• Chapitre 4 : Juste toi & moi.

    Chapitre 4

    Ses mains malaxent mes fesses et je frémis, je me laisse piéger par le désir qu’il fait grandir en moi juste par quelques caresses et baisers et je gémis quand mon dos rencontre la surface froide du mur. Je me retrouve coincé entre les deux, piégé entre la dureté dans mon dos et la chaleur contre moi. Je ronronne presque alors qu’il laisse un sillon brûlant sur ma peau. Soudain, après avoir mordillé ma peau une dernière fois, il s’arrête et bientôt, il n’y a plus que le bruit de nos respirations fortes qui se font entendre dans la chambre. Il se redresse pour me regarder droit dans les yeux et je lui souris avec tendresse avant qu’il ne vienne m’embrasser avec une extrême douceur. Parfois entre ses bras, j’ai l’impression d’être une petite chose fragile qu’il veut protéger. 

    — Promets-moi… promets-moi de ne pas te forcer, de me dire d’arrêter si tu ne veux plus, d’accord ? Je ne t’en voudrais jamais.

     Ses yeux sont sombres, inquiets et tout ce qu’il y a de plus sérieux. Je peux y lire le désir, mais je comprends alors quelque chose d’important, quand je me rends compte qu’il tente de se réfréner et de se maîtriser autant qu’il peut. J’ai peur d’avoir mal quand on fera l’amour, mais lui a peur que je ne me force que pour lui faire plaisir.

    Je prends son visage en coupe entre mes mains en souriant, mon coeur cogne fortement dans ma poitrine alors que je dépose un baiser tendre sur son front avant de glisser sur son nez puis enfin ses lèvres. Je remets ensuite une mèche de cheveux en place, laissant la pulpe de mes doigts caresser sa peau au passage. 

    — Phi Mew, j’ai réellement envie… de toi, mais je te promets, je ne me forcerai jamais.

    Je me sens tellement à ma place dans ses bras à cet instant, que je me sens bien plus confiant, je sais que cette première fois va bien se passer, qu’il fera tout pour que j’en garde un bon souvenir et je ne veux être nulle part ailleurs qu’ici contre lui. On reste encore un instant en silence les yeux dans les yeux avant qu’il ne laisse mes pieds retrouver le sol et je panique alors que je pense qu’il ne me croit pas et qu’il veut arrêter. Seulement ses lèvres qui se posent sur les miennes coupent court à tout et je me sens aussitôt fondre sous le mouvement doux et tendre de sa bouche. 

    Il domine totalement le baiser qui petit à petit devient plus langoureux quand sa langue vient à la rencontre de la mienne, elles se caressent d'abord lentement avant de batailler l’une contre l’autre, déclenchant de merveilleux petits picotements dans mon bas ventre alors que l’excitation qui était un peu retombée quelques minutes plus tôt revient rapidement et bien plus fort.

    Mes mains se posent sur ses épaules et lui me tient la taille, il m’attire contre lui tout en me collant un peu plus au mur, me bloquant totalement comme s’il avait peur que finalement je me sauve. J’aime me sentir ainsi si proche de lui, son odeur emplit mes narines, mon corps s’échauffe et c’est sans réfléchir que je bouge mes mains car j’en veux plus. Je suis surpris quand, dans un même geste, nos mains se glissent avec envie sous le t-shirt de l’autre. La sensation est double quand enfin la douceur de sa peau coule sous mes doigts alors que la chaleur des siens irradie mon corps. Je soupire doucement de plaisir, laissant mes paumes parcourir lentement son dos, remontant petit à petit vers ses épaules, faisant remonter le tissu par la même occasion.

    Rien ne presse, on a envie, mais surtout, on a envie de prendre notre temps pour nous découvrir l’un l’autre. On s’embrasse, on se caresse et finalement, nos t-shirts disparaissent, nous laissant torse nu l’un contre l’autre. Je soupire de bien-être en sentant son torse frotter contre le mien alors qu’il mordille doucement la base de mon cou et que moi j’inonde son épaule de baiser pendant que nos mains continuent à tracer les muscles, les courbes et les angles que l’on peut atteindre. Je me sens si bien dans ses bras à cet instant précis, je suis en sécurité au creux de ses bras, complètement détendu et je gémis doucement quand il me serre un peu plus fort contre lui.

    Je ne veux pas me contenter de son dos, je veux découvrir tout son corps, je me fais un peu plus entreprenant, laissant mes mains glisser sur son dos, frôlant la peau de ses reins avant d’être bloqué par son short qui, à cet instant, me semble de trop. J’hésite une seconde avant que finalement, mes mains ne passent la barrière du tissu et découvrent enfin la courbure musclée de ses fesses. Il est surpris, mais il aime ça, je le sais quand il mordille un peu plus fort ma peau et que soudain, l’ambiance autour de nous change, ça devient électrique quand il se penche pour descendre ses baiser et finalement sa langue effleure mon téton qui se dresse aussitôt alors que je réagis en frissonnant et que mes mains sur ses fesses appuient soudainement collant nos bassins, nos érections frottant l’une contre l’autre. 

    Je gémis, je me sens même trembler un peu alors qu’il continue de taquiner mon téton qui m’envoie des décharges électriques dans le corps à chaque fois que sa langue passe dessus et que nos bassins continuent de bouger embrasant mon bas ventre. Je laisse ma tête partir en arrière et je grogne légèrement quand sa langue abandonne mon bouton de chair pour glisser le long de mon ventre, ses doigts dessinant les muscles discrets de mes abdominaux. Je suis un peu déçu car je ne peux plus le caresser et mes mains plongent dans ses cheveux, j’oublie ma frustration quand je comprends où se dirige sa bouche, toujours plus au sud s’agenouillant devant moi. Ma respiration et mon rythme cardiaque accélèrent alors que je sais ce qu’il me réserve.

    Il lève les yeux vers moi et je déglutis difficilement, son regard est sombre, rempli de désir et de luxure, j’ai l’impression qu’il va me dévorer. Mon bas ventre se contracte délicieusement quand ses dents laissent une marque sur la peau de mon ventre et que ses mains font glisser le short qui quitte facilement mes hanches puisqu’il était déjà un peu trop large. Je me sens rougir aussitôt alors que le morceau de tissu atterrit sur mes chevilles et que je me retrouve totalement nu devant lui. 

    Je ne peux pas m’empêcher de fermer les yeux, alors que je sens son regard qui me brûle la peau partout où il se pose. Je m’attends à ce qu’il me demande d’ouvrir les yeux, à ce qu’il arrête en me pensant mal à l’aise, mais je me trompe, ses lèvres se posent presque sagement sur mon sexe, ma respiration se bloque d’impatience, je veux qu’il me donne du plaisir. Pourtant, il s’amuse à me faire languir, se contentant de l'embrasser, m'excitant et me frustrant en même temps. J’ouvre la bouche pour râler, pour lui dire d’arrêter, mais c’est un fort gémissement qui sort de ma bouche, car ses lèvres glissent soudain sur mon membre et sa langue caresse mon gland me faisant oublier ce que je voulais dire. 

    J’ouvre les yeux rapidement et le fixe alors qu’il entame un lent va-et-vient, j’ai la bouche entrouverte et je n’arrive pas à détourner le regard de l’image hautement érotique qu’il est en train de m’offrir. Mes doigts glissent lentement sur son cuir chevelu avant qu’ils n’agrippent des mèches de cheveux quand il accélère sa caresse sur mon membre. Je me tiens fermement à lui, d’un côté c’est pour m’aider à tenir debout alors que déjà mes jambes tremblent, mais inconsciemment, c’est aussi pour l’empêcher de se reculer, alors qu’il m’offre une fellation des plus exquise. 

    Le plaisir m’envahit petit à petit, se concentrant sur mon membre qui palpite à l’intérieur de sa bouche, je veux me laisser envahir par lui jusqu’à l’explosion, je me sens bien à ce moment et je ne pense plus à rien d’autre qu’à la sensation qui continue de grandir, je commence à devenir avide, je veux le sentir plus, plus fort, plus profondément. Je ne voulais pas faire ça, pourtant, sans même m’en rendre compte, je prends le contrôle, j’appuie sur sa tête, je bouge des hanches pour qu’il me prenne comme j’en ai envie.

    Je réalise ce que je fais quand Mew tousse et je le relâche aussitôt, je me sens honteux, j’aurais presque envie de pleurer. Je n’ai jamais pris le contrôle comme ça sur quelqu’un auparavant, mais là, il m’a fait perdre tout sens de la réalité, il m’a fait oublier un instant que je devais aussi lui offrir du plaisir et j’ai été égoïste. 

    — Je suis désolé Mew, je… je…

    Mew se relève aussitôt et me fait taire d’un long baiser en me serrant fort contre lui. 

    — Tout va bien, ne t’inquiète pas.

    Sans cesser de l’embrasser, je le fais reculer, je veux me faire pardonner alors je fais en sorte qu’il se retrouve assis au bord du lit et pour une fois, c’est moi qui le surplombe, on a beau faire la même taille, à côté de lui, j’ai toujours l’impression d’être petit et chétif. Il lève les yeux vers moi, je n’ai même plus honte d’être nu devant lui à cet instant. Il lève la main et veut la poser sur moi, sauf que je l’intercepte au passage. Je la serre doucement dans la mienne avant de lui embrasser la paume avec tendresse.

    — Laisse-moi faire.

    Je me suis toujours laissé embrasser et toucher par lui, je l’ai toujours laissé mener la danse et me donner du plaisir, alors cette fois, c’est moi qui prends les choses en main. Je me penche vers lui, posant mes lèvres juste en dessous de son oreille, descendant le long de son cou avant de mordiller doucement la peau près de sa clavicule. Mes mains se posent sur ses pectoraux les massant doucement et je suis heureux d’entendre ce petit son léger qui sort de sa gorge au moment où je pince de nouveau ses tétons. Mes lèvres rejoignent mes mains et je passe du temps à maltraiter ses mamelons, je ne pensais pas devenir aussi vite accro à son corps, mais chacune de ses réactions m'excite fortement et plus encore ses grognements qui montent de plus en plus fort. 

    Une de ses mains fourrage mes cheveux alors que l’autre me masse fiévreusement une épaule. Je m’agenouille devant lui, continuant de descendre sur son ventre l’embrassant, le mordillant et même laissant ma langue courir sur sa peau brûlante. Sa main sur mon épaule me lâche pour la poser derrière lui sur le matelas afin de se maintenir alors qu’il se penche en arrière pour me laisser un meilleur accès à son corps. Des sons rauques sortent de sa gorge au rythme de sa respiration difficile, à aucun moment il ne cherche à les étouffer et mon sexe durcit plus encore rien qu’en les entendant. 

    J’arrive à la ceinture de son short, je sais que comme moi, il ne porte rien en dessous et je me mordille la lèvre, sentant soudain la nervosité reprendre un peu le dessus. Je l’aime, j’ai envie de lui, mais je n’ai jamais caressé un pénis autre que le mien. Je me demande un instant la sensation que ce doit être, si je vais aimer ou si je vais réussir à lui donner du plaisir. Je n’hésite pas longtemps cependant, je ne veux pas me poser de questions, je sais que je l’aime justement, que j’aime tout chez lui et que je n’ai pas à m’inquiéter de ce qui va se passer après. Alors je prends une grande inspiration et je tire sur son short pour le faire descendre, il soulève ses hanches pour que je puisse le faire glisser et il se retrouve totalement nu juste devant moi.

    Je suis agenouillé entre ses cuisses et je prends quelques instants pour regarder son corps ainsi exposé. Je me mordille la lèvre inférieure, mais cette fois ce n’est pas à cause de la nervosité. Non, cette fois c’est parce que ce que je vois me plait. Il est beau, bien bâti et quand enfin je laisse mes yeux glisser sur son membre, je sens une petite contraction d’anticipation dans mon ventre. 

    Mew me laisse le regarder sans rien dire, sa main me caresse toujours les cheveux avant de glisser pour se poser sur ma joue et je remonte les yeux vers lui, incapable de bouger pour le moment. Ce qui me fait réagir, c’est quand je me rends compte qu’il va prendre la parole. Je le connais maintenant, je sais qu’il va me dire que l’on peut arrêter, qu’il ne m’en voudra pas pour ça et que l’on peut juste s’allonger dans les bras l’un de l’autre pour dormir. Sauf que je ne veux pas qu’il le suggère, pas alors que je me sens totalement fondre d’impatience pour la suite des évènements. Alors sans attendre, je prends son sexe dans ma main et entame un léger va-et-vient sur lui.

    Et on peut dire que ça marche, il pousse un long soupir et ferme les yeux en se concentrant sur ma caresse. Finalement, tenir son sexe ainsi dans ma main n’est pas étrange, mais je ne devrais pas être surpris. C’est Mew, c’est lui que je veux et que j’aime et puis c’est agréable d’être celui qui donne une telle expression sur son visage. Je fais un mouvement un peu plus prononcé, mon pouce finissant de glisser sur la peau douce de son extrémité et je souris en l’entendant alors que j’embrasse l’intérieur de la cuisse que je ne caresse pas.

    Mew ne cherche pas à avoir plus que ce que je lui offre, il savoure chacune de mes caresses, chacun de mes baisers et si je suis maladroit dans mes va-et-vient, il ne le montre absolument pas. J’ai toujours imaginé qu’être agenouillé ainsi devant un homme ne devait pas être agréable, que peut-être les femmes avec qui j’ai partagé ses moments intimes avaient trouvé ça dégradant. Je me rends compte maintenant que je me trompais lourdement, pas alors que je peux observer son visage se contracter sous le plaisir que je lui offre. Il est magnifique et je veux le voir encore et encore faire cette expression. 

    Je sais qu’il se contenterait de cette caresse, qu’il n’en demande pas plus, pourtant, je suis curieux et c’est pour ça que, presque timidement, ma bouche se joint à ce que fait ma main. Ma langue découvre sa longueur avant que je ne l’entoure de ma bouche pour le faire coulisser à l’intérieur. Le hoquet de surprise et de plaisir qu’il fait est la meilleure des récompenses pour moi.

    Je dois le dire, encore une fois ça ne ressemble pas du tout à ce que j’avais imaginé, j’aime jouer avec lui, en glissant ma langue sur son sexe, en suçotant son gland ou bien, en cherchant à voir jusqu'où je peux aller en le prenant dans ma bouche. Parfois je me demande si je m’y prends bien, mais je le sens se contracter contre moi, je sens ses ongles gratter mon cuir chevelu quand il s’agrippe à mes cheveux et surtout, je sens qu’il se retient de faire bouger ses hanches pour prendre le contrôle de cette fellation. 

    Mon sexe est dur et douloureux, je suis fortement excité alors qu’il ne me touche même pas, alors que c’est moi qui lui offre du plaisir et j’ai envie de continuer encore, seulement, il me saisit tendrement le visage, son souffle est court et je sens son sexe se contracter dans ma bouche. Il me force à le lâcher et je grogne un instant pour lui faire comprendre que ça ne me plait pas, que je veux continuer. Il me fait me relever et m’asseoir à côté de lui sur le bord du lit avant qu’il ne m’embrasse dans un baiser fougueux et fiévreux qui me laisse pantelant. 

    — Tout va se terminer bien trop vite si tu continues comme ça.

    Je le regarde une seconde sans comprendre, avant de rougir brutalement en comprenant qu’il était sur le point de jouir. J’entends son doux rire et il me caresse doucement les cheveux alors que je finis par relever la tête, un peu gêné. Je suis quand même fier d’avoir eu ce pouvoir sur lui et je finis par lui faire un petit sourire en coin. 

    — Tu es sûr de vouloir continuer ?

    Je soupire doucement avant de lentement hocher la tête, je me surprends à être si calme, mais il est hors de question d’arrêter pour ma part. Je ne pourrais pas, je veux le sentir en moi et cette idée me surprend tant elle est claire et forte. 

    — Ne bouge pas, j’arrive.

    Il se lève alors et se dirige totalement nu vers sa commode, son corps est magnifique, sexy alors que les muscles roulent sous sa peau à chacun de ses mouvements. Mon regard dérive de son dos vers ses fesses rondes et attirantes. Je me mordille la lèvre alors que j’ai envie de le rejoindre pour le caresser encore une fois. Seulement, il fait rapidement demi-tour et le côté face est encore plus attirant. J’avale difficilement ma salive et je me demande si je ne bave pas un peu alors que je reste fixé sur son sexe dressé. Je vois à peine ce qu’il est allé chercher tant je suis focalisé sur son corps. 

    Il se rassoit à côté de moi et cette fois je vois le préservatif et le tube de lubrifiant dans ses mains et je me sens nerveux alors que la peur vient me tordre le ventre. L’idée de la douleur revient en force alors que les choses se concrétisent et deviennent plus réelles. Je respire profondément et je soupire discrètement, enfin, je devrais le savoir, Mew est tellement attentif à ma personne qu’il se rend compte tout de suite de mon changement d’attitude. Il me serre dans ses bras un instant, je pose ma tête sur son épaule et inspire son odeur qui me détend tout de suite, je me rappelle, il est doux, il est patient et il ne ferait rien pouvant me blesser. Je l’aime et c’est moi qui ai voulu tout ça, alors tout va forcément bien se passer, je dois juste me détendre. Il dépose un baiser sur ma tempe avant de m’attirer encore plus près.  

    — Viens. Mew tire un peu sur mon bras et je me retrouve assis sur ses cuisses, face à lui et c’est moi qui capture ses lèvres pour un tendre baiser alors que Mew nous déplace sur le lit et quand nos lèvres se séparent, je me rends compte qu’on est au milieu du lit. 

    — Je vais te préparer d’accord.

    Mon coeur fait un bond, ma gorge se serre et ma respiration accélère quand j’entends le bruit caractéristique d’un tube qui s’ouvre. Je respire profondément et je l’embrasse à nouveau, je ne l’imaginais pas faire ça dans cette position alors que je suis sur lui, mais j’ai confiance en lui et j’essaie de me détendre.

    Je sursaute quand je sens ses doigts se poser à cet endroit, jamais je n’aurais pensé laisser quelqu’un me toucher là un jour. Pourtant, quand son doigt fait doucement pression pour entrer, je m’accroche un peu plus fort à lui et je me détends autant que je peux. Ce n’est pas très agréable, la sensation est étrange, mais pour le moment, je n’ai pas mal. Son doigt bouge en moi extrêmement lentement et je capture nerveusement ses lèvres. 

    Quand à nouveau je ressens une pression supplémentaire, je grimace un peu et je quitte ses lèvres pour poser ma tête sur son épaule alors qu’un deuxième doigt entre en moi. Cette fois, je retiens ma respiration alors que le tiraillement est plus fort et que l’intrusion est beaucoup moins agréable. C’est un petit gémissement de douleur qui traverse mes lèvres et je me mords la lèvre pour retenir les autres. Mew est à l’écoute de mon corps, de mes réactions et quand il me sent me tendre autour de ses doigts, il arrête de les bouger. Il m’embrasse, il me caresse doucement le dos, il prend le temps pour me rassurer et me laisser me détendre avant de recommencer à bouger avec prudence. Il faut plus de temps pour que la sensation désagréable d’intrusion s’atténue et que le plaisir refasse surface.

    Il prend un malin plaisir à me faire gémir et ce qu’il arrive à me faire ressentir juste avec ses doigts me rend presque impatient que ce soit son membre à la place. Seulement, bien trop vite à mon goût, la douleur revient et plus vive cette fois quand il insère un nouveau doigt en moi et sans le vouloir je mords son épaule un peu plus fort en me tendant. 

    — Il le faut vraiment…

    Ma voix n’est qu’un murmure alors que je serre les dents, j’ai mal, ses trois doigts écartent désagréablement mes chaires sans bouger et je ne suis pas sûr d’avoir envie de plus alors que, quelques minutes plus tôt, j’avais hâte qu’il me prenne. 

    Il me caresse le dos du bout des doigts, me faisant frissonner avant que sa main ne se pose sur ma nuque me faisant me redresser en prenant une profonde inspiration. 

    — On y est presque mon coeur.

    Son petit surnom me fait instantanément oublier le reste, j’écarquille les yeux, surpris, et je le regarde droit dans les yeux.

    — Quoi ?

    — Mon coeur, tiens le coup encore un peu, ça ira bientôt mieux.

    J’ai toujours trouvé les surnoms de ce genre ridicules, pourtant, dans sa bouche, ça ressemble à une douce mélodie et ça prend un sens qui me fait totalement fondre. Je capture ses lèvres amoureusement, me concentrant juste sur lui et quand il recommence à bouger ses doigts, c’est beaucoup moins douloureux, c’est supportable et petit à petit, à nouveau, je me surprends à gémir et soudain, c’est un éclair de plaisir brutal qui me fait frissonner en poussant un cri quand en enfonçant un peu plus ses doigts il percute ma prostate. C’est une sensation totalement inédite et je n’aurais jamais pu imaginer le bien qu’un simple petit choc dessus pouvait m’apporter.

    Mew semble très bien avoir compris ce qui vient de se passer, car je peux voir entre mes yeux entrouverts un sourire satisfait apparaître sur son visage. Son bras de libre passe alors autour de ma taille, me maintenant immobile contre lui et si, au départ, je ne comprends pas bien pourquoi, une fois qu’il reprend ses mouvements de va-et-vient frappant à chaque fois sur cette zone sensible, j’ai l’impression que je vais jouir instantanément. Je plaque une main sur ma bouche pour que mes gémissements qui sont de plus en plus fort ne se fassent pas trop entendre alors que je m’accroche désespérément à lui. Je perds la notion du temps alors que je vogue sur une mer de plaisir, je ne me rends même pas compte que mes hanches bougent d’elles-même pour aller à la rencontre de ses doigts. Seulement bientôt, ce n’est plus assez, je veux plus, je le veux lui, je ne veux former plus qu’un avec lui et je veux entendre ses gémissements en même temps que les miens. 

    — Mew…. anh… plus… attends… je…

    Il continue un instant comme s’il ne m’entendait pas et je n’arrive plus à parler correctement. Enfin, il me libère et se déplace légèrement. Moi, je suis dans un autre monde, ma respiration est haletante, mon coeur va exploser et je suis impatient. Il enfile rapidement la protection qui va nous permettre d’aller plus loin et dans ma tête, il va maintenant me faire basculer pour me dominer et me prendre pour de bon, je sens mon coeur rater plusieurs battement à chaque fois que je l’imagine. Alors, quand il se réinstalle de la même manière, me repositionnant sur ses cuisses, je suis un peu perdu, je ne sais pas ce que je dois faire alors je le regarde dans les yeux pour trouver une réponse. 

    — Tu auras moins mal comme ça, c'est toi qui a le contrôle sur tout.

    — Oh… je... je..

    Je suis touché que même maintenant, il pense encore et toujours à mon bien-être. Seulement, je ne sais pas comment je dois m’y prendre. J’essaie de réfléchir, mais c’est comme si mon cerveau était aux abonnés absents pour le moment et je panique un petit peu.

    — Ne t’inquiète pas, je vais t’aider.

    Il me fait son magnifique sourire et je me détends aussitôt. Il m’embrasse de nouveau, prenant le temps de caresser mon corps, laissant lentement le désir remonter et je frissonne quand je sens sa main saisir mon sexe pour le caresser lentement, j’avais imaginé beaucoup de scénarios dans ma tête, mais jamais autant de douceur, de patience, de sensualité et de tendresse en même temps. 

    Son bras entoure de nouveau mes hanches, cette fois-ci, au lieu de me coller à lui, il me soulève un petit peu et je m’accroche à ses épaules pour me maintenir. Je le regarde droit dans les yeux quand son autre main guide son sexe vers moi, je ressens la même pression que tout à l’heure, alors que son gland se pose sur mon entrée. Seulement au lieu de pousser pour me pénétrer, il ne va pas plus loin et la sensation va me rendre fou. Je comprends avec difficulté qu’il me laisse prendre les choses en main, il ne forcera pas, au lieu de ça ses mains sont posées sur ma peau et il caresse mes hanches, mes bras, mes épaules et mon dos, avant de refaire le même trajet inlassablement. Je me concentre là-dessus alors que je le guide en moi.

    La peur a complètement disparu et contrairement à ce que j’avais cru, je suis relativement détendu car c’est moi qui gère la pénétration, je vais à mon rythme et même si la douleur est présente ainsi que la gêne, elle est largement supportable. La sensation est différente par rapport à ses doigts, il est plus gros, il va plus loin et quand il me voit grimacer, sa main reprend mon sexe pour le caresser, le plaisir contrastant étrangement avec la douleur et créant un mélange qui au final n’est pas désagréable. Je finis par le faire entrer entièrement en moi et je souffle un bon coup avant de passer mes bras autour de son cou et qu’il me serre fort dans ses bras. Il me cajole et me rassure par ses gestes, il m’embrasse le lobe de l’oreille avant de chuchoter. 

    — Quand tu te sens prêt, tu pourras bouger.

    Je ne peux pas m’empêcher de sourire contre sa peau tellement je me sens heureux et euphorique à cet instant, je suis lié à lui, je me sens complet maintenant et j’apprécie vraiment qu’il soit ainsi aux petits soins pour moi. La douleur n’est pas totalement passée, mais je ne peux plus attendre, je veux lui donner du plaisir autant que je veux en prendre, alors timidement, je force sur mes cuisses et je sens son sexe sortir en partie de moi avant de me laisser retomber sur son bassin et je grogne de plaisir, de douleur et d’inconfort quand il coulisse en moi. 

    J’ai le souffle coupé, je n’ai jamais rien ressenti de pareil, je n’ai jamais pris autant de plaisir en un seul coup de rein et je recommence avec lenteur, me soulever, le laisser sortir avant de le reprendre rapidement et je me rends à peine compte que la douleur a complètement disparu tant je suis focalisé sur le plaisir que je ressens.

    Comme tout à l’heure, Mew a une main appuyée sur le matelas, pour se maintenir alors que l’autre est sur ma hanche m’aidant à me mouvoir sur lui. Il ne bouge pas, il se montre patient, mais je peux sentir contre moi ses muscles se contracter alors qu’il lutte pour ne pas prendre le contrôle et me laisser découvrir les choses à mon rythme.

    Je me demande pourquoi il fait preuve d’autant de self contrôle alors que moi je suis déjà complètement sonné par le plaisir. Un instant, je me demande s’il aime vraiment ce que je fais, s’il prend du plaisir ou bien peut-être qu’il s’ennuie. Je n’ai pas le temps de m'appesantir plus sur la question que je pousse un cri et me retrouve tremblant contre lui quand son membre tape l’endroit magique. Aussitôt, Mew l'étouffe avec un baiser langoureux alors que ses hanches viennent brusquement à ma rencontre.

    Les sensations sont tellement fortes que j’ai l’impression de m’enflammer, c’est fort et puissant et ma tête retombe d’elle-même en arrière pour tenter d’avoir un peu plus d’air. Aussitôt Mew vient poser ses lèvres sur ma gorge ainsi exposée en mordillant la peau. Les va-et-vient deviennent plus francs, plus forts et quand il cogne encore et encore ma prostate j’ai l’impression d'apercevoir les étoiles. 

    — Anh Mew… aah… Mew….

    Je m’accroche à lui à bout de souffle, complètement grisé par le plaisir qui monte vague après vague. Il sent que je fatigue, que mes mouvements sont moins coordonnés et ralentissent malgré mon envie de continuer. Soudain, il nous fait basculer et sans attendre j’enroule mes cuisses autour de sa taille. Son poids sur moi m’excite autant que sa présence me rassure. Je me sens bien, à ma place et je gémis en m’accrochant à lui quand il recommence à bouger. La pénétration est différente ainsi, il se montre plus ferme et sec dans ses mouvements et je sens que je ne tiendrai pas longtemps avant d’exploser. J’aime la manière dont il me fait l’amour, je voudrais que cela dure encore longtemps, mais je sens mon orgasme se construire petit à petit au creux de mon bas ventre, une pression qui se fait de plus en plus forte. Et moi qui n’ai jamais été bruyant et expansif, je me surprends à gémir de plus en plus fort à chaque fois qu’il butte en moi. Ma gorge laisse échapper des sons que je ne pensais pas être capable de produire. 

    Mew capture brusquement mes lèvres, étouffant ainsi les bruits que nous faisons tous les deux, mais rien ne peut réduire le bruit de nos peaux qui claquent l’une contre l’autre. Seulement, pour le moment, je ne peux pas m’inquiéter de ce qui se trouve autour de nous, je suis dans une bulle où juste lui, moi et notre plaisir existent.

    Je ne suis pas loin de l’extase, j’ai à peine le temps de penser que c’est étrange d’être si près de la jouissance, alors que mon sexe n’a pas été sollicité. Mon corps se contracte, mon souffle se fait plus court alors que les gémissements sont les seuls sons capables de sortir de ma bouche. Mes bras sont accrochés au dos de Mew et malgré moi je sens mes ongles qui s’enfoncent dans sa peau. Mon sexe pulse et je sais que je ne pourrai pas me retenir plus longtemps.

    C’est le moment que Mew choisit pour quitter mes lèvres et glisser sa bouche vers mon oreille, il me mordille le lobe de l’oreille avant que sa voix rauque ne s’élève. 

    — Je t’aime Gulf…

    Au moment où il parle, il s’enfonce en moi une nouvelle fois, buttant une dernière fois sur ma prostate et tout mon corps se crispe. Je me cambre fortement, alors que je me déverse entre nos deux corps, je perds complètement pied et j’ai du mal à respirer quand un orgasme puissant me saisit, un instant, j’ai même l’impression que mon coeur s’est arrêté alors que les mots de Mew résonnent dans tout mon être.

    Je n’arrive pas à lui répondre, je n’arrive pas à formuler le moindre mot, pas quand il continue de bouger en moi prolongeant mon plaisir, il ne faut que quelques va-et-vient supplémentaires pour que je sente Mew se contracter, pour que sa voix résonne fortement alors qu’il entre profondément en moi pour au final ne plus bouger. Sa respiration est rapide et je le serre fortement contre moi, nos corps sont littéralement collés l’un à l’autre, j’embrasse sa tempe alors que Mew a caché son visage dans mon cou.

    Pour le moment nous ne parlons pas, nous ne bougeons pas, on savoure juste ce que l’on vient de vivre. Pourtant, la déclaration de Mew est toujours présente dans ma tête. Je prends le visage de Mew entre mes mains et je le fais me regarder, il a les joues rouges, ses yeux brillent, il est magnifique et je lui souris avec tendresse en caressant doucement ses joues avec mes pouces. 

    — Je t’aime aussi Phi.

    Est-ce qu’il est possible que son sourire ne s’agrandisse encore ? Oui, à cet instant oui. 

    Nos lèvres se retrouvent dans un baiser tendre, doux et amoureux, nous sommes toujours liés l’un à l’autre et je me sens tellement paisible et heureux à cet instant que je voudrais pouvoir stopper le temps pour ne jamais quitter cet état de béatitude. C’est malheureusement impossible et quand finalement, il bouge, je le laisse s’éloigner de moi et je soupire, un peu déçu. 

    Il m’embrasse une dernière fois avant de quitter le lit et je l’observe avec toujours autant de gourmandise alors qu’il se déplace nu dans la chambre avant qu’il ne disparaisse dans la salle de bain. Je m’allonge totalement sur le lit en observant le plafond, complètement perdu dans mes pensées, sur un petit nuage. 

    Je finis par faire le point sur l’état de mon corps et je peux dire que j’ai eu beaucoup moins mal que je ne le pensais. Mew a été très patient et tendre avec moi, il m’a offert une première fois magique et je n’aurais jamais imaginé que faire l’amour avec un homme soit si bon. Non, c’est juste parce que je l’ai fait avec Mew, je sais au fond de moi que je n’aurais pas pu le faire avec un autre homme.

    Mon corps se couvre de chair de poule quand je sens quelque chose d’humide et tiède se poser sur mon ventre. Je reviens alors à la réalité et tourne la tête avant de sourire en voyant que Mew m’a rejoint. Il est assis à côté de moi et il est en train de me nettoyer le ventre avec une serviette humide, ce qui me fait rougir quand je sais ce qu’il est en train de nettoyer. 

    — Tout va bien ?

    L’inquiétude est présente dans son regard et je veux tout de suite le rassurer. Je m’assois pour lui faire face et lui caresse la joue avec tendresse.

    — Je vais très bien… c’était très bien.

    Je sens mon coeur se gonfler à cause de tout le bonheur qui m’envahit soudain. Il se détend avant de m’embrasser. Il m'entraîne ensuite sous les couvertures où il m’attire dans ses bras, j’ai la tête posée sur son épaule, mon bras posé en travers sur son ventre alors que ses bras sont enroulés autour de moi, nos jambes sont entremêlées. Je ne me suis jamais senti aussi bien installé pour dormir qu’à cet instant et il ne me faut pas longtemps pour m’endormir pour quelques heures de sommeil. 



  • Commentaires

    4
    Samedi 10 Juillet 2021 à 20:10

    Bon excusez-moi il faut que j'aille prendre une douche froide...donc je pourrai pas vraiment commenté

    3
    Jeudi 24 Septembre 2020 à 18:39
    2
    Jeudi 24 Septembre 2020 à 17:30

    ho la la *__* 
    d'autres chap de se genre je dis jamais non ^_____^
    au contraire, j'en redemande^^

    il était excellent!
    bonne imagination pour la suite et à la prochaine :)


    • Voir les réponses
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :