• Chapitre 14

    Chapitre 14
    Li Feifan

    Bientôt, plusieurs voitures de police arrivèrent devant le bâtiment du département de psychologie de l'université C. Gongsun et les autres sortirent rapidement de la voiture. La police délimita rapidement la zone autour du corps avec un ruban adhésif jaune, tandis que la sécurité de l'école tentait de disperser les badauds. La scène de crime était contenue de manière ordonnée. Le campus, cependant, était toujours en ébullition.

    Qu'un étudiant modèle tel que Li Feifan ait réalisé une chute mortelle et, qui plus est, devant tous les autres étudiants, il serait difficile pour l'université d'essayer de se soustraire à ses responsabilités. De plus, avec l'enquête sur place ayant conclu à un homicide, toute l'école était sur les nerfs. 

    L'université demanda immédiatement la suspension des cours pour la journée, afin de coopérer avec la police. 

    L'équipe du S.C.I se sépara en plusieurs groupes et se mit au travail. Wang Chao amena quelques techniciens sur le toit pour prélever des échantillons, tandis que Zhang Long partit avec Xu Qing pour interroger des camarades de classe. Ma Han se rendit au dortoir de Li Feifan, tandis que Gongsun et Zhao Hu procédèrent à une autopsie sur place et interrogèrent respectivement des témoins.

    Pendant ce temps, Bai Yutang tira Zhan Zhao sur le côté, dans le fourgon du S.C.I et les fit s'asseoir face à face. 

    — Quoi ? demanda-t-il à Bai Yutang qui avait l'air très sérieux.

    — Tu te sens mieux ?

    — J'allais bien depuis le début, marmonna Zhan Zhao en se détournant.

    — Alors quelle est ta relation avec Li Feifan ? demanda Bai Yutang avec insolence.

    — Qu'est-ce que tu as dit ? Zhan Zhao se leva d'un bond.

    — Peux-tu ne pas autant t'agiter ? dit Bai Yutang en s'empressant de tendre la main pour ramener Zhan Zhao sur la chaise. Je te demande ce que tu sais sur lui ? Y avait-il quelque chose de spécial à noter, ou t'a-t-il dit quelque chose ?

    Zhan Zhao fronça les sourcils en se concentrant et se souvint.

    — Il n'y a rien de particulier. Tout ce que je sais, c'est qu'il est bon dans ses études, qu'il assiste à tous mes cours et pose souvent des questions.

    — Quel genre de questions ?

    — Rien de spécial, juste des trucs académiques...

    — Sais-tu quand cette photo a été prise ? demanda Bai Yutang en brandissant le téléphone.

    — Je n'en ai aucune idée, secoua-t-il la tête en signe de frustration.

    — Qu'en est-il de ces chiffres : 1,3,5 ?

    — Je ne comprends pas ce qu'ils veulent dire, soupira Zhan Zhao à voix haute.

    — Écoute moi Kitty, ce garçon a sauté d'un immeuble en tenant son téléphone avec ta photo. C'est comme s'il s'était tué par amour.

    En entendant ces mots, les yeux de Zhan Zhao s'arrondirent de colère. 

    — White Mouse ! Ce n'est pas le moment de plaisanter !

    — Hahaha...

    Bai Yutang tendit la main pour frotter entre les sourcils de Zhan Zhao.

    — J'essayais de te détendre, ne sois pas si tendu, dit-il.

    En retour, Zhan Zhao leva les yeux au ciel et s'appuya sur le dossier du siège.

    — Je n'ai vraiment pas la moindre piste cette fois-ci... Mais j'ai l'impression qu'il essayait de me dire quelque chose...

    Ding Ding Ding…

    Tout à coup, le téléphone de Bai Yutang sonna. Lorsqu'il décrocha, Ma Han était en ligne.

    — Chef, on a trouvé quelque chose dans la chambre de Li Feifan. Vous devez voir ça.

    — Qu'avez-vous trouvé ?

    Bai Yutang pouvait entendre de l'anxiété dans la voix de Ma Han.

    — ... Je ne peux pas l'expliquer clairement, vous le saurez quand vous le verrez. Ah oui, amenez aussi le docteur Zhan.

    Une fois l'appel terminé, Bai Yutang et Zhan Zhao se dirigèrent en bas aussi vite qu'ils le purent.

    Li Feifan vivait dans le hall des diplômés sur le campus est. En raison de ses excellents résultats, l'école l'avait récompensé avec une chambre individuelle luxueuse. C'était un bâtiment récemment construit, avec des installations complètes et un décor décent. Li Feifan vivait au 3e étage, la première chambre de l'aile est, Chambre 301.

    En entrant dans la chambre, la première impression que l'on avait de celle-ci était son extrême propreté. Bien qu'il y ait de nombreux officiers rassemblant des preuves dans la pièce, les fenêtres étaient claires, le sol impeccable et l'étagère soigneusement rangée. C'était tellement propre et ordonné qu'on aurait pu penser qu'il s'agissait d'un hôtel et non d'une chambre appartenant à jeune étudiant célibataire. 

    Bai Yutang et Zhan Zhao entrèrent dans la chambre et trouvèrent Ma Han accroupi près du lit. Il y avait une douzaine d'albums photo. En les voyant entrer, Ma Han se leva avec une boîte en papier complexe toujours à la main.

    — Regardez d'abord ceux-là, dit Ma Han en passant les albums à Bai Yutang et Zhan Zhao.

    Les deux hommes ouvrirent un album pour y jeter un œil et furent stupéfaits. L'album était rempli de photos de Zhan Zhao, chacune marquée d'une date. Il y en avait une pour chaque jour et les 10 albums totalisaient plus de 1000 photos. Les horodatages remontaient jusqu'à un an en arrière. 

    Bai Yutang ferma l'album et le mit de côté après avoir feuilleté quelques pages et maudit.

    — Putain, ce psychopathe.

    — Il me harcèle ? demanda Zhan Zhao consterné par le contenu des albums.

    — Il te harcèle depuis un an ! s'exclama Bai Yutang en tapant sur l'épaule de Zhan Zhao. Kitty, tu es plutôt incroyable ! Tu as été traqué toute une année et tu ne l'as pourtant pas réalisé !

    — Ce n'est pas surprenant qu'il ne s'en soit pas rendu compte. Toutes ces photos ont été prises à longue distance, les gens normaux ne l'auraient jamais remarqué.

    — Oh ? Comment as-tu découvert ça ? s'interrogea Bai Yutang. 

    — J'ai été entraîné dans cette zone lorsque je faisais partie de l'escouade des Tigres Volants. Lorsque vous regardez ces photos, vous pouvez voir que certains des premiers plans sont incroyablement flous. Cela signifie qu'elles ont été prises avec des lentilles focales très puissantes.

    Il sortit quelques photos pour les montrer à Bai Yutang et Zhan Zhao. 

    — Elles ont été prises à plus de 100 mètres. Mais ce qui est bizarre, c'est que ce gamin les a prises sous l'angle d'un sniper.

    — L'angle d'un sniper ?

    — À une telle distance, les personnes normales ne savent pas ajuster l'angle, ils photographient juste ce qu'ils peuvent ! Cependant, un sniper ferait des ajustements appropriés afin d'obtenir le meilleur tirage. Comme il l'a dit, il a pointé son front et sa poitrine.

    Zhan Zhao et Bai Yutang regardèrent de plus près les photos et furent surpris de constater qu'il y avait au moins une bonne prise de vue.

    — Ce gamin a suivi une formation professionnelle ?" demanda Bai Yutang, un peu déconcerté.

    — Il n'a probablement pas pris ces photos à des fins dangereuses, mais certaines habitudes ont la vie dure. Je peux confirmer que ce n'est pas un amateur ! dit Ma Han en hochant la tête.

    — Beau travail ! dit Bai Yutang en donnant une tape dans le dos de Ma Han. C'est une piste ! C'est toi l'expert ici, alors je te laisse faire.

    — Oui ! répondit Ma Han, un peu timide. 

    Puis il ouvrit la boîte dans ses mains et la tendit.

    — Il y a ça aussi !

    Zhan et Bai se rassemblèrent autour et virent qu'il y avait aussi des photos à l'intérieur. Zhan Zhao était toujours sur les photos, cependant, il n'était pas au centre. L'appareil photo était focalisé sur quelque chose d'autre, une Honda noire.

    — Cette voiture ? dit Zhan Zhao en jetant un coup d'œil à son ami.

    — Ouais, c'est cette voiture ! hocha de la tête Bai Yutang.

    Il regarda à nouveau ces photos, pensivement.

    — Kitty, ton élève essayait de te dire quelque chose! Il voulait te dire que tu étais en danger!

    …!...

    Zhan Zhao prit la photo de ses mains, la voiture était entourée de rouge sur toutes les photos où elle était prise. De toute évidence, Li Feifan avait découvert l'existence de cette voiture lorsqu'il traquait Zhan Zhao.

    Bai Yutang remit les photos dans la boîte.

    — Rapporte-les et demande à Jiang Ping de faire une analyse technique. Voir s'il peut trouver des indices.

    — Pas étonnant qu'il te regardait si nerveusement, dit Bai Yutang en haussant les épaules. Il avait peur que tu sois en danger.

    — Pourquoi penses-tu qu'il soit allé sur le toit tout seul ? demanda Zhan Zhao en se tournant soudainement vers Bai Yutang.

    ………

    Bai Yutang garda le silence.

    — Il est mort pour moi, dit Zhan Zhao en souriant amèrement.

     

     



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