• Chapitre 3 : Joyeux anniversaire.

    Chapitre 3

    J’ai le cœur battant, faire ce genre de chose, je ne l’ai jamais fait, j’ai peur de me montrer complètement ridicule. Pourtant, je n’hésite pas une seule seconde alors que je me dirige vers la maison, sa maison. Mew et moi sortons ensemble depuis quinze jours et j’aime notre relation, elle est simple, sans prise de tête et tout semble tellement naturel quand nous sommes ensemble que j’ai encore parfois du mal à réaliser. Pour le moment, personne n’est au courant, on a réussi à garder notre secret, même si c’est difficile, vu que nous passons la moitié du temps ensemble à flirter et quand il n’y a personne autour de nous, on s’embrasse à en perdre haleine. 

    Les moments où nous nous retrouvons réellement seuls sont plutôt rares, alors j’ai décidé de profiter de cette belle occasion pour pouvoir passer un peu de temps avec lui. Aujourd’hui c’est son anniversaire, j’aurais voulu rester près de lui toute la journée, lui offrir mon cadeau et qu’on reste ensemble, juste lui et moi. Malheureusement, nous avions nos obligations professionnelles tous les deux. Sauf que cette fois, ce n’était pas ensemble, mais juste moi à un évènement et je ne dis pas que je ne me suis pas amusé, mais le temps m’a semblé beaucoup trop long. Surtout qu’il s’est éternisé bien plus que prévu et ça a failli faire tomber à l’eau la surprise que j’avais préparée.

    Heureusement, j’ai pu compter sur P’Bester, je lui avais parlé de mon projet surprise, je lui avais expliqué dans les moindres détails et il s’était occupé de tout le reste. Il n’avait fait aucun commentaire, mais j’avais bien remarqué son regard éloquent et le petit sourire qui était apparu sur ses lèvres. J’avais fait semblant de ne rien remarqué, de ne pas comprendre la question dans son regard, mais même si je me sens coupable de leur mentir et que je voudrais dire au monde entier que cet homme est le mien, tout comme je suis à lui, pour le moment, on veut profiter de ces petits moments de bonheur rien que lui et moi.

    Quand je suis enfin sorti de l’évènement, j’ai pressé P’Bester pour qu’il se dépêche de me conduire chez Mew, je ne me suis même pas changé, je ne voulais pas perdre une minute et risquer de ne pas arriver dans les temps. Le trajet s’est passé dans le silence, j’étais fatigué, mais surtout j’étais nerveux, alors j’ai laissé tout le long mon regard fixé l’obscurité extérieure par la fenêtre. J’avais tellement peur d’arriver et que sa journée soit passée, il restait un peu de temps, mais je m'imaginais tout et n’importe quoi qui aurait pu m’empêcher d’arriver chez lui, allant du simple embouteillage à l’enlèvement par les aliens.

    Heureusement, Phi est un bon conducteur et les Aliens ne semblaient pas encore décidés à envahir la Terre ce soir, c’est comme ça que quelque temps avant minuit, j’arrive devant sa porte. La rue est plongée dans la pénombre, je tiens ce gâteau si particulier et je prends une grande inspiration avant de finir par appuyer sur la sonnette. La mélodie résonne à travers la maison calme et quand la dernière note se fait entendre, je n’ai plus qu’à attendre que l’on vienne m’ouvrir.

    Je vois en premier sa silhouette qui approche dans la pénombre à travers la vitre qui entoure la porte et mon cœur s’emballe, quand enfin la porte s’ouvre, je le trouve magnifique et j’aime la surprise qui passe dans son regard quand il me voit devant lui. Il referme doucement la porte derrière lui en me dévorant des yeux, alors que je m’approche de lui en chantant. Je tiens le gâteau entre mes mains, mais je sais que je chante trop vite, que je chante faux car j’ai la voix qui tremble, mais il ne semble pas s’en formaliser. Il ne me quitte pas un instant du regard et je ressens toute l’émotion qui le traverse, je me retiens difficilement de ne pas le prendre dans mon bras pour lui offrir un câlin, encore plus quand sa main se pose sur mon avant-bras et qu’il le serre avec tendresse. 

    Seulement, je ne peux pas le faire, on doit s’en tenir à ce que l’on prétend être, un Nong et un Phi qui s’aiment très fort. Alors je reste là à lui sourire espérant qu’il pourra lire mon amour dans mon regard. Du coin de l'œil, je peux voir que sa mère est présente en train de nous observer derrière la vitre, mais il y a également Phi Bester en train de nous filmer.

    J’aurais aimé qu’on ne partage pas cet instant, qu’il soit juste pour lui et moi, malheureusement, je ne sais pas trop comment expliquer ça à mon manager, sans lui avouer toute la vérité. Alors j’essaie de ne pas le dévorer du regard alors qu’il fait un vœu avant de souffler les bougies et de prendre le gâteau qui est en fait un tartare de saumon. Je profite d’un instant où il est penché vers moi pour lui murmurer à l’oreille. 

    — Je ne voulais pas rater ton anniversaire.

    Il se redresse alors pour me regarder et m’offre son si beau sourire. 

    — Je suis content que tu sois là, merci.

    La porte s’ouvre à nouveau et sa mère sort pour nous rejoindre. Je l’apprécie beaucoup et je lui fais un wai respectueux gardant en tête que même s’il n’y a rien d’officiel, elle est la mère de mon petit ami et je veux lui faire bonne impression, encore plus qu’avant. 

    — Ne restez pas dehors, rentrez je vais vous préparer du thé.

    Je la remercie d’un signe de tête, je vais pour lui répondre, mais Mew m’en empêche en me saisissant par l’avant-bras et me tirant à l’intérieur sans jamais se départir de son sourire. Je sens une petite boule de bonheur grandir au creux de mon ventre et ceci, juste parce que l’homme que j’aime est heureux.

    — Viens, il est temps que tu le rencontres.

    Je fronce un instant les sourcils en me demandant qui est ce “il” et ce serait mentir que de dire qu’à cet instant je ne ressens pas une légère pointe de jalousie. Il me tient toujours alors je n’ai pas le choix de le suivre, mais il se tourne alors rapidement vers moi. 

    — Depuis le temps que je veux te présenter Chopper.

    Un grand sourire naît sur mon visage, Chopper, son chien, il m’en parle depuis si longtemps, pourtant, je n’ai pas réellement eu l’occasion jusqu’ici de le voir et je me sens soudain ridicule de m’être tout de suite senti jaloux car je sais qu’il m’aime moi.

    On arrive dans le salon et sa mère nous rejoint à cet instant avec une petite boule de poils dans les bras et …. il n’a pas l’air content de me voir. Est-ce qu’il peut sentir ce qu’il y a entre son maître et moi ? J’ai un petit sourire en coin quand je me pose cette question qui, avouons-le, est ridicule, mais bon, j’étais moi-même jaloux de lui, il y a quelques minutes. Je ne suis pas vraiment rassuré quand je vois ce petit chien me grogner après, est-ce que j’ai déjà dit à Phi Mew que moi je préférais les chats ? Je vais pour reculer un peu, mettre une distance de sécurité entre moi et le molosse. C’est à cet instant que je percute un torse et que je me retrouve contre l’homme que j’aime. Phi Mew me colle à lui alors qu’un bras passe autour de ma taille et que son autre main tient mon bras afin de guider la rencontre entre son chien et moi qui continue de m’aboyer après.

    Il ne faut que quelques secondes pour que mes doigts rencontrent ses poils soyeux et que  je le caresse timidement, oubliant tout de suite Bester qui continue de nous filmer et sa mère qui nous observe. A cet instant, il n’y a que Mew, Chopper et moi, d’ailleurs, sa main sur ma taille me caresse doucement à travers le tissu pour me rassurer. Ce geste me donne le sourire, mais il me fait également rougir. Rougissement qui ne semble pas passer inaperçu aux yeux de sa mère puisqu’elle me regarde fixement pendant quelques secondes.

    Je m’éclaircis la gorge, gêné, mais personne d’autre ne semble s’en apercevoir et surtout pas Mew qui semble totalement aux anges à cet instant. Il ne me lâche pas un instant et je suis loin de m’en plaindre, de toute façon, ce n’était pas comme si on se comportait d’une manière plus étrange que d’habitude, après tout, depuis notre rencontre nous sommes très tactiles l’un avec l’autre. 

    — On va le nourrir, il sera plus gentil.

    Phi me lâche et je ne peux pas m’empêcher de me sentir déçu, mais j’arrive plutôt bien à le cacher, même si je suis des yeux Mew qui ressemble à un grand enfant alors qu’il se dirige rapidement vers un tiroir d’où il sort les friandises réservées à son petit chien. Il revient vers moi et je n’ai pas le temps de réellement comprendre que l’on est tous les deux assis au sol, les genoux collés l’un contre l’autre et déjà Phi nourrit son petit monstre qui semble tout content, mais qui n’oublie pas de m’aboyer après régulièrement pour me faire comprendre qui est le chef ici. Que l’on soit clair, je ne suis définitivement pas rassuré à l’idée d’approcher la main pleine de nourriture vers ce petit molosse. Alors je ne suis même pas surpris quand à cause de l’excitation, il me croque le doigt, me faisant sursauter et pousser un petit cri de douleur. Pourtant, je ne me plains pas, je ne perds pas mon sourire et surtout je ne pense pas à la douleur, car aussitôt inquiet P’Mew se saisit de ma main pour s’assurer que je vais bien.

    Le temps passe rapidement, je m’amuse, je profite de la présence de mon petit ami et définitivement, je n’ai pas envie que la soirée se termine. Pourtant, P’Bester finit par se lever, je peux voir à son visage qu’il est épuisé et qu’il veut rentrer. D’un côté je le comprends, il me suit tous les jours et il s’est même occupé de préparer ma petite surprise. Je sens quand même mon visage se fermer et je sens une vague de tristesse m’envahir à l’idée de devoir partir sans avoir eu une chance de l’embrasser et de le câliner réellement. 

    — Il commence à être tard, on ferait mieux de rentrer, demain on a une longue journée.

    Je sens les doigts de Phi Mew se resserrer autour de ma main qu’il tenait discrètement depuis un moment maintenant. Il perd aussi son sourire et je sais qu’il voudrait lui dire qu’il veut que je reste ici, pourtant, même pour nous, cette demande serait un peu étrange. Je lui lance un regard qui j’espère lui fera comprendre que je préfererais rester avec lui, quand la mère de Mew nous surprend tous en prenant la parole, elle qui est restée relativement silencieuse jusqu’ici. 

    — Gulf ferait mieux de dormir ici.

    Je me redresse alors, très attentif à ce qui va se passer, je ne quitte pas Bester des yeux, essayant de voir ce qu’il va répondre, mais, elle continue avant qu’il ait le temps de refuser. 

    — Il habite loin d’ici, le temps que tu le dépose et que tu rentres ensuite chez toi, il sera très tard et presque l’heure de retourner le chercher.

    Je regarde la maman de Mew les yeux ronds, mais elle est focalisée sur Bester et ne nous regarde pas un seul instant.

    — Rentre chez toi te reposer, les garçons dormiront ici et tu n’auras qu’à venir pour le petit déjeuner demain matin.

    Je vois que P’Bester hésite un instant, seulement, il n’a aucune raison de refuser cet arrangement qui va lui permettre de gagner quelques heures de sommeil alors après quelques minutes, il nous salue et quitte la maison.

    Je jette un coup d'œil à Mew en rougissant, je vais dormir chez lui, je ne suis pas obligé de le quitter tout de suite et avant d’aller nous coucher, nous pourrons passer un peu de temps en tête à tête, je n’aurais pas pu rêver mieux. 

    — La chambre d’ami est en travaux, on ne pourra pas l'utiliser. J’imagine que ça ne vous dérange pas de dormir tous les deux dans la chambre de Mew ?

    Je me demande un instant si sa mère ne lit pas dans les pensées, je rougis encore plus, alors que l’idée qu’elle ait compris que son fils et moi sortons ensemble me traverse rapidement.  Peut-être parce que Mew est son fils, alors elle s’est rendue compte que malgré nos efforts nous nous comportons différemment par rapport à avant. Je n’ose pas répondre, j’ai peur que ma voix ne tremble alors je me contente de lui faire un signe de tête pour montrer que ça ne me dérange pas et elle a un sourire tendre pour chacun d’entre nous.

    — Bien, on ferait mieux d’aller nous coucher, il est tard.

    Mew se relève sans attendre et m’entraine dans sa suite, il se dirige vers sa mère et lui embrasse le front en lui souhaitant bonne nuit puis il m'entraîne vers sa chambre. J’ai salué sa mère, mais depuis tout à l’heure je reste relativement silencieux, je suis un peu perdu. J’ai envie de passer du temps avec lui, j’ai envie de lui tenir la main, de sentir ses bras autour de moi, mais nous allons dormir ensemble pour la première fois et je suis un peu nerveux. Mon esprit semble se focaliser sur ce qui s’est passé dans la voiture la dernière fois et je sens à chaque fois une douce chaleur se répandre dans mon torse et se diriger vers mon ventre. 

    Je prends une douche, que je ne fais pas vraiment durer car j’ai hâte d’aller le rejoindre. J’enfile rapidement les habits que Mew m’a prêté pour la nuit et je me retrouve à sourire car même si l’on fait la même taille, je nage dans ses habits. Je sors de la salle de bain en jouant avec le bas de son t-shirt, je ne sais pas pourquoi je suis nerveux comme ça, ce n’est pas la première fois que l’on est seul pourtant. Enfin, si, c’est la première fois que l’on se retrouve seul dans une chambre avec un lit à disposition. 

    Je prends une profonde respiration, les images et les sensations de ses mains sur mon corps, de lui me caressant ne veulent pas me quitter. Je le désire tellement que s’en est effrayant car là j’ai l’impression de ne penser qu’à ça et puis… je sais qu’il ne me forcera jamais à faire quoi que ce soit, mais l’idée d’intimité avec un homme m’effraie un peu. Je suis tiré de mes pensées quand deux bras fort m’enlacent et que je me retrouve attiré contre un torse que je connais très bien. Je soupire en passant mes bras autour de sa taille, je ferme les yeux en m’appuyant contre lui, me détendant aussitôt.

    — Tu as l’air inquiet Nong ?

    Il parle près de mon oreille avant de poser ses lèvres sur le haut de mon oreille et cela déclenche des frissons le long de mon dos. Je me mordille la lèvre, je ne sais pas trop comment aborder ce sujet avec lui. Je profite un instant de son étreinte et j’aime le fait qu’il ne me force pas à répondre. Il accepte mon silence et au lieu de s’énerver, il se montre encore plus doux avec moi, ses mains caressant lentement mes cheveux et mon dos ce qui m’aide encore plus à me détendre.

    — J’ai… j’ai peur…

    Finalement, j’arrive à me lancer, je n’ai pas vraiment réfléchi à comment formuler les choses, je laisse l’instinct faire son œuvre et finalement, je me débrouille pas trop mal. 

    — J’ai peur de l’intimité avec un homme.

    Je garde mon visage caché dans son cou, je suis sûr que je suis rouge comme une tomate et surtout je ne suis pas rassuré par comment il va prendre les choses. J’ai envie de lui, clairement, l’idée de coucher avec lui ne me dégoute pas du tout, bien au contraire, c’est encore autre chose.

    Je l’entends soupirer contre moi avant que ses mains ne prennent mon visage en coupe et qu’il ne me force à lui faire face. Son regard est doux, tendre et il n’y a pas une once de colère ou d’impatience. Avant de me répondre, il se penche contre moi et dépose ses lèvres contre les miennes, notre premier baiser de la journée. 

    Ses lèvres douces glissent contre les miennes, me grisant complètement juste avec ce simple geste. D’ailleurs, je râle un peu quand il s’éloigne et qu’il me regarde avec un petit sourire tendre et rassurant.

    — Tu sais que je ne te forcerai jamais à quoi que ce soit ? Et surtout, je ne te presserai pas ? Je suis déjà heureux de pouvoir te tenir dans mes bras cette nuit.

    J’aime énormément cet homme et si je ne le savais pas déjà, cette déclaration m’enflamme et mon coeur hurle combien il aime cet homme. Pourtant, il n’a pas bien compris ce qui me faisait réellement peur, alors je prends une profonde inspiration avant de baisser la tête, gêné.

    — Je le sais, j’ai confiance en toi, mais c’est… la douleur… j’ai peur d’avoir mal.

    Je n’ose pas croiser son regard quand je lui avoue le nœud du problème. En fait, depuis que je me suis rendu compte que je l’aimais, quand j’ai commencé à fantasmer sur nous deux, j’ai toujours imaginé Mew me dominant, me faisant voir des étoiles à chaque fois qu’il plongerait en moi, je n’ai jamais réussi à imaginer le contraire. Et quand j’ai été pris pour le rôle de Type, la curiosité m’a poussé à faire des recherches sur les relations entre hommes et je sais que la première fois, même faite avec douceur, n’est pas toujours agréable pour celui qui reçoit. Alors j’ai cette peur qui surpasse le désir depuis quelques temps, depuis que je sais que je veux faire l’amour avec lui, j’en ai envie, mais je n’ai pas envie d’avoir mal.

    Son étreinte se resserre autour de moi et ses lèvres se posent sur mon cou, laissant une traînée de baisers tendres qui me font frissonner et un instant oublier ce qui m’inquiète réellement. 

    — Je… ne sais pas si je pourrais faire disparaître la douleur, mais je serais toujours doux avec toi.

    C’est une chose que j’aime chez Mew, il ne cherche pas à me calmer à l’aide de fausses promesses, il sait que je pourrais avoir mal, il sait qu’il pourrait être celui qui me cause cette douleur et il ne me fait qu’une promesse, celle d’y aller en douceur. Jamais il ne me forcerait à faire quelque chose que je ne veux pas, c’est moi qui ai les cartes en main et je l’aime davantage à cet instant.

    Je trouve le courage de relever la tête et d’affronter son regard, je sais que je dois être rouge comme une pivoine, comme à chaque fois qu’on a ce genre de conversation. Pourtant, je ne suis habituellement pas de nature timide, mais là c’est différent, peut-être parce qu’avec lui, je plonge dans l’inconnu. Je l’attire contre moi et l’embrasse chastement avant de sourire tendrement. 

    — Merci Phi, je suis heureux d’avoir pu être là pour ton anniversaire.

    Je l’embrasse de nouveau, nos lèvres s'effleurent légèrement, comme des ailes de papillon et je frissonne délicieusement. Mes mains sont autour de sa nuque et mes doigts jouent avec ses petits cheveux. Nos corps sont collés l’un à l’autre et ses mains se sont posées tendrement sur le bas de mon dos. 

    Pourtant, même s’il vient de me dire qu’on a le temps, j’en veux plus. Dans la voiture, il m’a offert un petit goût de paradis, il m’a envoyé là où personne n’avait jamais réussi à m’emmener et je me souviens très bien que je n’ai rien pu faire pour lui, alors ce soir pour son anniversaire, je suis bien décidé à l'entraîner avec moi dans cet endroit de pur plaisir. Ma langue glisse doucement sur ses lèvres pour en demander plus et il n’hésite pas une seconde pour avancer la sienne, pour qu’une nouvelle fois elles se rencontrent et dansent un ballet qu’elles connaissent déjà bien. Je sens déjà que ma respiration se fait plus forte. Je le désire tellement et il exerce une telle attraction sur moi que mon corps semble s’enflammer dès qu’il le touche.

    Lentement mes mains glissent de ses épaules sur son torse, du bout des doigts je découvre le tracé de ses muscles à travers le tissu de son t-shirt. Je l’ai déjà touché avant, je l’ai déjà caressé, pourtant, là mon corps réagit totalement différemment, car on est en couple, car on est seul tous les deux et je prends plaisir à découvrir son corps lentement avec mes mains.

    Je souris contre ses lèvres quand je le sens contracter son ventre quand mon toucher léger passe un peu trop près de ses côtes. Mew est très chatouilleux et j’ai toujours trouvé ses réactions amusantes et mignonnes. Doucement, notre baiser devient petit à petit plus langoureux, envoyant des épines de plaisir dans ma colonne vertébrale. Je ne réfléchis plus, j’écoute juste mes envies et là, je veux sentir sa peau, alors sans hésiter mes doigts se faufilent sous son t-shirt et enfin je peux l’effleurer. Je l’ai déjà touché, pour le tournage, mais là, les sensations sont complètement différentes. J’ai l’impression que mes doigts crépitent sur sa peau alors qu’ils découvrent ses abdominaux, je dessine chaque muscle de son ventre, remontant doucement vers ses pectoraux que je caresse du bout des doigts. 

    Je peux sentir que Mew réagit à mon toucher, sa respiration se fait plus forte, ses muscles se contractent sous mon passage et ses mains me serrent plus fort contre lui, alors qu’elles descendent pour aller à la rencontre du haut de mes fesses. Il essaie pourtant de rester le plus calme possible, ne voulant sûrement pas aller trop vite ou trop loin, ne voulant pas me faire peur. Il fait preuve d’un self contrôle que je n’ai pas du tout, mais quand mes doigts effleurent son téton, je l’entends grogner. 

    — Gulf

    Sa voix est basse, je la reconnais à peine alors qu’un frisson me parcourt. Nos yeux se croisent un instant avant qu’une main vienne me saisir le menton et qu’il n’écrase ses lèvres contre les miennes dans un baiser fiévreux auquel je réponds avec ferveur. Sa main, cette fois, descend franchement sur mes fesses, les empoignant un peu plus fermement et je gémis doucement alors que je continue à jouer avec son téton, le caressant, le pinçant légèrement, adorant entendre les sons qui sortent de sa gorge à chaque fois. 

    Comme quand il m’a embrassé de cette manière dans la voiture, mon corps réagit aussitôt, juste avec ce baiser, mon sexe durcit et je sais qu’il le sent puisque sa main appuie sur mes fesses et colle nos corps étroitement l’un contre l’autre. Pris dans l’instant, je pince un peu plus fort son mamelon et sa réaction est plutôt inattendue puisqu’il mord ma lèvre inférieure, il ne me fait pas mal, mais un éclair de plaisir me traverse et je gémis bien plus fort. Mew quitte mes lèvres, me regarde et je peux voir à ses yeux qu’il est excité, pourtant, il ne cherche pas à aller plus loin alors que finalement, je sens son sexe dressé collé contre le mien. 

    — Gulf, si… si tu continues comme ça, je ne vais pas réussir à me contenir très longtemps.

    Son regard est brûlant, il me veut, j’en ai la certitude et pourtant, il suffirait que je lui dise non pour qu’il aille se coucher frustré, mais respectueux de mon choix. Moi je ne veux pas que l’on soit frustrés, je veux ressentir du plaisir entre ses bras et à cet instant, la douleur ne me semble plus si insurmontable que ça. Alors, sans le quitter des yeux, je reprends mes caresses sur ses pectoraux de manière un peu plus appuyée tout en me mordillant la lèvre inférieure d’envie. 

    — Je ne veux pas que tu te retiennes Phi.

    Il m’a fallu du courage pour formuler ce dont j’ai envie à cet instant et c’est lui. Mes mots font leur petit effet sur Mew mais dans un premier temps, il se contente de me regarder dans les yeux, cherchant peut-être à s’assurer que je ne fais pas ça juste pour lui faire plaisir, mais bien parce que je le veux. Il doit trouver la réponse qu’il voulait car sans me laisser le temps de comprendre ce qui m’arrive, je me retrouve dans ses bras, mes cuisses enroulées autour de ses hanches alors qu’il m’embrasse fougueusement.  



  • Commentaires

    1
    Samedi 10 Juillet 2021 à 20:07

    La mère de Mew les a bien aidéhe

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