• Chapitre 19 : Prise d'otage

    Chapitre 19
    Prise d'otage

    2 h 30 du matin, au dix-septième étage, dans le bureau du S.C.I :

    Bai Jintang ronflait sur le canapé du bureau de Bai Yutang après une longue et fatigante journée. 

    Zhan Zhao, lui aussi épuisé par une journée entière de travail, avait sombré dans un profond sommeil sur le canapé de son bureau tout en serrant Ruben dans ses bras.

    Bai Yutang, quant à lui, bien que tout aussi fatigué, se frottait le cou que son frère avait presque brisé et dirigeait l'équipe du S.C.I., qui était à moitié endormie, pour nettoyer les lieux.

    Ils n'avaient plus entendu parler de Gongsun une fois la porte de la salle d'autopsie fermée. Même si tout le monde était très curieux de savoir où il dormait quand il faisait des heures supplémentaires. Étant donné qu'il n'y avait de place que pour une seule personne dans la salle d'autopsie, à savoir la table de dissection... Aussi curieux qu'ils soient, personne n'eu le courage d'entrer pour vérifier.

     

    8h30 du matin, au dix-septième étage, dans le bureau du S.C.I :

    Tous les membres qui étaient assoupis à leur place avaient été réveillés par une forte odeur parfumée. Alors qu'ils effaçaient la somnolence de leurs yeux et se levaient, ils furent accueillis par un Gongsun à la mine fraîche, debout près des bureaux. Et sur le bureau, il y avait du café chaud et des brioches de porc frites tout juste sorties de la cuisine... Le réveil dans le ventre de chacun commença immédiatement à sonner ! Et ainsi, les policiers normalement dignes se transformèrent en une meute de loups affamés et se jetèrent sur le petit-déjeuner. Alors qu'ils grignotaient les brioches, l'idée que Gongsun aurait très bien pu leur servir des brioches fourrées à la viande humaine ne leur traversa même pas l'esprit...

    — Où est ton frère ? demanda Zhan Zhao tout en buvant du café et en nourrissant Ruben avec une brioche à la viande.

    — Traître ! Bai Yutang était encore remonté contre Zhan Zhao qui l'avait abandonné la nuit dernière. 

    Il jeta un regard furieux à ce dernier.

    — Il dort encore.

    — Hé hé... 

    Zhan Zhao rit d'un air penaud et continua à farcir le chat de brioches à la viande. 

    Voyant que Zhan Zhao ne prenait que du café, Bai Yutang fronça les sourcils.

    Tu ne prends que du café au petit-déjeuner ? Tu n'as pas peur de te faire mal à l'estomac ?!

    — J…

    Avant que Zhan Zhao ne puisse dire quoi que ce soit, Bai Yutang enfonça soudainement un petit pain de viande dans sa bouche. 

    En voyant Zhan Zhao et Ruben avec leurs visages remplis de brioches à la viande, Gongsun remarqua en hochant la tête : 

    — Vous vous ressemblez tellement !

    La vue de Zhan Zhao n'osant pas se défendre après avoir été brutalisé permit à Bai Yutang de se sentir beaucoup mieux. Même son cou ne lui faisait plus aussi mal... Da Ge avait été vraiment trop dur cette fois-ci !

    Bam !

    Les portes du bureau s'ouvrirent en claquant, et Lu Fang entra en titubant et en criant :

    — Mayday ! Mayday !

    Alors que tout le monde le regardait, perplexe face à la situation puisque Lu Fang perdait rarement son calme comme ça, Bai Yutang demanda :

    — Que s'est-il passé ?

    Lu Fang tendit les dossiers qu'il portait et alluma la télévision. Aux informations, c'était une scène de chaos avec une présentatrice extérieure qui essayait de rapporter la situation aussi vite qu'elle le pouvait, "Enlèvement, jardin d'enfants..." et ainsi de suite.

    Lu Fang reprit son souffle et expliqua la situation : 

    — Il y a une demi-heure, un policier armé en patrouille a fait irruption dans un jardin d'enfants, il a tué l'agent de sécurité et retient plus d'une douzaine d'enfants en otage.

    — Quoi ? Un flic ?

    Les yeux de Zhao Hu s'élargirent sous le choc. 

    — Wang Yong, 28 ans, il travaille comme agent de patrouille depuis qu'il a été diplômé de l'Académie de police… lu à haute voix Bai Yutang donnant les informations dans le dossier. Vous êtes sûr que c'est lui ?

    Lu Fang répondit : 

    — Ça devrait être correct. Cette zone est sous sa juridiction et il est injoignable depuis l'incident. La description des témoins oculaires correspond également à son apparence.

    Zhan Zhao était confus.

    — Et les négociateurs pour la prise d'otages ?

    Lu Fang secoua la tête.

    — Ils ont fait de leur mieux, mais ils n'arrivent pas à communiquer avec lui !

    — Quoi ? s'exclama tout le monde sous le choc.

    Puis, la porte claqua à nouveau et Bao Zheng entra.

    — Il y a quelque chose qui ne va pas avec ce gamin ! Xiao Zhan, vas-y !

    — Qu'est-ce que ça veut dire 'quelque chose qui ne va pas' ? demanda Bai Yutang en fronçant les sourcils. Vous demandez à Kitty d’y aller ? Alors quel est l'intérêt de payer ces négociateurs d'otages ?

    Lu Fang ajouta avec anxiété : 

    — Tous les négociateurs ont été chassés. Wang Yong a dit qu'il allait mourir, que Dieu était en colère et qu'il voulait parler avec un Ange.

    — Dieu... Ange...

    L'expression du visage de toute l'équipe du S.C.I. se transforma immédiatement en une expression d'excitation. 

    Bao Zheng demanda en souriant :

    — Alors, voulez-vous prendre en charge l'affaire ?

    — Oui ! répondit Zhan Zhao avant que Bai Yutang ne puisse le faire. Bien sûr !

    Bao Zheng hocha la tête.

    — Alors pars maintenant et reste vigilant ! Si un seul enfant est blessé, ce n'est pas la peine de revenir !

    — Oui !

    Lu Fang saisit Zhan Zhao par le bras.

    — Xiao Zhan, Lu Zhen fait aussi partie de ces enfants.

    — Quoi ?

    Bai Yutang qui était juste sur le côté fut décontenancé par ce qu'il venait d'entendre. Lu Zhen était le précieux fils unique de Lu Fang qui avait eu un enfant sur le tard. Pas étonnant qu'il soit aussi anxieux.

    — Faites-moi confiance ! dit Zhan Zhao qui tapa l'épaule de Lu Fang. Tout ira bien !

     

    L'équipe se précipita sur les lieux à toute vitesse. Une fois qu'ils descendirent de la voiture, Bai Yutang brandit son badge et traversa la ligne de police avec l'équipe.

    Les policiers sur le site, qui maintenaient l'ordre, sentirent leur cœur se calmer dès qu'ils virent Bai Yutang. L'actuel capitaine des Crimes majeurs, Ai Hu, se précipita en criant.

    — Capitaine !

    Bai Yutang lui donna une claque à l'arrière de la tête.

    — Quel capitaine ! C'est toi le capitaine maintenant !

    — Pourtant, tu me frappes encore de façon si habituelle... murmura Ai Hu dans un souffle.

    — Quelle est la situation ? demanda Bai Yutang en marchant devant le fourgon de police et en étalant le plan du site, qui lui avait été remis par l'un des officiers sur place.

    — La salle de classe de Da Class (1) se trouve à l'aile est du deuxième étage. Celle qui se trouve dans le coin le plus intérieur. Les capteurs infrarouges montrent qu'il y a treize enfants à l'intérieur. Wang Yong est dans un coin caché avec son arme sortie. Les Flying Tigers ne peuvent pas avoir une vue claire sur lui, expliqua-t-il en désignant un point sur le plan,tout en poursuivant. Tous les autres points de sniper ne sont pas vraiment viables, étant situés à plus de cent mètres.

    — Quelqu'un lui a déjà parlé ? demanda Zhan Zhao. Vous avez fait des enregistrements ?

    — Oui ! Ai Hu alluma l'appareil d'enregistrement et la voix de Wang Yong qui fut diffusée semblait anormalement aiguë :

    — Faites venir l'Ange ! Dieu est enragé... Tous les policiers feraient mieux de se retirer ! Ou je tire sur les enfants ! Que la police de l'autre bâtiment se retire aussi ! ...Je veux parler à l'Ange…

    Suivi d'un halètement lourd. 

    En éteignant l'appareil d'enregistrement, Zhan Zhao commenta :

    —  Il y a quelque chose qui cloche.

    — Qu'est-ce que c'est ?

    Bai Yutang attrapa un gilet pare-balles et retira la veste de costume de Zhan Zhao. 

    — Malgré son désarroi, les conditions ont été énumérées très clairement !

    Zhan Zhao tendit les bras pour que Bai Yutang lui mette le gilet pare-balles.

    — Ce qui veut dire ?

    Une fois le gilet pare-balles enfilé, Zhan Zhao remit sa veste. 

    — Soit il fait semblant d'être fou, soit quelqu'un le contrôle depuis les coulisses !

    Juste à ce moment-là, la présentatrice qui se tenait à l'extérieur vit une brèche dans la sécurité et se faufila à travers la ligne de police avec son caméraman. Elle se précipita vers Zhan Zhao et Bai Yutang en disant :

    — Êtes-vous les officiers qui vont entrer pour négocier ?

    Puis Zhao Hu jeta le caméraman dehors.

    — Merde ! Tu ne fais que rajouter du désordre !

    La présentatrice lui jeta un regard noir : 

    — Comment pouvez-vous être si brutal ? La police est censée protéger les gens, pas...

    Avant qu'elle n'ait pu finir sa phrase, Bai Yutang lui lança un regard froid et ordonna : 

    — Sortez !

    Ai Hu appela rapidement du renfort pour dégager le site des personnes non concernées et à ce moment-là, le téléphone utilisé pour communiquer avec Wang Yong sonna...

    — Faites entrer l'Ange ! Dépêchez-vous ! Il doit entrer seul !

    Zhan Zhao et Bai Yutang furent tous les deux stupéfaits pendant un instant avant d'échanger des regards entre eux.

    — Calmez-vous ! Je rentre ! dit Zhan Zhao qui décrocha le téléphone.

    — Vite ! cria Wang Yong dans le téléphone et raccrocha.

    Zhan Zhao sourit à Bai Yutang.

    — Nous devrions remercier cette présentatrice.

    — Y a-t-il une télévision dans la salle de classe ? demanda Bai Yutang à Ai Hu.

    — Non.

    — Alors on dirait que quelqu'un le contrôle depuis un endroit ayant accès aux émissions en direct, ricana Bai Yutang. Nous devrions envoyer une banderole à cette chaîne de télévision plus tard.

    — Boss, je peux faire un tir d'ici.

    Ma Han prit un fusil de sniper de l'unité des Flying Tigers et pointa un endroit sur la carte.

    Bai Yutang baissa les yeux sur l'emplacement indiqué.

    — Cent vingt mètres ?

    Ma Han rit.

    — Ce fusil a une portée de cent cinquante mètres ! Tant que tu peux l'attirer hors de ce coin, si tu veux son œil droit, je n'atteindrai jamais le gauche !

    Bai Yutang lui dit  "Vas-y !" et il le congédia avec une tappe sur l'épaule.

    Ma Han partit prudemment, avec le fusil sur son dos pendant que Zhao Hu et les autres chassaient les journalistes, les camions de retransmission et la foule qui les observait. 

    Après avoir vérifié une dernière fois l'équipement de Zhan Zhao, Bai Yutang l'entraîna derrière la voiture, là où il n'y avait personne, et dit : 

    — Kitty, toujours les mêmes vieilles règles, je passe par l'arrière.

    — Mmm, acquiesça Zhan Zhao .

    — Fais attention !

    Bai Yutang lui caressa le visage tout en lui rappelant.

    — Mmm, acquiesça Zhan Zhao  une fois de plus avant de se diriger calmement vers le bâtiment de l'école.

    Xu Qing et les autres se déplacèrent pour encercler le bâtiment par l'avant, et bien sûr, on pouvait entendre Wang Yong crier de l'intérieur :

    — Dégagez ! Vous tous ! La police n'est pas autorisée à s'approcher !

    Bai Yutang se faufila hors de la foule au milieu de la confusion et escalada le mur de la cour arrière de l'école maternelle. Puis, il se cacha rapidement derrière le bâtiment.

    Un nouvel officier de l'équipe du SWAT ne put s'empêcher de s'émerveiller devant ce spectacle : 

    — Oh mon Dieu, ce mur fait au moins quatre mètres de haut. Comment peut-il le franchir si facilement ?

    Tous les membres de l'Unité des Crimes Majeurs prirent un air suffisant et Ai Hu répondit : 

    — Ce n'est rien. Avec les compétences de notre capitaine, il peut même grimper dix étages s'il le veut.

    — Pas étonnant que son surnom soit Souris Blanche, lâcha le nouveau venu. Owe !

    Il avait été frappé !

    Zhan Zhao était déjà à l'intérieur du bâtiment de l'école. Il se dirigea lentement vers le deuxième étage et frappa à la porte de la salle de classe qui était solidement fermée.

    — Qui... est ce ?! demanda la voix de Wang Yong provenant de l'intérieur. 

    Zhan Zhao se tenait juste à côté de la porte quand elle fut ouverte.

    — Je peux entrer ?

    L'officier connu sous le nom de Wang Yong semblait en mauvais état. Son visage était mal rasé et il transpirait abondamment. Il tenait d'une main une fillette, visiblement effrayée, et avait un revolver dans l'autre. Les autres enfants étaient tous accroupis devant lui, se serrant la tête. Ils avaient très peur, gémissaient et pleuraient. Tous, sauf un. L'enfant juste devant. Bien que son visage soit un peu pâle, il n'avait pas pleuré et semblait plutôt calme. En se basant sur son apparence, Zhan Zhao était sûr que c'était Lu Zhen, le fils de Lu Fang. 

    Wang Yong était évidemment nerveux quand il vit Zhan Zhao à la porte, une fois que son regard fut bien fixé sur celui de Zhan Zhao, il gloussa.

    — Ange…

    — Je peux entrer ? demanda à nouveau Zhan Zhao, puis il leva les deux mains. Je ne suis pas armé.

    — Entrez...

    Zhan Zhao entra lentement dans la classe.

    — Fermez... la porte !

    Wang Yong semblait très nerveux car il n'arrêtait pas de bégayer.

    Zhan Zhao ferma la porte derrière lui et demanda :

    — Que voulez-vous me dire ?

    — Je... Je…

    Wang Yong baissa inconsciemment les yeux vers la droite, ce qui permit à Zhan Zhao de remarquer l'écouteur dans son oreille. Un sourire subtil se forma sur les lèvres de Zhan Zhao. Comme il le pensait, quelqu'un était en train de donner des instructions à Wang Yong. 

    Sans attendre que Wang Yong ne reçoive sa prochaine instruction, Zhan Zhao proclama : 

    — Dieu dit qu'il te pardonnera !

    — Q-Quoi ? 

    Wang Yong leva la tête en signe d'incrédulité, mais son attention se focalisa rapidement sur la voix dans l'oreillette.

    — C'est un faux Dieu qui te donne des ordres.

    — Ah ? !

    Wang Yong reçut un choc en entendant les paroles de Zhan Zhao. Celui-ci en profita pour poursuivre.

    — En retirant l'oreillette, vous serez capable d'entendre la voix de Dieu !

    — Vraiment ?

    Wang Yong leva une main tremblante vers l'oreillette, mais il semblait y avoir encore de l'hésitation en lui.

    — Tu ne l'entends pas ? demanda Zhan Zhao tournant légèrement la tête sur le côté, comme s'il écoutait quelque chose. Écoute ! Il dit, 'Je te pardonne'.

    — Je... C'est... Donc…

    Wang Yong était dubitatif, mais il retira son oreillette et écouta attentivement...

    De sa périphérie, Zhan Zhao vit une ombre blanche passer devant une fenêtre à l'ouest. Et il savait que Bai Yutang était arrivé à la fenêtre.

    — Je n'entends rien…

    L'attention de Wang Yong était maintenant uniquement concentrée sur Zhan Zhao.

    Zhan Zhao sourit.

    — Écoutez... dit-il en se déplaçant vers l'est.

    Wang Yong suivait Zhan Zhao des yeux et son corps se tournait progressivement de telle sorte qu'il se retrouvait dos à la fenêtre située à l'Ouest.

    — Tu l'entends ?

    Zhan Zhao continua à l'amadouer. 

    — Je crois…

    Wang Yong avait l'air perplexe.

    — Tu es sur le point de faire quelque chose de mal à nouveau, c'est pourquoi la voix est étouffée.

    — Je... je n'ai pas... Je ne sais pas ce que j'ai fait, je n'ai rien fait de mal, se défendit Wang Yong.

    — Mais la petite fille dans vos bras va bientôt mourir.

    Zhan Zhao pointa du doigt la fille qui sanglotait.

    — Quoi... comment ?

    Wang Yong était désemparé alors qu'il baissait les yeux vers la fille. 

    Voyant que Bai Yutang avait grimpé sur le rebord de la fenêtre, Zhan Zhao continua.

    — La trachée et les poumons d'un enfant sont très faibles. Si vous la tenez comme ça alors qu'elle tente d'étouffer ses pleurs, ses larmes finiront par bloquer son flux d'air et elle ne pourra plus respirer.

    — V-Vraiment ?

    Wang Yong observa la petite fille dans ses bras avec scepticisme et vit que son visage était devenu rouge.

    — Vraiment ! Elle a de l'asthme, dit soudainement Lu Zhen, qui était accroupi sur le côté.

    Voyant une certaine culpabilité sur le visage de Wang Yong, Zhan Zhao ne put s'empêcher de complimenter Lu Zhen dans son cœur, "Quel garçon intelligent !".

    Lu Zhen jeta un coup d'oeil à Zhan Zhao qui lui fit un signe de tête. Puis il dit courageusement à Wang Yong, qui hésitait.

    — Laissez-la partir, je serai votre otage.

    En disant cela, Lu Zhen se leva et marcha vers Wang Yong.

    À ce moment-là, Bai Yutang était monté sur le rebord de la fenêtre.

    Wang Yong laissa la fille et juste au moment où il allait attraper Lu Zhen, Zhan Zhao cria soudainement : 

    — Dieu a parlé !

    ...Wang Yong se figea et, par réflexe, essaya d'écouter. Au même moment, Lu Zhen attrapa la fille et s'esquiva sur le côté tandis que Bai Yutang bondissait sur Wang Yong. Il désarma l'homme en lui déboitant le poignet, provoquant un cri de douleur chez Wang Yong. Tous les enfants se mirent à crier en fuyant de l'autre côté. Lu Zhen s'est mis à crier : 

    — N'ayez pas peur ! Tout va bien maintenant !

    Zhan Zhao courut vers Wang Yong et fouilla dans la poche de sa chemise. Comme il le pensait, il y avait un téléphone branché avec une oreillette. Quand il sortit le téléphone, un objet noir tomba avec. La boîte noire émis un son de cliquetis alors que Zhan Zhao l'attrapa instinctivement. Sur la boîte, une série de chiffres apparue, 

    — Dix, neuf...

    Il perdit toute couleur sur son visage.

    — Lance-la ! cria Bai Yutang et Zhan Zhao jeta immédiatement la bombe par la fenêtre.

    Seulement pour être choqué en voyant la présentatrice et son équipe, qui s'étaient en quelque sorte faufilés dans la cour de l'école maternelle.

    — Merde !

    Bai Yutang sortit son arme et tira sur la bombe. La balle effleura le côté de la bombe qui tombait et rebondit... Il tira à nouveau, poussant la bombe vers le haut. 

    Du coin de l'œil, il remarqua le reflet lumineux du viseur du sniper et désigna la bombe qui s'envolait. Ma Han, qui se trouvait à plus de cent mètres, la visa immédiatement. 

     

    Alors que les membres de l'équipe de tournage, surpris par les coups de feu, s'enfuyaient en courant, Bai Yutang leur cria : 

    — Baissez-vous !

    Puis, il arracha les épais rideaux avec Zhan Zhao et se précipita vers les enfants qui avaient été rassemblés dans un coin par Lu Zhen. 

    Le bruit terrifiant de l'explosion se répercuta dans l'air...

    La bombe explosa presque au même moment où sa trajectoire fut modifiée par la balle de Ma Han. Toutes les fenêtres de la salle de classe furent brisées et des éclats de verre volèrent dans tous les sens. Heureusement, tout était bloqué par le rideau qui les recouvrait.

    Après le big bang, Zhao Hu et les autres firent irruption dans la salle. Voyant que tout le monde était sain et sauf, ils commencèrent à réconforter les enfants effrayés. Bai Yutang s'approcha de la fenêtre pour voir comment allaient la présentatrice et l'équipe de tournage qui étaient dans tous leurs états. Il constata qu'à part le fait qu'ils étaient couverts de poussière, ils n'étaient pas blessés. Il poussa un soupir de soulagement et leva le pouce vers Ma Han.

    Ma Han était tombé au sol en tenant son fusil et essuya sa sueur en disant à Xu Qing.

    — Putain ! C'était trop excitant !

    Xiao Lu Zhen tira sur le coin de la chemise de Bai Yutang et demanda : 

    — Vous êtes l'oncle Bai ?

    Bai Yutang le porta et lui donna un gros baiser.

    — Bon garçon ! Tu as du potentiel !

    Mais Zhan Zhao avait disparu en un clin d'oeil.

    Zhan Zhao repoussa la foule en inspectant la zone. Il était sûr que la personne qui appelait n'était pas loin...

    Au loin, il aperçut une silhouette s'enfoncer dans une ruelle, il l'avait trouvée !

    Il essaya de la rattraper, mais le temps qu'il arrive sur place, il n'y avait plus personne...

    Juste au moment où il allait repartir, il sentit une présence derrière lui. Son épaule était déjà saisie par une main.

    Quelqu'un cria de loin.

    — Cat !

    La personne derrière lui le poussa violemment, faisant s'écraser Zhan Zhao contre un mur. Quand il leva les yeux, il vit un homme avec un sweat à capuche noir s'enfuir de la scène. Cet homme se précipita hors de la ruelle, sauta dans une voiture noire et s'en alla. Le temps que Bai Yutang arrive dans la ruelle, la voiture était partie depuis longtemps. C'était une Honda noire !

    En arrivant près de Zhan Zhao, Bai Yutang remarqua un mouchoir humide sur le sol. De là où il était, il pouvait même sentir l'éther diéthylique.

    — Cette voiture... Ah !

    Avant que Zhan Zhao ne puisse finir sa phrase, il fut rudement poussé contre le mur par Bai Yutang, lui arrachant un léger soupir de douleur.

    — Qu'est-ce... que tu fais ? demanda Zhan Zhao en se sentant coupable à Bai Yutang qui se tenait devant lui, exaspéré et le regard meurtrier.

    — Qu'est-ce que je fais ? ! répéta Bai Yutang en serrant les dents. Qu'est-ce que tu crois ?

    Zhan Zhao savait qu'il avait fait une grosse erreur cette fois-ci et marmonna : 

    — D-Désolé...

    — Tu ne t'en sortiras pas si facilement !!

    En disant ça, Bai Yutang releva le visage de Zhan Zhao et... l'embrassa passionnément.

     


    Notes
    (1) Ecrit comme '"大班的教室", je suppose que c'est le nom de la classe.


  • Commentaires

    2
    Mercredi 2 Novembre 2022 à 21:55

    Petit Bai Yutang a perdu son sang-froid à la fin XD

    Merci pour la traduction de ce chapitre !

    1
    Mercredi 2 Novembre 2022 à 21:30

    Oh il l'embrase encoreohcool.... bien joué tout est prétexte à embrasser lol.....

    Oulàlà en tout cas il y avait un peu de tension et Zhan Zao a bien réussi à sauver la fille avec les "écoute Dieu parle".....

    merci beaucoup j'ai hâte de lire la suite

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