Il prend tout son temps, ignorant combien moi je brûle de passer au moment d’après. Il me caresse, me goûte et est en train de me rendre dingue en faisant grimper mon plaisir en flèche avant de me laisser pantelant sur les draps en se contentant de m’embrasser en douceur. 

    Je veux qu’il ressente lui aussi du plaisir, je veux le toucher et l’entendre gémir. Je pose ma mains sur son sexe qui est dur et palpitant, mais comme tout à l’heure, il saisit ma main et la pose sur le matelas d’une main ferme. 

    — Laisse-moi faire.

    Je n’insiste pas, car lui laisser les rênes de la situation est vraiment très intéressant et plaisant. Il s’installe enfin entre mes cuisses, son corps pèse sur le mien et j’ai dû mal à respirer quand lentement, il me péPapangre. Il est doux, il me laisse le temps de m’habituer à sa présence mais malgré tout, c’est douloureux. Son intrusion me fait couiner et même si j’essaie d’être discret en me cachant contre son cou, laissant son odeur me détendre, il m’entend parfaitement. Il se fige alors qu’il est à moitié rentré en moi, il me force à sortir de ma cachette et m’observe avec des yeux tellement sombres que mon cœur bondit dans ma poitrine.

    — Papang… je… je ne te fais pas mal… pas vrai ?

    Je souffle doucement, un instant je pense à lui mentir, je ne veux pas qu’il s’arrête, qu’il se retire. Seulement, je sais qu’il me connait autant que je le connais et qu’il verra mon mensonge sans aucune difficulté. 

    — J’aime beaucoup… mais c’est un peu douloureux, comme toutes les premières fois, j’imagine.

    Ce n’est pas que j’ai honte d’avouer qu’il est le premier à le faire, c’est juste que je ne voulais pas lui mettre de pression supplémentaire. Seulement, quand il comprend que je n’ai jamais eu ce rôle là avant, ses yeux s’écarquillent et je peux voir un peu de panique à l’intérieur. 

    — Tu n’as jamais…

    Je secoue la tête avant de l’attirer pour l’embrasser avec passion comme pour lui changer les idées, mais il ne se fait pas avoir. Il caresse lentement mes cheveux, déposant des baisers tendres sur mon visage. 

    — Ne fais plus jamais ça… ne me cache pas les choses, je veux prendre soin de toi moi aussi.

    Son regard est soudain douloureux et je ne comprends pas pourquoi. Je voulais juste le protéger, mais je me rends surtout compte que je me suis trompé quelque part. 

    — Si tu ne me dis rien, je pourrais te blesser et je ne m’en remettrais pas si je te faisais du mal.

    Ses yeux s’embrument et il prend une profonde respiration pour se contrôler. Je le serre contre moi en caressant ses joues avec mes pouces. 

    — Je suis désolé, je ne voulais pas te mettre la pression. Je te promets de ne plus rien te cacher, mais s’il te plait… continue, j’ai vraiment envie de toi.

    Il me sourit tendrement et ne me quitte pas des yeux alors que, lentement, il reprend sa progression. Il se montre encore plus attentif à moi et mes réactions, ses baisers, ses caresses, me font rapidement oublier la douleur et je laisse échapper un long gémissement de satisfaction quand finalement, il est entièrement en moi.

    Il me fait l’amour avec lenteur, sans se presser. Il ne me quitte pas des yeux, restant attentif à mes réactions. Régulièrement, il accélère ses coups de reins me faisant gémir de plus en plus fort, faisant grossir la boule de plaisir qu’il fait naître entre mes reins à chaque fois qu’il touche ma prostate. Puis soudain, il s’arrête presque, faisant des va-et-vient diaboliquement lents, prenant le temps de me câliner, de m’embrasser et de laisser la pression quelque peu retomber avant de recommencer. Je suis en train de perdre la tête alors qu’il me guide vers la jouissance qui explose soudainement.

    J’ai du mal à redescendre sur terre, l’orgasme a été tellement différent des fois où c’est moi qui le péPapangre. J’ai du mal à reprendre mon souffle, mon corps est tout engourdi et même si je suis juste resté allongé, le laissant mener la danse, je suis épuisé. Pepper ne s’arrête pas là et il finit par faire couler un bain et je me retrouve rapidement à baigner dans l’eau chaude, mon dos reposant contre son torse. 

    — Bébé… pourquoi tu as soudain voulu le faire ?

    Ses doigts glissent sur mon torse, pinçant légèrement mon téton et j’ai l’impression de voir des étoiles. Mon corps est sensible à la moindre de ses caresses, comme s’il attendait encore que Pepper prenne possession de lui. Ses lèvres se posent sur mon épaule et moi je caresse paresseusement ses avants bras. 

    — Depuis que l’on s’est rencontré, tu as toujours pris soin de moi. Tu m’as protégé, rassuré et été aux petits soins pour moi.

    Je lève les yeux pour croiser son regard et je suis surpris d’y trouver de la culpabilité, ses mains se sont mises à masser mes épaules et je soupire de bien-être. 

    — Cette nuit, je n’ai pas rêvé d’eux Papang. J’ai rêvé de toi.

    Je hausse les sourcils, surpris, mais je ne dis rien, j’attends qu’il rassemble ses mots et trouve comment m’expliquer ce qu’il ressent. 

    — C’était quand j’avais perdu la mémoire, je me souviens t’avoir croisé, je me souviens de ton visage triste et perdu.

    Mon cœur se serre, cette période a été l’une des plus horribles de ma vie, pourtant, je ne lui en veux pas, il se protégeait, il ne savait pas que chaque fois qu’il détournait son regard il me brisait le cœur. 

    — Tu n’as rien à te reprocher Pepper, c’est…

    — Tu m’as toujours protégé. Tu as pris soin de moi, de mon bien-être et je veux… je veux pouvoir faire la même chose avec toi. Je veux que tu puisses t’appuyer sur moi quand tu te sens mal et…

    Je passe ma main par-dessus pour attraper sa nuque et je l’interromps d’un baiser passionné. 

    — Je t’aime.

    Mon cœur accélère face à sa déclaration, je ne me suis jamais senti lésé dans notre relation. Je n’ai jamais fait quoi que ce soit en attendant qu’il me le rende, il a sa manière à lui de me prouver son amour et de prendre soin de moi. Pourtant, je ne me plaindrai pas, j’ai adoré ce qui vient de se passer et je n'aurais rien contre le fait que cela arrive plus souvent. 

    — Je t’aime aussi plus que tout.

    On reste encore un moment dans l’eau, on ne parle plus, on s’embrasse, on se caresse et on savoure juste la présence de l’autre. On quitte la salle de bain quand l’eau devient froide et je le laisse me guider vers le lit. Je suis exténué et je n’ai qu’une envie, me glisser entre ses bras sous les couvertures. Seulement, il me fait m'asseoir au pied du lit.

    — Il y a autre chose que je dois te demander.

    Je fronce légèrement les sourcils quand il ouvre le tiroir de sa table de nuit avant que mon cœur ne se serre brutalement quand il sort le paquet cadeau défraîchi. Aussi étrange que cela puisse paraître, je ne l’ai jamais ouvert, j’ai fini par le ranger, me disant que ce cadeau appartenait à une autre vie, ayant surtout peur que cela ne déclenche un souvenir ou une crise chez Pepper. 

    — Pourquoi tu ne l’as jamais ouvert ?

    Je me raidis légèrement quand il pose la question avant de comprendre que je dois arrêter de le protéger, je dois lui dire la vérité, partager ce fardeau et ne plus penser qu’il est incapable de faire face. Je le prends d’une main tremblante pour le retourner lentement entre mes doigts. 

    — Quand c’est arrivé, ton cadeau est devenu comme un totem. Chaque jour, je le prenais entre mes mains et je me disais que si j’attendais assez longtemps, alors tu entrerais dans la chambre pour me regarder l’ouvrir. Toutes ces semaines, c’est ce cadeau qui m’a permis de tenir le coup.

    J’avale ma salive difficilement, retenant mes larmes du mieux que je peux avant de réussir à continuer. 

    — Et quand tu m’es revenu, j’ai pris peur. Je me suis dit qu’ouvrir ce cadeau, ce serait rouvrir les vannes du passé… alors… je l’ai juste précieusement rangé.

    — Ouvre-le. Il est temps de laisser le passé derrière nous et de nous tourner vers l’avenir pour de bon, tu ne crois pas ?

    — D’accord.

    Je souffle ma réponse, un peu nerveux à l’idée de découvrir enfin ce que cache ce paquet cadeau après plus de deux ans d’attente. Il attend patiemment que je l’ouvre et pourtant, je prends mon temps, faisant bien attention à ne pas le déchirer. Finalement je découvre une petite boîte noire, je souffle avant de l’ouvrir et j’ai un petit sourire alors que mes yeux se remplissent d’eau. 

    Dans la boite se trouve une grosse quantité de minuscules étoiles en origami dans une large variété de couleur bleues et violettes. Il y a un petit papier posé au milieu, je reconnais sans mal son écriture et finalement je passe ma main sur ma joue pour essuyer les larmes qui coulent. Sur le papier, il est simplement écrit, 

    183 jours. Merci ♥ 

    — Je n’avais pas beaucoup d’argent, alors je voulais juste te remercier, ce jour-là, on aurait fêté 183 jours où j'ai été en sécurité grâce à toi. J’ai fabriqué 183 étoiles pour marquer le coup.

    J’ai un petit sourire en coin, Pepper est l’être le plus mignon que je connaisse, il me fait complètement fondre alors qu’il rougit en me racontant le pourquoi de ce cadeau.

    — Pourquoi du bleu et du violet ?

    Il s’assoit à côté de moi, ses bras entourent ma taille et il me serre de nouveau contre lui. J’adore vraiment quand il fait ce genre de chose et après ce soir, je pense que je vais avoir du mal à m’en passer. 

    — Le bleu représente la confiance, la sécurité et la sérénité. Alors que le violet, c’est la compassion, la douceur et la loyauté. Je trouvais que cela représentait bien tout ce que je ressens pour toi.

    Je me tourne dans ses bras et le serre dans mes bras. Je me sens apaisé, je ne m’étais pas rendu compte de combien j’étais encore touché par notre passé. Il m’aide à me lever et on se glisse sous les couvertures, il me prend dans ses bras, ma tête se pose contre son torse. Je me love dans ses bras et cette fois, c’est lui qui caresse mon dos lentement. 

    — On va être heureux maintenant pas vrai ?

    Il embrasse mon front en rigolant doucement. 

    — Heureux comme jamais. Je te le promets.

    On se sourit avant de s’embrasser chaleureusement. C’est doux, c’est tendre et plein de promesses. C’est de cette manière qu’a commencé notre deuxième vie, libérée des ombres du passé, de la peur et de la peine. Notre première nuit dans notre appartement fut remplie de tendresse et de promesse que l’on s’est efforcé de réaliser au cours des années. Depuis ce jour-là, on a rempli des dizaines de pots de petites étoiles symbolisant les jours heureux passés ensemble.



     


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  • Commentaires

    3
    Mardi 15 Mars 2022 à 09:25

    Coucou ! Moi qui trouvais justement que dans Sotus, les couples secondaires ne sont pas du tout mis à l'honneur, j'ai trouvé cette fiction superbe ! On les retrouve très bien ! Un très beau couple ! Merci beaucoup ! 

    2
    Dimanche 24 Octobre 2021 à 21:39

    Ce dernier chapitre est juste magnifique et il a enfin pu ouvrir le cadeau....

    Merci beaucoup pour cette histoire et je souhaite beaucoup de bonheur à Fluke et Gunsmile

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    1
    Jeudi 14 Octobre 2021 à 11:54

    Merci pour cette histoire, c'était vraiment mignon, et heureusement tout est bien qui finit bien ^.^

    Bisous <3

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