• Chapitre 1 : Nightmares

    Chapitre 1

    Je ne sais pas si nous sommes le jour ou la nuit, la crasse qui enduit la petite lucarne située juste au-dessus de moi, ne laisse jamais filtrer la lumière. Au début, j’ai essayé de garder un repère, de compter les jours que nous avons passés dans cette cave, mais maintenant je ne peux pas dire depuis combien de temps je suis prostré dans un coin. J’ai l’impression d’être là depuis toujours, que mes souvenirs de ma vie d’avant ne sont qu’un doux rêve et qu’ils n’ont jamais vraiment existé. 

    Au début mes muscles me faisaient mal à rester dans cette position, au moins je savais que j’étais vivant, mais maintenant, ils ne me font même plus mal. Pour le moment, la seule chose dont j’ai réellement conscience, c’est de la peur qui m’habite et qui remonte le long de ma colonne vertébrale, comme une main glacée qui me fait trembler en permanence. Je tente de disparaître dans l’ombre, de me faire le plus petit possible, mais je sais que même dans ce coin sombre, il me trouvera. Nous avons tous essayé de nous cacher, mais il les a tous trouvés. Pourtant, je m’accroche à cet espoir, peut-être que je vais devenir invisible, ou alors je serai capable d’entrer dans ce mur dont les pierres me rentrent dans le dos, l’entaillant par endroit.

    Un long hurlement déchire brusquement le silence, je sursaute et mon coeur remonte dans ma gorge, il me faut quelques secondes avant de me rendre compte que je crie aussi. Je me mords brutalement la lèvre, la faisant saigner, mais je le remarque à peine, si ce n’est grâce au goût métallique qui envahit ma bouche. J’ai l’impression de devenir fou, je me bouche les oreilles pour tenter d’étouffer les cris qui me brisent le cœur, chaque modulation du son est comme un poignard qui me blesse irrémédiablement. 

    Malgré tout, je l’entends toujours, un hurlement de douleur qui semble ne jamais vouloir s’arrêter, je donnerais tout pour ne plus l’entendre, je voudrais être sourd à cet instant. Je pose mon front contre mes genoux et je sens des larmes couler sur mes joues, laissant des sillons à travers la saleté qui couvre mes joues et une sensation de brûlure désagréable car elle me fait prendre conscience que j’ai froid. 

    J’ai l’impression que ça dure pendant des heures, avant que les hurlements faiblissent, s’estompent, puis que le silence retombe, je n’entends plus que le ploc ploc régulier des gouttes du robinet qui se trouve un peu plus loin dans la pièce. Mes larmes, elles, continuent de glisser sur ma peau, je ne peux rien faire pour les calmer, pire encore, je sens d’énormes sanglots gonfler dans ma poitrine et sortir violemment à travers mes lèvres gercées. Je plaque mes mains sur ma bouche pour étouffer le bruit, je tente de respirer profondément pour calmer la vague de panique qui m'étreint de ses doigts brûlant. 

    Je tente de rapprocher mes genoux encore plus près de moi, tentant de me faire encore plus petit que je ne le suis vraiment. J’ignore le bruit métallique de la chaîne qui m’empêche de me déplacer librement et me retient dans cet enfer. Ma cheville est en sang, car au début j’ai tenté en vain de me libérer, j’ai passé des heures à tirer dessus comme si elle allait céder comme par magie, mais maintenant je ne ressens même plus la douleur, la peur surpasse tout le reste.

    Des bruits de pas se font soudainement entendre et ma respiration qui était rapide jusque là, se paralyse d’un coup, mes sanglots se bloquent douloureusement dans ma poitrine et je ferme les yeux le plus fort possible. Je voudrais me réveiller, me rendre compte que je viens de vivre un long cauchemar. Je serais allongé dans mon lit, couché entre mes draps, Mes parents seraient dans leur chambre endormis et alors, même si je suis grand, j’irais les rejoindre et ma mère aurait les gestes et les mots pour m’apaiser. 

    Je me raccroche à cette image alors que les pas se rapprochent petit à petit, dans sa démarche, je peux dire qu’il boite car régulièrement, il y a un frottement qui se fait entendre, léger, mais pourtant bien présent. Il est juste derrière la porte, j’entends d’ici sa respiration sifflante alors qu’un cliquètement se fait entendre. Un gémissement sort de ma bouche alors qu’il râle et semble avoir du mal avec le cadenas, un instant un espoir fou gonfle ma poitrine, et s’il n’arrivait plus à ouvrir la porte, mourir de faim ici serait sûrement plus doux qu’entre ses mains. 

    Un bruit sourd tue mon maigre espoir quand le cadenas tombe au sol, me faisant sursauter et gémir de nouveau alors que dans un grincement effrayant, la porte s’ouvre lentement. Je prends une grande inspiration comme pour me donner du courage, mauvaise idée, car avec lui viennent les odeurs, l’alcool qu’il boit en permanence et je me demande même un instant comment il fait pour encore tenir debout. La transpiration, l’hygiène n’est pas sa priorité et c’est une odeur aigre qui l’entoure en permanence. Et enfin, le sang il en est recouvert, pas quelques éclaboussures, non, ce sont des litres de sang qui ont été déversés sur lui et je sais très bien à qui ce sang appartient. 

    Je sens un haut de coeur me saisir, mais je sais que je ne vomirai pas, pour cela, il faudrait avoir quelque chose dans l’estomac et mis à part un peu d’eau, je n’ai rien mangé depuis que je suis arrivé ici. Une faible lumière illumine la pièce, et c’est suffisant pour me brûler les yeux, je les plisse, je ne vois pas grand-chose à part sa silhouette qui lui donne des allures de monstre. 

    La lumière fait que je ne suis plus caché, malheureusement, je ne suis pas devenu invisible et le mur ne m’a pas aspiré, mais je reste prostré dans mon coin, je suis le dernier, j’ai vu les membres de ma famille partir un par un, il les a traîné hors de la pièce en gardant ce petit sourire glauque qui ne quitte jamais son visage. J’ai entendu les hurlements de chacun alors qu’il les torturait, alors que leur sang recouvrait son corps et je sais que maintenant, c’est la fin, je vais mourir à mon tour. 

    Ces pas sont tranquilles, il marche vers moi les mains dans les poches et je l'entend siffler, de nouveau je sens la nausée qui me prend violemment et je n’ai que le temps de me mettre sur le côté pour vomir de la bile. Cet air je le reconnais malgré moi, je le connais par coeur car ma soeur l’écoutait jours après jours, le chantant en permanence et c’est d’ailleurs cette chanson qui passait à la radio quand il nous avait fait arrêter la voiture. 

    Mes poils se dressent sur tout mon corps quand finalement il s’accroupit à côté de moi, mes yeux se sont habitués à l’obscurité, pourtant je suis incapable de discerner ses traits, même la couleur de ses yeux je n’arrive pas à la déterminer. Sa main se pose sur le sommet de ma tête et la tapote doucement, comme le ferait un père tentant de rassurer son fils et sans réfléchir je tente de lui échapper, sentir ses mains se poser sur moi me dégoute. 

    Ma maigre rébellion le fait rire alors qu’il empoigne mes cheveux fermement, me faisant grimacer quand je sens des cheveux s’arracher de mon cuir chevelu, je gémis de douleur et instinctivement, je pose mes mains sur les siennes, pour tenter de le faire lâcher et il rit encore plus fort, un son déplaisant et qui m'effraie encore plus. La douleur est fulgurante, cuisante alors qu’elle se répercute dans mon crâne, me donnant l’impression qu’il va se fendre en deux. Ma joue me brûle, mon oeil ne s’ouvre plus totalement et il me faut quelques secondes pour comprendre qu’il vient de me frapper. 

    Le cliquètement se fait entendre de nouveau et je sens la chaîne qui m'entrave tomber au sol et alors je panique. Soudain, je veux retrouver ce poids sur ma cheville, je veux continuer d’être attaché, car cela veut dire que je suis en vie. Je panique, je me débats, je tente de fuir, mais il n’a aucun mal à me maîtriser, je suis jeune, je suis petit pour mon âge et complètement affaibli. Il me colle contre lui pour m’empêcher de bouger et murmure quelques mots à mon oreille qui me glacent complètement.

    — Ne t’inquiète pas, Phi va bien s’occuper de toi.

    —--------------

    Quand sa voix ressemblant à celle d’un fantôme atteint mes oreilles, je me redresse droit dans mon lit alors qu’un cri silencieux me déchire la poitrine. Mes poings s'agrippent à mon drap, serrant le tissu soyeux entre mes doigts, espérant ainsi maîtriser plus rapidement la crise d’angoisse que je sens doucement mais sûrement monter en moi. Ma poitrine se soulève et s’abaisse rapidement alors que mes yeux écarquillés fixent un point au-delà même de cette réalité. 

    Pourtant, J’ai l’habitude de ce rêve, il est comme un vieil ami qui revient encore et encore pour prendre de mes nouvelles, pour m’empêcher d’oublier et de tourner la page. Les détails sont plus minutieux quand je ressors des séances chez le psychologue, quand pendant une heure, j’ai regardé cet homme dans les yeux, ne les baissant que pour écrire encore et encore tout ce dont je me souviens comme si cela allait m’aider comme par magie à aller mieux. 

    J’y ai cru au début, pourtant, aujourd’hui je suis certain que rien ne pourra m’aider à aller mieux.  Je veux guérir, je veux avoir une chance de me retrouver moi-même, seulement je ne suis pas sûr qu’un jour je pourrai le faire, parce que pour y arriver il faut que je me souvienne, sauf qu’après que la chaîne soit tombée, après qu’il ait murmuré cette phrase, c’est l’obscurité la plus totale, je ne me souvient plus de rien jusqu’à mon réveil à l’hôpital de Phattalung.

    Ma famille était recherchée depuis sa disparition dix jours plus tôt et personne n’arrive à expliquer comment moi, un enfant de douze ans, ait pu échapper au monstre qui a séquestré, torturé et tué ma famille entière. Selon les autorités et les médecin je suis un miraculé, mais je garde des séquelles et la plus importante est que je suis incapable de prononcer le moindre mot. 

    Je n’ai pas parlé depuis sept ans, malgré tous les traitements et mes efforts je ne fais aucun progrès. J’ai pu écrire en détail notre enlèvement, notre calvaire, mais je n’ai pas pu décrire notre agresseur, je n’ai pu donner aucun détail sur l’endroit où nous étions et encore à ce jour, ma famille reste portée disparue. 

    Je me passe les mains sur le visage pour effacer les dernières traces du rêve et pour empêcher d’autres souvenirs de remonter à la surface, pour empêcher les pensées de se mettre à tourner dans ma tête encore et encore. Puis en soupirant je jette un coup d’oeil au réveil et m'aperçois qu’il est deux heures du matin, j’ai dormi trois heures et je sais qu’aucun médicament au monde ne me permettra de me rendormir à nouveau. 

    Je m'assois lentement au bord mon lit, comme si je n’étais pas sûr de vraiment tenir debout, car je tremble encore trop. Je grimace en sentant mon t-shirt coller à mon dos, je suis trempé de sueur, l’odeur âcre me donne la nausée, me rappelant bien trop ce jour-là. Je reste là immobile un long moment les yeux perdus dans le vide alors que j’attends patiemment que mon coeur retrouve un rythme plus normal, alors que j’attends que mes mains cessent de trembler et que mes yeux s’assèchent. 

    Je perds la notion du temps comme ça m’arrive en permanence, je me déconnecte du monde pour pouvoir mieux supporter la douleur sourde qui pulse constamment dans mon coeur. Puis finalement, je me lève et me dirige silencieusement vers la salle de bain, je ne sais pas si mon oncle est déjà rentré du travail et couché, mais je ne veux pas prendre le risque de l’inquiéter encore plus à mon sujet. 

    Depuis maintenant sept ans, il prend soin de moi sans rien me demander en retour, si ce n’est le fait de reprendre le dessus, mais pour le moment je le sais, je suis une source de déception pour lui. Wanchana Sawatdee était le meilleur ami de mon père à Phattalung, ils ont grandi ensemble et quand je me suis retrouvé seul, il n’a pas hésité une seule seconde et m’a adopté et m’a fait quitter la ville pour Bangkok en espérant que mon état s’améliorerait. Je n’y ai jamais remis les pieds depuis, malgré ses demandes pour que je l’accompagne quand il va voir sa famille.

    Je me déshabille, prenant bien soin de ne pas regarder mon corps. En soi, il n’est pas laid, non j’aurais même pu être qualifié de beau dans une autre vie. Seulement ma peau blanche est striée de cicatrices bien plus blanches encore et la seule dont je peux certifier la provenance est celle sur ma cheville. 

    Elle est épaisse, rugueuse et est le souvenir permanent que j’ai tout tenté pour me sauver. Les autres sont un grand mystère pour moi, elles sont nombreuses, elles strient ma peau et chaque fois que je pose le regard dessus je ressens une douleur aiguë. C’est comme si mon esprit voulait me rappeler pourquoi elles sont présentes, mais que je luttais de toutes mes forces pour l’en empêcher. 

    Je soupire en fermant les yeux quand l’eau brûlante glisse sur ma peau, je la laisse effacer mon rêve, éloigner mes peurs et détendre ces muscles qui ne le sont jamais totalement. Je pourrais rester des heures ainsi debout sous le jet d’eau, car là, à cet instant, j’ai la sensation que rien ne m’est arrivé, que je vais parler et sortir pour rejoindre mes amis.

    Sous la douche j’arrive à imaginer ma vie alors, je serais à l’université, même si je ne suis pas sûr du cursus que j’aurais suivis, une chose est sûre je serais sur un campus à suivre les cours comme tout le monde, j’irais manger au restaurant pour fêter la fin des examens, je réviserais à la bibliothèque au milieu des autres étudiants et peut-être que j’aurais pu envisager de rencontrer quelqu’un.

    Je soupire en coupant l’eau, laissant la réalité reprendre petit à petit ses droits sur moi, éloignant ce rêve éveillé aussi agréable que douloureux. Rapidement je passe des habits propres et quitte la salle de bain pour me rendre dans la cuisine. J’ai créé ce rituel deux ans plus tôt alors que je ne trouvais rien pour m’aider à calmer mes angoisses, mais maintenant c’est toujours le même chaque nuit. 

    Après une longue douche chaude, je me prépare un thé tout aussi brûlant, puis je vais m’installer sur le rebord de la fenêtre du salon pour le boire et derrière la vitre je regarde la nuit passer puis la ville s’éveiller. La maison que mon oncle a achetée se situe sur une colline, alors de mon perchoir j’ai une vue dégagée qui me permet de profiter du spectacle, je vis à Bangkok depuis sept ans pourtant, cette vue de la fenêtre est la seule chose que je connais réellement. Car depuis le jour où je me suis réveillé, je souffre d’agoraphobie, sortir est une épreuve et me tenir au milieu de la foule, totalement impossible. Mon oncle a fini par y installer des coussins et une couverture car il n’était pas rare qu’il me trouve là le matin, endormi, la tête reposant contre la vitre. 

    Ma tasse dans les mains, je me dirige d’un pas léger vers mon sanctuaire quand le bruit de la serrure me fige sur place. Comme chaque fois, je me fais l’effet d’un animal pris dans les phares d’une voiture. Voyant le danger arriver et pourtant incapable de bouger pour sauver sa propre vie. La porte s’ouvre et je me sens trembler, la silhouette est floue dans l’obscurité et mon rêve bien trop proche. Mon coeur accélère et ma bouche s’assèche, la silhouette referme rapidement la porte et je pousse un soupir en reconnaissant finalement la personne qui vient d’entrer et s’approche de moi.

    — Fluke, tu ne dors toujours pas.

    Il me questionne, surpris en s'apercevant de ma présence, figé au milieu du salon. Son regard dévie sur la tasse que je tiens fermement entre mes mains et je peux entendre le petit soupir qui passe ses lèvres. Il est habitué à ce que je ne dorme pas, mais je sais qu’il espère un jour ne pas me retrouver debout au beau milieu de la nuit. Il prend le temps de poser ses affaires avant de s’avancer vers moi qui n’ai toujours pas bougé. Au début de notre cohabitation, il bougeait lentement, doucement, pour ne pas me faire peur, mais avec le temps, je me suis habitué à sa présence et maintenant, il n’a plus la crainte de m’effrayer en faisant des gestes brusques.

    — C’est aussi bien que tu sois encore debout. 

    Il reprend d’un ton fatigué que je lui connais trop bien. Il se tue au travail, il veut s’assurer que je ne manquerai jamais de rien et moi j’aurais juste aimé qu’il se repose un peu plus, après tout, je reste à la maison et je n’ai pas besoin de grand chose. 

    — Je dois partir en Europe et aux USA pour organiser la prochaine ouverture de l’entreprise à l’étranger et je ne veux pas te laisser seul ici, alors j’ai pensé à une solution.

    J’avale difficilement ma salive en secouant la tête, j’ai une vague idée de ce à quoi il pense, il l’a déjà évoqué à plusieurs reprises et j’ai toujours réussi à le convaincre de ne pas le faire. Sans attendre, je pose la tasse fumante sur la table et prends l’ardoise qui se trouve juste à côté avant d’écrire frénétiquement dessus, me mordillant la lèvre et luttant contre les larmes qui menacent de couler.

    “Non ! Mon Oncle, je peux rester seul.”

    Je la tourne vers lui, le regard sérieux et suppliant attendant qu’il déchiffre mon écriture un peu brouillonne. De nouveau il soupire, secouant lentement la tête à son tour, je peux voir combien la situation le pèse, combien il aimerait me voir surmonter l’horreur et pouvoir enfin faire ce qu’il s’est promis pour honorer la mémoire de mon père, m’offrir une bonne vie.

    — Je ne reviendrai pas sur ma décision Fluke, je pars dans trois jours et je ne sais pas combien de temps je resterai à l’étranger. 

    Il murmure comme s’il avait peur de ma réaction, mais en même temps, son ton est ferme et sans appel. Cette fois, je vais avoir du mal à le convaincre de ne pas me ramener là-bas. 

    — Et avant mon départ, tu vas t’installer chez ma soeur. Un changement de vie et la compagnie de personnes de ton âge t’aideront à guérir.

    Je secoue la tête fortement, je suis sûr que je ne suis pas loin du torticolis alors que l'horreur se peint sur mon visage. Je vais recommencer à écrire sur mon ardoise, tenter de le raisonner, mais comme à chaque fois il en profite pour fuir, pour avoir le dernier mot, il part s’enfermer dans sa chambre et me laisse seul au milieu du salon. Je suis totalement désemparé, sa famille je l’apprécie car j’ai habité avec eux un certain temps après ma sortie de l'hôpital. Pourtant, depuis que nous sommes venus vivre ici, je ne les ai pas revu et je ne les connais pas assez, je ne sais pas comment ils pourraient réagir à mes cauchemars, à mon mode de vie, à moi…

    Il va me reconduire tout droit dans la gueule du monstre, mes jambes lâchent et je me retrouve sur le sol dur du salon. Ma respiration est courte, difficile alors que je tente de contrôler mes larmes et les sanglots. J'entoure lentement mes genoux de mes bras, les serrant de toutes mes forces pour ne pas m’effrondrer totalement. Je pose mon front contre mes genoux et laisse mes larmes couler le long de mes joues. A cet instant, je ne veux qu’une chose, devenir invisible et je peux presque sentir les pierres du mur qui m'entaillent la peau. 



  • Commentaires

    7
    Mercredi 23 Juin 2021 à 22:50

    Oh...je ne m'attendais pas du tout à ça, mais en tout  cas je trouve que c'est super bien écrit.


    Je ressens la détresse et l'horreur de Fluke, c'était vraiment intense (en plus je lis juste avant d'aller me coucher...) ce qu'il a vécu est juste horrible, je comprends tout à fait qu'il ne puisse plus parler, un tel traumatisme demande énormément de temps....


    Je pense qu'il n'écoutera plus jamais la chanson Happy et du coup je ne pense pas l'écouter non plus pour le moment....


    Je suppose que celui qui a fait ça n'a pas été arrêté car il fait des séances pour essayer de se remémorer le visage de ce monstre, je me demande aussi pourquoi il est le seul survivant et malheureusement les cicatrices lui rappelleront toujours ces fameux jours. J'espère que comme dit son oncle, qu'avec des personnes de son âge il ira lentement vers la voie de la guérison.


    J'aime beaucoup les histoires un peu policière et j'espère qu'il y aura un peu d'enquête pour retrouver le criminel et le mettre en prison pour le reste de ses jours....


    Merci pour ce chapitre, j'ai vraiment hâte de lire la suiteyes

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    6
    Jeudi 11 Février 2021 à 18:42

    oh mon dieu, mais c’est horrible. On se croirait dans un film d’horreur et un drame en même temps. J’espère que la suite est plus joviale, car là ça me fout des frissons. Bbbrrr

    5
    Mardi 11 Août 2020 à 15:31

    brrr ! ça nous prend au tripes ! bravo happy

    4
    Dimanche 2 Août 2020 à 20:16
    Bonjour!!! J'aime beaucoup ce premier chapitre!! Très prenant! J'ai vraiment hâte de découvrir la suite! Là il dévoile juste la base et donne vraiment envie d'en découvrir plus! Merci beaucoup! Bonne soirée
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