• Chapitre 2

    Chapitre 2

    Je n’arrive pas à l’oublier. A chaque fois que je ferme les yeux, que mon père m'insulte, que mon frère me lance des regards noirs ou que ma mère détourne le regard, son sourire apparaît et m'apaise. J’ai l’impression que la vie est plus facile à supporter juste parce qu’une main s’est tendue.

    Pourtant, c'est ridicule, je ne connais même pas son prénom, j’ai fui comme un voleur en le remerciant à peine, alors il doit m’avoir oublié depuis longtemps. Tout au long de la semaine, je n’ai pas pu m’en empêcher, chaque fois que je suis sur le campus, je le cherche, j’espère le croiser au détour d’un chemin et juste avoir le plaisir de le voir. Je pourrais ainsi l’inviter à manger pour le remercier correctement et alors juste le voir sourire encore une fois.

    Le week-end est arrivé et le pire moment de la semaine approche. Je dois rester à la maison, mon père refuse que je traîne dans les rues, pour éviter que j'aille me faire prendre par tous les mecs que je croise dans ces clubs louches que l’on trouve dans les bas fonds de la ville. J’ai essayé de lui faire comprendre que je n’étais pas comme ça, que je voulais juste un petit-ami et vivre une vie simple. Il m’a violemment frappé en me disant que les Gays n’étaient que des obsédés et que jamais il ne laisserait son fils en être un.

    C’est pour ça que je suis à moitié allongé dans mon lit, à regarder l’heure tourner et arriver au moment où il va débarquer, complètement bourré, après avoir quitté sa séance d'entraînement de Muay Thaï. Alors viendra le moment où il posera la question tant redoutée, est-ce que son fils a repris ses esprits et arrêté de vouloir le faire avec un homme ? Et alors je donnerai ma réponse, la même à chaque fois, celle qui le mettra dans une colère noire et déclenchera ce qu’il appelle la leçon. Alors, il viendra célébrer la joie d'avoir gagné ou bien déverser la colère d'avoir perdu en frappant son bon à rien de fils. Et évidemment, mon frère ne sera que trop heureux de venir donner un coup de main.

    Je m’assois droit dans mon lit quand la poignée s’abaisse. J’ai appris que se cacher n’aidait en rien, qu’au contraire, ça le mettait encore plus en colère. Il apparaît sur le pas de la porte et j’avale ma salive alors qu’il me scrute. 

    — Alors… 

    Il ne prend même plus la peine de poser la question maintenant, des semaines qu’il me la pose invariablement. Est-ce que j’ai arrêté mes conneries et aime à nouveau les femmes ?

    — Je ne peux pas changer papa… Je… je ne suis pas un monstre, je suis juste différent.

    Ma voix tremble, ma voix craque et je commence à trembler quand je le vois enlever sa ceinture en cuir. 

    — Je t’en supplie papa… ne fais pas ça… 

    J’essaie de reculer, mais je n’ai aucun moyen de repli alors que lui s’avance vers moi et je pousse un cri quand le cuir s’enroule autour de ma cuisse nue. La sensation de brûlure est intense et les larmes me montent aussitôt aux yeux.

    Je me demande un instant ce que pensent les voisins, ils doivent m’entendre chaque samedi… Pourquoi aucun d’eux ne fait quoi que ce soit ? Je sais pourquoi, mon père est terrifiant et personne n’ose s’opposer à lui. Seulement, moi je n’y arrive plus, je ne m’en sors pas et j’ai besoin que quelqu’un m’aide, me dise que tout va bien aller même si ce n'est pas vrai. 

    Je lève la main pour tenter d’arrêter ses coups, mais de nouveau le cuir claque, je sens une atroce douleur dans ma main et le rire de mon frère me paralyse complètement. 

    — Tu ne tapes pas assez fort papa, laisse-moi t’aider un peu, ça va bien finir par rentrer. 

    Il avance alors dans la chambre et claque la porte derrière lui. Ce bruit me terrorise plus que le bruit du cuir sur ma peau et je ne peux que supporter leur punition en espérant qu’ils se lassent rapidement. 

    J’ai encore fui la maison, je pense sérieusement qu’ils vont finir par me tuer, je ne sais même pas s’ils arrêteraient si je venais à dire que finalement j’aime les femmes. Ils trouveraient sûrement plein d’autres manières de me faire souffrir. Instinctivement, j’ai repris la même route que la semaine dernière et je suis dans un état tout aussi triste.

    Mes cuisses sont zébrées de marques de ceinture et je sais que j’en ai d’autres sur le corps, elles me brûlent horriblement et le frottement du tissu sur celles de mon dos est atroce. Ma main pulse dès que je la bouge et la douleur irradie dans tout mon bras. Ma seule consolation, c’est que je n’écris pas de la main gauche. Ma lèvre est de nouveau coupée, mon nez saigne depuis un moment, mais dans l’ensemble, mon visage a été beaucoup moins touché.

    Je suis épuisé, je n’attends qu’une chose, le moment où je pourrai me cacher, bien à l’abri dans la bibliothèque. J’ai les jambes qui tremblent, la tête qui tourne et je la secoue souvent pour essayer de m’éclaircir les idées. Je ne peux pas tomber, pas maintenant. Surtout pas alors que j’entends des voix provenant d’un peu plus loin. Je m’arrête de marcher pour les laisser passer, ma main s’est posée sur le mur à côté pour m’aider à ne pas flancher. 

    — Phi allez, viens avec nous boire un verre, s’il te plait.

    Je regarde du coin de l'œil, mais je ne vois que trois silhouettes. Aux voix, je dirais deux filles et un homme. Ma vue se brouille, la douleur devient intolérable et je sens que mon corps a décidé qu’il se mettait en pause dès maintenant. Je me sens flancher, je sens mes jambes qui se dérobent sous moi et je n’ai aucun moyen de me retenir. J’attends seulement le moment où j’entrerai en contact avec le macadam dur. 

    Seulement, ça n’arrive pas parce que soudain, je sens deux bras me retenir. Ma tête cogne, mais contre un torse chaud et je me sens en sécurité. 

    — Oh Phi, tu es tellement fort… il a trop bu tu crois ?

    — Non les filles, c’est un ami, il est un peu souffrant. Vous pouvez rentrer seules. 

    Dans ma semi inconscience, je reconnais la voix même si je ne l’ai pas beaucoup entendue. Je sais pourquoi je me sens si bien, c’est lui, celui qui m’a donné la force de me lever chaque matin pour aller en cours. Les filles râlent un peu, mais rapidement, tout redevient calme, je sens ses doigts glisser en douceur sur mon visage avant qu’il ne soupire fortement. 

    — Mais qu’est-ce qu’il t’arrive bon sang.

     

    J'ai perdu connaissance peu de temps après ça, mais quand j'émerge doucement, je sais que je suis dans un lit moelleux, que des draps propres et frais sont tirés jusque sous mon menton et je me sens bien. Je reste un moment les yeux fermés, persuadé que cette sensation disparaîtra dès que j'aurai ouvert les yeux pour tomber sur le plafond craquelé de ma chambre.

    Je n’ai pas le temps de profiter plus de ce moment de béatitude, qu’un bruit sourd sur ma gauche me fait me redresser brusquement dans le lit et gémir à cause de la douleur qui irradie tout mon corps. Je commence à trembler, terrifié que mon père soit encore là à attendre que je me réveille pour reprendre sa correction.

    — Je t'ai réveillé, je suis désolé.

    Je tourne lentement la tête et ma première constatation, malgré la pénombre environnante, c’est que ce n’est pas ma chambre, ce n’est même pas la maison de mes parents. La télé fonctionne en sourdine, apportant la seule lumière de la pièce, et je croise son regard alors qu’il est assis sur le sol, devant la table basse, en train de faire ses devoirs. 

    — Que... Qu'est-ce qui s'est passé ?

    Le son de ma propre voix me surprend, elle me parait faible, éraillée. J’ai la gorge sèche et ça me brûle quand je parle. Il pose son stylo en soupirant avant de me préparer un verre d’eau avec une paille. Il s’approche de moi, s’assoit au bord du lit et je peux voir sa mine soucieuse. 

    — C'est justement ce que j'aimerais comprendre. Pourquoi je rencontre cet inconnu deux fois de suite dans cet état là ?

    Son ton est un peu sec, mais il ne semble pas en colère, juste… inquiet. Ses gestes, comme la semaine dernière, sont calmes et doux. J’avale deux grandes gorgées d’eau fraîche et je souffle quand la sensation d'avoir du sable dans la gorge disparaît. 

    — Pepper, je m'appelle Pepper.

    Je sais, je m’étais promis de ne pas m’approcher de lui, de ne pas entrer dans sa vie et juste de l’observer de loin si j’avais la chance de le recroiser une fois, seulement, le destin semble déterminé à ce que nos chemins se croisent. Du coup, autant se présenter et enfin pouvoir mettre un nom sur un visage quand je pense à lui. Il repose le verre et un sourire illumine son visage quand je me présente, il me fait face, on est tous les deux assis et on se regarde droit dans les yeux. 

    — Moi c'est Papang, je suis en troisième année d'ingénieur et toi ?

    C’est tellement étrange de faire connaissance avec lui dans cette situation, mon corps me fait souffrir, je me sens mal et pourtant, mon cœur s’allège au fur et à mesure que j’apprends des choses sur lui. Je sais aussi que ce début de conversation va forcément dévier vers les vraies questions qu’il doit se poser depuis une semaine maintenant. Je ne sais pas si j’ai vraiment envie d’en parler, d’expliquer le calvaire que je vis, mais je sais qu’avec lui, je pourrai le faire en toute confiance. 

    — Je suis en deuxième année d'économie.

    — Nos facultés sont proches l'une de l'autre, mais je ne t'avais jamais vu avant. 

    — Je suis plutôt quelqu’un de discret Phi, je… je suis plutôt un solitaire. 

    J’ai un peu honte d’admettre à demi-mot qu’en fait, je n’ai absolument personne sur qui m’appuyer. Je n’ai pas d’amis, du moins je n’en ai plus, je me contente de les observer de loin en me souvenant des moments sympas que l’on a passé ensemble.

    Je me suis éloigné d’eux pour finalement couper les ponts totalement quand mon père a commencé à être violent avec moi, je ne voulais pas qu’il s’imagine que ces amis pouvaient être des amants et qu’il se montre encore plus violent dans ses coups. Et puis, je ne voulais pas avoir à répondre à leurs questions. C’est douloureux de voir qu’ils m’ont oublié, qu’ils n’ont pas cherché à me retenir ou bien à comprendre ce qui m’arrivait.

    — Est-ce que ce sont tes camarades ou tes seniors qui font ça ?

    Je relève la tête, surpris par sa question, et l’observe un moment. Il a l’air sérieux, je me doute à sa posture qu’il est prêt à en découdre et un instant, j’hésite sur ce que je devrais répondre, accuser mes camarades ou bien lui dire la vérité.

    — Non, ils font comme si je n’existais pas Phi, ils n’ont rien fait de mal. 

    Je ne veux pas causer des problèmes à mes camarades, ils n’ont rien fait de mal et j’ai dans l’idée que Papang irait rapidement les voir pour régler le problème. Je baisse les yeux, gêné d’avance par la tournure que va prendre la conversation. 

    — Est-ce que … tu as des problèmes avec des personnes à l’extérieur de l’université ?

    Je garde les yeux baissés, j’ai tellement honte, je sais pourtant que ce n’est pas ma faute, je n’ai pas demandé à vivre ça, mais d’un autre côté je me sens coupable, parce que si je n’étais pas homosexuel, alors il ne s’acharnerait pas comme ça sur moi. Je secoue vivement la tête fixant la couverture avant qu’il ne pose ses doigts sous mon menton pour me faire relever la tête. 

    — Qui te bat ?

    Je sens les émotions se bousculer dans ma tête, j’ai peur de le dire à haute voix, je me sens soulagé d’avoir quelqu’un qui s’intéresse à moi et tant d’autres choses qui forment un véritable tourbillon. 

    — Mon… mon père et mon frère…

    C’est dans un murmure à peine audible que j’avoue la vérité, je me fais battre par ceux qui devraient me protéger. Je sens les larmes que je retiens depuis longtemps humidifier mes yeux et elles finissent par dévaler mes joues.

    Je ne sais pas comment il va réagir, mais je ne pensais pas qu’il se contenterait de m’attirer à lui en douceur, pour ne pas me faire mal, et de simplement me serrer dans ses bras. Ma tête se pose sur son épaule, mes mains s'accrochent à son t-shirt et je pleure. J’ai l’impression que ça dure des heures, que pendant tout le temps où il se contente de caresser mon dos, je déverse toute la peine, la douleur, la tristesse, la colère et la peur qui m'habitent depuis trop longtemps. 

    Il n’a pas posé d’autres questions ce soir-là, je me suis endormi dans ses bras et j’ai passé ensuite l’une des nuits les plus reposantes de ma vie. Je me réveille seul dans l’appartement, le corps encore douloureux et complètement raide, je me rends compte en rougissant que je ne porte que mon caleçon. Je fais une grimace en voyant l’état de mon corps et soupire en me rappelant que samedi arrivera bien trop vite. 

    La porte s’ouvre brusquement et je sursaute avant de voir Papang porter plein de courses. Je me lève rapidement, enfin, ce que je pense être rapide pour moi, mais il a le temps de refermer la porte et de poser ses sacs avant que je ne puisse l’aider.

    — Retourne t'allonger, tu n’es pas remis, tu as besoin de repos. 

    Je sens son regard glisser sur mon corps et je me sens rougir quand je me rappelle que je suis à moitié nu. Je le pense hétéro, mais son regard a été sombre de désir et je ne sais plus trop quoi penser.

    — Tu as bien dormi ?

    — Très bien et toi ?

    Je soupire quand je me rallonge dans le lit et que mon corps se détend à nouveau. D’ailleurs, en regardant dans la pièce, je me rends compte qu’il n’y a qu’un lit, je n’ai pas l’impression qu’il ait dormi avec moi, alors… Est-ce qu’il a dormi par terre ?

    — Le sol est un peu dur, mais ça ne m’a pas empêché de dormir.

    Il répond à ma question muette et je me sens coupable d’avoir obligé le propriétaire des lieux à dormir à même le sol.

    — Ce soir tu pourras retrouver ton lit.

    Je lui fais un sourire amical en lui montrant que sa vie va bientôt reprendre son cours normal. Seulement, il ne semble pas le comprendre, il se redresse, un paquet de nouilles de riz dans la main. 

    — Pourquoi ? Tu penses que je vais te laisser dormir par terre ce soir ?

    Sa question me surprend et je reste quelques secondes à le regarder la bouche entrouverte. Il pense que je vais rester là aussi cette nuit. Ce n’est pas nécessaire, je vais mieux, je ne peux pas m’imposer dans sa vie.

    — Phi, je vais rentrer chez moi tout à l’heure. 

    Je me sens suffisamment redevable envers lui comme ça, je ne peux pas m’imposer plus longtemps auprès de lui et puis je n’ose même pas imaginer la réaction de mon père si je ne rentre pas rapidement.

    Son visage se durcit soudain, il s’assombrit et je déglutis parce que je ne suis plus vraiment très rassuré alors qu’il se rapproche de moi. Il ne dit rien, il ne sourit pas, il se contente de regarder mes blessures récentes ou anciennes. Je sursaute quand il bouge sa main, mais il se contente de la poser en douceur sur ma pommette, là où se trouve le reste de l’hématome que j’avais samedi dernier, il en suit le tracé.

    — Je refuse que tu rentres chez toi. Reste au moins le temps que tu guérisses et je t’aiderai à trouver une solution. Laisse-moi t’aider Pepper, d’accord ? 

    Sa voix est basse, presque suppliante, et je suis paralysé sur place alors qu’il m’offre une échappatoire à mon enfer personnel.

    — Pourquoi… pourquoi tu fais tout ça pour moi ? Tu ne me connais même pas.

    Je veux y croire, je veux croire qu’il veut réellement m’aider, qu’il ne fait pas ça pour mieux me lâcher ensuite, j’ai besoin de sa main tendue, je veux la saisir et me sentir en sécurité après des mois sans respirer et à attendre simplement le prochain coup.

    — J’ai fait une promesse à ma mère. Quand elle était petite, elle a été maltraitée par ses camarades de classe. Elle a essayé de mettre fin à ses jours et c’est grâce à mon père qu’elle a remonté la pente. Depuis que je suis tout petit, elle m’a toujours fait promettre de ne jamais détourner le regard. De ne jamais laisser quelque chose comme ça se reproduire. Alors s’il te plait, laisse-moi t’aider.

    — Ta petite amie ne va sûrement pas aimer que tu aies quelqu’un qui s’incruste chez toi.

    Je suis ému, il comprend en partie ce que je traverse, sa mère a traversé la même chose, seulement, je ne veux pas m’imposer et je lui laisse une porte de sortie.

    — Qu’est-ce qui te fait croire que j’ai une petite amie ? Et pourquoi tu sembles si sûr que j’aime les femmes ?

    Il a un petit sourire mystérieux au coin des lèvres en continuant de me regarder droit dans les yeux alors que son pouce continue de caresser ma pommette qui prend une couleur rouge vif. 

    — Reste, s’il te plait.

    Je hoche la tête lentement et son sourire s’agrandit. Ça a été aussi simple que ça, ma vie a changé du tout au tout en un hochement de tête.

     



  • Commentaires

    1
    Dimanche 24 Octobre 2021 à 19:40

    Je ne comprends absolument pas le comportement de son frère à aider son père en le battant et en pire en plus.....il mériterait madmad je les déteste tellement......

    Et désolée de dire ça mais sa mère aurait dû s'enfuir avec lui je sais que la vie serait difficile mais rester passive dans cette situation c'est comme si tu disais qu'ils ont raison. Je comprends aussi qu'elle est peur, qu'elle soit terrifiée mais s'ils attaquent leur fils après qui ça sera? Bon il y aurait une longue discussion concernant sa mère mais je vais en rester là.

    Gunsmile a le coeur sur la main d'aider une personne qu'il ne connaît pas, c'est admirable, peu de personnes le feraient, mais je comprends pourquoi il le fait au vu du passer de sa mère...

    J'ai adoré la fin "Pourquoi tu sembles si sûr que j'aime les femmes"  AHHHHHHH on m'a un peu perdu à cette phraseyes Ca annonce aussi un peu la couleur de la relation qu'ils sont avoir, attention il va y avoir des moments de mignonnerie <3 et çaj j'ai très très hâte.....

    Ils vont vivre ensemble.....par contre ce qui m'inquiète c'est qu'il faut que Fluke récupère ses affaires scolaires chez lui donc.....il va devoir les recroiser mais peut-être que Gunsmile l'accompagnera......je me demande aussi si le frère de Fluke et dans la même université que lui? Il est plus jeune, plus vieux???? J'espère qu'il le laissera tranquille.

    Merci pour ce deuxième chapitre

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