• Chapitre 12

    Chapitre 12

    Mon visage tremble, ma mâchoire tremble, tout tremble, même ma voix.

    Pour l'amour de Dieu, je pensais avoir fait un bon rêve et m'être réveillé sur le lit de Mueangnan, mais la vérité est particulièrement inattendue.

    Comment mon rival amoureux a-t-il pu ouvrir la porte et me dire que je suis sur son lit ? Il est même en train de me faire un sourire.

    — Qu'est-ce qu'il y a ? Tu n'arrêtes pas de secouer la tête. 

    Même sa voix m'effraie.

    — Occupe-toi de tes affaires. Où est Mueangnan ?

    — Il est chez lui, bien sûr. Pourquoi il serait ici, dans ma chambre ? 

    Plus j'écoute, plus j'ai envie de tirer le col de sa chemise et de frapper son visage. Avec cette pensée, je rejette la couverture.

    J'étais en train de me retenir. Mange mon poing, salaud !

    BAM !

    — Ouuuuuuch. 

    Putain, j'ai mal calculé la distance.

    — Tu vas bien ? 

    Mork a plongé pour m'aider à me relever. Je le repousse comme le premier rôle féminin d'un feuilleton.

    — Tu vois bien que je suis blessé. Quelle question stupide.

    — Tu es encore plus stupide.

    — Tu veux te battre ? 

    Je vais te tuer. 

    — Comment je suis arrivé ici, au fait ?

    — Tu dormais si profondément. J'ai essayé de te réveiller, mais tu ne voulais pas. Et je ne connaissais pas ton adresse, alors je t'ai amené ici à la place.

    — Pourquoi tu ne m'as pas laissé rester chez Nan ? 

    C'est ce qui m'intrigue. Il a dit qu'il ne poursuivait pas Nan, mais ses actions indiquent le contraire.

    — Son père était à la maison. Ce ne serait pas approprié que tu t'incrustes là-bas.

    — Et c'est mieux de dormir chez toi ?

    — Je vis seul, donc oui. On peut partager le lit.

    Je suis abasourdi. J'ai dormi avec lui sur… le… même… lit.

    J'ai besoin de faire du mérite ! Je dois faire de bonnes actions pour éloigner la malchance.

    Ne sachant pas quoi dire, je reste silencieux en guise de contre-attaque.

    — Eh bien, tu veux savoir ? 

    Voyant que je ne fais pas d'histoires, il devient arrogant, un sourire narquois plaqué sur son visage. Si je pouvais utiliser Photoshop pour couper son visage et mettre celui de Nan à la place, je serais trois millions de fois plus satisfait.

    — Savoir quoi ?

    — Comment je t'ai amené ici hier soir.

    — Je ne veux pas savoir ça. 

    Mork secoue la tête et se dirige vers son ordinateur portable au bout du lit. Il clique dessus pendant un moment avant que j'entende des bruits. La voix de M... Mueangnan. Je me tourne brusquement, mon regard braqué sur...

    [Mork, tu vas bien ?]

    [Ouais, mais il est putain de lourd.]

    [Tiens bon. Ne meurs pas. Haha.]

    Arrrrrgh, c'est en qualité full HD. Pourquoi tu ne me donnes pas des lunettes 4D pour que je puisse profiter de l'événement de façon plus réaliste ?

    La vidéo est désagréable à l'œil, un travail bâclé. Il n'y a pas de bel éclairage dans une heure magique ou quelque chose comme ça. Tout ce que je sais, c'est que Mork me porte sur son dos, alors que je suis dans un profond sommeil et que je bave, c'est une vision tellement horrifiante.

    Je suppose que c'est Mueangnan qui enregistre tout ça puisque sa voix semble si proche, bien que je ne le voie pas dans la vidéo. Il a dû utiliser le téléphone de Mork.

    — Qu'est-ce que tu veux de moi, bon sang ? C'est ta vengeance ? 

    Je lui grogne dessus, énervé. Il répond d'une voix froide, comme si cela ne le dérangeait pas.

    — Je ne veux rien de toi. Regarde-toi. Va prendre une douche. 

    Il ferme la vidéo de sa grande main, montrant son bureau. Je ne suis pas d'humeur, pourtant.

    — Je ne le ferai pas à moins que tu n'effaces la vidéo. Tu ne savais pas que Mueangnan penserait à moi de façon encore plus négative si tu faisais ça  ?

    — Va prendre une douche d'abord, sinon je ne la supprimerai pas.

    — Très bien.

    — Mets mes vêtements. Ta chemise pue.

    — Non, ça me dégoûte.

    — Alors je vais envoyer cette vidéo à Mueangnan. Il ne l'a pas. 

    Il attrape la souris. À cette seconde, l'adrénaline monte dans mon corps au point que je pourrais porter un réfrigérateur.

    — Hé ! Attends un peu et calme-toi. On peut parler.

    — Utilise mes vêtements, alors. Je te raccompagne chez toi après ta douche. Tu as cours à treize heures, non ? 

    Il a même vérifié mon emploi du temps sans permission.

    — Ok, ok. Où sont tes vêtements ? Je vais me doucher rapidement. Je ne veux pas respirer le même air que toi plus longtemps.

    J'ai tout fait en une heure. La chemise de Mork est un peu trop grande mais portable. Heureusement qu'il m'a prêté un short à taille élastique qu'il met probablement pour aller se coucher, mais il m'humilie en me faisant sortir comme ça. Hé ! Je suis Pi, le petit frère du beau Duean. Ma mode est super chic, bien que j'aie l'habitude de porter un T-shirt à rayures Lacoste. J'ai changé maintenant.

    Ce n'est pas le style de Maître Pattawee, d'accord ?!

    — Tu vas encore bouder et ruminer pendant combien de temps ? Dépêche-toi.

    Putain, tu gâches toujours mon humeur. Je finis par suivre la grande silhouette jusqu'à la voiture. Peu de temps après, au lieu d'aller directement à mon appartement, Mork s'arrête sur le trottoir.

    — Pourquoi t'as arrêté la voiture ?

    — Mangeons d'abord. J'ai faim.

    — Raccompagne-moi d'abord. Tu mangeras plus tard.

    — Je ne peux pas attendre jusque là. J'aurai mal au ventre si je ne mange pas à temps.

    — Je m'en fiche. Ce n'est pas mon estomac.

    — Tu devrais manger aussi.

    — Je n'ai pas faim. Je ne veux pas manger avec toi.

    — Je vais envoyer la vidéo à Mueangnan.

    — Va-t'eeeeen. Tu l'as effacée. Tu ne peux pas me menacer.

    — Oh, j'ai oublié que je l'avais sur mon téléphone. 

    Il lève son téléphone avec un sourire que je déteste le plus au monde.

    Espèce d'abruti. Y a-t-il quelqu'un d'aussi rusé que lui ? Quand je me prépare à lui arracher son téléphone, il ouvre la porte et sort. Je n'ai d'autre choix que de traîner mon corps et mon âme aussi flétris que des légumes fanés dans le restaurant, renfrogné.

    — C'est quoi ce visage boudeur ?

    — Je suis mieux que toi. Tu as une tête de dumbo(1).

    — Merci. Dumbo est mignon.

    — Tellement effronté.

    — Qu'est-ce que tu veux ? 

    Comme il change vite de sujet.

    — Je vais prendre du porridge.

    — Cet endroit vend du riz au poulet.

    — D'accord, d'accord, je vais prendre du riz au poulet. Pourquoi tu m'as posé la question ?

    — Ils ont aussi du porc rouge rôti avec du riz et de la cuisse de porc braisée avec du riz.

    — Je vais prendre du riz au poulet. Écris-le maintenant. Si mon frère n'était pas à Khao Yai, je l'aurais appelé pour qu'il vienne me chercher. Je n'aurais pas voulu perdre mon temps avec toi.

    — D'accord.

    Il ne discute pas cette fois, se contentant de passer ma vidéo en boucle et de rire joyeusement. Ah… tu l'as mise en boucle une vingtaine de fois. Tu devrais aussi faire autre chose, tu sais. Je suis inquiet.

    — Pi.

    — Quoi ?

    — Quelqu'un t'a tagué sur une photo. 

    Curieux, je sors mon téléphone et je vérifie.

     

    Chili, le vrai fan de MorkPi vous a tagué sur une photo - Sutthaya Nithikornkul et Pattawee Panichapun il y a 5 minutes.

    Mork et Pi font un spectacle en direct au restaurant de riz au poulet. Kyaaaaaaaa !

     

    Kyaaaaaaaa ! Enfoiré ! Tu m'as encore apporté des emmerdes !

    Je tourne la tête dans tous les sens mais je ne la trouve pas. Je vois seulement une dame d'âge moyen qui achète du lait de soja non loin de là.

    C'est énervant. Ma vie privée n'a jamais été envahie, et maintenant c'est la fan officielle de Mork qui le fait.

    — Putain, pourquoi tu rigoles ?

    — Rien… T'es mignon sur la photo, dit-il en souriant. 

    J'ai envie d'arracher la couronne de la Lune de Médecine de sa tête.

    — Tais-toi. Dis à ton fan de supprimer la photo.

    — Pourquoi ? C'est mignon.

    — Elle serait plus mignonne si tu n'étais pas dessus.

    — Ok, je vais lui dire de la supprimer.

    — Et dis-lui de ne pas nous shipper. Le seul ship qui peut exister est le PiNan.

    — Tu rêves encore. Être mon partenaire n'est pas un gros problème.

    — Ça l'est. Tu vois ? C'est un putain de chaos sur Facebook. Hé ! Qu'est-ce que c'est ? Mueangnan a aimé ça. Noooooooon.

    — Stupide.

    — Tu es stupide. 

    On se dispute si fort que ma salive gicle. Je pleurniche comme un fou et envoie rapidement un message à Mueangnan pour lui expliquer. Le repas est servi à ce moment-là, alors on se tait, on mange tranquillement. Mais vous comprenez, n'est-ce pas ? Tout ce que fait votre ennemi est ennuyeux.

    — Enlève ta cuillère du bol. Les bactéries de ta bouche sont partout dans la soupe.

    La propriétaire est si gentille. Au lieu de servir deux bols de soupe, elle nous a donné un grand bol. Maintenant je dois manger de la soupe de poulet dans le même bol que ce crétin.

    — C'est équitable. J'ai eu droit aux bactéries de ta bouche tout à l'heure. 

    Il agite sa cuillère, me provoquant.

    — Arrête d'être un emmerdeur.

    — Alors arrête de chercher la bagarre.

    — D'accord, d'accord. Je vais la fermer, d'accord ? On finit ça et on s'en va.

    On continue à manger. Après un court moment de paix, le gars en face de moi commence.

    — Pi, tu as encore du riz sur la joue.

    — Menteur. 

    Qui pourrait avoir du riz sur la joue à chaque fois ? Tu es fou ? Je suis un adulte, pas un gamin de trois ans.

    — C'est vrai. Tu veux que je l'enlève ?

    Je me penche en arrière si soudainement que je tombe presque de ma chaise. Je me frotte la joue et je trouve vraiment du riz. Encore une fois. Est-ce que j'arrêterai un jour de me ridiculiser dans cette vie ?

    — Je ne l'ai pas récupéré sur ma joue. Il s'est collé sur ma main tout à l'heure. 

    Je suis le meilleur pour me mentir à moi-même et être effronté.

    — D'accord, d'accord. Mignon.

    — Qu'est-ce qui est mignon ?

    — Le riz.

    — Comment le riz pourrait être mignon ?

    — Alors c'est toi qui es mignon.

    — Tu veux une gifle ? Je suis ton ami, hmmmm ?

    — Ouiiiii. 

    J'étais sur le point de le gifler, mais après avoir entendu sa réponse. J'ai envie de lui mettre un coup de pied.

    J'avais prévu de manger rapidement et de rentrer chez moi, mais ça prend plus de temps parce que je me dispute avec lui. Dix minutes plus tard, Mork me ramène chez moi et part. J'ai un cours de deux heures l'après-midi. C'est le jour où je suis le moins occupé, donc j'ai du temps libre pour faire ce que je veux après quinze heures.

    Je ne suis toujours pas habitué à la façon dont mes camarades de classe me regardent. On dirait qu'ils veulent me demander quelque chose mais qu'ils ne le font pas. À la fin du cours, une senior fonce vers moi. Je recule sous le choc.

    — Pi !!!

    — O… Oui ? 

    Est-ce qu'on se connaît ?

    Aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais connu quelqu'un ayant l'air aussi normal durant ces vingt années de ma vie. La majorité de mes connaissances proches sont des aliens.

    — Je m'appelle Liew. Il s'appelle Tle. Nous sommes des étudiants en quatrième année d'Arts de la Communication. Tu es libre après ça ? débite-t-elle, ne me laissant pas dire un mot tant qu'elle n'a pas fini de poser son importante question.

    — Oui. 

    Je me déteste d'être toujours nerveux quand je parle à des inconnus.

    — On travaille sur un magazine du campus. La rubrique de ce mois-ci est constituée des interviews de dix chouchous du campus. Tu es l'un d'entre eux.

    Wow ! Je ne m'attendais pas à ça. Je suis l'un des chouchous du campus. Quand suis-je devenu si populaire ? Il y a quelques jours, j'étais un morceau solitaire d'ordure humide.

    — Qu'est-ce que je dois faire ?

    — Ce n'est pas grand-chose. Trouvons un endroit où nous asseoir et parler.

    — D'accord.

    Quand on a trouvé un endroit sympa, ils ont commencé notre conversation.

    — Nous avons déjà interviewé sept d'entre eux. Certains sont d'excellents étudiants. Certains font toujours du bénévolat. Certains se battent pour l'égalité dans la société. Maintenant, nous devons vous interviewer, Duean, et… 

    — Mon frère est sur la liste ? 

    Je n'aurais pas dû demander. C'est un beau mec sans manières. Ça va être dur de l'interviewer. Croyez-moi. Ils vont rayer son nom après l'entretien.

    — Oui, bien sûr.

    — Et moi, alors ? Pourquoi moi ?

    — Je sais que tu es doué dans tes études. 

    Il y a beaucoup d'étudiants exceptionnels. Peu importe. Je ne veux pas poser trop de questions. 

    — Mais tu dois attendre un peu. Les fans ont demandé une interview de couple.

    — Une interview de couple ? Avec qui ?

    — Désolé de vous avoir fait attendre.

    — Ooooooh, c'est Mork. Je vois.

    HEIN ?!

    C'est encore Mork, pour l'amour de Dieu. Pouvez-vous juste me brûler ? C'est comme si je ne pourrai jamais lui échapper dans cette vie. C'est un humain ou un fantôme ? Il flotte toujours sur mon chemin. C'est effrayant.

    — On vient juste d'arriver, Mork. S'il te plaît, assieds-toi.

    — Assieds-toi loin de moi, lui dis-je en serrant les dents quand il s'assoit à côté de moi.

    — C'est une interview de couple. Comment je peux m'asseoir loin de toi ?

    — Qui t'a dit ça ? C'est un entretien individuel. Ils nous ont juste appelés ici en même temps.

    — Admets juste que tu es timide.

    — Quoi ?

    — Vous semblez proches tous les deux. 

    Ne peut-elle pas distinguer la haine de la proximité ?

    — Oui, nous sommes très proches.

    — Très bien, commençons. On va aussi enregistrer une vidéo de l'interview puisqu'on doit la mettre sur le site web du campus.

    — V... Vous devez l'enregistrer ?

    — Oui. Tu es d'accord avec ça ?

    — Je suis d'accord, je suppose. 

    Nous avons fait tout ce chemin. Si je m'échappe, ils pourraient me traîner à l'abattoir.

    — Commençons l'entretien. A trois… deux… un.

    Ils commencent à enregistrer la vidéo. Je suis nerveux devant la caméra mais je garde le sourire comme si je me sentais à l'aise avec cette interview.

     

    "Veuillez vous présenter."

    Pattawee : "Bonjour, je m'appelle Pattawee Panichapun, ou Pi. J'étudie l'odontologie en deuxième année. Enchanté de vous rencontrer."

    Sutthaya : "Bonjour, je suis Sutthaya Nithikornkul, ou Mork. Je suis en deuxième année de médecine.

     

    Je me pince les lèvres en signe d'agacement.

     

    "Comment vous sentez-vous d'avoir été sélectionné comme l'un des chouchous du campus ?"

    Pattawee : "Plutôt choqué. En vingt ans de vie, je n'ai jamais pensé que ce jour viendrait."

    Sutthaya : "Excité. C'est probablement arrivé parce que tout le monde me soutient et m'encourage toujours. Merci beaucoup pour votre amour indéfectible."

    "Est-ce que les études sont difficiles ces derniers temps ? Qu'est-ce que vous aimez faire pendant votre temps libre ?"

    Pattawee : "Ce n'est pas dur du tout. C'est plutôt relaxant. Pendant mon temps libre, je me plonge souvent dans les livres ou je traîne avec un groupe de seniors, alors je dois me préparer à ce qu'ils veulent faire. Oh, je suis en fait un membre du club des cichlidés. Laissez-moi faire une annonce ici. Il va y avoir une semaine de la science au début du mois prochain. Vous pouvez venir voir des cichlidés. Ils sont mignons, ils sont gentils. Ils ne mangent pas beaucoup mais sourient toujours."

     

    Je suis nerveux mais j'ai réussi à cracher tout ça, ne laissant personne me voler la vedette.

     

    Sutthaya : "Les études ne sont pas difficiles. J'aime m'amuser avec une certaine personne pendant mon temps libre."

    "Qui est-ce ?"

    Sutthaya : "Quelqu'un de proche."

     

    Mork aime s'amuser avec le cameraman ?

    Ma question ne reçoit aucune réponse. Nous continuons à donner des réponses à des questions sur des sujets variés : études, société, politique, attitudes et vie quotidienne. Je ne sais pas quand ils ont abordé les questions sur l'amour.

     

    "Nous aimerions savoir quel est votre genre."

    Pattawee : "J'aime une petite personne avec de grands yeux et une peau claire. Quelqu'un que je veux protéger."

     

    J’aimerais en rajouter davantage mais je suis trop timide pour le dire. J'aime quelqu'un qui est gentil, qui a beaucoup d'amis et qui étudie la pharmacie. Pour être exact, c'est mon poisson dans le ciel, mon Mueangnan.

     

    Sutthaya : "Je ne me soucie pas beaucoup de l'apparence. Si une personne me plaît, elle me plaît. Je me concentre sur leur personnalité. J'aime quelqu'un qui est toujours lui-même, qui peut m'accompagner partout où je vais et qui est sincère, parce que je veux aussi être moi-même quand je suis avec cette personne."

    "Avez-vous une idole ou une personne que vous admirez beaucoup à l'université ?"

    Pattawee : "Je pense que tout le monde a quelqu'un qu'il admire. J'appelle cette personne mon poisson dans le ciel, mais je ne vous dirai pas qui c'est."

    Sutthaya : "J'admire quelqu'un depuis ma première année. Il n'est pas célèbre ou influent, mais il me donne envie de faire beaucoup de choses passionnantes dans ma vie."

     

    — Ensuite, il y aura des questions sur votre ship.

    Attendez, comment peuvent-ils poser des questions sur notre ship dans un entretien individuel ? C'est hors sujet. Je ne veux pas répondre aux questions mais je ne trouve pas d'excuse.

     

    "Vous avez tous les deux quelqu'un que vous admirez. Mais savez-vous que MorkPi est le sujet de conversation de la ville en ce moment ? Que pensez-vous du fait que les gens vous appellent tous les deux un ship sexy ?"

    Pattawee : "Ce doit être un malentendu. Notre ship est impossible."

    Sutthaya : "Oui, c'est un ship impossible. Mais dans la vraie vie, c'est un autre sujet."

     

    — Kyaaaaa ! 

    Whoa, la voix de Liew se propage. Elle se tortille comme un churros. Reprends tes esprits !

    Mork a perdu la tête, en répondant comme ça. Il continue à m'embêter. Je lui lance un regard noir en guise d'avertissement et lui écrase discrètement l'orteil avec mon pied.

    Je suis plus impitoyable que tu ne le penses.

     

    "Vous êtes très proches tous les deux ?"

    Pattawee : "Nous sommes juste amis."

    Sutthaya : "Je ne sais pas. C'est à lui de décider."

    "Dernière question : Que voulez-vous dire à vos fans ou à quelqu'un ? Au cas où ils regarderaient cette vidéo."

    Pattawee : "Merci de m'aimer. Je ne sais pas comment vous remercier. Si vous avez du temps libre, allons faire un tour de bateau ensemble."

    Sutthaya : "Ma vie a toujours été simple, mais quand j'ai appris à connaître une certaine personne, ma vie à l'université est devenue plus colorée. J'ai pu étudier, participer à des activités et faire beaucoup d'autres choses que je n'avais jamais faites. Je tiens vraiment à vous remercier.

    Je ne sais pas si la personne que j'admire pense que nos chemins ne se croiseront jamais, ou si elle saura un jour quels sont mes sentiments.

    Mais je crois que..."

     

    Alors que j'attends qu'il termine sa phrase, il se tourne vers moi et non vers la caméra comme avant. Nos regards se croisent, et je suis trop bête pour comprendre la raison de son geste. La dernière phrase résonne dans mes oreilles, mettant fin à cette interview.

     

    "Cette personne...

    saura ce que je ressens un jour."


    Notes

    (1) dumbo signifie débile en anglais.



  • Commentaires

    3
    Mercredi 21 Septembre 2022 à 20:48

    Merci pour ce nouveau chapitre, tjs 1 vrai plaisir ce roman.

    L'amour de Mork pour Pi est vraiment beau :') 

    2
    Mercredi 21 Septembre 2022 à 20:30

    Plus je lis ce roman, plus j'apprécie davantage le personnage de Mork. Il est vraiment mignon et d'une patience avec Lui ;0)

    Merci pour ce nouveau chapitre, hâte de lire la suite !

    1
    Mercredi 21 Septembre 2022 à 19:35

    merci pour ce nouvel épisode

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