• Chapitre 11 : Wish

    Chapitre 11

    Le trajet est rythmé par Prem qui n’arrête pas de parler, il parle de tout et n'importe quoi.  Son débit de parole n'attend pas vraiment de réponse, mais sa voix m'apaise autant que la main de Ohm qui vient régulièrement se poser sur la mienne pour la serrer légèrement, me donnant du courage.

    Petit à petit, la ville laisse place à la campagne et je ne quitte pas l'horizon des yeux, surpris par ce que ce bout de route me fait ressentir. C’est un mélange de joie et de nostalgie qui me serre la gorge quand je reconnais certains endroits que je fréquentais avec ma famille, des endroits où je n'étais pas encore une chose fragile remplie de terreur.

    Même si les émotions me submergent, mes yeux restent secs, comme s’ils refusaient que les souvenirs qui s’éveillent en moi soient brouillés par mes larmes. Différents sentiments me balayent, mais je me sens serein et en paix. On passe devant une prairie et je me souviens du pique nique que ma mère avait organisé pour l’anniversaire de ma sœur. On passe devant ce qui ressemble à un gros bosquet d’arbre immense et je me souviens m’y être perdu avec mon frère. Et enfin, le lac apparaît devant nous et mon cœur bondit dans ma poitrine, un petit couinement passe la barrière de mes lèvres car je me souviens. C’est ici, sur la plage principale que l’on a vécu notre dernière journée heureuse en famille, avant que, quelques heures plus tard, le monstre n’apparaisse et ne détruise tout.

    Une bouffée de terreur me prend aux tripes alors que le souvenir se déroule dans ma tête, comment nous étions heureux, comment mon père nous jetait dans l’eau sous le rire de ma mère, comment nous étions en train de rentrer à la maison en débattant sur ce que nous allions manger le soir même pendant que ma soeur chantonnait, comment… je n'entends plus rien de ce qu’il y a autour de moi, j’ai oublié le babillage de Prem, je ne vois plus la route devant moi, je n’arrive plus à respirer et… La paume chaude de Ohm englobe ma main, il la serre un peu plus fort et au lieu de la relâcher, il déplie mes doigts qui se sont fermés en poings avec douceur et les entrelace avec les siens.

    — Tu es en sécurité Fluke, calme-toi, on est là avec Prem, d’accord ?

     Sa voix est calme et douce et même s’il ne quitte pas la route des yeux, je sais qu’il est totalement concentré sur moi. Je souffle longuement, je prends le temps de me détendre et petit à petit, respirer devient plus facile et je m’apaise.

    Le reste du trajet se fait dans le silence, chacun de nous semble perdu dans ses pensées, mais l’ambiance n’est pas pesante non plus. Les rares fois où Ohm lâche ma main, c’est quand il passe les vitesses puis il la reprend et la serre doucement. Prem se fait discret, je m’en veux un peu d’avoir gâché le moment qui était agréable et je baisse la tête pour observer ma main et celle de Ohm. 

    Je sursaute fortement quand je sens une main se poser sur mon épaule. Je me tourne rapidement et croise le regard de Prem, son regard est brillant, il n’est pas en colère, il est juste inquiet pour moi. On se regarde un instant, il n’a pas besoin de parler pour me faire passer son message et ma poitrine s’allège quand il me fait un grand sourire auquel je réponds timidement.

    Même s’ils ne le disent pas, tous les deux ont bien compris ce qui vient de se passer. Ils connaissent l’histoire, ils savaient que le lac allait représenter quelque chose de difficile pour moi et ils sont là pour me soutenir et m’aider à passer ce cap. Je repose ma tête contre le siège en soupirant et je me laisse porter, je me surprends même à somnoler légèrement alors que je remercie Joong de ne pas avoir organisé cette journée sur la plage principale, mais dans un lieu un peu plus reculé et sauvage. Je ne suis pas sûr que j’aurais réussi à descendre de la voiture dans le cas contraire.

    Il faut encore compter au moins vingt minutes de route avant que Ohm ne se gare derrière une voiture que je ne connais pas. Je fronce légèrement les sourcils, car j’ai beau regarder autour de moi, je n’arrive pas à voir le lac. Prem s’avance entre les sièges quand il voit mon air perdu et prend le temps de m’expliquer. 

    — Il y a encore un peu de marche pour arriver au lac, mais tu verras que l'endroit est vraiment super.

    Je lui fais un petit signe de tête pour le remercier pendant que Ohm détache sa ceinture avant de se tourner vers nous. 

    — Prem, tu veux bien partir devant et les prévenir que l’on arrive bientôt ?

    — Ouais bien sûr. Laisse-moi le temps de prendre mon sac et ensuite je m’occupe de calmer Joong. 

    — Balance-le dans l’eau s’il devient incontrôlable. 

    Prem éclate de rire en sortant de la voiture et en claquant la portière derrière lui. Il n’a fait aucune remarque déplacée ou blague qui aurait pu me mettre mal à l’aise et je sens que j’apprécie de plus en plus le jeune homme. 

    — Joong adore venir ici, alors il est souvent survolté… je veux dire plus que d’habitude.

    J’ai un petit rire silencieux, même si je n’arrive pas à imaginer que Joong puisse être pire qu’il ne l’est déjà. Le coffre s’ouvre et se referme rapidement et Prem s’éloigne de la voiture d’un pas rapide, il a compris que venir ici m’avait troublé et il sait aussi que Ohm saura trouver les mots pour m’apaiser et me donner la force d’aller de l’avant.

    — Est-ce que tout va bien ? 

    Il ne faut pas longtemps pour que la voix douce de Ohm s’élève. Je sens mon cœur accélérer quand il me pose cette simple question, j’aime sa sollicitude, j’aime le fait qu’il me comprenne même si je ne peux pas parler et j’aime que jamais il ne m'a jugé sur mes faiblesses. Mes sentiments pour lui sont intenses et embrouillés car même si je sais qu’ils sont là, je n’arrive pas à les définir clairement et correctement. Je suis juste certain d’une chose alors que j’écris rapidement ma réponse sur mon téléphone, je ne veux pas quitter ses côtés.

    “Je ne me souviens pas beaucoup d'avant... Mais mes parents nous emmenaient souvent au lac sur la plage principale. C'est là que l'on a passé notre dernière journée tous ensemble.”

    Je m’attends à craquer et à pleurer quand je tape ce texte, mais je suis surpris de voir qu’il n’y a aucune larme dans mes yeux. Je suis triste et angoissé, mais en même temps, cela fait des années que je n’avais pas réussi à me souvenir de ma famille ailleurs que dans cette cave. Aussi douloureux que ce soit, pouvoir me souvenir du rire de ma sœur et des bêtises de mon frère est un véritable baume au cœur, une trouée dans un ciel gris. Penché vers moi, Ohm lit au fur et à mesure que j'écris, il reste silencieux me laissant finir de mettre des mots sur ce que je ressens actuellement.

    “Je suis heureux parce que, même si continuer sans eux me fait mal, je peux maintenant me souvenir de leur visage souriant et non plus…”

    Mes mains se mettent à trembler quand j’essaie d’expliquer ça, même à l'écrit je ne peux pas exprimer la manière dont je me souvenais d'eux. J'ai un souffle douloureux et je me mords la lèvre. Sa main glisse sur ma nuque et je me sens fébrile, en douceur il m'attire vers lui et pose ma tête au creux de son cou. Je respire, son odeur que je connais déjà si bien me détend et me donne des papillons dans le ventre.

    — Fluke je suis heureux que tu arrives à te souvenir, j'aimerais pouvoir te rendre tous tes souvenirs, de quand vous étiez heureux pour qu'ils remplacent les sombres qui sont dans ta tête. Je te promets aussi qu’à partir de maintenant, je ferai en sorte que tu aies des dizaines de souvenirs qui te donneront le sourire.

    Il parle à voix basse au creux de mon oreille et je peux sentir l'émotion derrière ses paroles car sa voix craque à plusieurs reprises. Je relève lentement la tête, j’ai le cœur battant, car moi aussi je veux qu’il m’aide à gommer les mauvais souvenirs. Nos regards se croisent, mon estomac se tord, l'attraction est puissante et comme tout à l'heure dans ma chambre, je veux qu'il m'embrasse, je me demande encore quel goût ont ses lèvres et je brûle de les sentir contre les miennes. Je me sens rougir à cette envie impérieuse, presque douloureuse, je ne me reconnais pas alors que ce besoin de contact physique se fait de plus en plus fort.

    — Fluke... 

    Mon prénom à peine murmuré me fait frissonner, mon corps se couvre de chair de poule et il se penche bien trop lentement vers moi. Mes mains se posent sur son torse, mes doigts s'enroulent autour du tissu de son t-shirt. Je me retiens de l'attirer à moi pour le forcer à m'embrasser. J'en ai envie, mais je n'ose pas franchir ce pas, retenu par une timidité que je ne sais pas gérer. Est-ce que lui en a envie aussi ? La manière dont son regard dévore mes lèvres, je veux croire que oui, mon cœur bondit dans ma poitrine et je me sens étourdi alors que mes pensées s'effritent au fur et à mesure qu’il se rapproche. Instinctivement, je ferme les yeux, ma respiration est un peu plus rapide et l’attente me noue l’estomac et je ne peux retenir un léger soupir quand il pose ses lèvres sur le bout de mon nez.

    La sensation de ses lèvres sur ma peau est douce, tendre et je sens que mes joues chauffent et se colorent doucement. Elles finissent même par me brûler, quand il pose un baiser sur chacune d’elles, j’ai l’impression de flotter, de fondre et de m’évaporer, toutes ces sensations se percutent en même temps alors que mes mains froissent un peu plus son t-shirt.

    J’ai le souffle coupé, j’attends la suite dans une anxieuse allégresse quand son souffle chaud s'écrase sur mes lèvres. Il est si proche et en même temps si loin qu’un petit couinement d’anticipation s’échappe de mes lèvres pendant que je tire sur ses habits pour l’inciter à m’embrasser pour de bon. Enfin il bouge, il approche et ses lèvres se posent juste à la commissures des miennes.

    Je me sens exalté, une fois de plus, de sentir ses lèvres sur ma peau, mais je grogne de frustration qu’il ait évité mes lèvres au dernier moment. Je soupire, je voudrais être capable de râler, de lui dire très exactement ce que je veux, lui dire que je ne veux pas qu’il se détourne et que je veux qu’il m’offre mon premier baiser. Seulement c’est impossible, je ne peux que rester silencieux et troublé.

    Il m’attire dans son étreinte, sauf que quand j’ouvre les yeux, c’est pour le voir venir se cacher dans mon cou, comme si soudain il se sentait faible. J’ai toujours vu Ohm comme quelqu’un de fort, sur qui on peut compter, il est l’un des piliers les plus forts de ma vie alors je suis troublé de le voir comme ça. Je suis troublé, mais d’un autre côté, je suis content qu’il me montre aussi un côté plus fragile de sa personne. Cette fois, c’est moi qui doit m’occuper de le rassurer et j’aime devoir penser aux sentiments d’un autre plutôt qu’aux miens. En douceur, je passe mes bras autour de ses épaules pour pouvoir le serrer plus étroitement contre moi.

    — Je suis désolé... Je ne devrais pas faire ça... Je me donne l'impression de profiter de toi... Je... Je veux t'embrasser, je veux être avec toi, mais je ne suis pas sûr de ce que tu veux, je ne veux pas t'imposer ça... Fluke. Je suis désolé.

    Sa voix est faible, sa déclaration me fait vibrer, ses excuses me blessent et mon incapacité à parler pour le réconforter m'agace. Je reste un instant immobile, je caresse doucement le haut de son dos alors que je me mordille la lèvre inférieure en tentant de rassembler tout mon courage pour faire ce que j’ai envie de faire. Puis doucement, je pose mes mains sur ses joues et le force à relever la tête, nos regards se croisent et je remarque que même s’il ne pleure pas, ses yeux sont beaucoup plus brillants que d'habitude.

    Je prends une grande inspiration, même si je ne peux pas parler au sens propre, il existe plein de manière de communiquer avec les autres. Je ne suis pas obligé d’écrire ce que je veux dire, je peux aussi le mimer en formant les mots silencieusement avec mes lèvres. Une fois que je suis sûr d’avoir toute son attention, je souffle ces trois mots. "J'en ai envie."

    Je recommence à plusieurs reprises, patiemment, j’accentue le mouvement de mes lèvres pour bien me faire comprendre, pour qu’enfin son expression un peu perdue s’éclaircisse d’un éclair de compréhension. Sa main se pose sur ma joue alors qu’il continue de me regarder comme s’il avait du mal à croire ce qu’il a décrypté, un mélange d’espoir et de joie se peint sur son visage et moi je sens de petites bulles de bonheur éclater dans mon ventre.

    Je veux vivre, je ne veux plus avoir peur, je ne veux plus me cacher et juste attendre de mourir que ce soit de la main du monstre ou de vieillesse. Et je sais, je sens au fond de moi, que c’est avec lui que j’ai envie de le faire. Je veux qu’il me fasse découvrir le monde, qu’il me fasse oublier le passé et qu’il m’aide à devenir une personne sûre d’elle. 

    — Tu es sûr ?

    Je hoche vivement la tête alors qu'un sourire épanoui apparaît sur mes lèvres. Il m'observe un moment avec tendresse avant de finalement se pencher vers moi sans plus aucune hésitation. Sans attendre, la chaleur de ses lèvres vient à la rencontre des miennes et mon cœur explose en un million de particules de joie.

    C'est un baiser tendre et chaste, il ne cherche pas à l'approfondir, ses lèvres effleurent les miennes, elles bougent ensemble, parfaitement synchronisées, comme si elles étaient faites pour s’embrasser. Doucement, nos respirations se font plus fortes alors que je sens de drôles de sensations envahir mon corps, je n’ai pas le temps de déterminer ce que je ressens, qu’il s’éloigne lentement avant de poser son front contre le mien.  

    La tension qui était présente entre nous depuis quelques jours s’apaise et semble se mettre en sommeil dans un coin de nos cerveaux. On lève le regard vers l’autre et on rit, un peu gêné, avant qu’il ne m’embrasse à nouveau, un baiser bref, mais qui clôture avec délice le moment. 

    — J’aimerais te ramener à la maison pour que l’on puisse discuter de tout ça, mais… Joong nous tuerait si on partait alors qu’il a tout organisé pour toi.  

    J’aimerais aussi partir et passer la journée juste avec lui. Je suis curieux de savoir ce qu’il ressent et pourquoi il veut tant me protéger alors qu’il me connaît à peine, seulement, je veux aussi aller au bord du lac. D’ailleurs, mes yeux s'agrandissent quand il parle de Joong car il ne m’a pas dit que cette journée était pour moi. Alors, avec un visage surpris, je me montre du doigt dans une question muette pour savoir si c’est vraiment de moi qu’il parle. Ohm rit devant mon attitude et mon expression, il semble bien plus détendu maintenant alors qu’il prend doucement ma main et joue avec mes doigts. 

    — Il veut que tu te sentes bien, que tu profites et que tu sois entouré de personnes qui t'aiment pour que tu puisses t’amuser sans penser à rien.

    Dire que je suis touché par ça est un euphémisme, Joong ressemble à un chien fou insouciant et pourtant, il a organisé tout ça en pensant à moi, en pensant à mon bien-être. Je me sens un peu plus coupable de la manière dont je les ai traités depuis le début, quand je vois combien ils se montrent tous gentils et attentionnés envers moi. Je me fais alors une promesse, je compte bien me rattraper, je vais faire tous les efforts possibles pour leur montrer combien leurs petites attentions me touchent et m'aident à remonter la pente petit à petit.

    Un petit sourire apparaît sur mes lèvres, j’ai oublié mon appréhension de me retrouver dans un lieu découvert, je veux juste aller les rejoindre. Je veux, pour un temps, oublier qui je suis et juste profiter de l’instant présent. Je réussis à sortir mon téléphone bien que je sois toujours dans les bras de Ohm et j'écris cette fois rapidement un message. 

    “Alors allons-y, je veux m’amuser et être insouciant pour une fois.”

    Ohm lit le texte, il m’ébouriffe doucement les cheveux en souriant avant de déposer un baiser sur ma tempe. 

    — Bien, allons-y. 

    Il me relâche doucement avant de quitter la voiture et d’aller chercher nos sacs dans le coffre. Je reste un instant immobile, les yeux perdus dans le vague, jamais je ne me suis senti aussi sûr de moi, aussi confiant en l’avenir et c’est une sensation douce et agréable qui se répand dans ma poitrine. 

    J'ai l'impression que je suis sur la bonne voie, que peut-être un jour je serai comme tout le monde. Je prends une grande inspiration en regardant à l'extérieur, un petit sourire sur les lèvres. Lentement, ma main se pose sur la poignée de la portière, je peux y arriver, je peux sortir de mon enfer personnel, car le monstre n’est plus là et que j’ai du monde pour veiller sur moi.

    J’actionne la poignée, le bruit fait bondir mon coeur, mais pas de peur, d’anticipation, alors que c’est la première fois que je le fais de moi-même, on ne m’ouvre pas la portière pour  me forcer pas à quitter la voiture, je le fais de mon plein gré. L'impression de m’ouvrir au monde est forte alors que je sors, prends une grande inspiration et que mon regard croise celui de Ohm qui m’attend à quelques pas de là, comme s’il avait déjà compris que c’était un premier pas que je devais faire seul.

    J’arrive à sourire quand je ferme la portière, je ressens un sentiment de liberté intense, que je n’avais pas ressenti depuis longtemps. Ohm se tient immobile, un petit sourire au coin des lèvres et je ne résiste pas, je me précipite vers lui, passe mes bras autour de sa taille et me serre contre lui. Je voudrais lui dire merci, comme souvent mon incapacité à communiquer m'énerve, mais j’oublie vite tout ça quand il répond à mon étreinte et murmure à mon oreille. 

    — Je suis fier de toi.

    On reste un long moment à savourer cette étreinte toute simple, puis sans dire un mot, il me prend la main et on se met en route pour rejoindre le reste du groupe qui doit se demander ce que l’on est en train de faire. Le chemin est à peine tracé, signe que peu de monde passe par ici en règle générale, mais Ohm n’hésite pas un instant, il sait où il va. Au bout de plusieurs minutes j’entends le son de leurs voix, c’est encore indistinct mais je peux dire qu’ils s’amusent. Sans m’en rendre compte, j’accélère le pas, j’ai hâte et quand enfin la petite plage secrète s’ouvre à moi, mon coeur bondit, les garçons se retournent vers nous en souriant et j'aperçois fugacement ce que pourrait être le reste de ma vie à partir de maintenant. 



  • Commentaires

    3
    Dimanche 27 Juin 2021 à 16:26

    ohhhhhhhhhhh


    Il a soufflé ses premiers mots "j'en ai envie", ahhhhhh.....


    Et surtout leur premier baiser, c'était vraiment super, un doux moment trop mignon, juste magnifique.


    Je suis contente que Fluke ait des souvenirs positifs de sa famille, il en avait vraiment besoin...

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    2
    Jeudi 28 Janvier 2021 à 18:18

    merci pour ce nouveau chap ^__^

    je suis contente de les retrouver aussi :)

    à la prochaine ;)

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