Chapitre 11 - 2ème partie

Une simple journée s’est terminée avec épuisement. Tout le monde a travaillé très dur aujourd’hui, même Too et Bone. Je me sens mal pour eux. Ils ont mal aux bras à force de porter les caméras tout le temps. Third est resté coincé avec l’équipe de scénaristes. Je n’ai pas eu de temps libre non plus.

J’ai dû choisir des chansons, les monter, tester les sons, faire des effets sonores et d’autres trucs. J’ai eu une boîte repas que l’équipe bien-être m’a fourni. Le temps que nous partions et rentrions à la maison, il était neuf heures! Quel traitement pour une personne boiteuse.

Third et moi prenons l’ascenseur et marchons jusqu’à ma chambre, mais il semble qu’il n'ait pas l’intention d’entrer. C’est pourquoi je me tiens maladroitement devant la porte ouverte.

“Tu ne veux pas entrer?”

“Non,” dit-il en secouant la tête.

“Alors tu ne vas vraiment pas rester ici pour t’occuper de moi?” Je lui demande doucement.

“J’ai pris soin de toi toute la journée. Laisse-moi me reposer, enfoiré.”

Je me sens comme un enfant timide qui tombe amoureux. D’habitude, je me jette sur tous ceux que je trouve mignons. Mais celui-là, je n’ose même pas toucher ses mains, awwwwwwww.

“Alors... ne te couche pas tard, tu vas avoir des cernes,” lui dis-je.

“Ne mouille pas tes blessures.”

“Sèche tes cheveux avant d’aller au lit, paresseux.”

“Fais attention quand tu bouges. Ne te cogne pas aux pieds du lit.”

“Ne te réveille pas tôt et ne conduis pas vite pour venir me chercher demain matin.”

“Si je viens ici en retard, assure-toi de manger à l’heure.”

“C’est tout ce que j’ai à dire.”

“Hum.”

“A demain.”

“A demain…”

“Appelle-moi quand tu arrives dans ta chambre.” Third ne répond rien. Il me fait juste signe de partir et se retourne, s’éloignant, laissant son ami le surveiller jusqu’à ce qu’il parte.

Je prends une douche et je m’habille prudemment, puis je m’allonge sur mon lit et j’allume la télévision, en regardant une émission stupide même si je ne suis pas un passionné de télévision. J’aime seulement regarder des films. Je suis tellement fatigué qu’il est difficile de garder les yeux ouverts, mais je regarde toujours mon téléphone à côté de moi. Il n’y a aucun signe de la personne que j’attends.

Je veux l’appeler pour voir s’il dort, mais je ne veux pas le faire sursauter. Je suis anxieux jusqu’à ce que je ne puisse plus le supporter. J’appelle Bone pour voir s’il y a des nouvelles.

Il répond au bout d’un moment...

[Qu’est-ce qu’il y a? Tu as soif?] Ce connard a toujours des pensées pécheresses, bien qu’il ait raison.

“Soif, mon cul. Je t’appelle pour te demander si Third est rentré chez lui. Je suis inquiet. Il ne m’a pas appelé.” je lâche, mais Bone prend son temps, il n’est pas impatient de répondre.

[... Hum, je ne sais pas.]

“Vous vivez dans le même immeuble. Comment se fait-il que tu ne le saches pas?”

[Monsieur Khai, nous vivons à des étages différents. Nous nous sommes séparés après nous être garés.]

“Qu’est-ce que je devrais faire? Je ne veux pas le déranger.”

[Je vais demander à Too.] Bone devient silencieux. Heureusement que Too habite à quelques portes de la chambre de Bone, et c’est à lui que Third se confie. Il doit savoir quelque chose.

[Hé, toi.]

“Alors?”

[Il regarde un film dans la chambre de Too. Tu veux lui parler?]

“Putain, vraiment? Je ne suis pas prêt. Je suis nerveux.”

[Je me fous de ce que tu ressens. Parle-lui.] Mon cœur bat si vite. Je n’ai jamais pensé que mon meilleur ami depuis deux ans aurait autant d’influence sur mes émotions. Je suis tout tremblant à l’idée de lui parler.

Je suis excité devant lui, mais parler au téléphone avec lui me rend fou.

[Hé.] PUUUUUUUUUUUUUUUUUTAIN! Tu-Sais-Qui me parle.

Que dois-je faire pour me calmer? Dois-je chanter? Chanter...

“Hamtaro! Quand on travaille ensemble, c’est tellement mieux.”

[...]

“Mon meilleur ami... Nous aimons les graines de tournesol.”

[Comment suis-je censé me sentir?] Il me répondit d’une voix ennuyée. Mon cœur se serre, mais je me suis un peu calmé maintenant.

“Pourquoi ne m’as-tu pas dit que tu étais rentré chez toi? Je suis vraiment inquiet, tu ne comprends pas?” En pensant à la raison pour laquelle j’ai appelé Bone, j’utilise ça contre lui.

[Too a dit que tu le savais.]

“Savais quoi? Je ne sais rien, putain.” Too, enfoiré!

Il m’a rendu dingue plusieurs fois. Il essaye de m’énerver à chaque fois qu’il en a l’occasion, et il a encore réussi cette fois. Je suis une personne stupide qui laisse son ami lui embrouiller la tête. Putain! Je suis en colère. Je trouve une télécommande et je la jette par terre.

[Ah, je suis arrivé à la maison. Je peux raccrocher maintenant?]

“Tu as pris une douche?” J’essaie de continuer la conversation.

[Oui. Je suis allongé ici et je regarde un film avec Too.]

“Où es-tu couché? Sur le canapé ou sur son lit?”

[Son lit.]

“Retourne dans ta chambre.”

[C’est quoi ton problème?]

“Qu’est-ce que tu regardes?”

[Cinquante Nuances de Grey.] Ce n’est pas la voix de Third. C’est celle du propriétaire de la chambre, la personne à qui je veux jeter la télécommande à la figure en ce moment. Et regardez-le, pourquoi a-t-il choisi ce genre de film?!

“Too, connard, éteins la télé et envoie Third dans sa chambre.” S’il n’écoute pas quand je lui parle gentiment, alors je n’ai pas d’autre choix que de lui ordonner.

[C’est quoi ton problème? Je veux regarder le film.]

“Pourquoi regardez-vous ce film? On a des cours demain matin, séparez-vous.”

[On a des cours l’après-midi demain. J’ai beaucoup de temps pour dormir. Je vais raccrocher maintenant.]

“Espèce d’ordure, ne t’avise pas de me raccrocher au nez. Garde-moi en ligne, ou je prends un taxi pour t’arracher les cheveux tout de suite.”

[D’accord! Demande la permission à Bone parce que c’est son téléphone, ok?]

Bien sûr, Bone me laisse rester en ligne, alors je lui dis de rester dans la chambre de Too. Heureusement, il allume le haut-parleur. Je porte mes écouteurs alors que je regarde la télévision et je les écoute au téléphone.

Third ne parle pas beaucoup, comparé à avant quand il bavardait. Je n’entends que mes deux chers amis gémir ‘Ooh’ et ‘Ah’ pendant qu’ils regardent ce putain de film érotique.

L’horloge sur le mur indique qu’il est plus de minuit et ils me raccrochent au nez tout d’un coup. Je suis tellement choqué et j’essaie de les appeler encore et encore, mais ils ne décrochent pas, ce qui me frustre pendant un bon moment. Au bout de quelques instants, le même numéro me rappelle, mais c’est un appel vidéo, et la première chose que je vois à l’écran, ce sont ces deux Extrêmes.

“Qu’est-ce que vous foutez? Pourquoi vous m’avez raccroché au nez?”

[Chuuut...! Il s’est endormi. Sur mon lit. Là, là.] Il baisse la voix et tourne la caméra vers une petite personne qui dort sur le lit.

“Il doit être fatigué. Ne le dérangez pas.”

[C’est mon lit, mon pote.]

“C’est le lit de Third maintenant. Va dormir sur le canapé dehors.”

[Tu es fou? Il dort toujours sur le lit avec moi. Ne sois pas stupide.]

“Tu es énervant.”

[Tu dois être jaloux. C’est normal pour une personne qui ne peut pas être ici. Awwwwwwww.] La première personne que je vais frapper demain c’est Too, et ensuite Bone. Je vais faire sortir un peu de sang de leur bouche car ils me rendent jaloux et je ne peux pas le dire parce que je ne veux pas perdre ma fierté.

“Ne le dérange pas. Laisse-le dormir.”

[Allez. La batterie se vide. Autre chose à dire?] La caméra montre toujours le visage de la personne qui dort profondément. J’aime chaque fois que je vois son visage, même si c’est à travers l’écran.

“Fais de beaux rêves. Ah, Third…”

[...]

“Pourquoi es-tu si mignon?”

[...]

“Je peux t’aimer?”

[Nan, c’est mon ami. Va-t’en.]

La dernière chose que je vois à l’écran avant qu’il ne soit éteint, ce n’est pas le visage de Third, mais les orteils de Too à la dernière seconde. Je jette mon oreiller sur le sol à côté de mon lit, en colère.

Pourquoi continuent-ils à me faire chier? Je ne comprends pas.

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Je me réveille le lendemain matin comme d’habitude. La seule chose inhabituelle, c’est ce plâtre épais qui me pèse. J’en ai assez de cette vie là. Je ne me précipiterai plus sur la route comme si j’étais sur un toboggan aquatique. Ma jambe est cassée, ma moto est cassée, mes parents m’ont grondé, que me reste-t-il dans la vie?

Après avoir réussi à me tirer du lit, je titube vers la salle de bain. Je fais tout avec précaution. D’habitude, je mets des lotions et des parfums, mais maintenant, c’est déjà bien que je puisse prendre une douche et m’habiller tout seul.

D’habitude, j’ai du pain et du lait pour le petit déjeuner. Parfois, je réchauffe les aliments que ma mère a mis au frigo pour moi, mais...

Depuis que ma jambe est cassée, je mange seulement et je n’achète plus de nourriture. Ce matin, il n’y a plus de boîte repas ni de pain. Vous savez que l’estomac de Khunpol est l’organe le plus précis du monde. Je ne peux pas aller en classe sans rien manger.

C’est pénible de descendre pour acheter de la nourriture. Je n’ai pas fini de m’habiller parce que je n’ai que ma chemise et mon caleçon. J’ai l’air tellement pathétique en ce moment, je ne ressemble en rien au mec canon des Arts de la Comm.

J’ouvre le frigo pour chercher quelque chose à manger. J’ai trouvé deux œufs et une carotte crue. Dois-je essayer de grignoter la carotte crue? En y pensant, je la sors et la lave, puis j’en prends une bouchée.

Woah... un granit doit s’agenouiller devant cette carotte. Putain, c’est dur et ça a un goût horrible.

J’ai peur que mes intestins soient meurtris un jour si je continue à manger ça. Je change mon objectif pour ces deux œufs dans le frigo. Essayons de les faire frire pour une fois.

Je suis une personne stupide qui n’a aucune compétence en matière de cuisine. J’ai survécu ces jours-ci grâce aux aliments instantanés, ceux dans lesquels on peut simplement verser de l’eau chaude ou les réchauffer et les manger. Bouillir ou frire, ce n’est pas mon truc.

Je vais essayer aujourd’hui.

J’ai une cuisinière qui n’a jamais servi, une bouteille d’huile végétale de la taille d’une bite de chien et deux œufs. Je vais essayer de faire frire l’un d’eux.

Je verse l’huile végétale dans la poêle et je craque l’œuf dedans.

Silence... il n’y a même pas de bruit d’éclaboussure d’huile. L’œuf cru flotte dans l’huile comme s’il était devenu une seule substance. Oh, je vois, l’huile ne bout pas. Meeeeeeeeerde.

Toc, toc, toc.

On frappe à la porte alors que je me maudis. J’éteins la gazinière et je chancelle jusqu’à la porte. C’est comme le chemin qui mène au paradis parce qu’il a amené Third ici devant moi.

“Third.”

“Hum, tu as fini?” Il m’attaque avec la première question. Regarde-moi, Third.

“Pas encore. Je fais un œuf au plat.”

“Un œuf au plat? Tu sais comment faire?”

“Je viens d’essayer, mais l’œuf n’était pas cuit.” Après que j’ai dit ça, Third se rend directement dans la petite cuisine et regarde l’esprit de l’œuf qui flotte dans l’huile.

“L’huile n’a pas bouilli. Pourquoi diable as-tu mis l’œuf dans la poêle si vite?”

“C’est ce que je pensais.”

“Tu as cassé le jaune. C’est tout mélangé maintenant.”

“Qu’est-ce qu’on fait?”

“Jette-le.” Il n’attend pas que je réponde et verse tout dans l’évier à côté. Il tourne son joli visage vers moi et dit d’une voix égale, “Je vais le faire pour toi. Va t’asseoir à la table.”

“N’oublie pas de mettre le poivre dessus.”

“Je sais.”

“Je veux du ketchup.”

“Suis-je ton esclave?” Je ne m’assieds pas à la table comme il me l’a ordonné. Je reste là, à le regarder cuisiner comme un pro. Le Gang Extrême a quatre membres, et celui qui cuisine toujours pour nous quand on a faim est Third. Je ne m’en étais jamais soucié avant, mais maintenant je pense que ce serait bien si quelqu’un cuisinait pour moi comme ça tous les matins.

Un œuf au plat est posé sur la table. Il a l’air si bon, pas brûlé, et c’est le genre d’œuf au plat que j’aime le plus.

“Tu te souviens que j’aime beaucoup les œufs au plat.”

“Ouais, mange-le.”

“Le poivre sent bon, et tu as mis du ketchup dessus.”

“Tu veux un petit-déjeuner luxueux mais tu as un petit budget.”

“Tu veux qu’on mange ensemble?”

“C’est à peine suffisant pour remplir ton estomac. Mange et habille-toi pour qu’on puisse aller en classe.”

“Assieds-toi. Tu vas te fatiguer si tu continues à rester debout.” Je continue jusqu’à ce qu’il obéisse. Malgré son expression énervée, il fait toujours ce que je lui ai demandé.

Alors maintenant, je ne peux que manger l’œuf au plat et essayer de faire la conversation en même temps.

“Tu as regardé un film hier soir?”

“Hum, avec Too et Bone.” Je me souviens seulement de ces punks qui doublaient intensément le film.

“Cinquante Nuances de Grey? A quoi vous pensiez?”

“Je ne suis pas un pervers comme toi.”

“Combien de temps as-tu dormi dans la chambre de Too?”

“Jusqu’au matin.”

“Ne dors plus dans la chambre des autres à partir de maintenant. Rentre chez toi si tu sais qu’il va être tard.”

“Tu es mon père pour me commander comme ça?”

“Je peux être ton chéri à la place?”

“Tu as toutes ces filles parce que tu es comme ça. Tu peux aller baiser comme avant. Donne tout ce que tu as.”

“Argh, en fait, le jaune n’est pas cuit.” En plus de mon beau visage, je dois utiliser mon habileté à être sournois. Je dois éviter certains sujets pendant une conversation. Un, les filles. Deux, mon passé de merde.

“Tu es un emmerdeur.”

“J’aime ça. Ça a très bon goût.”

“Encore une chose, je ne peux pas te ramener chez toi ce soir. Bone le fera.”

“Comment ça se fait?” Je pose la fourchette dans ma main et je verrouille mes yeux aux siens. J’étais de bonne humeur à l’instant, et il a tout gâché.

“Chen m’a demandé de manger avec lui.”

“Où ça? N’as-tu pas une répétition? Comment peux-tu sortir pour manger?”

“On y va après la répétition.”

“Qui d’autre?”

“Pourquoi cette question?”

“Un y va aussi, pas vrai?” Third reste silencieux, donc je suppose que j’ai raison. Pourquoi les gens continuent à se mettre en travers de mon chemin maintenant que je suis sérieux avec Third? Hier, je me suis énervé plusieurs fois parce que j’étais de mauvaise humeur, et aujourd’hui, quelqu’un me l’enlève.

“Third.”

“Où que j’aille, c’est mon problème. Quand tu sortais partout, personne ne t’a jamais arrêté.”

“Je ne fais plus ça, et tu peux m’arrêter si je veux sortir.”

“Les amis ne franchissent pas la limite, alors je ne ferai pas de conneries comme ça.”

Ma colère refoulée se prolonge du matin au soir. Tout le monde se sépare pour faire son propre travail pour la pièce de théâtre. Je suis avec l’équipe du son, mais j’avoue que je suis distrait, parce qu’à chaque fois que je regarde Third, il est toujours avec Un, et je déteste ça.

Nous ne parlons pas beaucoup aujourd’hui. Nous nous ignorons tous les deux, même si je peux à peine me contrôler. Comment appelez-vous ce sentiment? La jalousie? Très bien! Je suis jaloux.

“Fan, dans cette scène, tu vas continuer à marcher mais tu regardes de l’autre côté. Quand tu atteindras l’actrice principale, rentre lui dedans.” J’entends la voix de Bua de temps en temps. Il est plein d’énergie, donc il ne semble pas si fatigué.

Chen dirige le jeu des acteurs. Je m’occupe de la musique pour chaque scène. Third et Un se tiennent l’un à côté de l’autre et regardent les acteurs principaux masculin et féminin.

“Attends, attends, ce n’est pas bien, Pink. Recommence.” ordonne Chen.

Le personnage masculin est Trin, le personnage féminin est Kaopod. Les gens l’appellent Pod, Pod, Pod, Pod, Pod jusqu’à ce qu’ils s'étouffent avec leur salive. Leur rencontre se passe à la bibliothèque. Ils se cognent l’un à l’autre comme dans ces dramas ringards. La différence est qu’ils ont fait plus de dix prises pour cette seule scène.

“Fan, recommence.”

Cinq minutes plus tard...

“Ce n’est toujours pas bien. Pink, ne regarde pas son visage. Vous n’êtes pas censés vous voir. Vous devez d’abord vous rentrer dedans, puis laisser vos émotions s’exprimer.” Plus ça prend de temps, plus les acteurs sont stressés, alors Chen les laisse faire une pause.

“Third, puisque tu as écrit les parties du premier rôle féminin, montre-lui comment jouer cette scène. Khai, viens ici. Laisse-moi utiliser l’ancien rôle masculin.” Ma jambe est cassée, mec. Mais quand je vois Third, j’en ai rien à foutre.

Je me redresse rapidement et je titube en avant sans les béquilles.

“C’est pas grave si ta jambe est cassée. Je veux seulement que vous montriez l’émotion à travers votre expression, l’expression de quelqu’un qui se concentre sur quelque chose et ne regarde pas le chemin. Montrez à vos juniors comment faire.” nous ordonne l’homme à l’allure d’ours.

Chen est une personne intelligente, mais il est vraiment stupide aujourd’hui parce qu’il fait s’affronter deux personnes de très mauvaise humeur.

“Third, donne-moi le script, je le garderai pour toi.” Un se porte volontaire. Je roule des yeux.

Bien sûr, je ne peux plus garder ma frustration à l’intérieur.

“Fan, Pink, regardez ça. Vous êtes prêts tous les deux?”

“Oui.”

“Alors commencez.”

Third avance de l’autre côté alors que je titube vers lui. Avant de se heurter, on ne se regarde pas parce qu’on joue. Quand mon épaule le frappe si fort qu’il vacille presque, nos regards se croisent à ce moment-là, et je m’excuse auprès de lui comme le dit le scénario.

“Désolé,” dis-je en premier.

“Ce n’est pas grave,” répond-il. Nous sommes censés nous croiser pour finir cette scène, mais non, un connard comme moi cogne encore son épaule. Il se tourne vers moi en me lançant un regard mauvais.

“Oh, désolé.” Je m’excuse rapidement, bien que je l’aie fait exprès.

Third ne semble pas céder et essaie lui aussi de sortir du script.  Il se retourne pour marcher dans une autre direction, mais il me marche sur mon bon pied aussi fort qu’il le peut.

“Oups, désolé! Je ne voulais pas te marcher sur le pied.”

Tu crois que je vais céder? Je tends la main et je pousse sa tête, puis je dis les mots les plus faux du monde.

“Dééésolé, ma main t’a accidentellement frappé.”

“Désolé, désolé.”

Il pousse mon épaule si fort que je tombe presque sur le dos. Si ma bonne jambe n’avait pas eu assez de force pour supporter mon poids, je serais tombé.

Je le regarde avec une expression neutre. Je suis sur le point de perdre, mais Third ne s’arrête pas. Il cogne son front contre le mien si fort que ça fait du bruit...

“Désolé, ce n’était pas intentionnel.”

A cette seconde, je craque. J’attrape son visage et je presse ma bouche sur ses lèvres si douces.

“AHHHHHHHHHHHHH!”

Tout le monde autour de nous crie. Au bout d’un moment, je m’éloigne de cette personne têtue et je parle d’une voix qui mériterait un coup de poing.

“Désolé.”

“...”

“Je l’ai fait exprès.”